Il glissait sur les souvenirs
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Il glissait sur les souvenirs
“Ce moment-là tu le tiens. Saisis-le vite ! Il disparaît, il s'évanouit, il ne se produit qu'une seule fois !”
La porte claque.
Les vibrations féroces alarment encore mon cerveau. Des soldats au combat s'acharnent dans ma tête.
Je dois fermer les yeux. Inspirer, expirer.
Et finalement je soupire.
Partie.
Enfin partie.
Je voudrais bien fermer les yeux. Rien à faire. Ils restent ouverts. Comme deux minuscules lunes en alerte la nuit, qui brillent sans qu'on les solicite. Misérable. Je suis misérable.
Même toi tu le dis sans prononcer un mot.
“Arrête de rire, redresse-toi, ne bouge pas, exécute, exerce-toi. Dépêche-toi!”
Elle me manque.
Il y a comme un crispement qui effleure mes oreilles. Je n'aime pas les sons. Je n'aime plus les sons.
Arrête.
Je l'admets, j'ai été stupide. Heureuse? Reviens maintenant.
Tais-toi. Je ne veux pas t'entendre. Juste te voir. Je suis aveugle et toi sourde.
Regarde-moi. Toi tu peux. Souris-moi. Dans ce noir je vois encore ton sourire.
Il éclaire toujours ton silence.
Embrasse mon âme une dernière fois. À travers cette vitre froide comme tes doigts. Glisse le livre sous la fenêtre. Il fait beau dehors, le soleil frappe la noirceur de nos batailles.
La douleur aiguise les sens, elle te rend belle , alors que tu ne l'es pas.
J'ai claqué la porte.
Tourne la page.
Efface tout. On réécrira l'histoire.
Je serai sourd et toi aveugle.
La porte claque.
Les vibrations féroces alarment encore mon cerveau. Des soldats au combat s'acharnent dans ma tête.
Je dois fermer les yeux. Inspirer, expirer.
Et finalement je soupire.
Partie.
Enfin partie.
Je voudrais bien fermer les yeux. Rien à faire. Ils restent ouverts. Comme deux minuscules lunes en alerte la nuit, qui brillent sans qu'on les solicite. Misérable. Je suis misérable.
Même toi tu le dis sans prononcer un mot.
“Arrête de rire, redresse-toi, ne bouge pas, exécute, exerce-toi. Dépêche-toi!”
Elle me manque.
Il y a comme un crispement qui effleure mes oreilles. Je n'aime pas les sons. Je n'aime plus les sons.
Arrête.
Je l'admets, j'ai été stupide. Heureuse? Reviens maintenant.
Tais-toi. Je ne veux pas t'entendre. Juste te voir. Je suis aveugle et toi sourde.
Regarde-moi. Toi tu peux. Souris-moi. Dans ce noir je vois encore ton sourire.
Il éclaire toujours ton silence.
Embrasse mon âme une dernière fois. À travers cette vitre froide comme tes doigts. Glisse le livre sous la fenêtre. Il fait beau dehors, le soleil frappe la noirceur de nos batailles.
La douleur aiguise les sens, elle te rend belle , alors que tu ne l'es pas.
J'ai claqué la porte.
Tourne la page.
Efface tout. On réécrira l'histoire.
Je serai sourd et toi aveugle.
Miinda- Nombre de messages : 103
Age : 30
Date d'inscription : 07/07/2009
Re: Il glissait sur les souvenirs
Un bien beau morceau de poésie où l'on flotte dans un monde de conjectures possibles. Ce livre par exemple, est-il juste symbolique ou à prendre à la lettre ?
En tout cas, sans vraiment tout comprendre, j'ai apprécié ma lecture, de me laisser porter ; il y a là quelque chose - dans la limpidité de l'écriture, dans le flou de la scène décrite - qui m'attire indubitablement.
Remarque :
sollicite (double l)
En tout cas, sans vraiment tout comprendre, j'ai apprécié ma lecture, de me laisser porter ; il y a là quelque chose - dans la limpidité de l'écriture, dans le flou de la scène décrite - qui m'attire indubitablement.
Remarque :
sollicite (double l)
Invité- Invité
Re: Il glissait sur les souvenirs
Un texte bien écrit, au fort accent poétique, mais qui donne l'impression de ne s'adresser qu'à l'auteur. Le message en est tellement obscur que je me sens complètement exclu de ce mologue étrange et déconcertant. J'imagine que tu évoques une séparation mais rien n'est moins sûr. Il me manque des clés pour bien saisir ton propos. Attention à l'écriture autarcique qui empêche le lecteur de s'immiscer dans ta pensée.
Une phrase à revoir à mon avis :
"Comme deux minuscules lunes en alerte la nuit"
Une phrase à revoir à mon avis :
"Comme deux minuscules lunes en alerte la nuit"
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 54
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Il glissait sur les souvenirs
Il y a, dans les mots et ce que l’on perçoit de l’histoire, quelque chose d’intriguant et d’attirant par la force des sentiments évoqués. Mais c’est aussi, pour moi, le défaut de la qualité, c’est un tantinet trop évasif pour m’accrocher vraiment puisque le lieu vers où le texte m’emmène est assez obscur. Restent la poésie et l’évocation.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Il glissait sur les souvenirs
Tout d'abord, merci pour vos commentaires! (Je profite du dernier commentaire d'elea, assez récent, pour répondre..)
Je comprends que ce texte soit obscur, mais il n'est pas destiné à décrire une scène précise, plutôt une relation, des sentiments, noirs il faut le dire. Le titre évoque le souvenir qui glisse et échappe au contrôle du narrateur et c'est ce que j'ai voulu retranscrire: un homme perdu dans des souvenirs qu'il aimerait modifier à tout prix et qui se noie dans la contemplation d'un amour qu'il a perdu, définitivement. Le livre est plutôt symbolique : le narrateur aimerait tout simplement qu'on lui rende son souvenir intact et qu'il puisse le ranger dans la catégorie "souvenir" une bonne fois pour toute, sans désir de le modifier. Je pense qu'on a du mal à rentrer dans ce texte à cause des sentiments contradictoires qu'il invoque : l'amour, la haine, la douleur.
L'auteur désire oublier, effacer, et se raccroche toujours à ses souvenirs qu'il ne peut pas modifier. Un désespoir d'impuissance.
"Tourne la page" est à rapprocher avec "glisse le livre sous la fenêtre". Pourquoi un livre? Une manière de montrer que l'auteur aimerait se détacher de sa propre histoire.
Ceci dit, la fin "je serai sourd et toi aveugle", montre que leur histoire était destruction, terrible, et impossible à renouveler. Le narrateur en est tout à fait conscient, et c'est pourquoi il affirme "qu'elle n'était pas belle". Il ne peut cependant pas s'empêcher de l'aimer, de souhaiter recommencer autrement, tout en sachant que c'est impossible.
Je suis désolée, j'ai du mal à expliquer ce texte, trop personnel, trop récent, trop imprécis encore.
Mais je suis contente de vous avoir touchés un peu, malgré le flou de la scène.
En espérant avoir éclairé un tout petit peu plus la lecture de ce texte.
(Jano, même si la tournure de phrase est peut-être un peu maladroite, j'en conviens, je tiens à l'image des deux petites lunes.. mais je vais réfléchir à une autre manière de l'écrire!)
(Malgré mes nombreuses relectures, une faute, alala.. merci de l'avoir relevée, Easter(Island).. )
Je comprends que ce texte soit obscur, mais il n'est pas destiné à décrire une scène précise, plutôt une relation, des sentiments, noirs il faut le dire. Le titre évoque le souvenir qui glisse et échappe au contrôle du narrateur et c'est ce que j'ai voulu retranscrire: un homme perdu dans des souvenirs qu'il aimerait modifier à tout prix et qui se noie dans la contemplation d'un amour qu'il a perdu, définitivement. Le livre est plutôt symbolique : le narrateur aimerait tout simplement qu'on lui rende son souvenir intact et qu'il puisse le ranger dans la catégorie "souvenir" une bonne fois pour toute, sans désir de le modifier. Je pense qu'on a du mal à rentrer dans ce texte à cause des sentiments contradictoires qu'il invoque : l'amour, la haine, la douleur.
L'auteur désire oublier, effacer, et se raccroche toujours à ses souvenirs qu'il ne peut pas modifier. Un désespoir d'impuissance.
"Tourne la page" est à rapprocher avec "glisse le livre sous la fenêtre". Pourquoi un livre? Une manière de montrer que l'auteur aimerait se détacher de sa propre histoire.
Ceci dit, la fin "je serai sourd et toi aveugle", montre que leur histoire était destruction, terrible, et impossible à renouveler. Le narrateur en est tout à fait conscient, et c'est pourquoi il affirme "qu'elle n'était pas belle". Il ne peut cependant pas s'empêcher de l'aimer, de souhaiter recommencer autrement, tout en sachant que c'est impossible.
Je suis désolée, j'ai du mal à expliquer ce texte, trop personnel, trop récent, trop imprécis encore.
Mais je suis contente de vous avoir touchés un peu, malgré le flou de la scène.
En espérant avoir éclairé un tout petit peu plus la lecture de ce texte.
(Jano, même si la tournure de phrase est peut-être un peu maladroite, j'en conviens, je tiens à l'image des deux petites lunes.. mais je vais réfléchir à une autre manière de l'écrire!)
(Malgré mes nombreuses relectures, une faute, alala.. merci de l'avoir relevée, Easter(Island).. )
Miinda- Nombre de messages : 103
Age : 30
Date d'inscription : 07/07/2009
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