À rien.

Le premier qui me demande à quoi mon texte sert, il s'en prend une.

Ah au fait, ravie de vous rejoindre.


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- « Bof. T’es bien entourée, de toute manière. »
Par là, je veux surtout dire qu’elle est très entourée. Quant à la qualité de ses fréquentations, mieux vaut passer outre. Non pas qu’elle soit accointée aux Hell’s Angels, qu’elle côtoie des toxicos ou même des putes de bas étage, hein. Cette perspective m’apparaît d’ailleurs si peu vraisemblable qu’elle m’arrache un sourire. Non non, pas même une gothique ou un fumeur de clopes au nombre de ses relations, c’est dire. Tout ca est très lisse et très bien sur soi, ca a des principes et souvent la foi, ca respecte ses ainés et ca va à Ginette. Mais peu importe, dans l’immédiat, il s’agit plutôt de trouver le moyen de mettre un terme rapide à cette discussion qui, bien qu’à peine ébauchée, m’ennuie déjà terriblement.
- « Qu’est-ce qui te fait croire ca ? »
Erf. Je me la figure avec une netteté édifiante, souriant de toutes ses dents derrière son écran, le rose aux joues, ravie que l’on fasse allusion à sa popularité et salivant à l’avance, avide de compliments. Affreux. Je ravale cependant mon vomi et, nourrissant l’espoir que, repue et l’égo apaisé, elle juge cette conversation suffisamment prodigue en éloges pour être close, je m’attèle à l’inventaire de ses charmants petits camarades. Ce faisant, je ne manque pas d’adresser une prière d’une rare ferveur à qui veut bien la recevoir, destinée à ce qu’aucun souvenir d’anecdote ne traverse l’esprit de ma tant aimée meilleure amie.
- « lol »
S’il existait un terme SMS destiné à traduire le gloussement, il serait sans le moindre doute bien plus approprié. Cette fille est désespérément prévisible. Malgré tout, et bien évidemment fidèle à ma chafouinerie coutumière, je pousse le vice et continue de sonder les limbes de mon cerveau afin de mentionner le plus de connaissances possible. J’imagine sa jouissance s’accroître à chaque nom qui vient s’aligner sous les autres et me rend compte que je pourrais lui offrir l’extase absolu en parachevant mon énumération par un nom, un seul. Mais non. Je ne vais tout de même pas prendre sa jouissance sexuelle en charge par-dessus le marché, la mienne me tient déjà grandement affairée. Et puis « Kendall », qu’est-ce que c’est laid.

Il faut quand même demander. Parce que moi, j'vois pas à quoi tu veux en venir avec ces textes. Sont-ils entiers? Font-ils partie de quelque chose de plus grand? Sont-ce là des exercices de style? Espères-tu des commentaires? Difficile de faire dans le constructif quand on a si peu de points de repère. C'est pas qu'il n'y a rien à améliorer... c'est pas non plus qu'il y a quelque chose précisément à améliorer... c'est en fait qu'il n'y a pas grand chose du tout dans ces petits textes. Ils flottent dans le vide.

Oh! Si! À bien y penser, tu pourrais ajouter les cédilles manquantes! :-)

Même question pour ma part : Est-ce un extrait de quelque chose de plus grand ?

Prose ou poésie, moi, j'aime bien qu'on me raconte une histoire, et là ça ne raconte rien. Non pas que l'écriture soit mauvaise, loin de là, mais ça manque d'un cadre pour moi.
Du coup, difficile, en fait, d'en penser quoique ce soit, domage :-)