Rêve...

Rêve...

Ils sont tous là avec moi… tous ces visages familiers, ces courbes vagues que je reconnais pourtant… avec la lumière tamisée du soleil couchant, la mer immense ne paraît qu’une ombre liquide… des rochers meurtris qui en ressortent, fuyants les frappes des vagues et nous dessus, comme en sécurité… des pieds un peu mouillés, des mains moites, des sourires je crois, oui, des rires maintenant, c’est calme, c’est paisible… on parle peu, on n’ose pas réveiller le soleil qui s’endort… Du sable. Les rochers sont loin, du sable seulement, partout, une grande étendue de sable fin tel un flan de montagne capricieux qui se croit inatteignable…Et eux perdus… et moi dessus. Le vent souffle tout à coup, il souffle avec le sable, la poussière pique les yeux… Les vagues arrivent, immenses, noires, dorées, sales, elles arrivent sur moi sur la plage et le sable… le sable souffle fort, les vagues approches, elles sont là, coupent la plage en deux, je cours, je grimpe vers la terre que je n’aperçoit plus… mes mains désespérées s’agrippent au sol, les grains filent entre mes doigts et pourtant… la vague passe, m’effleure à peine les pieds et derrière moi on rie, on rie…

Comme souvent quand on me raconte un rêve, j’ai du mal à m’y intéresser. Pourtant il y a une ambiance, le lieu, les vagues, une pointe d'inquiétude mais c'est peut-être un peu court ou trop abstrait pour moi.

Curieusement, alors que la plupart des rêves m'emmerde, j'ai trouvé à celui-ci une puissance évocatrice et un climat assez envoûtant.
Le tsunami récent n'est sans doute pas pour rien dans l'angoisse qui se dégage et l'évocation des "autres", indéfinis, dont on se dit qu'ils sont peut-être morts ou perdus de vue rendent ce très court texte vraiment porteur d'une sorte de malaise onirique très réussi. Jusqu'aux rires qui ne parviennent pas à soulager ...

petite remarque : on rit

Je suis de l'avis de Coline Dé . Puisque ce jeune auteur parait capable de retenir l'attention sur une action si courte il est probable qu'il serait capable d'entreprendre des travaux plus important . Reste qu'il faudrait traquer les fautes de grammaire ou d'orthographe ( trois fautes d'accord des verbes rire et approcher .

très difficile de raconter un rêve, de le retranscrire, c'est si perso, mais surtout d'y intéresser les autres...
bien essayé

"on rit !"

J'aime bien le début, tout semble se mélanger, fondre, la dynamique est lancée. Mais il faudrait la poursuivre jusqu'à la fin ou étouffé un peu plus au milieu : j'ai cru pendant un moment qu'à force de tout faire fondre, le lieu allait changer... et il pourrait ! Ce serait fort. En fait oui, c'est le milieu qui est "long" malgré sa brièveté ! Car la fin est réussit, en focalisant sur les doigts et revenant sur les rires. Oui, je crois que je retravaillerais et allongerait le milieu du texte, pour mettre un voyage, un vrai rêve quoi !

que de fautes, pardon

Il y a quelque chose qui se dégage de ce texte, même si c'est parfois maladroit, le tout forme une unité thématique cohérente. Cependant, ce n'est pas forcément très clair, j'ai trouvé les images pas assez percutantes, mais certaines sont intéressantes.

Bonne continuation !

La difficulté avec le rêve est de réussir à le restituer dans toute sa justesse quand on sait qu'il manque une dimension importante, l'aspect visuel. Sans compter que l'émotion, on la ressent, mais lorsqu'il s'agit de l'expliquer, de la détailler, c'est une autre paire de manche, car trop de détails risquent de la tuer mais pour l'extérioriser, il faut certes l'expliquer; c'est le serpent qui se mord la queue. On sent bien ici que tu as tenté d'éviter cet écueil mais tu n'y parviens pas totalement, par exemple avec la présence répétée de ce sable qui gâche quelque peu l'impression née de la puissance des vagues que tu évoques. Il faudrait trouver un juste milieu entre l'insistance que tu tiens à glisser dans le texte, histoire de bien marquer ce qui t'a plus particulièrement touchée, et une plus grande fluidité dans la manière de raconter.