Le cri, d'écrire
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Béatrice44
Damy
Philippe
mitsouko
chris
Frédéric Prunier
10 participants
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Le cri, d'écrire
le cri, d'écrire
Ces mots, en travers
des ronces, des racines, des taillis d'églantines
des petits coups de griffes, minuscules canifs
sur mes chemins de pierre
dans mon lit de rivière
marmonnant tournis
dans un fatras millénaire, où ils voudraient vous plaire
et dire des beaux amours, déroulés en discours
au fleuve infini
qui voyage au génie
c'est juste pour rire
ce mélange qui mijote au feu de ma popote
à l'intérieur de mon être, quand je suis chef d'orchestre
et tant pis si ce pire
est pour vous à vomir
ils me crient famine
ces mots sur ma route qui me blessent de doutes
quand ils sont égarés, sans domicile à pleurer
et qu'en larmes cheminent
comme un fossé d'urine
clochards et voleurs
à finir en cadavre, sans aucun état d'âme
allongés sur des feuilles, en d'immenses recueils
en phrases sans couleur
aux poncifs des douleurs
même sans queue ni tête
juste parfois un peu de musique, d'oniriques
grinçantes écritures, d'inutile mesure
ils sont mes tempêtes
et je chante, poète
< Prière de bien voulour lire ou relire attentivement le texte de notre page d'accueil.
Il y est indiqué de ne pas poster plus d'un texte par semaine, par membre et par catégorie (prose-poésie).
Le présent texte sera donc à nouveau disponible aux commentaires dès la semaine prochaine, lundi 12.
Merci de votre compréhension.
La Modération. >
.
Ces mots, en travers
des ronces, des racines, des taillis d'églantines
des petits coups de griffes, minuscules canifs
sur mes chemins de pierre
dans mon lit de rivière
marmonnant tournis
dans un fatras millénaire, où ils voudraient vous plaire
et dire des beaux amours, déroulés en discours
au fleuve infini
qui voyage au génie
c'est juste pour rire
ce mélange qui mijote au feu de ma popote
à l'intérieur de mon être, quand je suis chef d'orchestre
et tant pis si ce pire
est pour vous à vomir
ils me crient famine
ces mots sur ma route qui me blessent de doutes
quand ils sont égarés, sans domicile à pleurer
et qu'en larmes cheminent
comme un fossé d'urine
clochards et voleurs
à finir en cadavre, sans aucun état d'âme
allongés sur des feuilles, en d'immenses recueils
en phrases sans couleur
aux poncifs des douleurs
même sans queue ni tête
juste parfois un peu de musique, d'oniriques
grinçantes écritures, d'inutile mesure
ils sont mes tempêtes
et je chante, poète
< Prière de bien voulour lire ou relire attentivement le texte de notre page d'accueil.
Il y est indiqué de ne pas poster plus d'un texte par semaine, par membre et par catégorie (prose-poésie).
Le présent texte sera donc à nouveau disponible aux commentaires dès la semaine prochaine, lundi 12.
Merci de votre compréhension.
La Modération. >
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Re: Le cri, d'écrire
J'aime beaucoup en temps que profession de foi, un peu moins en tant que poème ( question de rythme)
et je crois qu'il faudrait que tu fasses un détour par les règles de publication, Frédéric, sinon la modération va devoir te rappeler à l'ordre ! On ne poste qu'un texte en prose et un en poésie par semaine et on ne répond aux commentateurs qu'au bout d'un certain nombre ( vague, je sais !) de commentaires pour ne pas faire remonter son propre texte au détriment des autres. C'est un peu restrictif, mais finalement ça permet de mûrir plus ses écrits.
et je crois qu'il faudrait que tu fasses un détour par les règles de publication, Frédéric, sinon la modération va devoir te rappeler à l'ordre ! On ne poste qu'un texte en prose et un en poésie par semaine et on ne répond aux commentateurs qu'au bout d'un certain nombre ( vague, je sais !) de commentaires pour ne pas faire remonter son propre texte au détriment des autres. C'est un peu restrictif, mais finalement ça permet de mûrir plus ses écrits.
Invité- Invité
Re: Le cri, d'écrire
Un peu trop désordre pour moi, un peu trop écriture automatique... Une autre fois, peut-être ?
Une erreur : des beaux amours... de belles amours est plus correct... sauf si on parle des anges, style Cupidon.
Une erreur : des beaux amours... de belles amours est plus correct... sauf si on parle des anges, style Cupidon.
Invité- Invité
Re: Le cri, d'écrire
J'ai beaucoup aimé ces mots qui naissent et se démènent dans l'esprit du poète, ne demandent qu'à en sortir... s'ex-primer, sans se soucier de savoir s'ils plairont ou non.
Aimé aussi l'image du poète chef d'orchestre.
Aimé aussi l'image du poète chef d'orchestre.
Invité- Invité
Re: Le cri, d'écrire
J'aime bien aussi l'image, mais je ne retrouve pas le cri annoncé dans le rythme.
Bonne soirée
Bonne soirée
chris- Nombre de messages : 89
Age : 49
Date d'inscription : 25/05/2011
Re: Le cri, d'écrire
la deuxième strophe est un peu emberlificotée et pompeuse.........elle nuit à la tendresse et sincérité touchante du reste
savoir etre humble avec les mots..........vous avez tout compris
savoir etre humble avec les mots..........vous avez tout compris
mitsouko- Nombre de messages : 560
Age : 64
Localisation : Paris
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: Le cri, d'écrire
Bonjour
J'ai bien aimé ce fatras millénaire, ces mots qui crient famines, ces cris qui déchirent et cette écriture grinçante.
Merci Poète
Amicalement
Philippe
J'ai bien aimé ce fatras millénaire, ces mots qui crient famines, ces cris qui déchirent et cette écriture grinçante.
Merci Poète
Amicalement
Philippe
Philippe- Nombre de messages : 153
Age : 70
Date d'inscription : 17/09/2011
Re: Le cri, d'écrire
ici je ose dire
que je ne veux que
poésie
et j'aime
de temps en temps
fouiller le pourquoi de ce besoin
que je ne veux que
poésie
et j'aime
de temps en temps
fouiller le pourquoi de ce besoin
ma première strophe est maquis du ressentir, pas encore formulé,
sentier de montagne, ruisseau à sec ?
ma deuxième strophe est par contre une rivière extravertie
car même si les mots sont en fatrasie
quel est le poète qui ne voudrait pas être un génie ???
au troisième jour
mon diable, à l'intérieur, s'est mis aux fourneaux
... et j'ai déjà la certitude
que je n'écrirai jamais la sagesse de Paul Verlaine
mais je peux affirmer comme un cri, même sans voix
que mon être ne veut plus autrement éxister
et même écrivaillon désuet, hors mode et hors sujet
je chanterai
Pour une touche de rire
je vous suggère l'image d'un fou chantant
façon Charles Trenet, le doigt levé
persoje, je choisis le majeur...
Re: Le cri, d'écrire
- Spoiler:
- comme dit la modé:
parfois on ferait mieux de se taire
et blanchir
son page
Les mots me manquent (lol)
J'ai un doute sur:et qu'en larmes cheminent. Qui, non ?
Re: Le cri, d'écrire
euh...sciousez, j'avions pas vu que c'était le 12 septembre
Pourtant le 12 septembre est majeur
Pourtant le 12 septembre est majeur
Re: Le cri, d'écrire
Sourire...j'ai bien aimé ce ptit mélange qui mijote.
Béatrice44- Nombre de messages : 125
Age : 56
Date d'inscription : 04/10/2011
Re: Le cri, d'écrire
C'est très touchant, très. Parce que chacun ici a sans doute un peu envie d'exprimer ça. Et que ça sonne très vrai, très juste. Ce n'est pas:"juste pour rire" même si ça fait semblant et du coup ça nous cueille: en plein dans le mille! Chapeau!
obi- Nombre de messages : 576
Date d'inscription : 24/02/2013
Re: Le cri, d'écrire
merci obi, c'est toujours touchant à l'intérieur de savoir que l'on a touché un autre que soije...))
sinon...vous êtes archéologue ? ))))))))))))))))))))
(je dis ça pour ce texte déterré, qui n'a rien de la hache de guerre ni de la hache à lait !)
sachez madame, monsieur, que je suis très très très flatté ....
amitié !
sinon...vous êtes archéologue ? ))))))))))))))))))))
(je dis ça pour ce texte déterré, qui n'a rien de la hache de guerre ni de la hache à lait !)
sachez madame, monsieur, que je suis très très très flatté ....
amitié !
Re: Le cri, d'écrire
Cher Frédéric de tout ce que j'ai lu de toi c'est ce poème que je préfère, il va droit au cœur et je remercie celui qui l'a fait remonter des profondeurs, il est des textes que parfois on devrait automatiquement faire réapparaître ne serait-ce que pour le plaisir de ceux qui les liront. celui-ci en est un exemple. A bientôt.
troupi2- Nombre de messages : 158
Age : 68
Localisation : quelque part sur la terre
Date d'inscription : 11/03/2013
Re: Le cri, d'écrire
Quand on s'est fait à ton langage, on ne peut qu'être séduit par le foisonnement de sons et d'images de ce texte qui est, en effet, un de tes meilleurs.
Invité- Invité
Re: Le cri, d'écrire
ben tu vois, pour le coup, c'est moi qui ne suis pas entrée dans ce texte... je n'ai pas "capté" cette musique que tu sais si bien poser sur tes mots... alors je me perds, alors je reviendrai, pour voir si... la musique est là,
Pussicat- Nombre de messages : 4846
Age : 57
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Le cri, d'écrire
J'ai beaucoup aimé cette définition de "l'écrire de la poésie".
Acte sensuel, animal, ambivalent, tantôt grave et tantôt léger. Cette complexité de l'acte se retrouve dans le choix des images et les différents niveaux de langue présents dans ce poème. Effet miroir entre le propos et le corps de ce poème qui se constitue au fil de la lecture. C'est très réussi.
J'ai retrouvé la musicalité qui rend les cris si doux. Je regrette un peu certaines facilités sonores : "mijote/popote".
J'ai presque envie d'utiliser ce texte à des fins pédagogiques ...
Merci
Acte sensuel, animal, ambivalent, tantôt grave et tantôt léger. Cette complexité de l'acte se retrouve dans le choix des images et les différents niveaux de langue présents dans ce poème. Effet miroir entre le propos et le corps de ce poème qui se constitue au fil de la lecture. C'est très réussi.
J'ai retrouvé la musicalité qui rend les cris si doux. Je regrette un peu certaines facilités sonores : "mijote/popote".
J'ai presque envie d'utiliser ce texte à des fins pédagogiques ...
Merci
post scriptum- Nombre de messages : 252
Age : 43
Date d'inscription : 18/11/2011
Re: Le cri, d'écrire
pussi,
ce texte est moins facile musicalement que d'autres, tu as raison
si je ne prends pas le temps de le lire à voix haute
avec l'infime respiration nécessaire entre les vers
si je lis à l'intérieur de la tête sans faire résonner les sons dans le corps
alors oui, la rythmique paraît hasardeuse
je pense qu'il faut se le dire, à voix haute, et c'est le travail sur la longueur des vers qui donne son rythme au texte
5 ... (6 pour le dernier)
12/13 ou 14
12/13 ou 14
6... (5 pour le dernier)
6
c'est un schéma défini dans la première strophe que je calque ensuite
mais l'exactitude mathématique n'est pas ici le propos
post-script,
le fatras, le roncier, la rocaille à faire devenir torrent de tempête grâce à la parabole canal plus poétique
tu apprends à faire des haches en silex... poli ou taillé ???
...))) ...que tu utilises ce texte à des fins pédagogiques serait pour moi, bien sûr, un grand honneur...
...
ce texte est moins facile musicalement que d'autres, tu as raison
si je ne prends pas le temps de le lire à voix haute
avec l'infime respiration nécessaire entre les vers
si je lis à l'intérieur de la tête sans faire résonner les sons dans le corps
alors oui, la rythmique paraît hasardeuse
je pense qu'il faut se le dire, à voix haute, et c'est le travail sur la longueur des vers qui donne son rythme au texte
5 ... (6 pour le dernier)
12/13 ou 14
12/13 ou 14
6... (5 pour le dernier)
6
c'est un schéma défini dans la première strophe que je calque ensuite
mais l'exactitude mathématique n'est pas ici le propos
post-script,
le fatras, le roncier, la rocaille à faire devenir torrent de tempête grâce à la parabole canal plus poétique
tu apprends à faire des haches en silex... poli ou taillé ???
...))) ...que tu utilises ce texte à des fins pédagogiques serait pour moi, bien sûr, un grand honneur...
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