J'en

.

crèverais ...

des ces feuilles de lauriers
qui jamais ne se désagrégent
qui inévitablement finissent sous mes pieds
s'écrasent ,s'explosent en mille morceaux
qui jamais ne se désagrégent
putain de lauriers

puis de ses piles s'usant sans cesse
s'entassant chez moi
que je n'ose pas relâcher
de peur qu'elles me reviennent
d'une manière , d'une autre

puis je vais crever de mille choses
qui me viennent en flash
comme des " OUH !" de derrière
de celles présentes
comme des manies amies

mon balai rangé manche en avant
ma scie à métaux calé par la pelle en fer
puis de mille objets
dont je supporte le déplacement
comme l'emprunt d'un organe

je vais crever qu'on me dise
comment faire ceci , cela
alors que j'y ait réfléchi
des jours entiers en ritournelles

j'ai pas d'amplitude à ma vie
je l'encombre de pensées magiques
je
lui
cherche des gestes parfaits

que jamais je ne trouverais

de cela












j'en crèverais

...

Certes mais pas tout de suite , on a besoin de ta voix.
C'est extraordinaire, cet après-midi, j'ai pensé "tiens, Pousseton se fait rare ces temps-ci", et voilà, tu apparais .
Homme aux magies/manies/prophéties minuscules et géniales, quel est ton secret?

J'aime vraiment le paradoxe ambiant que je trouve là.
La réussite mise en avant par les Lauriers en couronne triomphale et l'autisme qu'elle provoque à toujours vouloir la reproduire sans jamais trop y parvenir.
Être et avoir été ou faire et avoir fait.

Ces mots pourraient être les miens comme ceux de tout un chacun qui lira votre (ton ? je ne me souviens plus si nous nous tutoyons) poème et je trouve cela généreux même si nous ne sommes que les gardiens plus ou moins vaillants de notre don.
Cela mérite un merci.

Poussetontraino a écrit:.

crèverais ...


puis je vais crever de mille choses
qui me viennent en flash
comme des " OUH !" de derrière
de celles présentes
comme des manies amies

mon balai rangé manche en avant
ma scie à métaux calé par la pelle en fer
puis de mille objets
dont je supporte le déplacement
comme l'emprunt d'un organe









j'en crèverais

...

c'est toujours pour moi un évènement de venir te lire
à part les deux que j'ai laissé apparaître qui sont moins harmonieux légers et flous fous, ce fut une belle fête.
(et je suis incapable de faire une proposition.)
(et si un jour tu me lis, n'aimerais pas trop non plus que tu en fasses à partir de ce que j'ai pu écrire, mais c'est beau la fougue)

très amicalement

idem pour moi, c'est réjouissance garantie à voir tes textes

pousse ton traineau, voilà le père Noël !

Voilà !
Je ne peux pas te lire sans penser à Charles Cros :
J'ai composé ce poème simple simple simple
Pour mettre en fureur les gens graves, graves, graves
Et amuser les enfants petits, petits, petits.

Tu es dans la droite ligne !

Ouais. Toi aussi tu me fais du bien quand je te lis. Singulier. J'ai bien aimé le "OUH" sorti de nulle part.

désolé pour le commentaire pas du tout constructif mais : je suis bien content de te retrouver avec ce texte, poussetontraino

moi aussi j'suis méga content de vous retrouver, vous ne pouvez pas savoir ..
j'ai écrit baclé ce texte aprés une journée épuisante et je n'ai pas résisté dans l'idée de le partager avec vous dans cette version fragile et boiteuse.
c'est vrai que si je pouvais editer le texte je le mettrais comme en dessous ...
j'vous fais le plein d'calins :-)



















crèverais ...



de ces feuilles de lauriers

qui jamais ne se désagrégent

inévitablement finissant sous mes pieds

s'écrasant ,s'explosant de mille morceaux

qui jamais ne se désagrégent

putain de lauriers



puis de ses piles s'usant sans cesse

s'entassant chez moi

que je n'ose relâcher

j'ai peur qu'elles me reviennent

d'une manière , d'une autre



puis je vais crever de mille choses

qui me viennent en flash

comme des " OUH !" de derrière et

de celles présentes

manies amies



mon balai rangé manche en avant et

scie à métaux calée par pelle en fer

puis de mille objets

dont déplacements

m'est arrachement organes



je vais crever qu'on me dise

comment faire ceci , cela

j'y ai déjà réfléchi

des jours entiers en ritournelles



j'ai pas d'amplitude à ma vie

je l'encombre de pensées

magiques

je

lui

cherche des gestes parfaits

lui

cherche des gestes parfaits

cherche des gestes parfaits

des gestes parfaits

gestes parfaits

parfaits















que jamais je ne trouverais



de cela

























j'en crèverais











...

Superbe!
La deuxième version est bien plus forte! Merci pour la lecture qui me laisse (persque) sans voix, je me prend une claque dans le coeur...
Quelque chose de joyeux la prochaine fois? ; p

C'est bon, ça. J'ai envie de dire: dis donc!

"je

lui

cherche des gestes parfaits

lui

cherche des gestes parfaits

cherche des gestes parfaits

des gestes parfaits

gestes parfaits

parfaits

"

Incroyablement efficace !

Pousse, ton traîneau nous emporte !

Quel bonheur !

merci vraiment à vous tous , bonheur partagé ...

Moins léger que d'habitude, mis à part ce "Hou !" qui interpelle.
Une présention qui sert bien le propos.
Heureuse de te relire !
Carmen

Pouss' poursuit sa route, tant mieux pour ses mots qui l'éclairent.

étudonpassé?

Déguisé en balai tu te planques dans le placard pour faire "ouh" à ta pote-à-huit-pattes?