Le sourire de l'homme biscuit

Le sourire de l’homme biscuit

Tout son corps d’argile
appuyé sur une statique
en triangle
se projette dans un mouvement
qui le pousse vers l’avant

A l’opposé
sa nuque puissante
se vrille vers l’arrière

Les pieds enracinés
et l’horizon perché
sur le fléau de son regard aveugle
il sonde le ciel
………….....en diagonale
…………………..........…étire l’espace


Ses mains posées sous la poitrine
rassemblent l’équilibre
au centre de son être
Les fibres de hasard
des pans de sa tunique
retombent sur le sol
et le gardent de toute chute
- tant qu’il restera debout –


Son improbable présence
que chaque foulée remet en jeu
divise les perceptions.
Je le pense ouvert/il interroge
et réveille le trouble

De terre et d’eau façonné
il a pris corps dans le réel
et m’abandonne sa transparence
joyeuse


.

Carmen P. a écrit:Le sourire de l’homme biscuit

Tout son corps d’argile
appuyé sur une statique
en triangle
se projette dans un mouvement
qui le pousse vers l’avant

A l’opposé
sa nuque puissante
se vrille vers l’arrière

Les pieds enracinés
et l’horizon perché
sur le fléau de son regard aveugle
il sonde le ciel
………….....en diagonale
…………………..........…étire l’espace

Ses mains posées sous la poitrine
rassemblent l’équilibre
au centre de son être
Les fibres de hasard
des pans de sa tunique
retombent sur le sol
et le gardent de toute chute
- tant qu’il restera debout –

Son improbable présence
que chaque foulée remet en jeu
divise les perceptions.
Je le pense ouvert/il interroge
et réveille le trouble

De terre et d’eau façonné
il a pris corps dans le réel
et m’abandonne sa transparence
joyeuse
.

Je suppose que tu fais référence à la sculpture et au travail de la terre
ah! oui.. je viens de voir les photos chez les biscuits
justement
Ce texte me parle un peu moins que les autres,
sauf " Les fibres de hasard " et "que chaque foulée remet en jeu
divise les perceptions."
Cordialement
Jane(k)

Un écrit différent en effet Jane K.
Une description où j'essaie de "dire" l'inscription que prend dans l'espace cette statue.
ça ne peut qu'être rigide...mais c'est ce que j'ai tenté d'exprimer d'abord par le modelage ensuite par les mots.
(Jamais sûre de rien, je pétris inlassablement)
Carmen

le titre est extraordinaire

L'ensemble évoque parfaitement la fragilité et le déséquilibre de cette statuette, sculpture non.
C'est comme lorsque l'on n'arrive pas à expliquer son point de vue, bien souvent, on l'a soi-même mal assimilé.
J'veux, dire, c'est dur de régurgiter un truc pas digéré sans aucun morceau dedans... j'suis gore là un peu non ?
Attention ! Je ne sous-entends pas que votre poème devrait être lisse bien que j'aime assez caresser les bibelots en argile (surtout s'ils représentent des hommes nus, chut ! ) et sentir le poli.
En clair, je pense que vous vous êtes sabordé d'entrée avec le terme statique qui ne me permet aucun dérive.
Voilà, c'est dit.

C'est possible de voir comment ça fait lorsque vous pétrissez inlassablement ?
Dites ouiiiii ! :-)

Rien de poétiquement recherché ici, juste la transposition en mots de ce que j'ai essayé de réaliser en argile.
Pas de l'Art, un loisir.
Je mets quelques photos.

Arf ! Il est où le monsieur tout nu sur lequel je me voyais déjà fantasmer toute la nuit ? :/
Et je veux vous voir pétrir vos mots Carmen, je veux deviner le plaisir des phalanges dans la matière, s'il vous plaît.
Je ne sais pas faire ce que je vois là sur vos photos mais, j'arrive à me dire qu'il vous a fallu du temps, beaucoup.
Les choses de loisir sur lesquelles je passe du temps sont des objets d'amour et je ne peux pas concevoir qu'il en soit autrement pour vous, partagez-le avec nous. :p