Non, tes seize ans ne me damneront pas ce soir

La soirée glisse inexorablement vers une néantitude alarmante. Mariage petit bourgeois, invitation bouche trou.

Le mauvais champagne m’a réconcilié avec mon vieux pote Jack Daniel’s, un ami de longue date.
La sono canarde à donf, le coin coin m’afflige, désespérant.

A la faveur de sa pause vessie, je supplante le DJ.
Portishead et son ‘’Glory Box’’, bouffée d’oxygène, me dit que je suis vivant.
Et je te vois. Tu dois avoir seize ou dix-sept ans, peut être pas. Gaulée Lolita grave, une pointure ! Poupée Barbie, femme enfant, enfant si femme déjà. Tu me regardes, je t’observe, on s’épie.
Un Elvis de foire et deux boutonneux de ton âge te serrent de près, trop près, façon bodyGuard. Ils t’ennuient à mourir, mais c’est ta cour, enfin celle de cette soirée. Dans ta cité, tu dois faire mieux.
D’un revers, tu pousses les puceaux, dédaigneuse et tu t’avances, sans me quitter des yeux, vers le centre de la piste.
Beth Gibbons chante pour toi, c’est sûr, et toi, tu danses pour moi.
Seule au milieu des couples cramoisis, tu mimes cette parade d’Amour à laquelle tu m’invites par la pensée. De poses lascives en pas chuintés, tu répètes tes gammes de Lolita de banlieue.

Les mains croisées sur tes petits seins, les yeux mi-clos, tu bouges à peine, au rythme de la musique. Pyromane, tu allumes quelques incendies dans la foule. Les gamins te rejoignent sur la piste, pantins grotesques. Cela te contrarie, furibond, ton regard les gèle sur place.

Comme si tu bossais chez Lagerfeld, tu viens à moi. Les matous n’en peuvent plus, je reste de marbre.
Volontaire, ta main frôle ma hanche en attrapant ce verre de Punch.

Non, tes seize ans ne me damneront pas ce soir !

J’affiche le sourire du type blasé, et je te tourne le dos.
Tu parais déçue, mais pas trop. Ton verre à la main, tu repars vers la piste. Comme si tu avais oublié un truc, tu te retournes brusquement. Le punch martyrisé atterri sur mon futal, façon crépi. Ta bouche prends cet ovale que j’aurais volontiers comblé, et d’un air à peine contrarié, plutôt amusé, tu t’excuses en sortant un kleenex qui prend dangereusement la direction de ce qui me mènerait droit en enfer. Si je me laissais faire….

Non, tes seize ans ne me damneront pas ce soir !

Je bloque ta main, avant l’impact !
Surprise, tu pousses un petit cri, les morveux s’agitent en nous voyant !
Je ne te lâche pas et tu t’approches un peu plus, me délivrant un message olfactif qui m’invite au pire.

Non, tes seize ans ne me damneront pas ce soir !

« Vous me faites mal…
Je ne t’entends pas, mes yeux vissés dans les tiens, j’y vois nos corps enlacés, rincés d’amour. Des flammes s’y consument, éternelle souffrance, l’Amour et la Mort.
« Vous me faites mal… », Plaintive, enfantine, enfin…

Je te relâche presque à regret. L’espace d’une seconde tu redeviens ce que tu étais, une petite môme de banlieue, perdue chez les grands.

Je m’enfuis plus que je ne sors, te plantant là.
Je te laisse à tes jeux pervers, tes jeux dangereux.

Non, tes seize ans ne me damneront pas ce soir !

La fraîcheur de l’aube et une cigarette me ramène à la vie.

Je l’ai échappé belle, enfin je crois.

Tes seize ans ne m’ont pas damnés hier soir.

Le soleil se lève, c’est le matin.

Mais que fait donc cet adulte au milieu des ados? Quoique tout le monde est hormonalement perturbé, manifestement. La Boum en version trash, un peu. Non sérieusement, j'aime beaucoup!

Bonjour,

Au-delà du conflit libido-moral égocentré, presque pathologique, qui m’a laissé de marbre, je n’ai pas réussi à entrer dans ton texte.
Pas réussi à situer ton personnage :
Clichés, vocabulaire et expressions hétéroclites - qui varient du soutenu au familier – évoquent plus, pour moi, un « collage » qu’un texte littéraire et m’empêchent de donner une âme au gars, m’empêchent de me soucier d’une quelconque damnation.
Et pourtant, un petit quelque chose, que je n’arrive pas à définir, me retient de dire que je n’aime pas du tout.

Un plus pour son imagination, parce que percevoir un « pas chuinté » avec la sono à donf, c’est fort

voilà, bien dit, c'est à peu près ce que je n'arrivais pas à exprimer !

Un cliché. Je suis désolée, je n'ai rien de plus à ajouter. Cette scène a été jouée, écrite, racontée mille fois. Comme un besoin d'accusation.

Et puis ça sent quand même le vieux fantasme
à ce compte
je préfère nabokov, Matznef ou Duvert

Pas mieux.
Je suis sans doute de mauvaise foi (et de mauvaise humeur) mais j'ai lu là un texte à la gloire de l’homme mûr encore désirable mais preux chevalier, qui fait passer la morale avant ses instincts.
Et comme l’anecdote éclipse pour moi le reste, je n’ai rien de constructif à dire sur l’écriture, ne serait-ce que j’ai apprécié, au moins ça :-), que le texte soit aéré.

« néantitude » : tiens, ça me fait penser à une grande dame qui sur la muraille de Chine faisait preuve de « bravitude ». Passons …

Tu t'aventures sur un terrain éminemment glissant Marchevêque avec ce texte ambigüe. Le regard concupiscent des hommes matures sur de jeunes filles peut prêter à confusion, genre fantasme inassouvi. En tout cas un sujet à traiter avec beaucoup de finesses et de précautions, ce que ton texte ne parvient pas à faire. A vrai dire, je ne comprends pas trop l'intérêt d'une telle démarche narrative car finalement il ne se passe rien, il n'y a aucune intrigue, aucun scénario, juste le regard gourmand d'un homme réprimant ses pulsions.

Je suis partagée : à la fois ce texte a quelque chose qui me déplaît, mais je récuse presque tous les reproches des précédents commentateurs
:oui il y a un mélange de niveaux de langage. Et alors ? Il me semble au contraire que cela participe de la crédibilité du personnage : un "vieux" parmi des jeunes - surtout dans une situation de désir- aura presque sûrement cette tentation de se "rajeunir" en adoptant des codes qu'il maîtrise mal, d'où cette hétérogénéité.
En ce qui concerne le fantasme, je tiens à citer Jano, parce que j'ai trouvé ça vraiment emblématique :

Tu t'aventures sur un terrain éminemment glissant Marchevêque avec ce texte ambigüe. Le regard concupiscent des hommes matures sur de jeunes filles peut prêter à confusion, genre fantasme inassouvi. En tout cas un sujet à traiter avec beaucoup de finesses et de précautions, ce que ton texte ne parvient pas à faire. A vrai dire, je ne comprends pas trop l'intérêt d'une telle démarche narrative car finalement il ne se passe rien, il n'y a aucune intrigue, aucun scénario, juste le regard gourmand d'un homme réprimant ses pulsions.

... Jano qui semble trouver évident que s'il ne se passe rien, il n'y a pas de littérature possible !!! les ravages du cinéma américain sans doute
Il me semble qu'un certain nombre de grands auteurs n'ont rien fait d'autre que de parler de leurs fantasmes, assouvis ou non, mais passons, c'est Jano !
Et ça ne me dérange pas du tout qu'un homme ( dont on ne connait pas l'âge d'ailleurs) puisse avoir ce genre de problème et s'en tire avec ce qui représente pour lui une victoire ( j'aurais même tendance à l'en complimenter !)
Là où ça coince un peu, à mon avis, c'est l'espèce de supériorité qui ressort et qui fait rejeter le personnage ( parfois sous couvert de critiquer l'écriture, c'est une situation ou un trait de caractère qui nous ( me )hérisse sans qu'on arrive bien à le démêler) :

Le mauvais champagne

je supplante le DJ.

Dans ta cité, tu dois faire mieux.

Lolita de banlieue.

Seule au milieu des couples cramoisis

Et j’en passe. Le titre d’ailleurs peut être lu dans cette optique : un être supérieur qui ne se commet pas et échappe donc - de justesse mais par sa vertu !- à la "damnation" ( mésalliance ?).

Pour ma part, j’ai eu un sentiment de recul envers ce texte, et je me demandais pourquoi. J’ai d’abord cru que c’était dû au caractère forcé des tournures « djeuns », mais en fait non.
C’est le personnage qui a suscité ce recul. Et la phrase :

Ta bouche prends cet ovale que j’aurais volontiers comblé

n’a rien arrangé !
Malgré cela, comme Grieg, je ne trouve pas que ce soit un mauvais texte.

Bonjour à tous.

Je n'ai pas le temps ce soir de vous répondre individuellement, mais je tiens à vous apporter quelques éléments de réponse maintenant.

L'histoire se passe pendant un mariage ( donc, la salle n'est pas occupée que par des jeunes)
Je ne suis pas le personnage!
Ce récit avait été écrit pour un défi sur un autre site d'écriture ( replacé dans son contexte, il prend alors une autre dimension)

A plus...

Marchevêque

Ce texte serait pas mal s'il n'y avait cette litanie répétée tout le long du texte "Non tes seize ans etc..." qui personnellement m'ont empêchée de rentrer dans l'histoire. Le garder en titre aurait largement suffi . Or là à chaque fois que je commençais à m'immerger dans l'ambiance, pouf cette fracture, ce slogan, comme un jingle, qui prend toute la place et qui brise net selon moi, tout suspense, et toute interprétation, appropriation par le lecteur, toute l'interessante ambiguité de la situation qu'on aimerait voir évoluer plus en finesse, en subtilité, ce qui est rendu difficile avec ce narrateur figuré en une sorte de robot condamné à se comporter comme un disque rayé.
Dommage car sans doute légèrement retravaillé, ce texte acquérerait plus de puissance.

Marchevêque a écrit:

Je ne suis pas le personnage!

Il n'y avait pas d’ambiguïté là-dessus...

Lamarjo a écrit:Mais que fait donc cet adulte au milieu des ados?

le temps de l'Auteur au milieu du souvenir.

Un petit rappel à Coline Dé qui semble faire une fixation sur ma personne. Il est préférable de commenter les textes ou les poèmes présentés que de s'attarder rageusement sur le commentaire des autres. Je ne me savais pas aussi irrésistible ...

Jano a écrit:Je ne me savais pas aussi irrésistible ...

Mais si Jano ! La preuve : tu appelles fixation sur toi les quatre lignes ( hors citation)où je t'évoque dans un commentaire qui en fait 22 ( hors citations) !

Pardon, Marchevêque pour cette pollution diurne !

Bonjour à vous tous,

J'ai 15 mn devant moi et je vais les mettre à profit pouir vous répondre.
LAMARJO:

Merci d'avoir aimé, comme je l'ai cité plus haut, cette soirée se passe pendant un mariage, donc il n'y a pas que des ados.

GRIEG:
Je retiens que malgré tout, un petit quelque chose t'empêche de détester ce texte. Peut être qu'en relecture + ces explications....qui sait ?

JANIS :
De qui parles tu ?

LIFEWITHWORDS:
Tu as raison pour : cette histoire a été écrite mainte fois. Je pensais y apporter un ''plus'', ou plutôt, un autre chose.
Juste pour rappel, ce texte a été créé suite à un défi sur un autre site. Il est vrai que, hors contexte, il n'a forcément pas sa place ici. je reconnais l'avoir peut être publié un peu trop vite, retravaillé, il aurait peut être....

EASTER:
Arf, je n'ai décidemment pas de chance...Aurais tu préféré qu'il craque, cet homme mûr encore désirable?
Ta présence sur mes textes est toujours appréciée, et je te remercie pour le petit commentaire final qui me laisse un espoir. Mes amitiés sincères

JANO:

Aïe, tu n'as pas aimé!
Je retiens :" le regard concupiscent des hommes matures"...Mais au fait, qui connaît l'âge du personnage?

COLINE :
D'accord avec toi pour la première partie de ton com', sauf pour le "vieux" (LOL)

Par contre, oui pour la victoire mais sans supériorité, n' a t il pas failli craquer ?

Je reviendrai pour les autres réponses, je dois me deconnecter!

Amitié à tous, et merci!

du narrateur, bien sûr !

Marchevêque a écrit:
LIFEWITHWORDS:
Tu as raison pour : cette histoire a été écrite mainte fois. Je pensais y apporter un ''plus'', ou plutôt, un autre chose.
Juste pour rappel, ce texte a été créé suite à un défi sur un autre site. Il est vrai que, hors contexte, il n'a forcément pas sa place ici. je reconnais l'avoir peut être publié un peu trop vite, retravaillé, il aurait peut être....

Oui dans une perspective d'exercice c'est différent. Je rajouterais quelque chose alors à mon précédent commentaire, ce n'est pas raté, c'est bien réalisé. J'avais détesté l'idée... Je pense que le fait d'être une jeune fille participe beaucoup au rejet immédiat et sans concession de ce genre de texte.

Au plaisir de vous relire :-)

Je trouve ce texte très difficile à cerné. En fait, ce qui m'interpelle, c'est ce qui me gène dedans : je trouve ce narrateur parfaitement antipathique, je peux pas le sentir pour plusieurs raisons :
* le fait qu'il narre - ce narrateur- cet exploit ordinaire qu'on peut entendre comme du matuvu, au moins jusqu'à "je m'enfuis plus que je ne sors"
* le rapport de ce narrateur à la femme : beaucoup de détails socio-culturels /emphase sur le fantasme de la "jeune-fille-en-fleur-que-tout-le-monde-veut-*;
* ce qui amène à une image du narrateur comme totalement égocentré, qui plus est avec un rapport au pouvoir franchement exacerbé : le genre mâle dominant aux œillères qu'on retrouve souvent dans les rôles comiques.

=> ce narrateur est donc à claquer...

... pendant la premiere partie du récit. Dans la deuxième, situation se retourne : est exposé un homme faible, qui essaye de se convaincre qu'il n'a pas "fuit" mais qu'il a "choisit" (ce qui, j'ai trouvé, le rendait particulièrement pathétique...); qu'il s'est tiré par vertu. Personnellement, j'en crois pas un mot : ce narrateur a juste eu peur du nouveau, peur d'être dépassé, et il a besoin de parler.
Moi je vois ça comme ça en tout cas...

Bonsoir,

Cette scène a été racontée des centaines de fois mais j'aime la façon dont elle est relatée ici !
Je suis le beauf du narrateur dans cette noce de quartier.
Je mate une autre lolita-gothique un peu plus âgée ou encore mieux roulée, ou la même exactement au milieu de la salle municipale ...
L'écriture est directe, fluide et précise, tantôt branchée, tantôt déconnectée ...
Je n'ai pas compris pourquoi le narrateur avait tellement peur ... de quoi ? d'être pris sur le fait ? d'être pris la main ... dans le sac ? La majorité sexuelle, c'est bien seize ans ! (lol) ! Cet ovale à combler - avec quoi ? - m'a fasciné !
J'aurais bien vu quelques personnages de plus, la femme du narrateur notamment puisque nous sommes dans un mariage petit-bougeois, façon Bernadette Chirac dans la Corrèze !
J'ai d'abord lu : "Tes seins ne m'ont pas damné !" Une sorte de consécration !

Amicalement
midnightrambler

Bonjour à tous,

Je vois que ce texte vous a interpellé et ce n'est pas pour me déplaire.
Que cela ne soit pas une raison pour vous "chicaner" Coline et Jano ( qui me font penser à une BD de TABARY qui passait dans PIF il y a quelques temps déjà ( Méga LOL)

REBECCA:
Vous avez raison d'utiliser le terme :"litanie" car il est exact que le personnage se répète cela comme une prière. Une injonction faites à lui même pour ne pas "craquer" face à cette Lolita.

LIFEWITHWORDS:
OUF!!!!

JANO :

Euh....

COLINE :

Euh (bis)

ALEX:

Vous m'êtes d'une aide précieuse, un grand merci à vous!

LIFEWITHWORDS:
J'aurais du le mentionner en début de texte...méa culpa!
Merci pour votre relecture
Amitié

VICON :
Je ne pensais pas subir une analyse psy en publiant ce texte...
En tout cas, et bien...merci d'être franc du collier!

MIDNIGHTRAMBLER:
Apparemment, nous sommes compris tous les deux...
Le narrateur se trouve peut etre "célibataire d'un soir" dans ce mariage ( épouse/copine absente pour X ou Y raison).
Lolita ou femme cougar, n'a t il pas raison de ne pas craquer...? Personne ne l'a vu sous cet aspect là!

J'ai aimé vos réactions diverses, pour certains, par rapport à l'écriture en elle même, pour d'autres par rapport au personnage .

Merci de l'intérêt que vous avez apporté à ce texte, j'apprécie.

Bonne journée à tous!

Bonjour !
Personnellement j'ai beaucoup apprécié ton texte, ça m'a un peu fait penser à un.. vous savez, les loups-garous qui se transforment la nuit, et qui luttent pour ne manger personne en attendant le lever du jour o/
Je suis sûrement à côté de la plaque, mais moi c'est bien à ça que ça m'a fait penser... En tout cas, j'aime beaucoup ton style d'écriture, bonne continuation :3

Bonjour à tous

Et surtout à vous, Happyness, jeune lecteur(trice). Votre commentaire me va droit au coeur.

Marchevêque

Coucou ! Moi j'ai beaucoup aimé parce que c'était agréable à lire et très imagé ! Je pensais à la chanson de Glory box en lisant donc ça m'a fait penser à un clip. En plus au collège je connaissais une "lolita de banlieue" (même si le terme peut paraître péjoratif, alors que nous n'étions qu'au collège, cette fille avait une élégance dans ses traits... elle était superbement maquillée... elle était vraiment magnifique je la regardais longuement pendant les heures de cours et récré ! en plus elle était très mature, c'était pour ainsi dire une adulte) J'ai appréciais la scène où le narrateur lui faisait bobo. J'ai pas été dégouté par qu'il soit plus âgé qu'elle, ce n'est qu'une histoire et les personnages sont stéréotypés donc que m'importe (même dans la vraie vie ça me choquerait pas vu le drame des faits (wouh il lui tient les poignets quel manque de respect)). Quand à litanie si d'un point de vue sémantique elle m'indiffère (je m'en fiche qu'il craigne la police c'est surréaliste et sans importance la police comme motif d'action), je me suis habituée et why not ça scande l'histoire et la rythme vers la fin, grâce à elle on sent bien que la fin de l'histoire approche. Donc j'ai bien aimé.

Après j'ai lu les autres commentaires et ce qu'ils disent n'est pas faux ; même si j'y avais pas pensé leur lecture est juste aussi.