Delphes

Delphes olympienne reine parsème son règne de diamants
Elle étonne immense Hellène de courage et d’allant
Toutes celles et ceux qui l’aiment et respectent ses amants
Ainsi toi-même simple morphème la vénère bras ballants

Delphes règne sublime Cité en un fourreau d’or et d’argent
A l’abri des lubricités régentant les gens de l’entregent
Loin du peuple imbibé de pseudo-vérité à longueur de temps
Sourde aux quolibets injures errements qui ruinent tant

Delphes prédit les contredits à dire au-delà des temps
Elle promet le futur aux inconscients prêts à contretemps
Et le passé aux sages prévenants exempts de ressentiment
Elle fédère en elle les forces à venir les plus vrais sentiments

Magnifique !!
Celeron laisse l'heure quand selle ronde
S'assied en scélérat. C'est le bas de son bras qui nous serre
Le coeur. Coeurleron nous sert
Le rond sans verlan de vers longs.
Et l'envers de ces longs vers
C'est losange : Celeron nous mets les anges.
Ah! que j'aime poèmes en ses morphèmes.

Tout particulièrement celeron-ci:

Celeron02 a écrit:Delphes olympienne reine parsème son règne de diamants

Celeron02 a écrit:Ainsi toi-même simple morphème la vénère bras ballants

... dans les bras de Morphème

et puis les vers longs de Celeron sont coupables.
Qu'on les en peut couper pour en extraire quelque pintescence : voyez un peu

Celeron02 a écrit:forces à venir les plus vrais sentiments

Même que parfois j'y verrais un peu de politique ("Elle promet le futur aux inconscients prêts à contretemps").

Un oiseau de nuit a parsemé VE d'étoiles...

Il faudrait le secours de la pythie de Delphes pour comprendre le poème du mystérieux Celeron O2 . Mais, tel quel il révèle un laborieux travail de construction qui intéresse , pour peu qu'on l'examine avec sympathie . J'aperçois, pour ma apart une grande recherche de sonorités ressemblantes , non seulement à la rime , mais aussi dans le corps des vers. Par exem^le dans la première strophe, à peu près à la septième syllabe on a "parsème" au premier vers, "Hellène" au second, "ceux qui l'aiment" au troisième et "morphème" au quatrième. Pareillement dans la seconde strophe uon a "sublime cité" avec lubricité et "imbibé" avec "quolibets". On voiyt aussi que toutes les rimes sont en "ant" ou "ent" avec le plus possible de rimes riches "diamant_amant" "allant_ballant" et même à la troisième strophe "temps_contretemps" et "sentiment_ressentiment". Malheureusement ce grand travail conduit presqu'obligatoirement à un résultat disgracieux et le poème vaut surtout par son aspect mystérieux. Etonnez moi par un prochain poème plus joyeux Et pardonnez ma dactylographie catastrophique qui m'empêche même de me corriger.

Je reviens à Delphes pour qu'on le lise encore, il le mérite, et souligner, outre la richesse en rimes internes ou assonnances, une opposition entre des vers quasi saccadés, peut-être "slam-type" (?) tels que

Celeron02 a écrit:Delphes olympienne reine parsème son règne de diamants

Delphes règne sublime Cité en un fourreau d’or et d’argent

Delphes prédit les contredits à dire au-delà des temps

Les dentales y sont nombreuses et le rythme se saccade sur l'opposition entre D/R - R/ D (Delphes/reine - règne / diam) pour le premier, D/R - SS - D/R D/R pour le second (Delphes/règne - sublime sité - d'oR / D'aRgent) pour le second alors que le troisième est plus riche encore: D/P/R/D - C/T/R/D/D/R -D/D/T (Delphes PRéDit - ConTRDits DiRe - auDelàDesTemps).
Une très grande richesse sonore et rythmique dans ce texte magnifique. Relisons-le.