Quatre saisons imaginaires
+3
Janis
Calvin
Frédéric Prunier
7 participants
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Quatre saisons imaginaires
bonjour nos écrits,
et merci de votre lecture
Quatre saisons imaginaires
__________________________________
I
les avions ont encore griffé
d' infimes éraflures
au silence de canicule
où lambeau de chair se promène.
C'est «gorge de velours»
qui cherche à boire
avec son ongle
il a gratté le bonheur, longtemps
il a cherché la source
de l'arbre de fer
aux longues branches
mais la terre est blessée
la terre est un désert
Hé !
Regarde !
c'est l'heure du coucher de soleil
et comme un jaune d'oeuf dégouline le ciel
II
As-tu déjà observé les robes d'automne ?
Quand, une à une s'effeuillent
et s'abandonnent au sol
et un arbre tout nu
solitaire
au beau milieu d'un champ
les sillons labourés
comme un corps lacéré
ce sont les prémices de l'hiver
l'odeur du fumier qu'on enterre
la mort
la terre qui s'endort . . .
alors
je veux aimer encore
III
un matin glacé
à grands coups de vent hurlait !
au flanc des montagnes
en colliers, des barbelés
déchiraient le silence
Immense
bonhomme de nuage écartelé
et toute sa peau fragile de ciel
qui brouillassait
en fine pluie , de perles de givres
au flanc des montagnes
en colliers des barbelés
à grands coups de vent hurlait
IV
à l'intérieur du cercle d'horizon, à l'intérieur d'océan
les lèvres tout contre la voie lactée
douce veine, tuyau de fleuve
il rêve de voyage
il voudrait connaître
d'où vient le chant des coquillages
et comprendre ce qui résonne
dans les cris des baleines
savoir ce qu'il y a
derrière le silence
plus loin que le ventre du ciel
à l'envers de l'univers
Y a-t-il des larmes
y a-t-il des cris
y a-t-il des fous pour jouer à la guerre
et rire du pouvoir d'assécher la terre
il a peur
car il vient de naître
petithomme, accroché à sa mère
et merci de votre lecture
Quatre saisons imaginaires
__________________________________
I
les avions ont encore griffé
d' infimes éraflures
au silence de canicule
où lambeau de chair se promène.
C'est «gorge de velours»
qui cherche à boire
avec son ongle
il a gratté le bonheur, longtemps
il a cherché la source
de l'arbre de fer
aux longues branches
mais la terre est blessée
la terre est un désert
Hé !
Regarde !
c'est l'heure du coucher de soleil
et comme un jaune d'oeuf dégouline le ciel
II
As-tu déjà observé les robes d'automne ?
Quand, une à une s'effeuillent
et s'abandonnent au sol
et un arbre tout nu
solitaire
au beau milieu d'un champ
les sillons labourés
comme un corps lacéré
ce sont les prémices de l'hiver
l'odeur du fumier qu'on enterre
la mort
la terre qui s'endort . . .
alors
je veux aimer encore
III
un matin glacé
à grands coups de vent hurlait !
au flanc des montagnes
en colliers, des barbelés
déchiraient le silence
Immense
bonhomme de nuage écartelé
et toute sa peau fragile de ciel
qui brouillassait
en fine pluie , de perles de givres
au flanc des montagnes
en colliers des barbelés
à grands coups de vent hurlait
IV
à l'intérieur du cercle d'horizon, à l'intérieur d'océan
les lèvres tout contre la voie lactée
douce veine, tuyau de fleuve
il rêve de voyage
il voudrait connaître
d'où vient le chant des coquillages
et comprendre ce qui résonne
dans les cris des baleines
savoir ce qu'il y a
derrière le silence
plus loin que le ventre du ciel
à l'envers de l'univers
Y a-t-il des larmes
y a-t-il des cris
y a-t-il des fous pour jouer à la guerre
et rire du pouvoir d'assécher la terre
il a peur
car il vient de naître
petithomme, accroché à sa mère
Re: Quatre saisons imaginaires
J'aime le I, le II - (pas trop le le III) - et le début du IV. Je trouve tout cela, mon cher Frédéric, assez PLAISANT.
Maintenant prenons le thé et puis des gâteaux en écoutant la neuvième de Beethoven.
Maintenant prenons le thé et puis des gâteaux en écoutant la neuvième de Beethoven.
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 35
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: Quatre saisons imaginaires
J'aime bien
Les infimes éraflures font aussi penser aux cirrus en voile qui apparaissent parfois dans les ciels de beau temps
Les infimes éraflures font aussi penser aux cirrus en voile qui apparaissent parfois dans les ciels de beau temps
Invité- Invité
Re: Quatre saisons imaginaires
Dans l'ensemble, j'ai apprécié. Je relirai pour plus de commentaires.
Quelques erreurs qui ont gêné ma lecture :
Quelques erreurs qui ont gêné ma lecture :
PRUNIER Frédéric a écrit:
Quatre saisons imaginaires
__________________________________
d' infimes éraflures - pas d'espace après l'apostrophe
Hé !
Regarde !
c'est l'heure du coucher de soleil
et comme un jaune d'oeuf dégouline - pourquoi hé ? et ce et comme un jaune d'oeuf vient mal... qui comme un jaune d'oeuf ?
As-tu déjà observé les robes d'automne ?
Quand, une à une s'effeuillent
et s'abandonnent au sol ...à revoir aussi, il me semble
ce sont les prémisses de l'hiver - ces prémisses là, c'est de la philo, rien à faire ici ! Prémices est correct et signifie le commencement de qq chose...[/i
en colliers, des barbelés -1 espace en trop ?
en fine pluie , de perles de givres - [i]pas d'espace avant une virgule
à grands coups de vent hurlait - qui hurlait ? Une erreur d'accord ?
Y' a-t-il des larmes
y' a-t-il des cris
y' a-t-il des fous pour jouer à la guerre
et rire du pouvoir d'assécher la terre - pas d'apostrophe après Y... de plus la formulation est familière
petithomme, accroché à sa mère - petit homme... 1 espace superflu ?
Invité- Invité
Re: Quatre saisons imaginaires
J'aime bien aussi
Je ne suis pas très armée pour commenter la poésie, mais j'aime bien, c'est tout
Je ne suis pas très armée pour commenter la poésie, mais j'aime bien, c'est tout
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Quatre saisons imaginaires
beuuuh!
sûrement bien écrit.
mais il se dégage comme une déchirure qui met mal à l'aise.
sûrement bien écrit.
mais il se dégage comme une déchirure qui met mal à l'aise.
hi wen- Nombre de messages : 899
Age : 27
Date d'inscription : 07/01/2011
Re: Quatre saisons imaginaires
des images trop convenues ou grandiloquentes m'ont gêné
sauf ce passage qui est splendide, des mots simples et forts.........c'est beau comme du Clavel
je verrai presque un poème rien qu'avec ce passage, tout est dit
et un arbre tout nu
solitaire
au beau milieu d'un champ
les sillons labourés
comme un corps lacéré
ce sont les prémices de l'hiver
l'odeur du fumier qu'on enterre
la mort
la terre qui s'endort . . .
alors
je veux aimer encore
sauf ce passage qui est splendide, des mots simples et forts.........c'est beau comme du Clavel
je verrai presque un poème rien qu'avec ce passage, tout est dit
et un arbre tout nu
solitaire
au beau milieu d'un champ
les sillons labourés
comme un corps lacéré
ce sont les prémices de l'hiver
l'odeur du fumier qu'on enterre
la mort
la terre qui s'endort . . .
alors
je veux aimer encore
mitsouko- Nombre de messages : 560
Age : 64
Localisation : Paris
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: Quatre saisons imaginaires
J'avoue que l'été m'a laissé froid. Je n'y ai ressenti aucune canicule, ça ne m'a pas parlé ni dans le fond ni dans les mots.
Par contre je m'ennivre de cet automne aux couleurs chaudes, jolie palette. Ici, sans conteste, ma saison préférée.
Il n'y a qu'un fait d'hiver qui me "gene":
"bonhomme de nuage écartelé
et toute sa peau fragile de ciel"
J'arrive pas à "rentrer" dedans. Pourtant c'est bon d'avoir la tête là haut mais je trouve que les images ne se fondent pas au reste de la saison.
Le printemps bourgeonne d'envies, de questions, de curiosité... d'espoirS et de peur d'affronter le cycle de la vie.
Petit bemol aussi ici avec:
"à l'intérieur du cercle d'horizon, à l'intérieur d'océan
les lèvres tout contre la voie lactée
douce veine, tuyau de fleuve"
Là encore les images et les mots ne me touchent pas malgré l'horizon et l'océan qui font parti de mes repères quotidiens.
A part l'été, j'aime.
Par contre je m'ennivre de cet automne aux couleurs chaudes, jolie palette. Ici, sans conteste, ma saison préférée.
Il n'y a qu'un fait d'hiver qui me "gene":
"bonhomme de nuage écartelé
et toute sa peau fragile de ciel"
J'arrive pas à "rentrer" dedans. Pourtant c'est bon d'avoir la tête là haut mais je trouve que les images ne se fondent pas au reste de la saison.
Le printemps bourgeonne d'envies, de questions, de curiosité... d'espoirS et de peur d'affronter le cycle de la vie.
Petit bemol aussi ici avec:
"à l'intérieur du cercle d'horizon, à l'intérieur d'océan
les lèvres tout contre la voie lactée
douce veine, tuyau de fleuve"
Là encore les images et les mots ne me touchent pas malgré l'horizon et l'océan qui font parti de mes repères quotidiens.
A part l'été, j'aime.
Terrains Vagues- Nombre de messages : 292
Age : 58
Date d'inscription : 10/09/2011
Re: Quatre saisons imaginaires
merci lecteurs et trices..,
terrain vagues,
pour le printemps,
la notion d'océan est plus dans le son (ce que l'on entend sous l'eau est.... ce que j'imagine d'un foetus)
et ce texte est plus ...2001 Odyssée de l'espace... que de... 20milles lieues sous les mers... comme si le foetus était une planète à lui tout seul...
pour l'hiver, le bonhomme de nuage écartelé et sa peau fragile de ciel qui brouillassait, c'est à cause des barbelés...
et
à dusha, le sujet singulier c'est le matin glacé... qui hurle
je sais que les saisons I et III sont un peu plus hermétiques dans ma recherche d'images poétiques, pour le I comme un tableau surréaliste et pour le III dans la personnalisation des éléments...
le II est lyriquement plus facile, avec mélodie efficace,
et le IV, un peu de tout mélangé, même si les vilains sur la terre font un peu le poncif de service...
enfin voilà,
le comment je vois ce que j'écris...
amitié
terrain vagues,
pour le printemps,
la notion d'océan est plus dans le son (ce que l'on entend sous l'eau est.... ce que j'imagine d'un foetus)
et ce texte est plus ...2001 Odyssée de l'espace... que de... 20milles lieues sous les mers... comme si le foetus était une planète à lui tout seul...
pour l'hiver, le bonhomme de nuage écartelé et sa peau fragile de ciel qui brouillassait, c'est à cause des barbelés...
et
à dusha, le sujet singulier c'est le matin glacé... qui hurle
je sais que les saisons I et III sont un peu plus hermétiques dans ma recherche d'images poétiques, pour le I comme un tableau surréaliste et pour le III dans la personnalisation des éléments...
le II est lyriquement plus facile, avec mélodie efficace,
et le IV, un peu de tout mélangé, même si les vilains sur la terre font un peu le poncif de service...
enfin voilà,
le comment je vois ce que j'écris...
amitié
Re: Quatre saisons imaginaires
rien ne m'a accroché, je suis resté à plusieurs kms de ces saisons, je n'avais qu'un mot à l'esprit, c'est : « trafiqué », et n'en perçois pas vraiment d'autres,
désolé
arnaud
désolé
arnaud
Artnow- Nombre de messages : 286
Age : 47
Date d'inscription : 12/12/2010
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