Dis papa, dessine moi une prison !
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bertrand-môgendre
terlam
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Dis papa, dessine moi une prison !
Bonjour à tous,
J'espère que je suis dans la bonne rubrique. Je viens vous proposer un autre texte. Merci de votre lecture.
J’ai toujours été un enfant particulièrement turbulent et rigolard. Je ne pense pas avoir jamais été une mauvaise graine, mais on me l’a fait croire et penser sitôt que j’avais posé le pied par terre pour marcher. Comme j’étais trop vif et trop blagueur, ma mère me laissait souvent traîner dehors et comme je ne cassais pas sa vaisselle, je cassais les bouteilles de bière vides et consignées qui traînaient devant la porte des bars de Roubaix. Souvent, le cafetier me courait après et finissait par atterrir chez ma mère pour se plaindre, tellement je courais vite. J’avais toujours de la morve plein le nez et c’était mon plaisir à moi que de l’essuyer sur le revers de ma manche et d’en foutre partout. Quand j’entrais à l’école, on m’enlevait mes chaussures et je restais pieds nus toute la journée pour éviter de casser le nez de mes copains à coup de savatte dans la gueule. J’ai reçu des trempées de martinets, des coups de nerf de bœuf, des coups de ceinturon et aussi des coups de fouet, mais rien n’y faisait, j’avais toujours envie de rigoler.
Mes parents, les pauvres n’avaient pas assez de bagage pour supporter une telle tornade. Mon père travaillait dans les filatures de textiles en faisant les trois 8 et ma mère avait encore mes sept autres frères et sœurs dont il fallait s’occuper. Tous les deux ne parlaient pas français. Ils étaient venu en France pour travailler après qu’on ai vérifié l’état de leurs dents, pendant la guerre d’Algérie.
Dehors, vers l’âge de 12 ans j’ai commencé à fumer du shit comme tous les gosses du quartier. J’avais toujours envie de rigoler et je suis vite passé à l’héroïne.
Aujourd’hui j’ai 36 ans, 20 ans de toxicomanie derrière moi, 18 incarcérations et une hépathite C. Aujourd’hui, j’écris de ma cellule à la maison d’arrêt de Douai.
Je ne sais pas laquelle est la pire des prisons. Celle de ma cellule ou celle de ma dépendance. J’ai étais condamné 18 fois pour vols de voitures, cambriolages, grivelleries, détention de stupéfiant…Un jour le juge m’a dit : « Vous avez un casier long comme un parchemin chinois. Les gens utiles ont des diplômes, les parasites ont des mentions sur leurs extraits de casier judiciaire ».
Je ne suis jamais tombé pour violence. La misère me fait déjà mal, je ne vais pas forniquer avec elle pour enfoncer les autres.
J’ai vêcu et fait vivre des scènes terribles à ma famille. Les overdoses, les crises de manque, les garde à vue, le dépôt, la prison, les perquisitions. D’ailleurs, personne n’en est sorti indemme. L’héroine fait règner l’hystérie et la psychose dans les familles.
Dehors, c’est pas forcément la liberté. J'en connais beaucoup qui retombent le lendemain même de leur libération.
J’ai toujours de la morve dans le nez et maintenant je l’essuis sur un bout de papier. Tremper ses mots sept fois dans la haine avant de vomir.
La haine de quoi ? La haine de tout et le dégôut de soi-même.
Heureusement, mon stylo est libre et les feuilles de papier ne me jugent pas.
Je n’ai jamais travaillé et ma vie s’est vue régir par le code pénal, les matons et les permis de visite. Au parloir, c’est dur parce qu’il faut tenir une heure avec sa honte et sa culpabilité. Mon père regarde toujours le fond de mon œil et je n’ai plus de dent. Il me demande si je me drogue dans ma cellule. Je lui réponds que drogue et cellule et prison ce sont les mêmes mots... Il ne comprend pas très bien le français, mon père mais il comprend tout ce qu’on lui dit, quelque soit la langue dans laquelle on lui parle. Il a traîné dans les bars louches, il est monté à Rotterdam pour me chercher dans les caves. Il m’a toujours trouvé. Il m’a toujours trouvé l’aiguille dans le bras. Il ramassait les cadavres des petites cuillères au cul noire que ma défonce jetait sur sa route. Il n’a jamais pu touiller son café tranquillement, mon père.
Moi, j’avais oublié que ca servait aussi à ça les petites cuillères, à touiller le café.
J’avais plus de trous dans la peau qu’un cadavre mitraillé par le plomb, plus de trous dans la peau que de cheveux sur la tête et j’avais une sacré tignasse. Mon père a ramassé les seringues derrière moi et l’héroïne lui a fait plus de mal que s’il se l’était lui-même fixé.
Mon père aussi est en prison et je l’y entraîne toujours un peu plus au fur et à mesure de mes incarcérations.
La maison d’arrêt n’est pas la pire des prisons. La misère est bien plus avilissante que la privation de liberté. Sortir de la misère, c’est sortir de prison. Crever dans la misère, c’est crever en prison. Enfermé derrière les barreaux de sa propre souffrance, tout le monde est en prison. La misère humaine est une grande prison. L’exploitation du faible par le fort, la famine, la drogue, le sida, la guerre, le meurtre, le viol et les femmes vitriolées.
Soyez les bienvenus dans la section des hommes. Soyez les bienvenus à Misère-land, le plus grand parc d’attraction du monde, la plus grande prison du monde. La misère est une attraction. Tout le monde est à son balcon et se regarde souffrir. Le spectacle de la misère fait peine à voir.
Dis papa, dessine moi une prison...
J'espère que je suis dans la bonne rubrique. Je viens vous proposer un autre texte. Merci de votre lecture.
J’ai toujours été un enfant particulièrement turbulent et rigolard. Je ne pense pas avoir jamais été une mauvaise graine, mais on me l’a fait croire et penser sitôt que j’avais posé le pied par terre pour marcher. Comme j’étais trop vif et trop blagueur, ma mère me laissait souvent traîner dehors et comme je ne cassais pas sa vaisselle, je cassais les bouteilles de bière vides et consignées qui traînaient devant la porte des bars de Roubaix. Souvent, le cafetier me courait après et finissait par atterrir chez ma mère pour se plaindre, tellement je courais vite. J’avais toujours de la morve plein le nez et c’était mon plaisir à moi que de l’essuyer sur le revers de ma manche et d’en foutre partout. Quand j’entrais à l’école, on m’enlevait mes chaussures et je restais pieds nus toute la journée pour éviter de casser le nez de mes copains à coup de savatte dans la gueule. J’ai reçu des trempées de martinets, des coups de nerf de bœuf, des coups de ceinturon et aussi des coups de fouet, mais rien n’y faisait, j’avais toujours envie de rigoler.
Mes parents, les pauvres n’avaient pas assez de bagage pour supporter une telle tornade. Mon père travaillait dans les filatures de textiles en faisant les trois 8 et ma mère avait encore mes sept autres frères et sœurs dont il fallait s’occuper. Tous les deux ne parlaient pas français. Ils étaient venu en France pour travailler après qu’on ai vérifié l’état de leurs dents, pendant la guerre d’Algérie.
Dehors, vers l’âge de 12 ans j’ai commencé à fumer du shit comme tous les gosses du quartier. J’avais toujours envie de rigoler et je suis vite passé à l’héroïne.
Aujourd’hui j’ai 36 ans, 20 ans de toxicomanie derrière moi, 18 incarcérations et une hépathite C. Aujourd’hui, j’écris de ma cellule à la maison d’arrêt de Douai.
Je ne sais pas laquelle est la pire des prisons. Celle de ma cellule ou celle de ma dépendance. J’ai étais condamné 18 fois pour vols de voitures, cambriolages, grivelleries, détention de stupéfiant…Un jour le juge m’a dit : « Vous avez un casier long comme un parchemin chinois. Les gens utiles ont des diplômes, les parasites ont des mentions sur leurs extraits de casier judiciaire ».
Je ne suis jamais tombé pour violence. La misère me fait déjà mal, je ne vais pas forniquer avec elle pour enfoncer les autres.
J’ai vêcu et fait vivre des scènes terribles à ma famille. Les overdoses, les crises de manque, les garde à vue, le dépôt, la prison, les perquisitions. D’ailleurs, personne n’en est sorti indemme. L’héroine fait règner l’hystérie et la psychose dans les familles.
Dehors, c’est pas forcément la liberté. J'en connais beaucoup qui retombent le lendemain même de leur libération.
J’ai toujours de la morve dans le nez et maintenant je l’essuis sur un bout de papier. Tremper ses mots sept fois dans la haine avant de vomir.
La haine de quoi ? La haine de tout et le dégôut de soi-même.
Heureusement, mon stylo est libre et les feuilles de papier ne me jugent pas.
Je n’ai jamais travaillé et ma vie s’est vue régir par le code pénal, les matons et les permis de visite. Au parloir, c’est dur parce qu’il faut tenir une heure avec sa honte et sa culpabilité. Mon père regarde toujours le fond de mon œil et je n’ai plus de dent. Il me demande si je me drogue dans ma cellule. Je lui réponds que drogue et cellule et prison ce sont les mêmes mots... Il ne comprend pas très bien le français, mon père mais il comprend tout ce qu’on lui dit, quelque soit la langue dans laquelle on lui parle. Il a traîné dans les bars louches, il est monté à Rotterdam pour me chercher dans les caves. Il m’a toujours trouvé. Il m’a toujours trouvé l’aiguille dans le bras. Il ramassait les cadavres des petites cuillères au cul noire que ma défonce jetait sur sa route. Il n’a jamais pu touiller son café tranquillement, mon père.
Moi, j’avais oublié que ca servait aussi à ça les petites cuillères, à touiller le café.
J’avais plus de trous dans la peau qu’un cadavre mitraillé par le plomb, plus de trous dans la peau que de cheveux sur la tête et j’avais une sacré tignasse. Mon père a ramassé les seringues derrière moi et l’héroïne lui a fait plus de mal que s’il se l’était lui-même fixé.
Mon père aussi est en prison et je l’y entraîne toujours un peu plus au fur et à mesure de mes incarcérations.
La maison d’arrêt n’est pas la pire des prisons. La misère est bien plus avilissante que la privation de liberté. Sortir de la misère, c’est sortir de prison. Crever dans la misère, c’est crever en prison. Enfermé derrière les barreaux de sa propre souffrance, tout le monde est en prison. La misère humaine est une grande prison. L’exploitation du faible par le fort, la famine, la drogue, le sida, la guerre, le meurtre, le viol et les femmes vitriolées.
Soyez les bienvenus dans la section des hommes. Soyez les bienvenus à Misère-land, le plus grand parc d’attraction du monde, la plus grande prison du monde. La misère est une attraction. Tout le monde est à son balcon et se regarde souffrir. Le spectacle de la misère fait peine à voir.
Dis papa, dessine moi une prison...
terlam- Nombre de messages : 15
Age : 53
Date d'inscription : 26/12/2009
Quelques fautes, pardon.
Ah...Désolé, quelques vilaines fautes d'orthographe et pas possible de corriger après publication.
Bien à vous,
Bien à vous,
terlam- Nombre de messages : 15
Age : 53
Date d'inscription : 26/12/2009
Re: Dis papa, dessine moi une prison !
Si le texte révèle une réalité, elle est terrible.
Je vais le commenter pour ce que je voudrais qu'il soit : une fiction. Elle est terrible.
Nan Aurousseau avec son Bleu de Chauffe m'a donné cette même émotion.
Au niveau de la progression, franchement rien à dire, c'est du bel ouvrage.
Pourtant je reviens sur cette phrase :
...j’avais toujours envie de rigoler... Tu commences le texte en présentant le personnage comme un enfant particulièrement turbulent et rigolard... Proposition : histoire d'enfoncer le clou une dernière fois, pourquoi ne pas introduire cette redondance en fin de texte, même si les termes changent du genre ...je n'ai plus envie de rigoler... ?
Il n’a jamais pu touiller son café tranquillement, mon père.
Moi, j’avais oublié que ca servait aussi à ça les petites cuillères, à touiller le café... Je me demande si c'est utile de le répéter.
Je vais le commenter pour ce que je voudrais qu'il soit : une fiction. Elle est terrible.
Nan Aurousseau avec son Bleu de Chauffe m'a donné cette même émotion.
Au niveau de la progression, franchement rien à dire, c'est du bel ouvrage.
Pourtant je reviens sur cette phrase :
...j’avais toujours envie de rigoler... Tu commences le texte en présentant le personnage comme un enfant particulièrement turbulent et rigolard... Proposition : histoire d'enfoncer le clou une dernière fois, pourquoi ne pas introduire cette redondance en fin de texte, même si les termes changent du genre ...je n'ai plus envie de rigoler... ?
Il n’a jamais pu touiller son café tranquillement, mon père.
Moi, j’avais oublié que ca servait aussi à ça les petites cuillères, à touiller le café... Je me demande si c'est utile de le répéter.
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Dis papa, dessine moi une prison !
Wow ! Décapant !
Il y a quelques passages peut-être un peu trop démonstratifs, mais l'ensemble a une force, une cohérence, et la chute est impeccable.
Il ne s'en faut pas de beaucoup ( quelques redondances, quelques passages explicatifs qui gagneraient à être plus allusifs) pour que ce soit vraiment un très bon texte.
un truc comme ça, ça "fait" le texte, pour moi. Ce qui vient avant ne prend vraiment son poids qu'à partir de là.La misère me fait déjà mal, je ne vais pas forniquer avec elle pour enfoncer les autres.
fort.Il n’a jamais pu touiller son café tranquillement, mon père.
Il y a quelques passages peut-être un peu trop démonstratifs, mais l'ensemble a une force, une cohérence, et la chute est impeccable.
Il ne s'en faut pas de beaucoup ( quelques redondances, quelques passages explicatifs qui gagneraient à être plus allusifs) pour que ce soit vraiment un très bon texte.
Invité- Invité
Re: Dis papa, dessine moi une prison !
Un grand merci à vous deux pour votre lecture. C'est vrai qu'il reste encore quelques lourdeurs, imprécisions, fautes ou répétitions et qu'il pourrait encore être travaillé mais comme ce texte n'est destiné à être ni une nouvelle, ni un roman, je l'ai laissé tel quel, sans vraiment le reprendre. Bertrand, ce n'est pas ma réalité mais c'est celle de quelqu'un qui m'est cher, qui aurait pu lui même écrire ce texte mais qui n'en avait peut-être pas les moyens psychologiques. J'ai été, en quelque sorte, son porte voix.
Portez vous bien,
Portez vous bien,
terlam- Nombre de messages : 15
Age : 53
Date d'inscription : 26/12/2009
Re: Dis papa, dessine moi une prison !
J'aime ton style, ici comme sur ta Trempée.
Beaucoup.
Simple mais pas simpliste, direct, jamais barbant.
Je ne trouve rien à critiquer à part quelques étourderies, orthographiques pour la plupart.
Je trouve pour ma part la répétition du "à touiller le café" bienvenue.
Le portrait du père est nickel.
Beaucoup.
Simple mais pas simpliste, direct, jamais barbant.
Je ne trouve rien à critiquer à part quelques étourderies, orthographiques pour la plupart.
Je trouve pour ma part la répétition du "à touiller le café" bienvenue.
Le portrait du père est nickel.
Merci
Ca me touche Lunatik, merci. Ca fait du bien au moral, surtout quand on est en période de doute. Je doute souvent de mes capacités littéraires parce que j'ai une très haute opinion de la littérature. Je jette beaucoup, souvent persuadé que je ne produits que de la m...
C'est un handicap parce qu'il m'arrive de me dire, "Laisse tomber, c'est pas pour toi..!" Ecrire pour moi n'est pas un soulagement, au contraire, je trouve ça assez pénible.
C'est un handicap parce qu'il m'arrive de me dire, "Laisse tomber, c'est pas pour toi..!" Ecrire pour moi n'est pas un soulagement, au contraire, je trouve ça assez pénible.
terlam- Nombre de messages : 15
Age : 53
Date d'inscription : 26/12/2009
Re: Dis papa, dessine moi une prison !
C'est un très bon texte parce qu'il raconte sans en rajouter, sans aucun mot pour racoler. Il décrit, c'est précis, une sorte d'évidence, voilà, c'est comme ça que ça se passe ici et maintenant pour le narrateur. Pour moi, le texte a réellement pris son envol à mi-chemin, je crois, quand le narrateur parle de son père. Là, oui, les images sont vraiment fortes.
Il ne faut pas douter, allez-y.
Il ne faut pas douter, allez-y.
Lizzie- Nombre de messages : 1162
Age : 58
Localisation : Face à vous, quelle question !
Date d'inscription : 30/01/2011
Re: Dis papa, dessine moi une prison !
Merci Lizzy,
Je posterai plus tard un texte "plus travaillé" que j'ai mis plusieurs mois à écrire. J'espère qu'il plaira aussi. Pour ce qui est de ne pas renoncer, je ne renonce pas mais je travaille au rythme de mon assurance, c'est à dire pas souvent ! J'ai commencé un roman en 2007 et au rythme ou je vais, je pense que je suis à même de le terminer d'ici 2, 3 ans. Mais là aussi, j'ai beaucoup jeté ! J'ai réécrit certains paragraphes plus d'une dizaine de fois et certains ne me satisfont toujours pas. Malgré tout, je suis assez optimiste car j'ai l'impression d'y avoir mis les choses que je voulais y mettre, il est presque terminé dans ma tête, mais loin de l'être sur le papier ! Reste à espèrer que je ne serai jamais assez démoralisé pour tout supprimer d'une seule touche !
Terlam, il est précisé en page d'accueil que les auteurs sont priés "de répondre aux commentaires laissés sur [leurs] posts avec parcimonie". Merci par conséquent de ne pas réagir après chaque commentaire mais de grouper vos réponses.
La modération
Je posterai plus tard un texte "plus travaillé" que j'ai mis plusieurs mois à écrire. J'espère qu'il plaira aussi. Pour ce qui est de ne pas renoncer, je ne renonce pas mais je travaille au rythme de mon assurance, c'est à dire pas souvent ! J'ai commencé un roman en 2007 et au rythme ou je vais, je pense que je suis à même de le terminer d'ici 2, 3 ans. Mais là aussi, j'ai beaucoup jeté ! J'ai réécrit certains paragraphes plus d'une dizaine de fois et certains ne me satisfont toujours pas. Malgré tout, je suis assez optimiste car j'ai l'impression d'y avoir mis les choses que je voulais y mettre, il est presque terminé dans ma tête, mais loin de l'être sur le papier ! Reste à espèrer que je ne serai jamais assez démoralisé pour tout supprimer d'une seule touche !
Terlam, il est précisé en page d'accueil que les auteurs sont priés "de répondre aux commentaires laissés sur [leurs] posts avec parcimonie". Merci par conséquent de ne pas réagir après chaque commentaire mais de grouper vos réponses.
La modération
terlam- Nombre de messages : 15
Age : 53
Date d'inscription : 26/12/2009
Re: Dis papa, dessine moi une prison !
Ok. Désolé, je savais pas. J'ai mal lu le règlement.
terlam- Nombre de messages : 15
Age : 53
Date d'inscription : 26/12/2009
Re: Dis papa, dessine moi une prison !
Terlam, si tu veux discuter, tu peux le faire dans conversations : des babils. Evidemment, c'est un peu plus décousu qu'à la suite du texte, à cause de conversations autres qui peuvent s'intercaler, mais après maints essais, on n'a pas trouvé mieux comme solution.
Invité- Invité
Re: Dis papa, dessine moi une prison !
Ils ont déjà tout dit mieux que moi. Je ne sais qu'ajouter. C'est un texte qui fait mal. Une progression imparable. Le portrait du père est vraiment émouvant, juste, sans excès. La phrase qui m'a le plus touchée, c'est celle-ci :
Il n’a jamais pu touiller son café tranquillement, mon père.
Que d'aveux, que de regrets dans cette simple phrase.
Bienvenue ici.
Il n’a jamais pu touiller son café tranquillement, mon père.
Que d'aveux, que de regrets dans cette simple phrase.
Bienvenue ici.
Invité- Invité
Re: Dis papa, dessine moi une prison !
Excellent potentiel.
On dirait c'est pas pertinent comme critique, mais on dirait seulement.
On dirait c'est pas pertinent comme critique, mais on dirait seulement.
Yali- Nombre de messages : 8624
Age : 60
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Dis papa, dessine moi une prison !
Toute la misère du monde en quelques mots qui fracassent bien. Le style s'accorde avec le sujet, clair, net, précis, sans fioritures et avec de ci de là quelques phrases simples mais fortes par tout ce qu'elles évoquent, comme des petites fenêtres ouvertes sur l'abime.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
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