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Les impératifs

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Message  drayano Mar 14 Juin 2011 - 21:45



Thérapie hideuse, la République voudrait qu’je me ronge les couilles, m’endorme pendant qu’elle m’encule. On s’enculerait mutuellement ça serait rentable en bourse, mais ouf, pff, faut je recule, faut j’active, et cesse de divaguer sur les trottoirs salés où rien ne pousse.
Pa’a a dit bouge ton cul pendant que t’es encore jeune, mais moi j’veux pas, j’suis déjà blasé d’exister avant d’être adulte, veux pas entrer dans le rang, je pisse, je purge, un peu trop vite pour moi, beaucoup trop lentement pour les autres.

Sers-moi une capote anti-sperme de la vie, y’a qu’avec les potes qu’j’en chie moins. Man a dit trouve toi une meuf et reste avec elle, si elle savait j’suis plus proche de tuer que de procréer, et qu’je masturbe des fleuves, et que quand j’en baise une c’est à quatre cinq six en feat et qu’au pire je me déplume de cinquante Eu. C’est sûr, c’est moins rentable que de se les vider en Espagne et moins glauque aussi d’en violer une gratuitement, mais c’est pire, on s’y perd un peu avec notre humanité à bouger sur mille kilomètres pour un peu de baise à bon prix. Alors, on s’y rend à quatre, moi, Joss, Sif, et Ko, Ko qui tient le volant durant tout le trajet et qui rouspète qu’on est trop radin pour participer au carburant.

Et lorsque nous arrivons à Barcelone, les chaussures trop pressées et des couilles trop pleines, nous n’avons qu’une espérance, se ressourcer, pas dans la culture ni le tourisme, non, rien à foutre, mais se ressourcer en expulsant entre les cuisses lissent d’avoir absorbées trop d’amertume publique en échange de thunes, nos frustrations et nos pulsions qui nous auraient coutées un peu trop cher en France ou qui nous auraient demandées trop d’efforts pour la tranquillité de l’égo, car, draguer et séduire une femme jusqu’à la mettre dans son lit c’est comme marquer un but dans un match de foot, tu dois dribler, éviter les tacles souvent à la gorge, converser la balle, éviter de faire de faute, ne surtout pas perdre la balle, entrer dans la surface de réparation, cadrer surtout, tromper le gardien, marquer ton but en espérant que l’abrite le valide et ne siffle pas un hors-jeu!
Sans te dire qu’tu dois faire trembler les filets, sinon gare à ta reput-queue! Et de nos jours elles taclent comme des bonhommes, rouspètent et influencent l’arbitre, elles font tout pour pas encaisser de but! Pas étonnant qu’on préfère avoir des cages vides en face et tirer droit au but en faisant le moins d’effort possible,(droit au but comme l’OM!) car oui, l’intérêt du truc c’est de tirer quand même avant tout dans les buts, de marquer buts coutent que coutent, et qu’à perdre le temps comme ça dans des faux dribbles alors qu’on est conscient qu’on peut en marquer des buts ailleurs dans d’autres stades moins rudes, c’est sûr, ça donne pas envie de se friter pour avoir en face de soit une frigide ou une hautaine froide et orgueilleuse, du genre, pour me la mettre au fond tu devras ramer comme un enculé! Ramer, ramer, ramer alors qu’le temps passe et que ta vie est une et peut à tout moment devenir zéro. Sans compter que plus il file se borné plus t’es à décote sur le grand marché de l’amour.
Et oui, le porno et la société de consommation nous enculent; mais toutes les tass qui ont encaissées mes buts sont restées dans ma mémoire, et je peux dire que je les hais de m’avoir raflées mes biftons et d’avoir tuées mes rejetons pour une bite que j’aurais pu contenter à moindres frais. Un jour peut être, la science pourra nous faire éjaculer des spermatozoïdes sans vie, ça sera ce jour un grand progrès humaniste, un grand progrès humaniste pour les va-aux-putes et masse-tuent-batteurs aux grands cœurs comme moi.

On retourne en France, à Marseille, durant le chemin de retour le conducteur fait moins la gueule, nous aussi, le paysage est serein comme le soleil orange brulant les nuages de retour de voyage, on dirait qu’on était en vacance.
Lorsqu’on est arrivé au quartier, j’suis directement monté dans mon block, fatigué, éreinté aussi, j’avais comme des remontées de vapeurs d’alcools et d’érotismes de toutes les boissons de la veille, et la fatigue comme le sommeil me faisaient languir, languir à avoir envie de mourir de récupération, dormir, dormir l’éternité.
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Message  midnightrambler Mar 14 Juin 2011 - 22:35

Bonsoir,

Les croyants ont leur chemin de croix, mais je ne crois guère ! Ce texte a pourtant été un véritable chemin de croix, je me suis dit que j'irai jusqu'au bout, coûte que coûte ! On finit par lire automatiquement en survolant d'un peu haut parfois les écrits qui nous passent sous les yeux ... mais là, il faut s'accrocher au texte et garder le nez dessus comme sur la ligne médiane en pointillés d'une route départementale de Picardie un matin de brouillard en plein hiver ! La salade bien assaisonnée verbes conjugués/infinitifs/participes passés rend la lecture plus que glissante et scabreuse.
C'était à propos de la forme ... quant au fond, j'attends la réaction des femmes !

Amicalement,
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Message  drayano Mar 14 Juin 2011 - 22:54

Bonsoir midnightrambler, désolé pour le chemin de croix. J'sais pas si t'a aimé ou pas, où si c'est une critique négative ou positive.
Bonne nuit à toi.
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Message  mentor Mer 15 Juin 2011 - 8:44

Personnellement je ne saisis pas du tout, mais alors pas du tout, l'intérêt de ce texte, désolé.
J'ai aussi fait l'effort de le lire jusqu'au bout.
De plus, l'écriture n'est pas des plus élégantes, et la langue est parfois fautive.
Passé à côté.

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Message  drayano Mer 15 Juin 2011 - 17:45

Le lendemain.

Alors qu’le soleil brule la vitre de la fenêtre, je me relève avec cette sorte informe d’angoisse, je balise pour rien, j’aime pas quand il fait trop beau ça me donne l’impression que la mocheté fait crédit au climat et qu’elle récupéra son oseille au centuple de l’intérêt ailleurs… j’crains les beaux jours.
Je tourne en rond dans cette pièce, fauve en cage, faut de l’air, avant l’étouffement.
La vie c’est un putain de ring circulaire, misère richesse joie, jeunesse, vieillesse, tout est temporaire mais pourtant les nuisances semblent éternelles.
Il faudrait qu’je me bouge, mais ça me gratte la tête, les paysages défilent et se ressemblent. Alors j’y reste, dans ma chambre, puis nique sa mère, y’a pire et plus con que moi! J’ai pas envie de voir leurs tronches même si c’est des potes, y’a des jours ensoleillés comme aujourd’hui j’ai envie de voir personne!

Je tisse sans but, sans putes, j’irrite ma brute d’ennuie, et la nuit je sors sous le couvercle nocturne me renflouer les burnes.
Faut dire la nuit qu’la cité du Marais c’est différent du jour, les-haches-et-l’aime sont moins sales, moins gris, et les lumières qui coulent des appartements éclairées ressemblent à un verre d’alcool, du moins, à d’espèces de multiples verres d’alcools encagés et diffusés par leur lumière jaunâtre de pisse.

Ça pu l’urine dans les couloirs du sous-sol, y’a n’a qui peuvent pas se retenir de lever la patte et de raconter la merde comme au comptoir.
Je jette la bouteille vide dans un coin sombre mal éclairé, referme ma braguette, puis je rejoins les trois autres dans l’une des caves et nous-nous mettons à fumer pire que les cheminées d’Auschwitz.
J’suis dead, raide, défoncé, inerte planté dans les nuages comme tout le monde.
La défonce, c’est l’une des rares choses qu’il y’a de vrai dans le monde, pas étonnant que tout le monde s’exile ailleurs. T’es défoncé ou tu ne l’es pas, tu peux pas tromper ton corps, on trompe pas la douleur, on a mal ou on ne l'a pas. C’est-ce qui m’anesthésie, c’est-ce qui fait que je peux continuer de marcher les coups de machettes de la vie sans m’arrêter ni chuter, car ça m’colle au bêton glissant, rude et blessant, et sans, je ne pourrais tenir, comme mes potes.

Joss:-Il commence à faire chier Moha! Faudrait lui planter à la gorge ce fils de pute!
Dit Joss en expulsant une soufflée de fumée. Personne ne dit rien, on sait tous ce que ça signifie, Ko aussi reste silencieux, je me retrouve seul en ligne de mire face à ce fils de pute de Joss et ses joues de bulldog; il me fout la trouille à parler de ses choses là à la je m’en bas les couilles. Et qu’il revient à la charge:
Joss: -C’est ton problème Arakiri, tu te démmerde! On va pas se faire passer pour des Pds dans toute la ville à cause de toi, tu sais la réput c’est la seule assurance qu’on a, et qu’un seul enculé qui respecte rien suffit à tout foutre en l’air…
Moi: -C’est Moha quand même, c’est de Moha qu’on parle ce n’est pas comme si on parlait…
Joss:-Rien à foutre que se soit Moha! Tu crois si c’était nous qui lui devions cet argent il aurait attendu autant?! Qu’est t’en penses Ko?
Ko:-C’est compliqué les affaires d’oseille; certains pour moins de 100 euros ils t’arrachent le bras mon frère, alors pour ce que Moha nous doit… dit Ko avant de sourire à la je m’en bas les couilles il n’avait qu’à payer ses dettes Moha.
Joss: Il va falloir le faire Arakiri, il va falloir que tu le fasses,… et oui rhôya!
Joss me fixent dans les yeux comme s’il lisait le désarroi sur mon visage. Si ça ne tenait qu’à lui, on canerait tous ceux qui doivent de l’argent.

La porte de la cave s’ouvre, Sif le manouche fait son entré, puis se met à fumer avec nous, la fine équipe qui contrôle le quartier du Marais est enfin au complet, moi et Joss les rebeus, Ko le renoi, et Sif le gitan, on n’en fait plus quatre mousquetaires de la sorte!
Et qu’on reparle d’argent, va savoir pourquoi ça nous obsède autant… peut être parce que petits, on n’avait pas assez, et que le fait d’en avoir subitement plein nous démange les dents… Pa’a n’en parlait pas souvent dans la maison, il se contentait de se lever et d’aller à l’usine, il se contentait des miettes que la société française voulait bien lui jeter, puis, le soir, il rentrait dans son bleu de mécanicien sales, courbaturé de s’être trop baissé, d’avoir rampé toute la journée, ramper comme une larve.
Puis, il se mettait à me parler du sol moi le regardant des hauteurs, ça l’énervait, oui, il en rageait de me voir glisser sur cette mauvaise pente, mais je me suis toujours demandé si c’était pour la morale ou si c’était parce qu’il avait honte, honte que son fils ramenait plus d’argent que lui… Pa’a je l’aime très fort même s’il n’acceptera jamais mon mode de vie, comme tous les fils de putes qui gueulent « argent facile! Argent facile! », jusqu’à en faire des chansons moralistes, mais qu’ils ferment leurs fions ses trous du cul!

Certes j’suis pas un as en français, j’ai plutôt tendance à la violer dans tous les sens et à la traumatiser dans tous les coins du terme cette langue de Molière, mais on ne me fera jamais croire que dealer ou vivre en marge des lois sont des choses faciles. Condamnables oui, mais faciles non.
Et pour illustration, il suffit de lire la définition de facile que donne le très respectable Larousse, (lui se salaud bien droit, bien codifié, bien règlementaire!) j’ai celui de poche de l’édition 2004, page 322:
« Facile: adj1. Qui se fait sans peine, aisé: travail facile. 2. Aptitude à faire quelque chose sans effort; aisance: écrire avec facilité. 3.Moyen de faire quelque chose sans peine; commodité: facilités de transport. ».
Un autre salopard peut débarquer quand je m’y attends pas et faire feu sur moi, + enfoiré de flic peut m’abattre ou me mettre en cage, + sur l’autoroute à 200 à heure chargé comme un âne je peux m’exploser le corps, + mon espérance de vie n’est pas des plus enviables pour les optimistes, + toutes les autres conneries que je pourrais marquer à l’infinie,… = argent facile!

Y’a pas d’argent facile, y’a pas de métier facile, même respirer sereinement dans ce monde est difficile.
Les métiers les plus difficiles du monde sont ceux de voyou et de militaire.
Ils sont tous deux semblables dans le fond, mais seulement différents dans la forme, mais pourtant, celui de voyou n’est pas reconnu par l’Etat, cet enculé qui s’acharne dans la répression alors qu’il est le premier VOYOU du monde! Lui le premier qui devrait se retrouver sur les bancs des accusés! Lui le premier à les engraisser les bourges! Tout le temps se sont les plus pauvres qui morflent! Qui fait tourner L’Etat et qui se fait enculer par lui? Le pauvre! Et quand même c’est lui qui déclare la guerre, c’est le pauvre qu’il envoie au front pour buter d’autres pauvres! Même dans l’armée, c’est le pauvre qu’on fait monter au front en premier et qu’on envoie en priorité à la mort! Les soi-disant gros diplômés et hauts gardés, ils restent en arrière eux, biens protégés par les putaines conventions bourgeoises! Ils ne se fritent pas eux avec des talibans, non, ils restent derrière en disant qu’ils s’occupent de la tactique, la tactique de quoi! Y’a-t-il une tactique qui mérite d’exister et qui mérite d’être considérée comme telle si c’est pour ôter la vie d’un homme?
Et lorsqu’ils gueulent tous: « morts pour la patrie! Morts pour la patrie! », morts pour mon cul oui! Encore crever pour mon propre cul! Faire ma propre guerre! Pas crever pour les chiens bourgeois! Ha ça, jamais! Et fièrement! La tête haute! Sans fois ni lois, que les miennes!
Et dire qu'j'allaient moi aussi m’engager dans l’armée si j’n’avais pas de casier judicaire, et que j’en parlais à qui voulait bien l’entendre pour me donner un peu de virilité, quel stupidité!… souvent, le soir, quand l’intensité du soleil agonise dans l’horizon, il se pointe au balcon, se traine sur son fauteuil roulant, moi, de la cour, je le guette, l’imagine comme avant, lorsqu’il portait son camouflé militaire et se la racontait dans toute la cité, et qu’on le surnommait même John Rambo, que je l’enviais avec ses rangers toujours biens cirés qui en imposaient!… Depuis, il ne se la raconte plus, ne se montre plus aussi, pourtant je voudrais que ça redevienne comme avant, comme quand on jouait au basket et qu’il râlait pour rien… à son retour de là-bas, ils lui ont donnés une médaille, les médias n’en parlent même pas des blessés, leurs sorts est pire que celui des morts… putain, cette guerre à la con m’a niqué un frère.

Et qu’on continue à parler, jusque tard la nuit, des trucs drôles, d’autres moins drôles, à fumer encore, encore et encore… et que Joss revient une nouvelle fois à la charge putain! Il peut, d’une parole, sauver Moha ou sceller son sort, mais même défoncé à mort il garde le sens des affaires,… des putains d’affaires.
Et qu’il revient encore avec ses arguments, nous communique sa peur que l’équipe perde sa reput, qu’on a pas le choix, qu’il faut tuer, terroriser, tuer pour maintenir le respect des autres sur nous, leur crainte surtout, couper la mauvaise herbe à la racine, tuer Moha, que je dois m’en charger dès demain, tuer Moha, tuer Moha, un autre de nos frères.
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