Compte rendu d'un écrasement du nerf ulnaire sur une rampe de fer forgé
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Compte rendu d'un écrasement du nerf ulnaire sur une rampe de fer forgé
Le choc est sourd et improbable, si bien qu’un court instant, on le croit étranger. Une milliseconde encore.
Ça y est.
Ça n’est d’abord pas grand chose, mais, lentement, l’on sait. Et l’on ne sait que trop bien.
Au loin, premières perturbations. Là-haut, tout un monde de certitudes assiste à son naufrage.
Regret fugace.
On se ressaisit, on se saisit même, comme pour demander pardon à un vieux frère blessé, sans vraiment y croire, sans y croire du tout. Car la vengeance sera fulgurante et sans pitié. Elle approche, inexorable, égale à elle-même. Elle prend toujours les mêmes chemins.
Là haut, le visage se fait grave, il faut composer un air de circonstance. Ainsi, le monde se détournera, le temps de laisser libre cours à la bestialité.
L’attente est brève et, déjà, la fibre se tord, le bras s’incarne dans toute sa spatialité. L’extrusion commence, vive, puis indescriptible.
Plus tard, quand le mal s’est assourdi, l’on reprend consistance. La grimace s’estompe et laisse place au masque fatigué du survivant. L’esprit se dénoue, le corps retrouve sa verticalité. La sensation cuisante n’est plus qu’une blessure de guerre. Et l’on peut moquer, à grands renforts de morgue, l’écho du juron qui, déjà, fait sourire.
Ça y est.
Ça n’est d’abord pas grand chose, mais, lentement, l’on sait. Et l’on ne sait que trop bien.
Au loin, premières perturbations. Là-haut, tout un monde de certitudes assiste à son naufrage.
Regret fugace.
On se ressaisit, on se saisit même, comme pour demander pardon à un vieux frère blessé, sans vraiment y croire, sans y croire du tout. Car la vengeance sera fulgurante et sans pitié. Elle approche, inexorable, égale à elle-même. Elle prend toujours les mêmes chemins.
Là haut, le visage se fait grave, il faut composer un air de circonstance. Ainsi, le monde se détournera, le temps de laisser libre cours à la bestialité.
L’attente est brève et, déjà, la fibre se tord, le bras s’incarne dans toute sa spatialité. L’extrusion commence, vive, puis indescriptible.
Plus tard, quand le mal s’est assourdi, l’on reprend consistance. La grimace s’estompe et laisse place au masque fatigué du survivant. L’esprit se dénoue, le corps retrouve sa verticalité. La sensation cuisante n’est plus qu’une blessure de guerre. Et l’on peut moquer, à grands renforts de morgue, l’écho du juron qui, déjà, fait sourire.
Cyanhydric- Nombre de messages : 34
Age : 37
Date d'inscription : 17/09/2010
Re: Compte rendu d'un écrasement du nerf ulnaire sur une rampe de fer forgé
Enfin une poésie a-poétique ! Je découvre en toi —au moins au travers de ce texte— un frère en a-poésie.
J'emploie ce barbarisme de mon invention faute de mieux.
Je n'aime pas ton texte, je l'admire ; pour l'ingéniosité avec laquelle tu évites de tomber dans le poétique convenu sans jamais être vulgaire, sans jamais renoncer à conserver en filigrane cette distance et cette perception fine et ouverte au monde qui est selon moi la marque d'une véritable recherche poétique.
L'humour qui se perche sur l'auto dérision, signe d'un esprit qui se respecte sans se prendre au sérieux, le thème percutant (rire), tout y est.
Une réserve : l'emploi du mot "improbable", trop vague et pas assez mordant étant donné les circonstances. J'aurai préféré quelque chose comme "impromptu". Surtout en attaque du texte. Flottement de la plume comme un "allo" au téléphone ?
J'emploie ce barbarisme de mon invention faute de mieux.
Je n'aime pas ton texte, je l'admire ; pour l'ingéniosité avec laquelle tu évites de tomber dans le poétique convenu sans jamais être vulgaire, sans jamais renoncer à conserver en filigrane cette distance et cette perception fine et ouverte au monde qui est selon moi la marque d'une véritable recherche poétique.
L'humour qui se perche sur l'auto dérision, signe d'un esprit qui se respecte sans se prendre au sérieux, le thème percutant (rire), tout y est.
Une réserve : l'emploi du mot "improbable", trop vague et pas assez mordant étant donné les circonstances. J'aurai préféré quelque chose comme "impromptu". Surtout en attaque du texte. Flottement de la plume comme un "allo" au téléphone ?
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Re: Compte rendu d'un écrasement du nerf ulnaire sur une rampe de fer forgé
urinaire ! tu sais pas lire? Comment tu vas ?pandaworks a écrit:nef lunaire ?
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Re: Compte rendu d'un écrasement du nerf ulnaire sur une rampe de fer forgé
ca va merci. je transpose de la poésie pornographique en petites fleurs de manière à pouvoir la vendre à l'éditeur de ma femme, qui est acheteur de fleurs.Narbah a écrit:urinaire ! tu sais pas lire? Comment tu vas ?pandaworks a écrit:nef lunaire ?
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Re: Compte rendu d'un écrasement du nerf ulnaire sur une rampe de fer forgé
comme nabarth ... j'admire cette curieuse production que je m'imagine métaphorique...
Re: Compte rendu d'un écrasement du nerf ulnaire sur une rampe de fer forgé
Pas mal, mais tu as placé la barre tellement haut avec tes Pas...
Lisa Decaen- Nombre de messages : 199
Age : 58
Date d'inscription : 17/06/2011
Re: Compte rendu d'un écrasement du nerf ulnaire sur une rampe de fer forgé
Un texte d'effets et d'apparats. Tellement surjoué que je n'accroche pas / ne m'intéresse au delà de la 1ere ligne. De gros bouts de ficelles attachés les uns aux autres.
Désolé, mais cette lecture ne m'a pas intéressée.
Désolé, mais cette lecture ne m'a pas intéressée.
Artnow- Nombre de messages : 286
Age : 47
Date d'inscription : 12/12/2010
Re: Compte rendu d'un écrasement du nerf ulnaire sur une rampe de fer forgé
J'aime le rendu et l'approche semie-poétique de cette expérience que l'on connaît tous
Re: Compte rendu d'un écrasement du nerf ulnaire sur une rampe de fer forgé
Merci d'avoir lu et parlé
Je vois que les commentaires prennent, comme d'habitude, des directions très différentes.
Narbah : Je me réjouis que tu te prennes au jeu. Je dirai simplement que le convenu des uns n'est pas celui des autres, et que tout est, dans une certaine mesure, lieu commun (bien que ça change un peu de nos chers extrémistes de la rose, ce matin éclose...). Je ne suis pas sur que ce texte soit aussi a-poétique que vous l'espérez.
D'ailleurs, ça me permet de répondre à Artnow, dans la foulée. "Texte d'effets et d'apparats" convient tout à fait. Je dirais même qu'il est du registre de la farce, de la parodie. Mobiliser tant d'apparats pour disséquer transversalement et cyniquement un moment d'une grande banalité et somme toute assez universel. Telle était mon intention.
Lisa : C'est vrai que ce texte est moins brutal que Pas, et qu'il peut sembler plus fade, en comparaison. Mais le côté un peu militant que tu as perçu dans Pas n'est pas absent de ce texte. Il est peut être un peu plus dilué dans une forme plus lourde, moins sauvage, une farce un peu verbeuse.
Je vois que les commentaires prennent, comme d'habitude, des directions très différentes.
Narbah : Je me réjouis que tu te prennes au jeu. Je dirai simplement que le convenu des uns n'est pas celui des autres, et que tout est, dans une certaine mesure, lieu commun (bien que ça change un peu de nos chers extrémistes de la rose, ce matin éclose...). Je ne suis pas sur que ce texte soit aussi a-poétique que vous l'espérez.
D'ailleurs, ça me permet de répondre à Artnow, dans la foulée. "Texte d'effets et d'apparats" convient tout à fait. Je dirais même qu'il est du registre de la farce, de la parodie. Mobiliser tant d'apparats pour disséquer transversalement et cyniquement un moment d'une grande banalité et somme toute assez universel. Telle était mon intention.
Lisa : C'est vrai que ce texte est moins brutal que Pas, et qu'il peut sembler plus fade, en comparaison. Mais le côté un peu militant que tu as perçu dans Pas n'est pas absent de ce texte. Il est peut être un peu plus dilué dans une forme plus lourde, moins sauvage, une farce un peu verbeuse.
Cyanhydric- Nombre de messages : 34
Age : 37
Date d'inscription : 17/09/2010
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