A contre coeur
2 participants
Page 1 sur 1
A contre coeur
J'ai été aimée par un homme qui s'est imposé dans ma vie en me faisant croire que c'était légitime. Mon ouverture d'esprit me rendant naïve, j'ai donc laissé faire sans me rendre compte que j'avais enclenché en moi le compte à rebours d'une bombe. De là a découlé un choix. Certains s'accorderont à dire que je ne suis que folie, certains au contraire admireront mon courage, d'autres prendront cela comme de la lâcheté et d'autres encore pour un attentat. Involontairement je détruit, j'ai détruit, et ne pourrais plus jamais reconstruire. Je suis une bombe qui a implosé en pleine foule.. ainsi pour protéger celui qui m'est cher, je n'ai pas laissé la liberté à mon brasier de tout calciner, j'ai réussi à l'emprisonner dans un cocon de velours, pour ne faire de mal à personne. Mon choix a été de me brûler vive, mais d'être la seule à souffrir du ravage que moi seule avait provoqué. Et pour se faire, je n'ai plus que des souvenirs de la vie que je me rêvais d'avoir, des souvenirs à jamais bannis par cette même force qui m'aide à retenir tout ce magma de rage fébrile. Alors, certains peuvent me blâmer de n'être que le simulacre d'une immonde vérité, moi-même je ne sais que trop bien la haine que l'on peut me porter. Et si jamais, un esseulé en viendrait à penser le contraire, une parole, un vers, et tout redeviendrait poussière...
C'est pour moi le récit fou, des souvenirs autodestructeurs, d'un être qui aime à contre coeur.
Cela fait 2 ans aujourd'hui. Je pense qu'il sera bientôt temps de détruire... je ne peux plus tout retenir et continuer mon auto mutilation mentale pour garder saine la sienne. Mais qu'ais-je donc fait... pour avoir une conscience aussi dévastatrice? Me privant de tout échappatoire elle me confine dans ma camisole et plus le temps passe plus ma peau se confond avec elle et plus je me fond dans ce cocon qui ne me ressemble plus... il faut que je parte avant qu'elle ne détruise tout. Plus les aiguilles tournent et plus ma pitié grandit, et plus l'emprise que son amour à sur moi est de plus en plus forte. Si je ne suis pas partie, et que je me permet d'être le reflet du miroir dans lequel il veut que je me regarde, ce n'est que pour lui... j'ai contracté la plus terrible forme du syndrome de Stockholm... j'ai créé moi-même les chaînes avec lesquelles on me retient. Et lui faire du mal, m'est insupportable. Mais explicitement je le dis, ma conscience me le crie, je n'aime de lui que son amour. Et cette amour me tue, il me vide de la vie que j’entrevoyais et me laisse totalement démunie, sous une pluie d'épées de Damoclès qui ne demandent qu'à tomber. Je veux que tout mon égoïsme et toute ma haine reviennent, je ne veux plus subir la moindre chose, je ne veux plus regarder entre les barreaux et me plaindre de ne pas pouvoir sortir et tant pis, tant pis si je heurte, tant pis si je brule, si je détruis, si j'éviscère toute la vie d'une tierce personne après tout, que vaux -t-il ? A par des mots, des pleurs quand tu lui dis que ton amour s'est fané, des promesses de suicides, des chantages, de la pitié...
Tu dois être la seule dans ce bas-monde à vomir l'amour alors que tout le monde est à sa recherche, tu ne l'a jamais trouvé on te l'a toujours imposé et tu n'en peux plus d'être écoeurée par tous ces miasmes insipides. Tu restes avec un homme dont n'aimes plus rien, par peur de faire mal, par peur de te sentir trop coupable, par peur de causer sa mort... mais à défaut de protéger son coeur c'est le tien que tu condamnes. Par peur de te perdre il t'a enfermée loin de tous ceux que tu aimes, il dirige la moindre de tes envies et tu lui dois tout. Un jour, tu ne contrôleras plus rien.
J'aimerais n'avoir rien connu d'autre que ma prison. Je n'aurais de ce fait plus rien à regretter. J'ai le coeur serré d'avoir été contrainte à disparaître, à tel point que tout ce qui arrive encore à en suinter n'est plus que du dégout et des regrets. J'ai mal à m'en rendre folle et les millions de papillons qui volaient encore ici autrefois ont depuis longtemps fané leurs ailes ... combien il est triste de les voir joncher le sol de ce qui me sert encore de coeur... et combien j'en ai assez de me plaindre... de la peur il ne m'est plus permis de m'échapper, d'avoir perdu la clé je me damne et de m'être perdue ici je ne me pardonnerais jamais. Peut-être que c'est ça l'amour, ne pas s'enfuir de la cage car on sait que sans nous elle n'a plus de raison d'être. Peut-être que c'est ça donner son coeur. Et jamais plus je ne vous reverrais, vous que j'aimais, jamais plus je n'entendrais vos voix, je sais que vos souvenirs me cherchent encore, mais je vous en prie, cessez de me faire regarder par la fenêtre et de me faire miroiter l'avenir de solitude dans lequel je me rêve. Vous avez tout fait pour me rendre heureuse, et je ne le méritait pas, maintenant c'est à mon tour de rendre heureux quelqu'un... combien il est dur de s'y résoudre. Je pense à vous et vous serez toujours dans mon cercueil de poussière, vous ne me quitterez jamais. Je suis partie trop tôt pour vous oublier.
V, si tu trouves ce journal c'est que j'ai réussi à te l'envoyer, c'est que je suis loin, c'est que j'ai réussi à m'évader de la prison dans laquelle je m'étais enfermée moi-même... la clé n'était autre que l'abandon de la peur, et j'ai réussi à tendre le bras assez loin pour toucher le courage. V, si je t'écris c'est qu'après toutes ces années d'absence je n'ai pas évoluée, j'en suis restée au même point que lorsque je vous ai tous quittés... je n'ai pas changée, je suis peut-être simplement devenue un peu plus dure... j'ai réussie à m'évader, mais à quel prix. J'ai cru mériter tout ça. Alors je suis restée, je suis restée là à me faire laver le cerveau, tatouer des phrases à même la chair, éviscérer toute ma fierté et à choir dans l'abîme le plus profond. J'ai voulu être martyr plutôt que portée à l'échaffaut. Et maintenant les plaies béantes qui hantent chaque parcelles de mon être savent que jamais plus elles ne se refermeront... elles savent qu'elles seront là à jamais, pour me rappeler ma peine, pour me rappeler de ne pas oublier qu'on peut encore être moins que du vide et mériter de ne rien valoir. Elles ne me quitteront jamais, à l'inverse du peu d'amour propre que ma revanche sur mes mauvaises années m'avait permis d'acquérir... Ne manque jamais de respect à ton bourreau, et fuis-le avant qu'il ne te présente ta geôle en te faisant croire que c'est un palace. Ne le trompe jamais, ne lui mens jamais, car alors il ne se privera pas d'écraser de tout son poids ton amour propre et ta fierté. Et toujours, en réussissant à te faire croire que tu méritais encore pire et que tu n'as que de la chance qu'il te montre sa clémence. Maintenant, je sais jusqu'où je suis capable d'aller. J'ai eu très peur, pour moi, pour ce que j'étais, pour ma vie, mon futur... ne sachant plus si je méritais ou non d'en avoir un. L'amour est le pire de tous les fléaux, surtout lorsqu'il fait croire à une âme esseulée qu'elle ne connaitra jamais rien d'autre que son amère déception. Que faire face au mur qui se pense invincible, à la geôle dont les murs se rétractent, à la serrure sans clé ou au vide sans fond. J'ai cru à la fin, et je ne sais pourquoi, un matin, je me suis réveillée, je n'ai tellement plus eu peur de mourir que je me suis sauvée. Et si je t'écris à toi, c'est parce que je ne t'ai jamais vu, et que je l'on ne se connait finalement que très peu. Tu es le seul à qui ces mots seront confiés. Rappelles-toi, les filles sont toutes des putes, elles veulent un prince charmant mais ne méritent qu'un bouseux... Moi j'ai eu pire, j'ai eu le malheur de croiser la route du bourreau qui, pire que de se faire passer pour un prince, pensait qu'il en était réellement un...
C'est pour moi le récit fou, des souvenirs autodestructeurs, d'un être qui aime à contre coeur.
Mercredi 21 septembre
Cela fait 2 ans aujourd'hui. Je pense qu'il sera bientôt temps de détruire... je ne peux plus tout retenir et continuer mon auto mutilation mentale pour garder saine la sienne. Mais qu'ais-je donc fait... pour avoir une conscience aussi dévastatrice? Me privant de tout échappatoire elle me confine dans ma camisole et plus le temps passe plus ma peau se confond avec elle et plus je me fond dans ce cocon qui ne me ressemble plus... il faut que je parte avant qu'elle ne détruise tout. Plus les aiguilles tournent et plus ma pitié grandit, et plus l'emprise que son amour à sur moi est de plus en plus forte. Si je ne suis pas partie, et que je me permet d'être le reflet du miroir dans lequel il veut que je me regarde, ce n'est que pour lui... j'ai contracté la plus terrible forme du syndrome de Stockholm... j'ai créé moi-même les chaînes avec lesquelles on me retient. Et lui faire du mal, m'est insupportable. Mais explicitement je le dis, ma conscience me le crie, je n'aime de lui que son amour. Et cette amour me tue, il me vide de la vie que j’entrevoyais et me laisse totalement démunie, sous une pluie d'épées de Damoclès qui ne demandent qu'à tomber. Je veux que tout mon égoïsme et toute ma haine reviennent, je ne veux plus subir la moindre chose, je ne veux plus regarder entre les barreaux et me plaindre de ne pas pouvoir sortir et tant pis, tant pis si je heurte, tant pis si je brule, si je détruis, si j'éviscère toute la vie d'une tierce personne après tout, que vaux -t-il ? A par des mots, des pleurs quand tu lui dis que ton amour s'est fané, des promesses de suicides, des chantages, de la pitié...
Tu dois être la seule dans ce bas-monde à vomir l'amour alors que tout le monde est à sa recherche, tu ne l'a jamais trouvé on te l'a toujours imposé et tu n'en peux plus d'être écoeurée par tous ces miasmes insipides. Tu restes avec un homme dont n'aimes plus rien, par peur de faire mal, par peur de te sentir trop coupable, par peur de causer sa mort... mais à défaut de protéger son coeur c'est le tien que tu condamnes. Par peur de te perdre il t'a enfermée loin de tous ceux que tu aimes, il dirige la moindre de tes envies et tu lui dois tout. Un jour, tu ne contrôleras plus rien.
Vendredi 14 Octobre
J'aimerais n'avoir rien connu d'autre que ma prison. Je n'aurais de ce fait plus rien à regretter. J'ai le coeur serré d'avoir été contrainte à disparaître, à tel point que tout ce qui arrive encore à en suinter n'est plus que du dégout et des regrets. J'ai mal à m'en rendre folle et les millions de papillons qui volaient encore ici autrefois ont depuis longtemps fané leurs ailes ... combien il est triste de les voir joncher le sol de ce qui me sert encore de coeur... et combien j'en ai assez de me plaindre... de la peur il ne m'est plus permis de m'échapper, d'avoir perdu la clé je me damne et de m'être perdue ici je ne me pardonnerais jamais. Peut-être que c'est ça l'amour, ne pas s'enfuir de la cage car on sait que sans nous elle n'a plus de raison d'être. Peut-être que c'est ça donner son coeur. Et jamais plus je ne vous reverrais, vous que j'aimais, jamais plus je n'entendrais vos voix, je sais que vos souvenirs me cherchent encore, mais je vous en prie, cessez de me faire regarder par la fenêtre et de me faire miroiter l'avenir de solitude dans lequel je me rêve. Vous avez tout fait pour me rendre heureuse, et je ne le méritait pas, maintenant c'est à mon tour de rendre heureux quelqu'un... combien il est dur de s'y résoudre. Je pense à vous et vous serez toujours dans mon cercueil de poussière, vous ne me quitterez jamais. Je suis partie trop tôt pour vous oublier.
Jeudi 3 Novembre
V, si tu trouves ce journal c'est que j'ai réussi à te l'envoyer, c'est que je suis loin, c'est que j'ai réussi à m'évader de la prison dans laquelle je m'étais enfermée moi-même... la clé n'était autre que l'abandon de la peur, et j'ai réussi à tendre le bras assez loin pour toucher le courage. V, si je t'écris c'est qu'après toutes ces années d'absence je n'ai pas évoluée, j'en suis restée au même point que lorsque je vous ai tous quittés... je n'ai pas changée, je suis peut-être simplement devenue un peu plus dure... j'ai réussie à m'évader, mais à quel prix. J'ai cru mériter tout ça. Alors je suis restée, je suis restée là à me faire laver le cerveau, tatouer des phrases à même la chair, éviscérer toute ma fierté et à choir dans l'abîme le plus profond. J'ai voulu être martyr plutôt que portée à l'échaffaut. Et maintenant les plaies béantes qui hantent chaque parcelles de mon être savent que jamais plus elles ne se refermeront... elles savent qu'elles seront là à jamais, pour me rappeler ma peine, pour me rappeler de ne pas oublier qu'on peut encore être moins que du vide et mériter de ne rien valoir. Elles ne me quitteront jamais, à l'inverse du peu d'amour propre que ma revanche sur mes mauvaises années m'avait permis d'acquérir... Ne manque jamais de respect à ton bourreau, et fuis-le avant qu'il ne te présente ta geôle en te faisant croire que c'est un palace. Ne le trompe jamais, ne lui mens jamais, car alors il ne se privera pas d'écraser de tout son poids ton amour propre et ta fierté. Et toujours, en réussissant à te faire croire que tu méritais encore pire et que tu n'as que de la chance qu'il te montre sa clémence. Maintenant, je sais jusqu'où je suis capable d'aller. J'ai eu très peur, pour moi, pour ce que j'étais, pour ma vie, mon futur... ne sachant plus si je méritais ou non d'en avoir un. L'amour est le pire de tous les fléaux, surtout lorsqu'il fait croire à une âme esseulée qu'elle ne connaitra jamais rien d'autre que son amère déception. Que faire face au mur qui se pense invincible, à la geôle dont les murs se rétractent, à la serrure sans clé ou au vide sans fond. J'ai cru à la fin, et je ne sais pourquoi, un matin, je me suis réveillée, je n'ai tellement plus eu peur de mourir que je me suis sauvée. Et si je t'écris à toi, c'est parce que je ne t'ai jamais vu, et que je l'on ne se connait finalement que très peu. Tu es le seul à qui ces mots seront confiés. Rappelles-toi, les filles sont toutes des putes, elles veulent un prince charmant mais ne méritent qu'un bouseux... Moi j'ai eu pire, j'ai eu le malheur de croiser la route du bourreau qui, pire que de se faire passer pour un prince, pensait qu'il en était réellement un...
Ever Green- Nombre de messages : 1
Age : 54
Date d'inscription : 20/10/2011
Re: A contre coeur
Je n'ai rien compris à ce texte. Entre les plaies qui "savent " des choses, les filles qui sont des putes, le mur qui se pense invincible, j'suis perdue dans un monde animiste et plein de certitudes étonnantes où certes ça vocifère et ça tempête mais où l'on a aucune clé pour comprendre ce qui r&ellement se trame avec des expressions qui font sursauter et arrêter la lecture pour essayer d'y trouver du sens.
Exemple de dos d'âne dans la lecture : "je ne peux plus tout retenir et continuer mon auto mutilation mentale pour garder saine la sienne." Hum ça veut dire quoi garder saine la sienne (d'automutilation mentale?)
Cette confusion (volontaire ?) dans la narration n'arrange rien : ce "tu" qui est un je dans un paragraphe , ce "vous" qui surgit sans explications dans un deuxième paragraphe et ce "tu" qui devient V. dans la dernière partie ...pfff faut suivre...
Pour moi , c'est un texte geignard, rempli d'un pathos insensé ("j'ai voulu être martyr") sans que jamais on ne sache de quoi il retourne, un texte qui parle de je ne sais quoi avec je ne sais qui en personnages principaux et qui s'adresse à je ne sais quel lecteur (v ?)
Exemple de dos d'âne dans la lecture : "je ne peux plus tout retenir et continuer mon auto mutilation mentale pour garder saine la sienne." Hum ça veut dire quoi garder saine la sienne (d'automutilation mentale?)
Cette confusion (volontaire ?) dans la narration n'arrange rien : ce "tu" qui est un je dans un paragraphe , ce "vous" qui surgit sans explications dans un deuxième paragraphe et ce "tu" qui devient V. dans la dernière partie ...pfff faut suivre...
Pour moi , c'est un texte geignard, rempli d'un pathos insensé ("j'ai voulu être martyr") sans que jamais on ne sache de quoi il retourne, un texte qui parle de je ne sais quoi avec je ne sais qui en personnages principaux et qui s'adresse à je ne sais quel lecteur (v ?)
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: A contre coeur
C'est plein d'énergie, mais un peu trop fouillis, à mon goût. Des formules trop grandiloquentes, et surtout : tu nous parles d'une situation, mais tu ne nous la fais pas éprouver ; il serait plus efficace , après e prologue de montrer des scènes concrètes et de laisser le lecteur en tirer les conclusions. Ici tu fais exactement l'inverse : tu nous dis ce qu'il faut éprouver tout en ne nous montrant rien...
Ce texte, tel quel, relève du journal intime, pas de la nouvelle.
Mais bienvenue quand même, ne te laisse pas décourager !
Ce texte, tel quel, relève du journal intime, pas de la nouvelle.
Mais bienvenue quand même, ne te laisse pas décourager !
Invité- Invité
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum