Rêves chagrinés

"On pensait jouir de l’infime
ombre d’un oiseau
chaîne rongée des barques
chuchotis des herbes"

Ils me parlent bien et sans analyse.

J'aime beaucoup cette évocation poétique du passage douloureux de l'enfance ou un rien est merveilleux, à l'adulte désenchanté, désabusé, "les insectes évidés", la "pierre humide"
Pour l'aspect dramatique: pourquoi pas "pierre sèche" plutôt: là où il y a de l'eau il y a l'espoir de la vie, cela aurait renforcé le contraste avec la 1° strophe, en fin, selon moi...C'est vrai que dans le milieu hostile, il y a aussi la lumière.
Eau + Lumière => ça va germer à nouveau.

J'ai pas non plus très bien compris "berçante" dans le ton de la voix, plutôt grinçante, m'enfin...

Suis en haut, alors vite !

Ba : merci à toi, l'infime me touche toujours...

Denis : ça a germé, Denis et ça germe encore, la preuve ! *rire*
Berçante dans le sens d'endormeuse, d'hypnotique pour mieux dominer.
La pierre humide, il pleut, temps propice à la tristesse.

La lumière est dans le passage en italique, c'est le présent, pas hostile plutôt insatisfaisant...

Il y a dans ton poème une formulation que je n'aime pas du tout en poésie.
Alors n'y vois pas d'attaque personnelle, c'est général.

" Il y a la lumière
telle une source "
Je n'aime pas cet attribut car je trouve qu'il donne aux vers une vulgarité ( dans le sens commun du terme ).
Pour moi, c'est la pire des banalités.

Et la trouver ici a fait retomber le plaisir lourdement.

Désolée.

J'entre toujours dans la poésie de Dusha à pas très lents. Un rythme se dévoile au fil des vers (oui, c'est ça il ne s'impose pas, il se dévoile !)
Dans l'espace du poème, on prend le temps de deviner les cicatrices qui en miroir se reflètent sur le corps de nos propres pensées.
Les mots sont parfois simples : "on", "il y a", mais ils posent bien les choses.

Quel plaisir de te lire!
Merveilleuse poésie...

J'entre dans tes mots comme dans une rivière, sombre mais apaisante. Je me laisse couler et je suis dans l'amniotique avant le grand cri primal.

Superbe texte, plein de douceur, bravo !!

Ah, que je l'aime celui-ci, je ne sais pas trop dire pourquoi, l'atmosphère sans-doute (juste le titre qui me chagrinerait presque avec ce "chagrinés" , tant le poème laisse des doutes ou plutôt laisse entrevoir l'essence de toute vie).

Les "tels/telles" à éviter.

Iloa : " Il y a la lumière
telle une source " serait donc commun...Désolée ! Merci pour cette franchise.

Carmen : Les mots simples sont les plus beaux. Ainsi les mots "vie - sel - eau - pain - pluie - mer" sont parmi mes préférés. Je ne pense pas que les mots rares ou difficiles, donc peu connus, soient nécessaires pour écrire un poème... mais ce n'est que mon avis.

Polixène : Merci simplement. Ravie d'être "de retour".

Croisic : Je te sais bonne nageuse, je ne m'inquiète pas si tu coules ! *rire* Merci à toi. Pensée forte, porte-toi bien.

Merci Lisa !

Eclaircie : On n'aima pas toujours... merci pour ton commentaire.

Rêvelin : Mais j'aime les "TEL" ! Guillaume surtout... *sourire*
Je t'ai connu plus bavard, ce laconisme... brrr...

Les première et troisième strophes sont mes préférées, et aussi "le tumulte de l'ignition".