Sacoeur

Puisés dans les tréfonds de la terre
Éclos dans les méandres du cerveau
Aussi véhéments qu'éphémères
Aussi doucereux que brutaux

Nuages que recrache le ciel
Ignorant d'où ils viennent où ils vont
C'est une bruineuse exaltation sensorielle
Le cœur à nu sans dissimulation

Souviens toi des déclins sous emprise
De ces nébuleux états d'ivresse
De cette sensation qui paralyse
Lorsque l'existence te caresse


Frôlent, blessent, nous assaillent
Nous animent et nous tiraillent
Aussi délectables que violents
Nos inexplicables sentiments...

C'est une écriture qui a du potentiel et qui est agréable à lire. En revanche, cela manque d'originalité dans le fond (mon sentiment, c'est que ce sujet usé...) et dans la forme (style un peu trop jeune et sage, il faut travailler). Au plaisir de te lire car c'est tout de même prometteur !

bonjour aloranne, anne ?

j'aime beaucoup
et contrairement à beebop, je pense que le sujet est inusable
comme l'amour, la mort, le temps, les éléments, les autres, moi, toi, ceux qu'on aime ou pas,
le fer, le bois, la matière
ce qu'on comprend et ce qu'on ne comprend pas ...

après sinon, juste un mot,

le dernier
il me raplaplatise la poétique
...pour finir

mais ça, c'est perso

Bonjour
J'ai bien aimé cette jolie page à l'écriture travaillée et sensible.
J'en ai aimé la forme et aussi le fond.
Contrairement aux auteurs, tous les sujets sont éternels, ils renaissent inlassablement dans le regard et les mots de chacun.
L'originalité n'est bien souvent qu'un gadget servant à masquer notre incapacité à gérer l'essentiel. Et puis original ne vient-il pas d'originel ?
Bravo, continuez

Amicalement

Philippe

Non, le sujet n'est pas usé, il est éternel ! Rien de nouveau sous le soleil...

La 1e strophe est lourde et me semble inutile.
Et usé "les tréfonds de la terre" (un cliché, selon moi)

L'inversion de la construction rend la 4e strophe boiteuse. Pourquoi pas :

Aussi délectables que violents
Nos inexplicables sentiments
Frôlent, blessent, nous assaillent
Nous animent et nous tiraillent...

qui me paraît nettement plus fluide et plus en accord avec les 2e et 3e strophes pas mal construites. Mais tout cela n'est qu'un ressenti personnel...

PRUNIER Frédéric a écrit:bonjour aloranne, anne ?

j'aime beaucoup
et contrairement à beebop, je pense que le sujet est inusable
comme l'amour, la mort, le temps, les éléments, les autres, moi, toi, ceux qu'on aime ou pas,
le fer, le bois, la matière
ce qu'on comprend et ce qu'on ne comprend pas ...

Tout dépend la façon dont on écrit ces "choses-là".
Je trouve qu'Aloranne décrit ses sensations d'une façon assez personnelle et nouvelle.

Sauf peut-être le troisième quatrain, qui me paraît "moins" attachant. Mais c'est mes goûts, et les goûts ne discutent pas.

A très bientôt en tout cas,

Ji.

C'est un peu comme les primaires chacun y va de sa sensibilité, aussi j'ai préféré la première strophe car elle est bien écrite, originale, sonne bien. Et j'ai aimé les deux derniers vers pour les mêmes raisons, sachant que à 18 ans les sentiments c'est un peu la bouteille à l'encre.

Effectivement, j'ai fait un raccourci malheureux dans mon premier post. Ce n'est pas le sujet universel des sentiments qui est usé mais la façon dont on l'évoque explicitement dans un poème qui peut parfois l'être. En ce sens, le dernier vers (vers lequel converge tout le reste du poème) m'a gêné dans ma lecture...

Dans le même genre, j'ai peur des papillons dans les poèmes... Allez comprendre !

Une poésie simple et expressive. Pas de tour de force au niveau de la versification et des émotions qui réussissent quand même à passer. Parfois la technique est tellement présente qu'elle rend difficile la lecture et annhile l'émotion, tout le contraire de ton texte qui est d'emblée accessible. Les sentiments se fraient un chemin en toute liberté.

Certes on frise parfois la liste et la technique étouffe un peu l'expression,mais celle-ci se fraie son chemin, peu à peu. Je crois percevoir chez Aloranne a un certain potentiel, une sensibilité encore bridée, qui finira bien par envahir la forme et emplir le texte.

Du potentiel comme le dit beebop, oui certainement mais du "travail" en perspective.

Ca ne coule pas, il n'y a pas de rythme, les mots ne s'accordent pas et si certains ont souligné quelques insufisances des 1er, 3e et 4e quatrains, le 2e m'a laissé aussi... perplexe que le reste du texte.
Désolé.

Marvejols
la technique étouffe un peu l'expression

Là faudrait m'expliquer de quelle technique il est question?

Terrains Vagues a écrit:

Marvejols
la technique étouffe un peu l'expression

Là faudrait m'expliquer de quelle technique il est question?

Par technique je ne me référais pas à la versification mais à "l'écriture travaillée" comme a remarqué Philippe plus haut.

va encore que les mots glissent sur la peau.
mais de là à ne pas sortir de la piscine, moi j'dis y'a de l'abus.