Mon Coeur

Mon coeur, ce sablier
Où s"écoule mon sang ,
Quand il sera vidé,
Quand il aura fini son temps .....
On le renversera
Pour une éternité.

Un tour de sablier que je rependrais volontiers, même sans viser l'éternité ;-)

Une belle idée que ce coeur sablier.
Une suggestion : supprimer le second "quand il", question de rythme :
Mon coeur, ce sablier
Où s'écoule mon sang,
Quand il sera vidé,
Aura fini son temps...
On le renversera
Pour une éternité.

De mon côté, j'aime bien la répétition du "quand", effet de léger martèlement de l'idée.
Tant de choses en si peu de mots.

Un coeur sablier !!!
C'est fou....... Mais c'est vrai... !!
Nous restera les" bacs à sable" de l'éternité, hein François!
On y fera des pâtés....en écrivant (encore) les histoires d'en bas

Une belle image, malheureusement porteuse d'espoir, ce poison.
(Est-ce pour cela que Arielle souhaite le re-pendre ?)

J'aime bien l'idée, et puis on sent de l'émotion, un peu trop court (peut-être), enfin ça pourrait être étoffé (à mon avis)

zenobi a écrit:Une belle image, malheureusement porteuse d'espoir, ce poison.
(Est-ce pour cela que Arielle souhaite le re-pendre ?)

Je voulais dire renverser, bien sûr !

On a souvent comparé les battements du cœur au tic-tac de l'horloge, mais ta métaphore est beaucoup plus originale.
J'aime la concision pour ce genre d'idée, mais j'opterais pour la suppression du second "quand".

Belle métaphore , oui, qui vous a un petit air de haïku...

Quant au "quand", je propose qu'on le mette aux voix !

Le "Quand" Cela dépend de la façon de le lire mais...Je le laisserai!

2 fois! Cela appuie là où ça fait mal!

Belle image et bon rythme, sauf... je suis Clarisse (verbe suivre naturellement :))

A propos du coeur sablier et de le pendre, ce très beau poème d'Alfred Jarry

Suspends ton coeur aux trois piliers,
Suspends ton coeur les bras liés,
Suspends ton coeur, ton coeur qui pleure
Et qui se vide au cours de l’heure
Dans son reflet sur un marais.
Pends ton coeur aux piliers de grès.

Verse ton sang, coeur qui t’accointes
A ton reflet par vos deux pointes.
....

Sablier dans Les Minutes de sable mémorial.

Je vous remercie tous qui avez apprécié ce poème ancien . Aussi je suis assez fier d'avoir été l'instigateur d'observations intelligentes et de rappels d'oeuvres inconnues . Je ne connaissais guère d''Alfred JARRY que son UBU-ROI ; merci d'avoir donné le beau texte de cet auteur . Merci encore de m'avoir ainsi accueilli .

Votre courtoisie me fait penser à un passage de "dressez haut la poutre maîtresse, charpentiers", de Salinger, dans lequel le héros, suite à un "merci", dit qu'il sait reconnaître un vrai poète quand il en croise un.