J'suis déçu !

J’suis déçu !

Je n’avais pas su la garder
Pourtant je la trouvais exquise
La vie a su nous séparer
Chacun voguant vers sa banquise.

Mon souvenir aussi intact
Après un grand nombre d’années
Me pousse à chercher avec tact
La trace de ma bien-aimée :

« Internet, au secours, à moi,
Prends pitié de mon infortune
Ne te ris pas de mon émoi
Et va me décrocher la lune ! »

Soudain sur la toile apparaît
Miracle de l’informatique
La réponse que j’attendais
A ma question énigmatique.

Lors je m’informe à petits pas :
Mais pourquoi m’avais-tu quitté ?
C’est donc que tu ne m’aimais pas,
Dis-moi toute la vérité…

Commence une correspondance
En tout point d’amitié liée,
Vite rompue, quelle malchance,
Mon amour s’était mariée !


embellie

Sympatoche.

C'est beau, il faut que l'autre le sache.
Ton poème sonne comme un message.

Il me semble avoir décelé un changement de genre entre le début et la fin ?

Sur la toile, il y a parfois des arachnides aux crochets à venin...
Il l'a peut-être échappée belle!

Raspoutine, je ne pense pas avoir changé de genre. Du début à la fin j'ai pris la place de cet amoureux malheureux.
Tu as deviné qu'il s'agissait d'une histoire vraie et sois rassuré, l'autre le sait.
Bienvenue sur ce site.

Et oui Maryse peut-être!
Mais peut-être qu'il aime vivre dangereusement.

Un texte bien mené et sympathique, qui fait sourire de la vie et de nos amours déçus, sans se déverser en complainte. J'apprécie :-).

J'aime le travail d'Embellie toujours soigné peut être même trop parfois , trop sage , manquant de folie , mais comme tel un exemple pour les internautes qui cherchent à progresser dans l'utilisation de notre français.

Merci François T. Quelqu'un m'a déjà dit que j'étais très (trop ?) raisonnable !...
Attention, si tu me titilles, je vais me dévergonder.

Sur la toile de notre ultra moderne solitude brillent ainsi d'éphémères étoiles, traces de nos anciennes amours éteintes...qui ne demandent parfois qu'à renaitre.
Jolies espérances teintées souvent tout de même de désillusions.

Allons Rebecca, un peu d'optimisme !
Les désillusions comme les espérances, elles se font et se défont,
Elles sont ce que nous en faisons.

Jolie fable moderne et intemporelle à la fois.

Suis pas poète pour un sou
Donc pas de commentaire de fond
mais sur la forme, je trouve qu'il y a trop de rimes "faciles", celles en son "é"
Non ?
;-)

j'aime beaucoup, et je ne pense pas que les rimes pauvres fassent du mal au poème. Je trouve le poème facile à lire, voir même rigolo. Très chouette.