Ce matin marchant paisible sur le port...
+2
Yoni Wolf
sally9394
6 participants
Page 1 sur 1
Ce matin marchant paisible sur le port...
Ce matin marchant paisible sur le port,
J’ai revu l’eau écarlate de la mer,
Le ciel couleur saphir reflétait
Ses étoiles comme des vagues.
En cœur chantant avec le vent
Quelques vagues soulevaient
Les lointains murmures
Des âmes perdues
Des matelots
Suppliants
Oublie
Moi.
J’ai revu l’eau écarlate de la mer,
Le ciel couleur saphir reflétait
Ses étoiles comme des vagues.
En cœur chantant avec le vent
Quelques vagues soulevaient
Les lointains murmures
Des âmes perdues
Des matelots
Suppliants
Oublie
Moi.
sally9394- Nombre de messages : 89
Age : 30
Date d'inscription : 10/03/2011
Re: Ce matin marchant paisible sur le port...
La première strophe ne me séduit pas du tout : "l'eau écarlate de la mer, le ciel couleur saphir..."
Mais je trouve très bien le triangle (des Bermudes ?) qu'il y a à la suite, tant dans le fond que dans la forme.
Invité- Invité
Re: Ce matin marchant paisible sur le port...
Pareil. La première strophe est un peu faible. Usée. Et les couleurs ne m'évoque rien.
Re: Ce matin marchant paisible sur le port...
Je la vois bien cette eau écarlate ... de matelots suppliants
Un peu moins le ciel couleur saphir... C'est vrai qu'il est un peu fané ce "bleu" Mais quoi! Il était bleu saphir ce ciel, et pourquoi s'en priver..... Ce serait juste le mot "couleur" qui est pour moi trop commun
17 ans! Quand je repense aux textes de mes 17 ans. Ca me chavire un peu! Le bon temps des mots tout neufs....
Un peu moins le ciel couleur saphir... C'est vrai qu'il est un peu fané ce "bleu" Mais quoi! Il était bleu saphir ce ciel, et pourquoi s'en priver..... Ce serait juste le mot "couleur" qui est pour moi trop commun
17 ans! Quand je repense aux textes de mes 17 ans. Ca me chavire un peu! Le bon temps des mots tout neufs....
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Ce matin marchant paisible sur le port...
merci pour vos commentaires!
Je veux juste rectifier... je voulais écrire "Ses étoiles comme des voiles"...
Et c'est intéressant comme interprétation le triangle des bermudes! ; )
Je veux juste rectifier... je voulais écrire "Ses étoiles comme des voiles"...
Et c'est intéressant comme interprétation le triangle des bermudes! ; )
sally9394- Nombre de messages : 89
Age : 30
Date d'inscription : 10/03/2011
Re: Ce matin marchant paisible sur le port...
Je suis, moi aussi, partagée sur ce texte, que j'ai presque trouvé trop court. Je m'explique : en soi je n'ai rien contre ces deux strophes, mais je trouve que l'enchaînement des deux ne se fait pas bien, comme si tu avais coupé un long poème, toute une histoire, toute une ambiance surtout, entre les deux parties.
On sent qu'il y a eu évolution, changement du regard (qui se traduit par une fin presque fragmentée par opposition à la forme de quatrain du début) mais sans état intermédiaire qui puisse annoncer cette évolution. Bref, j'ai l'impression de lire un début et une fin, collés l'un à l'autre. De ce fait, la fin, au lieu d'être une sorte de conclusion, de cerise sur le gâteau, tombe presque à plat en l'état parce que l'univers qu'il y a derrière n'a pas été assez développé, que l'ambiance n'a pas eu le temps de se mettre en place...
Sinon, j'aurais peut-être mieux marqué les deux derniers mots (Oublie/Moi), en les mettant peut-être entre guillemets ou en italique pour suggérer la prise de parole, le murmure dans le vent... Mais l'écrire comme tu l'as fait peut aussi être un choix (du moment que ce n'est pas "par défaut" mais vraiment dans un but précis).
Si l'on regarde le premier mot ("Ce matin") et les derniers ("Oublie moi"), il y a un bel effet d'ensemble je pense, beaucoup de potentiel, de messages à faire passer, mais pour cela, le texte mériterait d'être étoffé.
:-)
On sent qu'il y a eu évolution, changement du regard (qui se traduit par une fin presque fragmentée par opposition à la forme de quatrain du début) mais sans état intermédiaire qui puisse annoncer cette évolution. Bref, j'ai l'impression de lire un début et une fin, collés l'un à l'autre. De ce fait, la fin, au lieu d'être une sorte de conclusion, de cerise sur le gâteau, tombe presque à plat en l'état parce que l'univers qu'il y a derrière n'a pas été assez développé, que l'ambiance n'a pas eu le temps de se mettre en place...
Sinon, j'aurais peut-être mieux marqué les deux derniers mots (Oublie/Moi), en les mettant peut-être entre guillemets ou en italique pour suggérer la prise de parole, le murmure dans le vent... Mais l'écrire comme tu l'as fait peut aussi être un choix (du moment que ce n'est pas "par défaut" mais vraiment dans un but précis).
Si l'on regarde le premier mot ("Ce matin") et les derniers ("Oublie moi"), il y a un bel effet d'ensemble je pense, beaucoup de potentiel, de messages à faire passer, mais pour cela, le texte mériterait d'être étoffé.
:-)
Loreena Ruin- Nombre de messages : 1071
Age : 34
Localisation : Nancy
Date d'inscription : 05/10/2008
Re: Ce matin marchant paisible sur le port...
C'est plutôt beau avec tout le charme d'une nostalgie diffuse et immense prêtée aux éléments. Et dont on sent bien qu'on sortira, vers du radieux. La chute est superbe, rien à redire à ce Oublie (qui nous laisse dans l'indécis: on est encore sur les âmes lointaines, les matelots perdus et oubliés...) et plus loin ce Moi qui tombe comme un couperet et ramène le texte de l'infini des éléments (mer et cieux) au fini centré de l'individu, bouclant l'opposition constructrice entre l'immensité et le petit point de l'univers.
Je partage cependant le sentiment que la première strophe est faible, presqu'inutile. Je propose de raccourcir. L'auteur tiendra sans doute au paisible, mais il me semble que le texte peut s'en passer, une impression de paix se dégageant de cette introduction (M/M/P + 2 nasalisations en un octosyllabe, donc un vers assez long + le passé non bref "j'ai revu"). Ci-après un essai (même si ce n'est pas une motion qu'on doive amender...) tout en supprimant ce comme dont on m'a appris ici à me méfier :
Marchant au matin sur le port,
J’ai revu la mer écarlate,
Le ciel aux vagues d'étoiles.
Je partage cependant le sentiment que la première strophe est faible, presqu'inutile. Je propose de raccourcir. L'auteur tiendra sans doute au paisible, mais il me semble que le texte peut s'en passer, une impression de paix se dégageant de cette introduction (M/M/P + 2 nasalisations en un octosyllabe, donc un vers assez long + le passé non bref "j'ai revu"). Ci-après un essai (même si ce n'est pas une motion qu'on doive amender...) tout en supprimant ce comme dont on m'a appris ici à me méfier :
Marchant au matin sur le port,
J’ai revu la mer écarlate,
Le ciel aux vagues d'étoiles.
Re: Ce matin marchant paisible sur le port...
Bel essai Marvejols ! Je rejoins votre avis sur la chute et me permets de réécrire le poème avec votre proposition plus deux petits ajouts de ma part. Je réalise ainsi que le poème peut prendre toute sa dimension en restant court (ce que je n'aurais pas cru), simplement en jouant sur la fluidité du début plutôt que son étoffement. Bien vu !
Marchant au matin sur le port,
J’ai revu la mer écarlate,
Le ciel aux vagues d'étoiles.
En cœur chantant avec le vent
Quelques vagues soulevaient
Les lointains murmures
Des âmes perdues
Des matelots
Suppliants :
Oublie
Moi.
Loreena Ruin- Nombre de messages : 1071
Age : 34
Localisation : Nancy
Date d'inscription : 05/10/2008
Re: Ce matin marchant paisible sur le port...
merci pour les propositions! j'en tiendrai compte! ; )
sally9394- Nombre de messages : 89
Age : 30
Date d'inscription : 10/03/2011
Re: Ce matin marchant paisible sur le port...
....Arrivés à ce point il faut que Sally9394 statue sur le S final de Suppliants. En effet, pour ma part fidèle à la graphie de l'auteure
"Des matelots
Suppliants"
je mettais en lisant un . après suppliants. Les matelots étaient donc suppliants (comme des pénitents) et le Oublie Moi arrivait en rupture après les échos de ces âmes en peine. Et je ne percevais pas du tout des matelots qui suppliaient "Oublie-moi". Dans ma lecture, lancée par le S final de Suppliants, c'est le Je narratif qui, à la chute, supplie "Oublie Moi" à un tiers dont elle a partagé les soirées orangées sur le port, elle le supplie à l'imitation des éléments naturels qui sont tout supplication comme les âmes errantes des marins perdus en mer qui supplient sans fin, tels un murmure de sirènes. Et c'est le supplice de cette supplication permanente dont le Je demande à la fin la fin. Dans ce sens soit Sally9394 conserve ce S et met un point après suppliant -elle peut également maintenir et le S et (je préfère) l'absence de ponctuation, ou bien elle perçoit les choses comme LoreenaRuin (les matelots supplient d'oublier) et il faut ôter le S.
"Des matelots
Suppliants"
je mettais en lisant un . après suppliants. Les matelots étaient donc suppliants (comme des pénitents) et le Oublie Moi arrivait en rupture après les échos de ces âmes en peine. Et je ne percevais pas du tout des matelots qui suppliaient "Oublie-moi". Dans ma lecture, lancée par le S final de Suppliants, c'est le Je narratif qui, à la chute, supplie "Oublie Moi" à un tiers dont elle a partagé les soirées orangées sur le port, elle le supplie à l'imitation des éléments naturels qui sont tout supplication comme les âmes errantes des marins perdus en mer qui supplient sans fin, tels un murmure de sirènes. Et c'est le supplice de cette supplication permanente dont le Je demande à la fin la fin. Dans ce sens soit Sally9394 conserve ce S et met un point après suppliant -elle peut également maintenir et le S et (je préfère) l'absence de ponctuation, ou bien elle perçoit les choses comme LoreenaRuin (les matelots supplient d'oublier) et il faut ôter le S.
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|