Chrysanthèmes

Tiges en fer de gel
Figées dans le fané
Vos senteurs sont mouillées
Et vos automnes pleurent
Ambre
Sur vos sèves

L'oeil du freux s'étonne
De tant de roux
Quand le gris des pierres dort
Sous les pots froids en grés

Fleurs des brumes de novembre
Et des silences blafards
Les nuits de lune
Ont jauni vos bouquets
Raflant dans le mistral
Vos limbes feux follets

Et vos senteurs s'ennuient
Lourdes
Dans le brouillard des marbres.

Une description sensible et juste, j'aime beaucoup

oui, surtout les trois derniers vers, mais le reste aussi
ça fait penser

Fort joliment dit

Un texte sensible comme je les aime.
Quelques bricoles en bémol :
Trois vos dans la première strophe, ça fait un peu troupeau dans un bien petit pré...

Fleurs des brumes de novembre
Et des silences blafards

J'aurais bien supprimé ce et, pour le rythme.
[quote]Sous les pots froids en gr[quote]ès[/J'y tiens, parce que c'est aussi mon anniversaire !

Et même si l'on se dit qu'assigner un jour pour penser à ses morts est un peu inutile, ce genre de texte à ce moment là fait écho très fort dans le coeur, pour chacun...

Il y a deux phrases qui ont sauté, rendant incompréhensible ce qui est écrit en petit !!! Je disais que contrairement à ce qu'on croit, c'est le deux qui est la fête des morts, le premier est la fête de tous les saints rajouter le texte en petit ici !!!

Maryse, j'aime ta capacité à nous donner souvent un poème " de circonstance ".
J'apprécie comme tes mots traduisent bien ta sensibilité.
Ce poème brumeux, froid et triste comme la mort est réussi. Il me touche beaucoup.
Merci pour ce partage.

Tiges en fer de gel
Figées dans le fané
Vos senteurs sont mouillées
Et les automnes pleurent
Ambre
Sur vos sèves

L'oeil du freux s'étonne
De tant de roux
Quand le gris des pierres dort
Sous les pots froids en grés


Fleurs des brumes de novembre
Des silences blafards
Les nuits de lune
Ont jauni vos bouquets
Raflant dans le mistral
Vos limbes feux-follets

Et vos senteurs s'ennuient
Lourdes
Dans le brouillard des marbres



merci pour vos commentaires.
J'ai corrigé, il est vrai que je suis un peu comme les senteurs de mon texte: Lourde... Même à l'école, petite les instits me le disaient déjà. Oui! Oui!

j'aime bien l'angle de vue de votre texte
amitié

J'y reviens...
J'aime d'autant plus que je ne n'aimais pas ces fleurs, je ne les trouve pas très jolies.
Mais les vôtres ont le goût métallique d'une grille de fer forgé.
Quelques mots...et tout y est.
Une période tristounette sublimée.

Je reprendrai les mots de Béatrice:
"Une période tristounette sublimée. "
Quel joli tableau vous dressez là...bravo!
Lotus

J'aime ces chrysanthèmes et la couleur que tu donnes à l'ambre de leurs larmes. Un camaïeu d'ocre et de gris auquel ils sont traditionnellement associés. Les trois derniers vers pèsent magistralement du poids de leur tristesse extrèmement bien rendue.

Bonjour

Vous rendez bien cette ambiance un peu glauque, de l'époque et du lieu.
"Le brouillard de marbre" m'a lui, laissé de pierre... Vraiment pas accroché...
Joli texte de saison!

Amicalement

Philippe

J'aime beaucoup ce texte qui occulte le coté commercial de la période.

Joli texte de saison!...

Certes, mais qui reprend les lieux communs (peut être est ce justement ce que nous cherchons?)
Par exemple le gris des pierres. Regardez bien, les pierres, les vaniteuses pierres des monuments funéraires, ne sont pas grises, elles s'efforcent d'être roses, bleues, vertes, de toutes les couleurs et de tous les grains que la géologie peut offrir. Avec ce que cela suppose de montagnes éventrées de par le monde et de transports à longue distance.
Aucun marbre d'ailleurs, celui ci trop fragile pour l'extérieur.
Et les pots, pots froids en grés. Non, ils sont en matière plastique. Donc pétrole etc... dans la poubelle quelques jours plus tard.