La Mort
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La Mort
La Mort
PARTIE I
Sur la colline qui claironne, j’ai vu la Mort. Son ombre, infinie, couvre les cieux. Son regard, aussi perçant que les sifflements du serpent maraudeur, me fixe. Elle tient de la main gauche la rose saignante. Si grande, elle dissimule la divine plume, légère comme le voile obscur qui la sépare de la nudité. Serait-elle musicienne ? Devrais-je souffrir de son art, me nourrir de son charme ? Nu, j’ai défié la pluie, le vent m’a giflé, depuis je lui souffle au visage. Que le parfum de la Mort sucré par mes larmes dépeigne la saigne, celle qui apaise. Ce qui est restera : tu es si belle du ciel. Ton apparence est bien plus tranchante qu’une larme qui s’écoule. J’avoue, ma magie m’attire.
PARTIE II
Tandis que le charnier des vivants dévore les plaines, nos corps chantent aux bords des falaises. Parfois, la nuit s’élève et le ciel dessine la beauté par ses pleurs. Ô pluie céleste, réchauffe nos cœurs ! Sans fruit, ses lèvres m’emmènent. S’enfuir ? Serait-ce le désir charnel qui m’ouvre les veines ? Annonçant les malheurs, la chaleur brule en nos sens. Que la flamme étincelle incendie le ciel, qu’elle fasse des cieux, son feu ! La Beauté ne se prénomme, elle se goûte et s’apprécie. Sa chair nourrit les enfers, la mienne pourrit sous terre. Enfuie dans mon sang, la divine drogue m’enlève. Où irai-je ? Qu’importe ! Qu’elle m’allège ! Aux méandres des océans m’attendent, le chant des survivants.
PARTIE I
Sur la colline qui claironne, j’ai vu la Mort. Son ombre, infinie, couvre les cieux. Son regard, aussi perçant que les sifflements du serpent maraudeur, me fixe. Elle tient de la main gauche la rose saignante. Si grande, elle dissimule la divine plume, légère comme le voile obscur qui la sépare de la nudité. Serait-elle musicienne ? Devrais-je souffrir de son art, me nourrir de son charme ? Nu, j’ai défié la pluie, le vent m’a giflé, depuis je lui souffle au visage. Que le parfum de la Mort sucré par mes larmes dépeigne la saigne, celle qui apaise. Ce qui est restera : tu es si belle du ciel. Ton apparence est bien plus tranchante qu’une larme qui s’écoule. J’avoue, ma magie m’attire.
PARTIE II
Tandis que le charnier des vivants dévore les plaines, nos corps chantent aux bords des falaises. Parfois, la nuit s’élève et le ciel dessine la beauté par ses pleurs. Ô pluie céleste, réchauffe nos cœurs ! Sans fruit, ses lèvres m’emmènent. S’enfuir ? Serait-ce le désir charnel qui m’ouvre les veines ? Annonçant les malheurs, la chaleur brule en nos sens. Que la flamme étincelle incendie le ciel, qu’elle fasse des cieux, son feu ! La Beauté ne se prénomme, elle se goûte et s’apprécie. Sa chair nourrit les enfers, la mienne pourrit sous terre. Enfuie dans mon sang, la divine drogue m’enlève. Où irai-je ? Qu’importe ! Qu’elle m’allège ! Aux méandres des océans m’attendent, le chant des survivants.
Le même texte dans la partie prose a été supprimé par la modération
Antoine C.- Nombre de messages : 2
Age : 45
Date d'inscription : 25/05/2011
Re: La Mort
Bonsoir et bienvenu (e?)
....J'avoue être sensible à ce texte qui contrairement à son titre (et à bien d'autres épanchements glauques dits poétiques) ne sent pas le morbide malgré la répétition (un brin débordante) de chair/charnier etc. Il y a quelque chose de solaire dans ce texte qui nous dépayse et paraît nous parler de la force d'attraction entre il et elle.
....Il me semble de plus qu'il y a majoritairement un rythme décasyllabe/alexandrin, oscillant autour de 10/12 et associé à pas mal d'octosyllabes : des rythmes éprouvés auxquels notre oreille est fort sensible. A saluer dans ce texte au même titre que d'assez riches assonances. Essai :
* Répondre en citant
PARTIE I
Sur la colline qui claironne, j’ai vu la Mort. 13
Son ombre, infinie, couvre les cieux. (9)
Son regard, aussi perçant que les sifflements 12
du serpent maraudeur, me fixe. (8)
Elle tient de la main gauche la rose saignante. 12
Si grande, elle dissimule la divine plume, 12
légère comme le voile obscur qui la sépare 13
de la nudité. Serait-elle musicienne ? 12
Devrais-je souffrir de son art, me nourrir de son charme ? 14
Nu, j’ai défié la pluie, le vent m’a giflé, 11
depuis je lui souffle au visage. Que le parfum de la Mort (16)
sucré par mes larmes dépeigne la saigne, 11
celle qui apaise. Ce qui est restera : 11
tu es si belle du ciel. Ton apparence est bien plus tranchante (16)
qu’une larme qui s’écoule. J’avoue, ma magie m’attire. (15)
PARTIE II
Tandis que le charnier des vivants dévore les plaines, 14
nos corps chantent aux bords des falaises. 10
Parfois, la nuit s’élève et le ciel dessine 11
la beauté par ses pleurs. 6
Ô pluie céleste, réchauffe nos cœurs ! 10
Sans fruit, ses lèvres m’emmènent. S’enfuir ? 10
Serait-ce le désir charnel qui m’ouvre les veines ? 13
Annonçant les malheurs, la chaleur brule en nos sens. 13
Que la flamme étincelle incendie le ciel, 12 (diérèse)
qu’elle fasse des cieux, son feu ! 8
La Beauté ne se prénomme, elle se goûte et s’apprécie. 14
Sa chair nourrit les enfers, la mienne pourrit sous terre. 14
Enfuie dans mon sang, la divine drogue m’enlève. 13
Où irai-je ? Qu’importe ! Qu’elle m’allège ! 11
Aux méandres des océans 8
m’attendent, le chant des survivants. 8
....J'avoue être sensible à ce texte qui contrairement à son titre (et à bien d'autres épanchements glauques dits poétiques) ne sent pas le morbide malgré la répétition (un brin débordante) de chair/charnier etc. Il y a quelque chose de solaire dans ce texte qui nous dépayse et paraît nous parler de la force d'attraction entre il et elle.
....Il me semble de plus qu'il y a majoritairement un rythme décasyllabe/alexandrin, oscillant autour de 10/12 et associé à pas mal d'octosyllabes : des rythmes éprouvés auxquels notre oreille est fort sensible. A saluer dans ce texte au même titre que d'assez riches assonances. Essai :
* Répondre en citant
PARTIE I
Sur la colline qui claironne, j’ai vu la Mort. 13
Son ombre, infinie, couvre les cieux. (9)
Son regard, aussi perçant que les sifflements 12
du serpent maraudeur, me fixe. (8)
Elle tient de la main gauche la rose saignante. 12
Si grande, elle dissimule la divine plume, 12
légère comme le voile obscur qui la sépare 13
de la nudité. Serait-elle musicienne ? 12
Devrais-je souffrir de son art, me nourrir de son charme ? 14
Nu, j’ai défié la pluie, le vent m’a giflé, 11
depuis je lui souffle au visage. Que le parfum de la Mort (16)
sucré par mes larmes dépeigne la saigne, 11
celle qui apaise. Ce qui est restera : 11
tu es si belle du ciel. Ton apparence est bien plus tranchante (16)
qu’une larme qui s’écoule. J’avoue, ma magie m’attire. (15)
PARTIE II
Tandis que le charnier des vivants dévore les plaines, 14
nos corps chantent aux bords des falaises. 10
Parfois, la nuit s’élève et le ciel dessine 11
la beauté par ses pleurs. 6
Ô pluie céleste, réchauffe nos cœurs ! 10
Sans fruit, ses lèvres m’emmènent. S’enfuir ? 10
Serait-ce le désir charnel qui m’ouvre les veines ? 13
Annonçant les malheurs, la chaleur brule en nos sens. 13
Que la flamme étincelle incendie le ciel, 12 (diérèse)
qu’elle fasse des cieux, son feu ! 8
La Beauté ne se prénomme, elle se goûte et s’apprécie. 14
Sa chair nourrit les enfers, la mienne pourrit sous terre. 14
Enfuie dans mon sang, la divine drogue m’enlève. 13
Où irai-je ? Qu’importe ! Qu’elle m’allège ! 11
Aux méandres des océans 8
m’attend
Re: La Mort
Pas très emballée par ce premier poème posté.
Si je sens bien l'intention :
un premier paragraphe où la Mort serait attirante en diable, mais on la repousserait (je ne suis pas sûre d'avoir saisi)
Je ne comprends pas le sens de cette phrase: Que le parfum de la Mort sucré par mes larmes dépeigne la saigne, celle qui apaise.
et d'un deuxième où la Mort aurait gagné.
Cependant que dans les deux le contraste est fort entre ses attraits et ses "horreurs"
à vous relire.
Si je sens bien l'intention :
un premier paragraphe où la Mort serait attirante en diable, mais on la repousserait (je ne suis pas sûre d'avoir saisi)
Je ne comprends pas le sens de cette phrase: Que le parfum de la Mort sucré par mes larmes dépeigne la saigne, celle qui apaise.
et d'un deuxième où la Mort aurait gagné.
Cependant que dans les deux le contraste est fort entre ses attraits et ses "horreurs"
à vous relire.
Invité- Invité
Re: La Mort
Une préférence pour le rythme du second texte, plus fluide, avec moins d'adjectifs, compléments du noms et comparatifs, qui alourdissent considérablement le premier texte, pourtant plus recherché à mon goût :
Le tout donne une impression de surcharge et pourtant je ne peux pas dire que cela m'a totalement déplu... J'ai eu en mon temps un penchant pour le lyrisme, et tu te débrouilles bien mieux que moi en la matière !
Sur la colline qui claironne, j’ai vu la Mort. Son ombre, infinie, couvre les cieux. Son regard, aussi perçant que les sifflements du serpent maraudeur, me fixe. Elle tient de la main gauche la rose saignante. Si grande, elle dissimule la divine plume, légère comme le voile obscur qui la sépare de la nudité. Serait-elle musicienne ? Devrais-je souffrir de son art, me nourrir de son charme ? Nu, j’ai défié la pluie, le vent m’a giflé, depuis je lui souffle au visage. Que le parfum de la Mort sucré par mes larmes dépeigne la saigne, celle qui apaise. Ce qui est restera : tu es si belle du ciel. Ton apparence est bien plus tranchante qu’une larme qui s’écoule. J’avoue, ma magie m’attire.
Le tout donne une impression de surcharge et pourtant je ne peux pas dire que cela m'a totalement déplu... J'ai eu en mon temps un penchant pour le lyrisme, et tu te débrouilles bien mieux que moi en la matière !
Loreena Ruin- Nombre de messages : 1071
Age : 35
Localisation : Nancy
Date d'inscription : 05/10/2008
Re: La Mort
Un grand merci pour vos critiques.
Vous me conseilleriez donc de me relire alors que vous n'êtes pas sûre d'avoir saisi le sens du texte ?!
En ce qui concerne le sens de la phrase, il y a un néologisme "la saigne" qui à pour sens "JE saigne" mais le "JE" n'est pas le "je" de "mes larmes" mais j'avoue que c'est compliqué. Et pour le contraste que vous avez souligné, il est voulu et je vous remercie d'avoir fait la remarque. Merci.
"L'impression de surcharge" n'en n'est pas une car je porte autant d'attention entre le visible ("adjectifs, comparatifs, CN ...") et l'invisible ("l'essence du texte et son sens, le tout dans un second degré"). Le passage de la PARTIE I à la PARTIE II marque donc une "libération".
Bref, un grand merci à tous pour vos réponses.
Le rythme décasyllabe/alexandrin n'était pas réellement voulu même si j'ai prêté une assez bonne attention aux sonorités.Marvejols a écrit:Il me semble de plus qu'il y a majoritairement un rythme décasyllabe/alexandrin, oscillant autour de 10/12 et associé à pas mal d'octosyllabes : des rythmes éprouvés auxquels notre oreille est fort sensible. A saluer dans ce texte au même titre que d'assez riches assonances.
éclaircie a écrit:Pas très emballée par ce premier poème posté.
Si je sens bien l'intention :
un premier paragraphe où la Mort serait attirante en diable, mais on la repousserait (je ne suis pas sûre d'avoir saisi)
Je ne comprends pas le sens de cette phrase: Que le parfum de la Mort sucré par mes larmes dépeigne la saigne, celle qui apaise.
et d'un deuxième où la Mort aurait gagné.
Cependant que dans les deux le contraste est fort entre ses attraits et ses "horreurs"
à vous relire.
Vous me conseilleriez donc de me relire alors que vous n'êtes pas sûre d'avoir saisi le sens du texte ?!
En ce qui concerne le sens de la phrase, il y a un néologisme "la saigne" qui à pour sens "JE saigne" mais le "JE" n'est pas le "je" de "mes larmes" mais j'avoue que c'est compliqué. Et pour le contraste que vous avez souligné, il est voulu et je vous remercie d'avoir fait la remarque. Merci.
Loreena a écrit:
Le tout donne une impression de surcharge et pourtant je ne peux pas dire que cela m'a totalement déplu... J'ai eu en mon temps un penchant pour le lyrisme, et tu te débrouilles bien mieux que moi en la matière !
"L'impression de surcharge" n'en n'est pas une car je porte autant d'attention entre le visible ("adjectifs, comparatifs, CN ...") et l'invisible ("l'essence du texte et son sens, le tout dans un second degré"). Le passage de la PARTIE I à la PARTIE II marque donc une "libération".
Bref, un grand merci à tous pour vos réponses.
Antoine C.- Nombre de messages : 2
Age : 45
Date d'inscription : 25/05/2011
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