Les gestes suspendus
+3
gaeli
Arielle
Calvin
7 participants
Page 1 sur 1
Les gestes suspendus
Je marche dans une rue où la nuit penche
Où des femmes flânent le corps chargé d'étreintes
Leurs robes accrochent un bout de ciel, à la manière d'un soupir
Des lacs comme on passe une main dans ses cheveux.
Les oiseaux chantent pour appeler les colères du jour
Les hommes attendent, qu'un baluchon de sens pèse à leurs épaules, c'est la lumière qui se promène, d'un corps à l'autre, qui les féconde tous, dans un délice amoureux, dans une joie. La vie se dépose parfois au bout de leurs ongles, en un maquillage d'honneur, c'est quand je veille le soir, pour que les autres dormeurs ne se perdent pas dans leur rêves.
Mon corps est milles chambres dans une belle maison
Je regarde, c'est beau en moi.
La vie bat des paupières sur un banc. Je m'approche, elle propose une cigarette, elle peut souffler des tempêtes avec sa fumée, me demande pourquoi je loge dans cette chambre étroite, n'écoute pas ma réponse, rigole, je la regarde qui fait respirer mon cœur, en faire le portrait sur la peau d'un arbre. Longue forêt amoureuse, une branche est une saveur
Le monde au balcon de tes lèvres
Galanterie suspendue.
Le sentiment fait son baluchon, il chausse une rose à sa botte de voyage. Il flâne. Je l'entend qui se promène en moi, visiter mon corps, ma nuit.
Tes lèvres, un dédale.
L'on embarque dans un port où les marins chantent, où se nouent dans l'alcool des gestes et des mots de départ.
La nuit tient dans un battement de tes cils
Je ne ferme jamais les yeux
Le ciel de ta bouche
.
Mon corps dans tes cheveux
le reste partagé à la grâce
Où des femmes flânent le corps chargé d'étreintes
Leurs robes accrochent un bout de ciel, à la manière d'un soupir
Des lacs comme on passe une main dans ses cheveux.
Les oiseaux chantent pour appeler les colères du jour
Les hommes attendent, qu'un baluchon de sens pèse à leurs épaules, c'est la lumière qui se promène, d'un corps à l'autre, qui les féconde tous, dans un délice amoureux, dans une joie. La vie se dépose parfois au bout de leurs ongles, en un maquillage d'honneur, c'est quand je veille le soir, pour que les autres dormeurs ne se perdent pas dans leur rêves.
Mon corps est milles chambres dans une belle maison
Je regarde, c'est beau en moi.
La vie bat des paupières sur un banc. Je m'approche, elle propose une cigarette, elle peut souffler des tempêtes avec sa fumée, me demande pourquoi je loge dans cette chambre étroite, n'écoute pas ma réponse, rigole, je la regarde qui fait respirer mon cœur, en faire le portrait sur la peau d'un arbre. Longue forêt amoureuse, une branche est une saveur
Le monde au balcon de tes lèvres
Galanterie suspendue.
Le sentiment fait son baluchon, il chausse une rose à sa botte de voyage. Il flâne. Je l'entend qui se promène en moi, visiter mon corps, ma nuit.
Tes lèvres, un dédale.
L'on embarque dans un port où les marins chantent, où se nouent dans l'alcool des gestes et des mots de départ.
La nuit tient dans un battement de tes cils
Je ne ferme jamais les yeux
Le ciel de ta bouche
.
Mon corps dans tes cheveux
le reste partagé à la grâce
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 34
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: Les gestes suspendus
J'ai les gestes qui n'en finissent pas de boire aux corps amoureux. Ce sont des théâtres où prêter son corps d'acteur aux yeux des juges. Soudainement et sans prévenir, le printemps entre dans le monde. Le temps d'une plaidoirie, j'oublie tes yeux pour imaginer les étoiles.
Dieu est rarement dans ma bouche ; moi, je suis au Ciel.
Si j'invente des balcons c'est pour y lancer des fleurs
J'espère que des jeunes filles y danseront un de ces soirs, où il sera permit de disposer librement de son corps. J'aime visiter ceux des autres, ce sont de belles maisons. L'on m'accueille, je prend mes aises, demande à boire
C'est à ton corps que je viens puiser la couleur, pour peindre ces lacs où se reflète le sentiment amoureux. Le vent qui froisse à peine tes yeux, les empoche comme un mouchoir.
J'entre dans une étable de miracle. Des caravanes d'histoires s'étalent le long des dunes. Retrouvons nos vies d'habitudes. A la limite qui sépare chacun de mes gestes du possible de l'accompli, se tient ton visage suspendu, cet extrême, qui donne son sens au vertige.
Je sais que ton corps cache des loges secrètes où se trament des mystères. C'est un corps trop noble pour les politiciens. Je voudrais faire de chaque corps une offrande à la mystique, au bref sentiment d'un impossible incarné dans une peau de soir, la robes défaite à ses épaules, le rire prêt à ployer le monde comme le fait du sol l'aile d'un oiseau. J'ai semé, dans la ville, des rires, un peu partout, que tu dois retrouver pour embrasser les lèvres imaginaires. Trouve moi un corps, une voix. Je connais la politesse du monde. J'ai grand respect envers la matière. Nous sommes doux comme des voleurs. Nous nous tenons là où personne ne regarde, dans le sexe d'une nuit. J'ai le corps dédoublé d'être celui qui veut tout saisir, sentir, et celui incarné dans un contexte de chair. Tu réunis les deux comme un pont brisé, ennobli par tes gestes de danseuse. Tu marches, tu regardes sous tes pas le fleuve qui s'écoule. Je te retiens, dans mes paupières, cousues de nuit, c'est beau en moi
La galanterie du monde est un geste inépuisable
Dieu est rarement dans ma bouche ; moi, je suis au Ciel.
Si j'invente des balcons c'est pour y lancer des fleurs
J'espère que des jeunes filles y danseront un de ces soirs, où il sera permit de disposer librement de son corps. J'aime visiter ceux des autres, ce sont de belles maisons. L'on m'accueille, je prend mes aises, demande à boire
C'est à ton corps que je viens puiser la couleur, pour peindre ces lacs où se reflète le sentiment amoureux. Le vent qui froisse à peine tes yeux, les empoche comme un mouchoir.
J'entre dans une étable de miracle. Des caravanes d'histoires s'étalent le long des dunes. Retrouvons nos vies d'habitudes. A la limite qui sépare chacun de mes gestes du possible de l'accompli, se tient ton visage suspendu, cet extrême, qui donne son sens au vertige.
Je sais que ton corps cache des loges secrètes où se trament des mystères. C'est un corps trop noble pour les politiciens. Je voudrais faire de chaque corps une offrande à la mystique, au bref sentiment d'un impossible incarné dans une peau de soir, la robes défaite à ses épaules, le rire prêt à ployer le monde comme le fait du sol l'aile d'un oiseau. J'ai semé, dans la ville, des rires, un peu partout, que tu dois retrouver pour embrasser les lèvres imaginaires. Trouve moi un corps, une voix. Je connais la politesse du monde. J'ai grand respect envers la matière. Nous sommes doux comme des voleurs. Nous nous tenons là où personne ne regarde, dans le sexe d'une nuit. J'ai le corps dédoublé d'être celui qui veut tout saisir, sentir, et celui incarné dans un contexte de chair. Tu réunis les deux comme un pont brisé, ennobli par tes gestes de danseuse. Tu marches, tu regardes sous tes pas le fleuve qui s'écoule. Je te retiens, dans mes paupières, cousues de nuit, c'est beau en moi
La galanterie du monde est un geste inépuisable
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 34
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: Les gestes suspendus
Le monde au balcon de tes lèvres...
Je te retiens, dans mes paupières, cousues de nuit
Voilà, je me contenterai de ces deux phrases, merci.
Je te retiens, dans mes paupières, cousues de nuit
Voilà, je me contenterai de ces deux phrases, merci.
Re: Les gestes suspendus
Mouiii mais il y a d'autres jolies choses. Version de synthèse condensée améliorée (pardon)
Je marche dans une rue où la nuit penche
Où des femmes flânent le corps chargé d'étreintes
Leurs robes accrochent un bout de ciel à la manière d'un soupir
Les oiseaux chantent pour rappeler les colères du jour
Il y a des troubles comme on passe une main dans ses cheveux.
Mon corps est milles chambres dans une belle maison
Je regarde, c'est beau en moi.
La vie sur un banc bat de ses paupières. Je m'approche, elle propose une cigarette, me demande pourquoi je loge dans cette chambre étroite, n'écoute pas ma réponse, rigole, je la regarde qui fait respirer mon cœur, en faire le portrait sur la peau d'un arbre. Longue forêt amoureuse, une branche est une saveur
Le sentiment fait son baluchon, il chausse une rose à sa botte de voyage. Il flâne. Je l'entend qui se promène en moi, visiter mon corps, ma nuit.
Tes lèvres, un dédale.
La nuit tient dans un battement de tes cils
Je ne ferme jamais les yeux
Le ciel de ta bouche
.
Mon corps dans tes cheveux
le reste partagé à la grâce
La galanterie du monde est un geste inépuisable.
Dieu est rarement dans ma bouche ; moi, je suis au Ciel.
Si j'invente des balcons c'est pour y lancer des fleurs
J'espère que des jeunes filles y danseront un de ces soirs où il sera permit de disposer librement de sa chair. J'aime visiter celle des autres, ce sont de belles maisons. L'on m'accueille, je prend mes aises, demande à boire
J'entre dans une étable de miracle. Des caravanes d'histoires s'étalent le long des dunes. Retrouvons nos vies d'habitudes. A la limite qui sépare chaque geste du possible de l'accompli, se tient ton visage suspendu, cet extrême, qui donne son sens au vertige.
Embrasse mes lèvres imaginaires. Tu as le rire prêt à ployer le monde comme le fait des perspectives du sol les ailes d'un oiseau. Trouve moi un corps, une voix. Je connais la politesse du monde. J'ai grand respect envers la matière. Nous sommes doux comme des voleurs. Nous nous tenons là où personne ne regarde, dans le sexe d'une nuit. J'ai le corps dédoublé d'être celui qui veut tout saisir, et celui incarné dans un contexte de chair. Tu réunis les deux comme un pont brisé. Ennobli par tes gestes de danseuse, tu marches, tu regardes sous tes pas de fleuve ma vie qui s'écoule. Je te retiens, dans mes paupières, cousues de nuit, c'est beau là-bas
Sur le balcon de tes lèvres, le monde attend, en une galanterie suspendue. Chacune de mes idées est une force de songe. Il est temps d'en développer la logique amoureuse.
Je marche dans une rue où la nuit penche
Où des femmes flânent le corps chargé d'étreintes
Leurs robes accrochent un bout de ciel à la manière d'un soupir
Les oiseaux chantent pour rappeler les colères du jour
Il y a des troubles comme on passe une main dans ses cheveux.
Mon corps est milles chambres dans une belle maison
Je regarde, c'est beau en moi.
La vie sur un banc bat de ses paupières. Je m'approche, elle propose une cigarette, me demande pourquoi je loge dans cette chambre étroite, n'écoute pas ma réponse, rigole, je la regarde qui fait respirer mon cœur, en faire le portrait sur la peau d'un arbre. Longue forêt amoureuse, une branche est une saveur
Le sentiment fait son baluchon, il chausse une rose à sa botte de voyage. Il flâne. Je l'entend qui se promène en moi, visiter mon corps, ma nuit.
Tes lèvres, un dédale.
La nuit tient dans un battement de tes cils
Je ne ferme jamais les yeux
Le ciel de ta bouche
.
Mon corps dans tes cheveux
le reste partagé à la grâce
La galanterie du monde est un geste inépuisable.
Dieu est rarement dans ma bouche ; moi, je suis au Ciel.
Si j'invente des balcons c'est pour y lancer des fleurs
J'espère que des jeunes filles y danseront un de ces soirs où il sera permit de disposer librement de sa chair. J'aime visiter celle des autres, ce sont de belles maisons. L'on m'accueille, je prend mes aises, demande à boire
J'entre dans une étable de miracle. Des caravanes d'histoires s'étalent le long des dunes. Retrouvons nos vies d'habitudes. A la limite qui sépare chaque geste du possible de l'accompli, se tient ton visage suspendu, cet extrême, qui donne son sens au vertige.
Embrasse mes lèvres imaginaires. Tu as le rire prêt à ployer le monde comme le fait des perspectives du sol les ailes d'un oiseau. Trouve moi un corps, une voix. Je connais la politesse du monde. J'ai grand respect envers la matière. Nous sommes doux comme des voleurs. Nous nous tenons là où personne ne regarde, dans le sexe d'une nuit. J'ai le corps dédoublé d'être celui qui veut tout saisir, et celui incarné dans un contexte de chair. Tu réunis les deux comme un pont brisé. Ennobli par tes gestes de danseuse, tu marches, tu regardes sous tes pas de fleuve ma vie qui s'écoule. Je te retiens, dans mes paupières, cousues de nuit, c'est beau là-bas
Sur le balcon de tes lèvres, le monde attend, en une galanterie suspendue. Chacune de mes idées est une force de songe. Il est temps d'en développer la logique amoureuse.
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 34
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: Les gestes suspendus
Chacune de mes idées est une force de songe. Il est temps d'en développer la logique...
Tout à fait de ton avis ;-)
Re: Les gestes suspendus
j'ai ployé le réel à mon exigence amoureuse. tout corps est une belle maison que je désire. je loge dans ces demeures de miracle. dieu est rarement dans ma bouche. je m'appuie contre lui, il tremble, c'est un ciel dans mes cheveux. je dessine des drames à la fumée d'un cigare. le corps près de moi, ne dit rien, il dort. c'est un champ labouré de fleuves aux sanguinités hasardeuses. les haleurs sur les rives guident le sang jusqu'au coeur. mon coeur, dans le ciel, est cette étoile participant au tracé imaginaire d'une constellation offerte à une divinité plus large.
je mâche les idoles la nuit durant.
c'est une idée, juste une idée.
la galanterie du monde est un geste inépuisable. je me tiens à son soupir suspendu, dans le creux de ses rimes, pour venir froisser la pluie contre mon corps de garçon.
le paysage s'organise.
les arbres couchent leurs cheveux le long des routes.
on dirait qu'ils envoient des message au coeur de la terre
(allô?)
on fait une promesse devant la nuit : "je t'aime", on ne rêve pas meilleur témoin.
j'ai des rires plein les poches
le visage taillé de nuit
personne n'articule la tension du monde
un rocher se baigne dans l'eau
le soleil écrase midi.
on ne dit rien, on flâne
j'ai le coeur pétri de songes
tu me rend réel, égal, enfant.
je suis plein, en tous mes creux. la pensée comblée par le roulis d'une vague.
il n'y a pas plus beau présent qu'un nouveau langage .
j'offre de nouvelles perceptions à mon corps : c'est un lent travail.
une main, la nuit, sur le drap des promesses
je ne sais pas, je t'aime.
les oiseaux bordent le monde
.
le monde qui attend sur le balcon de ta bouche
en une galanterie suspendue.
**
j'ai le vocabulaire trop étroit pour exprimer ce que je voudrais dire.
je ne veux rien signifier, seulement déployer un sentiment, un paysage.
quelque chose d'assez large pour que je puisse y étendre mes quatre membres.
m'y allonger, flâner. ne rien dire, goûter l'ennui.
sur un lac de peau. le temps qui passe.
ma maisonnée, tes yeux au foyer équivoque. vert, bleu
le printemps est entré dans le monde.
je m'y cogne les lèvres
je mâche les idoles la nuit durant.
c'est une idée, juste une idée.
la galanterie du monde est un geste inépuisable. je me tiens à son soupir suspendu, dans le creux de ses rimes, pour venir froisser la pluie contre mon corps de garçon.
le paysage s'organise.
les arbres couchent leurs cheveux le long des routes.
on dirait qu'ils envoient des message au coeur de la terre
(allô?)
on fait une promesse devant la nuit : "je t'aime", on ne rêve pas meilleur témoin.
j'ai des rires plein les poches
le visage taillé de nuit
personne n'articule la tension du monde
un rocher se baigne dans l'eau
le soleil écrase midi.
on ne dit rien, on flâne
j'ai le coeur pétri de songes
tu me rend réel, égal, enfant.
je suis plein, en tous mes creux. la pensée comblée par le roulis d'une vague.
il n'y a pas plus beau présent qu'un nouveau langage .
j'offre de nouvelles perceptions à mon corps : c'est un lent travail.
une main, la nuit, sur le drap des promesses
je ne sais pas, je t'aime.
les oiseaux bordent le monde
.
le monde qui attend sur le balcon de ta bouche
en une galanterie suspendue.
**
j'ai le vocabulaire trop étroit pour exprimer ce que je voudrais dire.
je ne veux rien signifier, seulement déployer un sentiment, un paysage.
quelque chose d'assez large pour que je puisse y étendre mes quatre membres.
m'y allonger, flâner. ne rien dire, goûter l'ennui.
sur un lac de peau. le temps qui passe.
ma maisonnée, tes yeux au foyer équivoque. vert, bleu
le printemps est entré dans le monde.
je m'y cogne les lèvres
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 34
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: Les gestes suspendus
Si j'invente des balcons si pour y lancer des fleurs.... Chaque phrase est une poésie où l'image nous saisit...Wow! J'ai adoré ma lecture sans savoir où elle me conduisait juste pour le plaisir.
Petittes fauttes d'ortto dans ce que j'ai lu: permis avec un s et non un t
Je prends
la robe (sans s)
trouve-moi (trait-d'union)
mille chambres
Je l'entends (les verbes en endre S S T)
Petittes fauttes d'ortto dans ce que j'ai lu: permis avec un s et non un t
Je prends
la robe (sans s)
trouve-moi (trait-d'union)
mille chambres
Je l'entends (les verbes en endre S S T)
gaeli- Nombre de messages : 417
Age : 77
Date d'inscription : 21/05/2011
Re: Les gestes suspendus
Il n'y a pas que les gestes qui sont suspendus, le temps, la matière, le sentiment, le deviennent en te lisant, ma lecture fut aérienne. Et comme Gaeli, sans savoir où allaient me conduire tous ces mots là, je me suis laissée happer dans cet espace grouillant de poésie, de fragilités, de sensibilités. C'est superbe...
Et puis ce vers, que je vais garder quelque part sans savoir pourquoi il vibre en moi : La vie bat des paupières sur un banc.
Une phrase a retenu mon attention dans le sens où elle a cassé le rythme de ce qui précédait : "C'est un corps trop noble pour les politiciens". C'est le mot "politicien" qui m'a fait reprendre pied dans la réalité et je n'ai pas très bien compris sa raison d'être, même si j'imagine qu'il en a une.
Et puis ce vers, que je vais garder quelque part sans savoir pourquoi il vibre en moi : La vie bat des paupières sur un banc.
Une phrase a retenu mon attention dans le sens où elle a cassé le rythme de ce qui précédait : "C'est un corps trop noble pour les politiciens". C'est le mot "politicien" qui m'a fait reprendre pied dans la réalité et je n'ai pas très bien compris sa raison d'être, même si j'imagine qu'il en a une.
Phylisse- Nombre de messages : 963
Age : 62
Localisation : Provence
Date d'inscription : 05/05/2011
Re: Les gestes suspendus
De belles images mais là, dans l'ensemble, je trouve que tu tombes un peu dans le mauvais goût, voire: dans la facilité. Tu es très bon pour proposer des métaphores, on dirait que ça gicle tout seul chez toi, mais parfois elles peuvent être un peu creuses, un peu "poseuses".
C'est mon avis, bien sûr, mais autant j'ai pu aimer d'autres poèmes de toi, autant celui-ci m'agace un peu.
C'est mon avis, bien sûr, mais autant j'ai pu aimer d'autres poèmes de toi, autant celui-ci m'agace un peu.
Re: Les gestes suspendus
Louis! nom de Zeus vous êtes un vrai. Chaque vers ou presque est un fragment de beauté et bien que morceau l'enclot toute entière, comme un coin de ciel bleu est l'Azur à lui seul. Vos détours inimitables nous cueillent de surprise. Ce texte est l'un de vos meilleurs, avant d'autres encore.
Je me contenterai de vous citer pour le plaisir d'entendre et voir à nouveau (ceux qui crachent à vos passages sont aveugles et sourds):
une rue où la nuit penche
un bout de ciel, à la manière d'un soupir
Les oiseaux chantent pour appeler les colères du jour
Les hommes attendent, qu'un baluchon de sens pèse à leurs épaules,
et un moment de summum:
La vie bat des paupières sur un banc. Je m'approche, elle propose une cigarette, elle peut souffler des tempêtes avec sa fumée
Yoni Wolf, je suis désolé: le beau ne vous intéresse pas assez. Il vous y faut toujours de la souillure. Soyez jaloux, de temps en temps...
Je me contenterai de vous citer pour le plaisir d'entendre et voir à nouveau (ceux qui crachent à vos passages sont aveugles et sourds):
une rue où la nuit penche
un bout de ciel, à la manière d'un soupir
Les oiseaux chantent pour appeler les colères du jour
Les hommes attendent, qu'un baluchon de sens pèse à leurs épaules,
et un moment de summum:
La vie bat des paupières sur un banc. Je m'approche, elle propose une cigarette, elle peut souffler des tempêtes avec sa fumée
Yoni Wolf, je suis désolé: le beau ne vous intéresse pas assez. Il vous y faut toujours de la souillure. Soyez jaloux, de temps en temps...
Re: Les gestes suspendus
Merci à tous les commentateurs. Marjevols, je m'en voudrais d'amener ici un "chacun ses goûts" mais en ce qui me concerne, j'ai beaucoup d'estime pour la vision de Yoni Wolf, pour l'honnêteté et la cohérence dont tous ses commentaires ont fait preuve.
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 34
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: Les gestes suspendus
Pour ne pas ressasser une vieille question, rappelons brièvement que chacun est libre d'exprimer ses goûts et préférences dans les commentaires des textes proposés.
Rappelons aussi qu'on ne commente normalement pas les commentaires, sauf dans le cas d'un auteur souhaitant faire une réaction groupée.
Merci.
Modération- Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|