Exo : Vitriol

Le soleil se réveille, sa lumière viole
L’étreinte qui berçait, inutile, nos ombres
Et nos âmes se tordent sous le vitriol
Jurant, se parjurant alors que nos cœurs sombrent

Nos corps ne sont plus que les funestes décombres
D’une passion révolue, d’un amour éteint
Tu m’avais dit "viens et embrase la pénombre"
Nous nous sommes embrassés jusqu’ au petit matin

Fraiche comme une rose et frêle comme un lys
Et des brassées d’ecchymoses sur ta peau lisse
Tu t’es brulée au feu du jardin des délices

Le soleil consume la nuit
Et voilà que se tord d’ennui
Ma lèvre à ta gorge bleuie



Contraintes : Respecter le titre : « vitriol »
Placer ces deux vers (comme bon vous semble) :
« L’étreinte qui berçait, inutile, nos ombres »
« Ma lèvre à ta gorge bleuie »
Placer si possible les mots : lys, jurant, viens/vient

Toi aussi, ces deux vers t'ont inspiré une histoire de désamour !!! J'aime ton texte.

Ou comment respecter parfaitement les contraintes sans que le lecteur non averti en soit conscient... Impressionnant.
Je cherche ce qui me parait perfectible dans ce texte mais je trouve rien...
Ah si: il y a un espace en trop avant l'apostrophe de "jusqu'au" (comme ça mon commentaire est constructif :p)

Ah oui, c'est très réussi Rébecca, un jeu d'ombres et de lumières qui rend le tout lumineux, même si le côté sombre l'emporte...

Et j'aime particulièrement ce vers "Fraiche comme une rose et frêle comme un lys".

En revanche, le sens de "Le soleil consume la nuit" m'interpelle. N'est-ce pas le contraire ? "La nuit consume le soleil" ?

Il semble que ce poème réponde à un jeu littéraire avec consignes ? Nouvelle arrivée, je suis peu au fait des règles du jeu. Quoi qu'il en soit, j'ai aimé.

Rimes croisées et autres. Différentes métriques. Pourquoi pas ? Ca rompt le ronron des alexandrins. Dans ce cas, vas plus loin. Amuse-toi plus avec la variété des rimes et la métrique. Mais si tu le sens ainsi. Eviter le systématique c'est pas mal en effet. Et puis pour un désamour (c'est ton thème ?) tu peux te permettre d'avantage de casser les codes, dans la rage de la peine, au moins tu exercerais la jubilation des formes poétiques. J'ai aimé te lire pour l'accompli de ton poème et aussi pour ce qu'il éveille en moi de possible et d'autre...
RAOUL