Niqab
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Niqab
– T’es ouf ou quoi ? T’avais-je demandé.
– Mais c’est pas ce que tu voulais ? M’avais tu rétorqué.
Tu t’engouffras dans la pluie pour m’échapper.
Plaquée sur le goudron en dessous de moi, le déluge inondant ton visage et dissolvant le tissu fin de ta robe laissant deviner la couleur de tes seins que je mordis comme des pommes et des poires juteuses et savoureuses pendant qu’une cinquième jambe nous poussait, tu frissonnais.
– Tu dois le remettre !
– Je croyais que c’est-ce que tu voulais…
– Imprudente… nous ne sommes pas dans Roméo et Juliette ! J'suis pas chaud pour
Une fatwa ou un crime d’honneur ! Qu’est qu’ils vont penser les autres ? Mais t’es folle !
– On s’en bat les couilles des autres ! Je t’aime et tu m’aimes ! C’est le plus important non ?
– Vaut mieux pas… Je veux pas me faire canner et que tu le sois aussi !
Tu restas un instant livide sous la pluie délavant ton mascara pendant que les vapeurs qui s’évadaient de ta chevelure peignaient un Nike renversé sur mes lèvres et que l’eau ruisselait sur le macadam noir.
J’embrassai tes deux pinceaux dénudés pour te réconforter, te faire comprendre aussi que t’étais pas une salope et que j’étais pas un salaud, qu’il y'avait rien de mal.
Mais rien n'y faisait.
Tu te levas sans mot et t’en alla.
Loin de nous.
Ô divine enniqabée ! Sur une feuille j’ai imprimé ta frimousse.
– Les jours d’orages, je la dévoile du tiroir.
– Mais c’est pas ce que tu voulais ? M’avais tu rétorqué.
Tu t’engouffras dans la pluie pour m’échapper.
Plaquée sur le goudron en dessous de moi, le déluge inondant ton visage et dissolvant le tissu fin de ta robe laissant deviner la couleur de tes seins que je mordis comme des pommes et des poires juteuses et savoureuses pendant qu’une cinquième jambe nous poussait, tu frissonnais.
– Tu dois le remettre !
– Je croyais que c’est-ce que tu voulais…
– Imprudente… nous ne sommes pas dans Roméo et Juliette ! J'suis pas chaud pour
Une fatwa ou un crime d’honneur ! Qu’est qu’ils vont penser les autres ? Mais t’es folle !
– On s’en bat les couilles des autres ! Je t’aime et tu m’aimes ! C’est le plus important non ?
– Vaut mieux pas… Je veux pas me faire canner et que tu le sois aussi !
Tu restas un instant livide sous la pluie délavant ton mascara pendant que les vapeurs qui s’évadaient de ta chevelure peignaient un Nike renversé sur mes lèvres et que l’eau ruisselait sur le macadam noir.
J’embrassai tes deux pinceaux dénudés pour te réconforter, te faire comprendre aussi que t’étais pas une salope et que j’étais pas un salaud, qu’il y'avait rien de mal.
Mais rien n'y faisait.
Tu te levas sans mot et t’en alla.
Loin de nous.
Ô divine enniqabée ! Sur une feuille j’ai imprimé ta frimousse.
– Les jours d’orages, je la dévoile du tiroir.
Re: Niqab
J'aime beaucoup ce poème en prose, plein d'émotion, très vivant et brûlant d'actualité.
Il y a juste ce qui faut d'expressions d'jeun pour colorer le texte sans virer dans la caricature.
Les deux derniers vers sont excellents.
Est-ce parce qu'Antenne 2 lui a consacré une émission, mais j'ai pensé à Brassens.
Il y a juste ce qui faut d'expressions d'jeun pour colorer le texte sans virer dans la caricature.
Les deux derniers vers sont excellents.
Est-ce parce qu'Antenne 2 lui a consacré une émission, mais j'ai pensé à Brassens.
Invité- Invité
Niqab
Le thème est intéressant et l'anecdote rapportée, ou inventée peu importe, bien trouvée. Cela évite de faire un exposé discursif.
Je bute un peu sur l'emploi des verbes, précisément des temps des verbes; le ton se veut familier - celui du discours rapporté justement; l'emploi du passé simple n'y convient pas à mon avis. "Tu te levas sans mot et t’en alla." (allas) me semble bien lourdingue.
Si les 2 derniers vers sont très réussis, le retour au passé composé y est certainement pour quelque chose.
Je bute un peu sur l'emploi des verbes, précisément des temps des verbes; le ton se veut familier - celui du discours rapporté justement; l'emploi du passé simple n'y convient pas à mon avis. "Tu te levas sans mot et t’en alla." (allas) me semble bien lourdingue.
Si les 2 derniers vers sont très réussis, le retour au passé composé y est certainement pour quelque chose.
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 73
Date d'inscription : 07/07/2010
Re: Niqab
Veridique. J'aime. L'habit ne fais pas le moine comme la barbe ne fait pas l'Imam.
Lunatiic- Nombre de messages : 422
Age : 33
Localisation : Champigny (94), Banlieue Sud de Paris
Date d'inscription : 06/07/2007
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