Atacama
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ellastique
Philippe
sentimentic
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Atacama
Atacama
Dans les déserts glacés des vastes altitudes,
Je me suis éloigné du perfide ici-bas
Et j’ai même effacé la trace de mon pas
Pour couper tout retour aux sombres habitudes.
La bas, bien loin des cris des pauvres multitudes,
J’ai dormi dans les bras géants d’Atacama,*
Puis j’ai volé avec les oiseaux de Nazca **
En oubliant le monde et ses vicissitudes !
Des condors argentaient le ciel de leur haut vol,
Glissant ainsi, figés sur leurs ailes géantes.
Il me sembla les suivre et puis quitter le sol !
Comme les glyphes fiers aux traits mystérieux
M’entraînaient loin de tout, des clameurs mécréantes,
Je compris tout à coup, que je touchais aux cieux !
*Le Géant d'Atacama est un immense géoglyphe situé sur le flanc de la Sierra Unida (1 245 m) à environ 15 km au nord-est de la ville chilienne d'Huara et 90 km de celle de Iquique, dans le désert d'Atacama.
Visible du sol contrairement aux grandes figures de Nazca et d'une longueur de près de 90 m, il se trouve sur le trajet du Chemin de l'lnca régulièrement utilisé pour les transhumances.
**Les oiseaux de Nazca. Découverts en 1926 au Pérou, les géoglyphes de Nazca sont de grandes figures tracées sur le sol, souvent figuratives, parfois longues de plusieurs kilomètres qui se trouvent dans le désert. Le sol sur lequel ils se dessinent est couvert de cailloux que l'oxyde de fer a colorés en gris. En les ôtant, les Nazcas ont fait apparaître un sol gypseux plus clair, découpant les contours de leurs images.
Ces géoglyphes sont le fait de la civilisation Nazca, une culture pré-incaïque du Sud du Pérou qui se développa entre 300 av. J.-C. et 800 de notre ère. Ils ont été réalisés entre 400 et 650. Elles prennent la forme d'animaux : de singe, d'oiseaux-mouches (colibri), de condor, de chien, d'araignée, d'orque. On trouve aussi des figures géométriques : lignes, spirales et ellipses, qui sont imprimés sur la surface de la Pampa. Les dessins franchissent les ravins, escaladent les collines sans que leur forme ni la rectitude apparente des lignes en soient affectées. Ces tracés représentent les divinités animales du panthéon religieux des Nazcas.
Les lignes et géoglyphes de Nazca et de Pampas de Jumana sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1994.
Dans les déserts glacés des vastes altitudes,
Je me suis éloigné du perfide ici-bas
Et j’ai même effacé la trace de mon pas
Pour couper tout retour aux sombres habitudes.
La bas, bien loin des cris des pauvres multitudes,
J’ai dormi dans les bras géants d’Atacama,*
Puis j’ai volé avec les oiseaux de Nazca **
En oubliant le monde et ses vicissitudes !
Des condors argentaient le ciel de leur haut vol,
Glissant ainsi, figés sur leurs ailes géantes.
Il me sembla les suivre et puis quitter le sol !
Comme les glyphes fiers aux traits mystérieux
M’entraînaient loin de tout, des clameurs mécréantes,
Je compris tout à coup, que je touchais aux cieux !
*Le Géant d'Atacama est un immense géoglyphe situé sur le flanc de la Sierra Unida (1 245 m) à environ 15 km au nord-est de la ville chilienne d'Huara et 90 km de celle de Iquique, dans le désert d'Atacama.
Visible du sol contrairement aux grandes figures de Nazca et d'une longueur de près de 90 m, il se trouve sur le trajet du Chemin de l'lnca régulièrement utilisé pour les transhumances.
**Les oiseaux de Nazca. Découverts en 1926 au Pérou, les géoglyphes de Nazca sont de grandes figures tracées sur le sol, souvent figuratives, parfois longues de plusieurs kilomètres qui se trouvent dans le désert. Le sol sur lequel ils se dessinent est couvert de cailloux que l'oxyde de fer a colorés en gris. En les ôtant, les Nazcas ont fait apparaître un sol gypseux plus clair, découpant les contours de leurs images.
Ces géoglyphes sont le fait de la civilisation Nazca, une culture pré-incaïque du Sud du Pérou qui se développa entre 300 av. J.-C. et 800 de notre ère. Ils ont été réalisés entre 400 et 650. Elles prennent la forme d'animaux : de singe, d'oiseaux-mouches (colibri), de condor, de chien, d'araignée, d'orque. On trouve aussi des figures géométriques : lignes, spirales et ellipses, qui sont imprimés sur la surface de la Pampa. Les dessins franchissent les ravins, escaladent les collines sans que leur forme ni la rectitude apparente des lignes en soient affectées. Ces tracés représentent les divinités animales du panthéon religieux des Nazcas.
Les lignes et géoglyphes de Nazca et de Pampas de Jumana sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1994.
sentimentic- Nombre de messages : 163
Age : 44
Date d'inscription : 24/07/2009
Re: Atacama
J'ai apprécié le poème, mais j'aurais préféré lire les explications en introduction. Il m'aurait été plus agréable de rester sur l'impression produite par le texte.
Invité- Invité
Re: Atacama
Bonjour
Une écriture trés soignée,
Votre sonnet confine aux sommets.....
Et puis la documentation qui va avec...super!!
Une petite suggestion si je puis me permetre pour le dernier vers:
"Je compris tout à coup, que j'approchais les Dieux !"
Une note métaphysique un peu plus appuyée (il me semble)
Bravo+++++
Amicalement Philippe
Une écriture trés soignée,
Votre sonnet confine aux sommets.....
Et puis la documentation qui va avec...super!!
Une petite suggestion si je puis me permetre pour le dernier vers:
"Je compris tout à coup, que j'approchais les Dieux !"
Une note métaphysique un peu plus appuyée (il me semble)
Bravo+++++
Amicalement Philippe
Philippe- Nombre de messages : 153
Age : 69
Date d'inscription : 17/09/2011
Re: Atacama
c'est propre, mais ca me laisse un peu froide. je ne ressens pas la grandeur du theme, peutetre (et c'est l'hopital qui se fout de la charite) a causes des regles que tu t'es imposees. metrique? choix des mots? je ne sais pas, mais pour moi, ca manque d'emotion brute et de profondeur. desolee d'etre passee a cote de ton texte.
ellastique- Nombre de messages : 45
Age : 36
Localisation : Variable
Date d'inscription : 08/09/2011
Re: Atacama
D'accord, mais, pour moi, c'est le texte qui prime et j'ai hésité à mettre les explications, alors.....Iris a écrit:J'ai apprécié le poème, mais j'aurais préféré lire les explications en introduction. Il m'aurait été plus agréable de rester sur l'impression produite par le texte.
Merci quand même pour ton passage et ton appréciation.
sentimentic- Nombre de messages : 163
Age : 44
Date d'inscription : 24/07/2009
Re: Atacama
Pour ma part, j'accroche plutôt bien à ce poème et à sa forme.ellastique a écrit:c'est propre, mais ca me laisse un peu froide. je ne ressens pas la grandeur du theme, peutetre (et c'est l'hopital qui se fout de la charite) a causes des regles que tu t'es imposees. metrique? choix des mots? je ne sais pas, mais pour moi, ca manque d'emotion brute et de profondeur. desolee d'etre passee a cote de ton texte.
Le texte manque peut-être d'émotion, mais il y a tout de même un petit "quelque chose".
J'ai apprécié cette lecture,
ji.
JI- Nombre de messages : 202
Age : 35
Date d'inscription : 23/09/2011
Re: Atacama
J'ai beaucoup aimé la lecture de ce poème (qui m'avait échappé) pendant laquelle je me suis sentie flotter dans l'azur aux côtés de ces condors qui contemplent sans effort les surprenants dessins des Nazcas. Un peu l'impression d'avoir pu, un instant, partager le vol d'un albatros échappant aux "clameurs mécréantes"
La chute et le "retour aux sombres habitudes" n'en a été que plus pénible !
Une belle ampleur que ce sonnet aux échos baudelairiens.
La chute et le "retour aux sombres habitudes" n'en a été que plus pénible !
Une belle ampleur que ce sonnet aux échos baudelairiens.
Re: Atacama
"Et j’ai même effacé la trace de mon pas
Pour couper tout retour aux sombres habitudes."
J'ai particulièrement aimé ces 2 vers
Pour couper tout retour aux sombres habitudes."
J'ai particulièrement aimé ces 2 vers
Lisa Decaen- Nombre de messages : 199
Age : 58
Date d'inscription : 17/06/2011
Re: Atacama
"Des condors argentaient le ciel de leur haut vol,
Glissant ainsi, figés sur leurs ailes géantes.
Il me sembla les suivre et puis quitter le sol !"
J'aime beaucoup ce passage...
Merci
Glissant ainsi, figés sur leurs ailes géantes.
Il me sembla les suivre et puis quitter le sol !"
J'aime beaucoup ce passage...
Merci
Béatrice44- Nombre de messages : 125
Age : 55
Date d'inscription : 04/10/2011
Re: Atacama
Vue l'altitude, pas étonnant que ça te laisse un peu froide !!!MDRRRRellastique a écrit:c'est propre, mais ca me laisse un peu froide. je ne ressens pas la grandeur du theme, peutetre (et c'est l'hopital qui se fout de la charite) a causes des regles que tu t'es imposees. metrique? choix des mots? je ne sais pas, mais pour moi, ca manque d'emotion brute et de profondeur. desolee d'etre passee a cote de ton texte.
Quant aux règles, ce sont celles d'un sonnet classique. Ce n'est pas moi qui les ai fixées.
Ceci étant, on n'est jamais obligé d'aimer un texte, quelle que soit son écriture, alors....
La prochaine fois, peut-être serai-je plus "dans tes cordes !"
Merci quand même pour ton passage et ton com.
sentimentic- Nombre de messages : 163
Age : 44
Date d'inscription : 24/07/2009
Re: Atacama
Que voilà un excellent sonnet ! Aux échos baudelairiens évoqués par Arielle, j'ajouterais les notes parnassiennes qui, pour moi, sont évidentes (ou alors j'en vois partout en ce moment ; dans ce cas, il ne faut pas m'en vouloir).
Quelques minuscules remarques formelles :
- orthographique : "La bas" : là-bas.
- stylistique : "Il me sembla les suivre et puis quitter le sol !" : c'est la deuxième occurrence de l'adverbe "puis", qui paraît ici faire office de cheville.
- typographique : "Je compris tout à coup, que je touchais aux cieux !" : la virgule me semble fautive.
Bravo, encore.
Quelques minuscules remarques formelles :
- orthographique : "La bas" : là-bas.
- stylistique : "Il me sembla les suivre et puis quitter le sol !" : c'est la deuxième occurrence de l'adverbe "puis", qui paraît ici faire office de cheville.
- typographique : "Je compris tout à coup, que je touchais aux cieux !" : la virgule me semble fautive.
Bravo, encore.
Invité- Invité
Re: Atacama
J’aime bien ce poème. Pour commenter je dirai que j’y trouve des airs de Baudelaire (ailes géantes, élévation). Le vers Il me sembla les suivre et puis quitter le sol ! me semble dicté par la rime, la séquence est inversée (d’abord quitter le sol puis les suivre). Le mot vicissitude me gêne un peu. Mais j’aime le rythme et l’ensemble est de bonne facture.
Invité- Invité
Re: Atacama
J'aime beaucoup ce sonnet à l'écriture impeccable et dont sujet nous sort des sentiers trop battus.
Invité- Invité
Re: Atacama
Merci pour ton passage.Philippe a écrit:Bonjour
Une écriture trés soignée,
Votre sonnet confine aux sommets.....
Et puis la documentation qui va avec...super!!
Une petite suggestion si je puis me permetre pour le dernier vers:
"Je compris tout à coup, que j'approchais les Dieux !"
Une note métaphysique un peu plus appuyée (il me semble)
Bravo+++++
Amicalement Philippe
Pour ta suggestion, j'ai un problème parce que, pour moi, il n'y a qu'un seul Dieu, alors.....
sentimentic- Nombre de messages : 163
Age : 44
Date d'inscription : 24/07/2009
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