Divagation
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Divagation
Tu lui as coupé les cheveux et ils sont tombés, par terre. Ils étaient si beaux, doux, ondulés et soyeux, ils reflétaient les Lumières du monde. Il n'y a plus rien, à présent, qu'un crâne dégarni, la laideur, cette infamie ; évertuons-nous à la chasser. D'un coup de ciseaux, anéantissons le Beau, le monde, la vie : la douleur n'est que dans les jolies choses. Dans la grâce d'un fouet qui s'abat en claquant une peau, dans la beauté des larmes qui coulent le long de nos joues, dans le sang qui s'échappe de nos veines, dans l'adultère, l'excitation et le plaisir d'une peau étrangère.
Les lois inhumaines ont anéanti la Beauté humaine, en l'alliant à la souffrance, si humaine soit-elle. Mais le sang, hélas, commencera un jour à nous manquer. Il ne nous restera que de cruelles larmes à verser, et quand elles-mêmes nous quitteront, faudra-t-il les dessiner dans les étoiles d'un univers que l'on était autrefois incapable d'atteindre ? Quelques kilomètres à franchir, que n'aurait pu courir autrefois un humain vivant de bonne chair, dans un bonheur illusoire...
Un coup de pistolet, pistolet en chewing-gum, et le monde s'anéantit dans la souplesse. Quelle horreur, n'est-ce pas, que la facilité ?
La langue des foules... Voilà ce qu'elle est. L'écrivain, le philosophe, l'artiste, prêchent de bonnes paroles ; ils moralisent. Mais si la masse venait à les suivre, le monde serait-il si appréciable ? Noyés dans la masse idéalisée autrefois, voilà tout ce qu'ils seraient. Laissons-les sous leur parapluie, à maudire l’eau dans laquelle les autres se baignent. Car si un jour un abri de béton venait à se construire, là haut, anéantissant la pluie de nos épaules et nos cheveux, celui-ci serait le premier à s’en lasser.
L’artiste est un éternel insatisfait.
Les lois inhumaines ont anéanti la Beauté humaine, en l'alliant à la souffrance, si humaine soit-elle. Mais le sang, hélas, commencera un jour à nous manquer. Il ne nous restera que de cruelles larmes à verser, et quand elles-mêmes nous quitteront, faudra-t-il les dessiner dans les étoiles d'un univers que l'on était autrefois incapable d'atteindre ? Quelques kilomètres à franchir, que n'aurait pu courir autrefois un humain vivant de bonne chair, dans un bonheur illusoire...
Un coup de pistolet, pistolet en chewing-gum, et le monde s'anéantit dans la souplesse. Quelle horreur, n'est-ce pas, que la facilité ?
La langue des foules... Voilà ce qu'elle est. L'écrivain, le philosophe, l'artiste, prêchent de bonnes paroles ; ils moralisent. Mais si la masse venait à les suivre, le monde serait-il si appréciable ? Noyés dans la masse idéalisée autrefois, voilà tout ce qu'ils seraient. Laissons-les sous leur parapluie, à maudire l’eau dans laquelle les autres se baignent. Car si un jour un abri de béton venait à se construire, là haut, anéantissant la pluie de nos épaules et nos cheveux, celui-ci serait le premier à s’en lasser.
L’artiste est un éternel insatisfait.
Richard- Nombre de messages : 54
Age : 30
Localisation : Seine Maritime
Date d'inscription : 30/04/2010
Re: Divagation
4 "anéantis" dans un texte aussi court c’est beaucoup, assez pour que je le remarque.
Je n’ai pas grand-chose à dire sur le fond, une pensée qui ne déroule sans forcément de logique autre qu’interne, pourquoi pas.
Je n’ai pas grand-chose à dire sur le fond, une pensée qui ne déroule sans forcément de logique autre qu’interne, pourquoi pas.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Divagation
Quelques lieux communs dans ce texte pseudo-philosophique. Ca me laisse de marbre.
Mais que ça ne te décourage pas !
Mais que ça ne te décourage pas !
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