Poussières
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Poussières
Quand j’ai ouvert la porte et t’ai trouvé par terre
Allongé de la sorte, les pupilles révulsées,
Dans un souffle disparu, ta bouche édentée
Semblait me susurrer : qu’il est grand ce mystère !
Les flammes dévorèrent le cercueil de mon père,
Sa vermine terrassée par cet ardent foyer.
Ses cendres déposées dans un cylindre d’acier,
Pèsent pourtant bien lourd pour un tas de poussières
Ebranlée à jamais, j’ai vu la mort en face,
Coincée dans ce tunnel malgré les mois qui passent,
Je recouds doucement les lambeaux de mon monde,
Grâce au rire de mon fils, fracassante cascade
Qui immerge mon cœur lacéré dans une onde
De bonheur éphémère, au son de cette aubade
Allongé de la sorte, les pupilles révulsées,
Dans un souffle disparu, ta bouche édentée
Semblait me susurrer : qu’il est grand ce mystère !
Les flammes dévorèrent le cercueil de mon père,
Sa vermine terrassée par cet ardent foyer.
Ses cendres déposées dans un cylindre d’acier,
Pèsent pourtant bien lourd pour un tas de poussières
Ebranlée à jamais, j’ai vu la mort en face,
Coincée dans ce tunnel malgré les mois qui passent,
Je recouds doucement les lambeaux de mon monde,
Grâce au rire de mon fils, fracassante cascade
Qui immerge mon cœur lacéré dans une onde
De bonheur éphémère, au son de cette aubade
jeanne75- Nombre de messages : 40
Age : 47
Date d'inscription : 24/03/2011
Re: Poussières
Ce poème qui a la forme d'un sonnet en alexandrins exprime simplement le désarroi des vivants à la mort d'un proche parent et comme tel il est interessant et par moments touchant. Je trouve qu'il pourrait être facilement amélioré sur le plan de la forme si vous vous étiez davantage astreint au respect des règles ordinaires . Votre premier quatrain , pour ne parler que de lui , comporte trois vers de 12 pieds et un quatrième vers qui compte 14 pieds ce qui gêne l'équilibre de la lecture , par ailleurs le troisième vers comporte bien 12 pieds , mais la césure se trouve au septième pied ce qui n'est pas heureux du point de vue du rythme . Peu de changements sont nécessaires pour supprimer ces petits défauts et si vous me le permettez j'écrirais :
Quand j'ai ouvert la porte et t'ai trouvé par terre
Allongé de la sorte et les yeux révulsés
D'un souffle disparu de ta bouche édentée
Tu semblais sussurer : Qu'il est grand ce mystère .
Vous voyez :ce sont vos mots, avec de tous petits déplacements . Il y aurait aussi des efforts à faire sur les rimes. Courage !
Quand j'ai ouvert la porte et t'ai trouvé par terre
Allongé de la sorte et les yeux révulsés
D'un souffle disparu de ta bouche édentée
Tu semblais sussurer : Qu'il est grand ce mystère .
Vous voyez :ce sont vos mots, avec de tous petits déplacements . Il y aurait aussi des efforts à faire sur les rimes. Courage !
François T- Nombre de messages : 147
Age : 96
Date d'inscription : 13/02/2011
Re: Poussières
J'abonde dans le sens de François- et me permets de lui rappeler qu'il n'y a pas de pieds (c'est une antienne sur ce forum) dans la langue française, ni de laisses, juste des syllabes).
zenobi- Nombre de messages : 892
Age : 54
Date d'inscription : 03/09/2010
Re: Poussières
Le sujet est délicat et émouvant, c'est sûr.
Le poème souffre à mon avis d'un trop grand "réalisme", par là je veux dire qu'il ne me semble pas prendre de distance avec les faits, il ne semble pas s'élever au-delà même de l'évènement. Il nous est servi tout cru, à vif. C'est en cela qu'il me met mal à l'aise. Il faut dire que je me sens toute proche de ces mots, les trois premières strophes notamment - la dernière me faisant l'effet de ne pas avoir la force émotionnelle de ce qui précède, émotion concentrée tout particulièrement dans la dérision de ces deux vers :
Ses cendres déposées dans un cylindre d’acier,
Pèsent pourtant bien lourd pour un tas de poussières.
De même, belle formulation que celle-ci : Je recouds doucement les lambeaux de mon monde,
Le poème souffre à mon avis d'un trop grand "réalisme", par là je veux dire qu'il ne me semble pas prendre de distance avec les faits, il ne semble pas s'élever au-delà même de l'évènement. Il nous est servi tout cru, à vif. C'est en cela qu'il me met mal à l'aise. Il faut dire que je me sens toute proche de ces mots, les trois premières strophes notamment - la dernière me faisant l'effet de ne pas avoir la force émotionnelle de ce qui précède, émotion concentrée tout particulièrement dans la dérision de ces deux vers :
Ses cendres déposées dans un cylindre d’acier,
Pèsent pourtant bien lourd pour un tas de poussières.
De même, belle formulation que celle-ci : Je recouds doucement les lambeaux de mon monde,
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