Le poète

Le poète

Il tenait sous un ciel d'hiver
Des rimes et des vers doucement arrachés
A la nuit chasseresse
Dont il empruntait les mystères

C'était un poète de la nuit
Celui qui se plaisait à inclure et à conclure
Toutes les histoires les récits
Qu'un coup de vent venait briser

Et les mots s'éffacèrent quand il les écrivit.

J'ai beaucoup aimé le fond du poème, l'idée du vent qui efface les mots que le poète écrit. La fin beaucoup moins, à cause de la désunion du dernier vers au reste du poème. Je trouve que cette désunion devrait aussi s'exprimer par la forme (une parenthèse, un tiret, ou mettre en italique se dernier vers) ou elle ne devrait pas exister, et le vers devrait alors être en raccord avec le reste du poème pour insuffler plus d'impact à la chute.
j'aurais reformulé " Et les mots s'éffacèrent quand il les écrivit" en : "Par les mots qui s’effaçaient, dès qu'il les écrivait", ou j'aurais mis un tiret. Bien entendu, cette subjectivité n'engage que moi.

J'aime beaucoup ce poème. Je suis cependant d'accord avec drayano sur le fait que la dernière phrase choque un peu: l'image est bien trouvée et belle, mais il y a quelque chose dans sa construction qui me gêne , qui ne semble pas s'accorder avec le reste.

bah c'est normal que la conclusion déplait, elle est censée tirer de la douceur du rêve imprescriptible au moment où il est brisé... après oui l'idée de "briser" au passé simple me fait bizarre, j'aurais préféré quelque chose qui s'estompe à l'imparfait comme propose drayano... mais est-ce qu'on doit préférer sur ton poème j'en sais rien moi oh.

Paumes ouvertes
le jour
d'une nuit d'amour
désunit le ciel et la terre

S'installe alors
l'illusion du réel

Maya

En kyrielle
les malentendus
les querelles
les affrontements

Maya

Tempête et folie
et fureur et tumulte

Maya
Babel

Et va le poète
claudiquant de son cri
boitant de sa parole
ignorée assourdie étouffée

Chapelet d'accordements
il va il va
réenchante murmure émerveille
dit son chant

qu'importe qu'importe il faut il faut
il chante il va il chante
dans la solitude
il frappe

de son goût d'arc-en-ciel
dans la main du monde

du rêve intranscriptible* c'est énervant de ne pas pouvoir éditer :y je vais souvent passer pour un idiot sur ce forum.

Nice, j'aime beaucoup ce poème. Simple et léger à la lecture.
Mais comme les autres, je trouve qu'il manque une subtilité de tournure à la dernière phrase.

J’ai pour ma part tout autant d’affection pour les textes violents et alambiqués, que ceux "simples, légers" et clairs, tels que celui-ci
Et quand au dernier vers il se replie et se remplit de la sorte - sur lui même, de vous même, alors je dis : J'ai aimé
Le débat sur le passé simple ou l'imparfait n'existe, donc selon moi que sur ce parti pris : vous mêler ou ne pas vous mêler de la fin de l'affaire

[quote="Jha"Le débat sur le passé simple ou l'imparfait n'existe selon moi que sur ce parti pris : vous mêler ou ne pas vous mêler à la fin de l'affaire[/quote]

J'ai encore failli : j'essaierai de mieux me relire la prochaine fois

Quelle bonne idée d'avoir suivi le conseil de laisser la liberté à vos vers, sincèrement, poursuivez, bravo !

Il y a une question que je me pose: parlez vous de mon poème ou de celui de Satadixie? ^^

le vôtre fauve noir, je ne lis jamais les commentaires avant de poser le mien et je ne me serais pas permis sur votre topic de ne pas vous commenter.

(mais il me semble que sur un poème précédent (que j'avais commenté) on (je ne sais plus qui) vous avait conseillé de laisser aller votre plume, car je les lis, les commentaires une fois le mien fait )
Si je fais erreur, excusez-moi
j'ai aimé vous lire fauve noir.

Le poème me plait beaucoup, il y a une simplicité et une justesse en même temps très appréciables. J'aime la tournure que prends la fin au niveau du sens, mais la forme me choque un peu. Si j'étais vous je retravaillerais le dernier vers.
À bientôt!