Exercice en direct mercredi 29 août - 21.00

Je vous donne à chacun un extrait de chanson (le nom de l'interprète est indiqué à titre d'info).
Le texte que vous allez rédiger, prose ou poésie, doit tourner autour de cet extrait, mais pas forcément l'inclure tel quel. Servez-vous en comme base de quelque chose... A vous d'imaginer! Vous devez également glisser le nom d'aliment de manière à ce qu'il occupe une place importante dans le récit. Bon amusement!


LOUPBLEU: Radis +
Mais qu'il est drôle ce Laurent Gerra
Et tant pis s'il faut que j'lise Le Figaro dans l'métro
Ca m'gêne pas si je dois être le seul à Tryo qu'applaudit pas
Et puis merde je vote à droite, fini d'être culpabilisé.
(Les Fatals Picards)


ALFOSAURE: Chou +
Vivre avec la peur
Vivre sous la terreur
Au milieu de non-fumeurs
Et perdre la tête
Pour une cigarette
Etre sans un rond
Ou pire !
Devant le chapeau d'Amélie Nothomb
(Pierre Rapsat)


LYRA: Kiwi +
Si le Bon Dieu l'avait voulu,
J'aurais connu la Messaline,
Agnès, Odette et Mélusine,
Et je ne t'aurais pas connue.
J'aurais connu la Pompadour,
Noémi, Sarah, Rebecca,
La fille du Royal Tambour,
Et la Mogador et Clara.
(Georges Brassens)


KILIS: Kumqat +
J'habite un fleuve en Haute-Amérique,
Presque océan, presque Atlantique
Un fleuve bleu vert et Saint Laurent
J'habite un grand boulevard mouvant
Une mer du nord en cristaux de sel
Agile, fragile, belle et rebelle
Presque océan, presque Atlantique
(Robert Charlebois)


NINANANERE: Cornichon +
Où vas-tu Basile avec cette vache à lait ?
Je vais à la ville la vendre au marché
Ta vache à la fièvre la vendre est bien compliqué
Contre ma plus belle chèvre veux-tu la troquer
(Line Renaud)


GOBU: Topinambour +
Vous les avez connus ceux qui
Emportés par leur fantaisie
Ludique
Mais en pensant à Lili Brik
Et Vladimir Maïakovsky
Et leurs sourires à peine éteints
Et les cent-vingt croix de leurs mains
Leurs mains qui glissaient sur leurs skins
Se perdaient sur la moleskine
(Noir Désir)


ORAKEI: citron +
Miroir, Miroir sur le mur
Dis-moi que je suis le plus pur
Je crois en toi depuis Alice
Aux merveilles sans vice et sans malice
Miroir toi qui réfléchis
Est-il utile d'aimer dans la vie
Autre chose que des Naomi
Je pense que oui
(MC Solaar)


PANDAWORKS: Arbouse +
Pour le prêtre qui s'exaspère
A retrouver le doux agneau
Pour le pinard élémentaire
Qu'il prend pour du Château Margaux
Pour l'anarchiste à qui tu donnes
Les deux couleurs de ton pays
Le rouge pour naître à Barcelone
Le noir pour mourir à Paris
(Léo Ferré)


SAHKTI: Framboise +
«Approchez approchez ! Qui veut mes objets trouvés ?
J'ai tout acheté aux Emmaüs et je les revends vingt fois plus !
Si tu veux une table en formica ou un vieil harmonica,
Un cendrier et puis deux mégots à Hubert et à Django,
J'ai peut-être même sa montre en or, un bout du Rainbow Warrior,
Quelques diamants de Bokassa, des soutifs à Madonna
(Sanseverino)


BERTRAND: Potimaron +
Emeline
Je suis tombé amoureux fou
Oui fou de vous,
Quelque part en Irlande,
En Irlande ou ailleurs
Emeline
(Gérard Layani)


YALI: Kaki +
Charlotte Carrington fait souvent des projets
Qui tombent à l'eau
Partir au mois de juillet
Camper à Concarneau
Manger chez moi à l'automne
Bouquiner des bouquins
Aller s'acheter un pull
Refaire le papier-peint
Des projets qui s'annulent
(Vincent Delerm)


LE SINGE: Mirabelle +
Un jour, tu sais, je partirai
En laissant à ton chevet
Un mot écrit dans le noir :
"Ne m'en veux pas, mais je pars.
Adieu Kathy..."
Toutes les nuits, je m'ennuie
A traîner mon insomnie
Dans la chambre noire où tu t'absentes de la fin du jour au matin
(William Sheller)


KRYSTELLE: Courgette+
Laissez passer les rêves
Celui de Jacky Chang, celui de Luther King.
Que le matin se lève
Sur un tout nouveau monde comme on l'imagine.
Plus on avance, plus il nous faut d'espace
À force de manquer d'air
Il nous faut le paradis pour oublier l'enfer
(Michel Berger)

C'est clair pour tous?

Lyra will a écrit:tu joues Yali ? :0)

J'essaie si cette putain de ligne adsl veut bien se bouger le cul. ah le dégroupage…

Je n'ai oublié personne? Criez si jamais! :-)

C'est qui la Messaline ?

Sahkti a écrit:Je n'ai oublié personne? Criez si jamais! :-)

Et le prénom c'était pourquoi ? (suis curieuse)

Eh ben :-)
Va falloir y aller, d'ailleurs, j'y vais !

kilis a écrit:

Sahkti a écrit:Je n'ai oublié personne? Criez si jamais! :-)

Et le prénom c'était pourquoi ? (suis curieuse)

pour servir de base à la recherche de l'extrait musical! :-)

Lyra will a écrit:C'est qui la Messaline ?

Google Lyra, apprends :-)

Sahkti a écrit:

kilis a écrit:Et le prénom c'était pourquoi ? (suis curieuse)

pour servir de base à la recherche de l'extrait musical! :-)

Ok ;-)

C'est bon pour tout le monde?

Pour moi, c'est bon... Mais j'ai un copain à la maison, je vais probablement poster un peu plus tard.

SAHKTI: Framboise +
«Approchez approchez ! Qui veut mes objets trouvés ?
J'ai tout acheté aux Emmaüs et je les revends vingt fois plus !
Si tu veux une table en formica ou un vieil harmonica,
Un cendrier et puis deux mégots à Hubert et à Django,
J'ai peut-être même sa montre en or, un bout du Rainbow Warrior,
Quelques diamants de Bokassa, des soutifs à Madonna
(Sanseverino)


Elle regardait la mer.
Bleue. Grise. Verte. Mouillée.
Comme son visage. Inondé de larmes.
De larmes et de fragments de mémoire.

Elle regardait la mer.
Se disait qu'au fond, on devait y être bien.
Mieux en tout cas. Mieux que tout. Mieux que ça.

Elle regardait la mer.
Et pensait à demain.
Qui ne viendrait peut-être pas.
Etouffé par hier. Etourdi par la vie.
La vie qui prend tout.

Qui prend tout. Comme Henry.

La chaîne hi-fi. Le canapé. Le poisson rouge. Et son bocal.
Même le pot de confiture. Entamé depuis si longtemps. Aussi longtemps que leur amour.
Les céréales au chocolat. Périmées depuis deux mois. Et le savon à la framboise. Avec les cheveux collés dessus.
Elle l'a regardé partir. Assuré à Mme Gisèle qu'il ne s'agissait pas d'un voleur. Que la télé était à lui. Aussi le four à micro-ondes. Et les disques de Travolta.
Madame Gisèle a fermé sa porte. La sienne s'est refermée toute seule. Les clés au chaud à l'intérieur. Elle, immobile sur un palier solitaire.

Alors elle a eu envie de voir la mer. De lui confier son besoin de paradis.
Et aussi quelques perles de pluie. Des sanglots ignorant tout des violons.

Se faufilant entre les dunes, quelques vendeurs à la sauvette. Croisement de chemins.
Coquillages et crustacés. Vestiges d'épave à jamais engloutie. Etoile de mer orpheline de son récif. Dent de requin sur lien de cuir. Algues flétries miraculeuses.
Et aussi des montres chinoises. Des tee-shirts thaïlandais. Des allumettes égyptiennes. Des sacs italiens. Des boules de pétanque rouillées. Une ceinture bien élargie. Et un disque de Travolta.
Le même que celui d'Henry. Mais pas celui d'Henry.
Parce qu'Henry, il est parti. Emportant le disque avec lui. Son cendrier, ses cigarettes. Sa montre en or de chez Leclerc. Son livre sur le Rainbow Warrior. Son autographe de Madonna. Sa chevalière à faux diamant.

Elle se retourna vers la mer. Se surprit à lui sourire. Et à parler avec le vent. Lui dire que la vie était belle. Qu'Henry aimait John Travolta. Qu'elle préférait Django Reinhardt. C'était donc bien que ça finisse. Elle n'aimait pas le savon à la framboise.
Et devait appeler un serrurier...

LYRA: Kiwi +
Si le Bon Dieu l'avait voulu,
J'aurais connu la Messaline,
Agnès, Odette et Mélusine,
Et je ne t'aurais pas connue.
J'aurais connu la Pompadour,
Noémi, Sarah, Rebecca,
La fille du Royal Tambour,
Et la Mogador et Clara.
(Georges Brassens)

Si le bon dieu l’avait voulu, je ne t’aurais pas connu. Ni toi ni tes yeux kiwi. Depuis je végète à rien. Je légume. Je n’ai plus d’appétit. Je nems plus rien. Y a comme un pépin.
Si le bon dieu l'avait voulu, j’aurais connu la Messaline. Rome et son Lupanar. J’aurais parcouru tous les chemins jusque tard. Je vivrais autre chose que la ruine des hommes.
J’aurais connu Agnès, et ses traits innocents. Ses traits de vierge en tourment. Je lui aurais fait un enfant.
J’aurais conjuré les sorts de Mélusine, et aimé la Pompadour jusqu’au levé du jour.
J’aurais rencontré Noémi, Sarah, et Rebecca, lu deux versets ou trois. Prier Abraham pour me sauver des flammes. Apprendre à aimer Dieu pour ne plus penser à leurs yeux.

J’aurais enlevé la Mogador, pour faire taire les cancans, de ceux qui disent que je suis mort, depuis que je crève tant. Les moulins à paroles… d’antan

Même si le bon dieu ne l’avait pas voulu, je t’aurais connu.
Rien que pour les vestiges de nos nuits, pour ta beauté monumentale. Ta folie contre les vestales… !
Tes airs de vierges affriolants, ta douceur de vierge à l’enfant, j’en crève tant… !

Oui, de ceux qui disent que je suis mort, leur dire que pour la nuit des temps, c’est toi qui verses sur mon sort, toute la grâce que j’attends

Première gorgée littéraire et autres plaisirs testicules.

Charlotte Carrington fait souvent des projets
Qui tombent à l'eau
Partir au mois de juillet
Camper à Concarneau
Manger chez moi à l'automne
Bouquiner des bouquins
Aller s'acheter un pull
Refaire le papier-peint

Charlotte chantait ça sans arrêt.
Du soir au matin, elle chantait du Vincent Delerm à moi qui, déjà, ne supportais pas son père.
Celui de Vincent, pas celui de Charlotte.
Je ne l’avais pas rencontrée à Concarneau, mais dans une gargotte de banlieue.
Charlotte, pas Vincent.
Dans ses cheveux, elle avait noué un ruban kaki histoire d’affirmer haut et fort qu’elle était contre la guerre, j’avais pas vu le rapport mais comme son décolleté était plus profond que sa pensée… Puis je savais pas de quelle guerre il s’agissait. Celle là, une autre, la suivante, moi je m’en foutais.
Aucun rapport donc, ce qui fait qu’on en eut rapidement un, entre deux portions de frites, derrière la cabane, à la va-vite.
C’était l’automne.
Pile l’époque où entre deux plaisirs minuscules, une armée d’abrutis traînait sa famille pour ramasser des mûres, ou pour les retardataires : lire un Le Clezio sur la plage en comptant les grains de sable et l’horizon qui s’étendent à l’infini. Oh oui !
Je vous l’ai dit, je ne supporte pas son père.
Pas celui de Charlotte, celui de Vincent.
On a roulé comme ça un temps.
D’un pull arraché de sa chair au suivant, d’un petit plaisir à l’autre, et refaire le papier-peint, et encore tagada tsoin-tsoin, et penser plus loin, elle a voulu me présenter son père.
Il ne s’appelait pas Vincent, ça tombait bien.
Il adorait son père.
Pas le sien, mais celui de Vincent.
D’ailleurs, pour l’occasion, il m’offrait un exemplaire de l’admirable chef-d’œuvre.
J’ai eu soudain envie de me taper davantage qu’une simple gorgée de bière, en vérité, deux trois fûts m’auraient pas fait peur.
J’ai répondu à Charlotte que tous comptes faits, j’avais horreur des histoires de famille et qui plus est, je préférais la majuscule à la minuscule.
Je ne sais pas si elle a compris.
Ni lui non plus.
Pas le père de Vincent, celui de Charlotte.
Evidemment.

à léo,

PANDAWORKS : Arbouse +
Pourleprêtrequis'exaspère
Aretrouverledouxagneau
Pourlepinardélémentaire
Qu'ilprendpourduChâteauMargaux
Pourl'anarchisteàquitudonnes
Lesdeuxcouleursdetonpays
LerougepournaîtreàBarcelone,
LenoirpourmouriràParis
(LéoFerré)


J'avais toujours apprécié les femmes de tous temps, le temps de leur règles, le temps de leur ménopause, leur temps d'arrêt avant de comprendre une idée simple, leur temps de refléxion entre une baffe ou une mandale en cas de manquement au souvenir de l'anniversaire de marriage.Les femmes, c'était ma vie, mon environement, peu à peu j'avais complètement coupé les ponts avec la gente masculine. A quoi bon parler avec une bite? Même les prètres m'éxaspéraient avec leur débat contradictoire sur la culpabilité hypothétique d'une relation amoureuse avec de doux agneaux,Ils n'avaient certainement pas lu les 3 royaumes:
“L'amant parfait est un moine monté comme un cheval et à la bourse bien remplie,Mesdames à son approche, priez ou fuyez !”
Mon seul regret avec les femmes, c'est que peu d'entres elles avaient recus une éducation politique digne de ce nom, l'immense majorité ayant préférré passer ses 12-15 ans à écrire des “poésies” vachement bien comme:
“ouin, je t'aime dans ton orgueuil mais je te le dis pas quand même,
bien, je souffre de me voir pas capable de dire mon amour pour toi,
ouin, t'es parti mais tu m'as laissé seul ensemble avec moi pour toi,
bien, mais je t'aime pour toujours dans ma haine quand même”
...et de bouffer des arbouses en dessert au lieu de se bouquiner un bon Bakounine arrosé d'un pinard chambré.

J'avais décidé de tout reprendre à zéro, j'allais créer la première école élémentaire d'éducation anarchiste réunion Tupperware.
Avec 3 milliards d'éleves, cela promettait d'être un boulot de chaques instant, mais j'avais une organisation sans faille.
Des groupes de 80,000, reparties en deux équipes, les rouges, et les noires.

les rouges, les plus jeunes, seraient chargées de reprendre les grandes lignes de l'enseignement et de le dispenser à leur tour dans les plus grand stades du monde, Paris, Barcelone, pour les faciles, puis les plus difficiles, Pékin,Bagdad,j'en passe et des meilleures,
Ce serais la naissance de mes messagères-ménagères , régalant le monde féminin de pensée Kropotko- monatienne, comme le bourgeois s'envoie un Chateau Margaux au coin de la cheminée Louis phillipe en regardant crever les enfants du Darfour, c'est à dire en se branlant complètement de l'éventuel décalage entre le juste et l'injuste.
Elles parcouraient le monde, oui mais avec en cadeau, un moule à Flamby géant pour crème dessert visqueuse arôme fraise, le dessus démontable en forme de coeur au prix éxceptionnel de 20 €.

De leur côté , les noires, les plus vielles renardes, et parce qu'il n'y a pas de révolution sans victimes, allaient se charger de l'élimination des récalcitrantes, dans un systeme de meurtre pyramidal ou chacune d'entre elles devraient assassiner une personne avant de lui avoir demandé d'en assassiner deux autres,J'avais appris ce truc chez “yves Rocher” .J'avais établi une liste sommaire des cibles les plus évidentes, dont je vous épargnerai la récitation, éxception faite peut être de Margaret Tachtcher, probablement déjà à moitié crevée dans un cottage pisseux de briques rouges entourée de ses fans skinhead du football club de Chelsea. Une fois l'éradication de La Conne achevée, mes assassines des bassines recevrons toutes égales devant le polyuréthane,
une magnifique boite a pain avec un couvercle vide d'air au prix de lancement incroyable de 15€.

En anarchiste coinvaincu, je ne donnerai pas un pronostic du résultat de mon soulèvement des casserolières. En revanche, les mecs, il est fort probable qu'au jour de la saint-Valentin, plutot que d'hésiter entre deux couleurs pour la nappe rose et les petits drapeaux avec les p'tits cupidons dessus, votre dame vous laisse planté là avec un cri de guerre:
“Toi ,connard à la solde du grand capital, passes la soirée avec qui tu veux, moi je la passe avec Rocco Sifredi, je n'ai ni Dieu ni Mari”
et d'enchainer avec un coup de spatule vynil expansé dans les burnes, au prix de lancement extraordinaire de 10€.

PW

vous laisse...

Bonne nuit et merci MC !

ALFOSAURE: Chou +
Vivre avec la peur
Vivre sous la terreur
Au milieu de non-fumeurs
Et perdre la tête
Pour une cigarette
Etre sans un rond
Ou pire !
Devant le chapeau d'Amélie Nothomb
(Pierre Rapsat)

***

J'habite un petit pays
A la pointe de la démocratie.
Ses lois sont si parfaites
Qu'elles ne sont jamais sujettes
Ni à discussion,
Ni à passion.

Mais un député osa
Se demander pourquoi
L'assemblée existait
Si c'était pour qu'elle se taise à jamais.

Un conservateur eut une idée
(Ca ne lui était jamais arrivé):
Et si on interdisait le tabac ?
(Il me fait tousser parfois).
Acclamations, ovations,
Tous lui donnèrent bénédiction.

La nouvelle fit grand bruit ;
Blanche devenait la nuit
Des fumeurs qui gémissaient
A l'annonce d'une telle plaie.

Mais moi je riais aux éclats,
Car je savais qu'au Sénat,
Une telle absurdité
Ne serait jamais adoptée.
On n'y joue pas aux déments:
Anticonstitutionnellement.

La loi passa pourtant.
Et cela en emportant
Mon rire, mes illusions,
Et ce qu'il me restait de raison.

Trois mois écoulés dirent bon débarras
A celui qui était la source de mes joies.
Moi qui fumais trois paquets par jour,
Au tabac, y renoncer pour toujours ?!
J'y perdis mes gitanes, ma pipe et la boule.
Oui, l'emprise de la nicotine me rendit maboul.

J'ai bien tenté la moquette,
Mais ce n'était pas vraiment chouette.
Le synthétique, c'est fou ce que ça pique,
Et le trou au milieu du salon n'est pas esthétique.

Chien fou, j'errai dans les rues,
Lorsque je l'ai reconnue.
C'était bien Amélie Nothomb
(Je l'avais vue à la télévision).
Je me souvins de son vice,
Le tabac était son délice.

Je l'accostai d'un ton très doux:
" Excusez-moi, ce serait si chou
Si vous pouviez me donner une cigarette.
Je suis certain qu'être une telle vedette
Vous offre certains passe-droits,
Comme de vous procurer du tabac.

- J'aimerais bien répondre à votre requête,
Vous me semblez quelqu'un de chouette.
Malheureusement, il faut que vous sachiez
Qu'hier j'ai arrêté de fumer."

Mon texte est nul, désolé...
Je lirai les vôtres demain, bonne nuit.

il reste quelques ptites fautes mais s'fait tard ici, et demain je bosse.
Bonne écriture-lecture :-)

PW

Contraintes :

Radis

Mais qu'il est drôle ce Laurent Gerra
Et tant pis s'il faut que j'lise Le Figaro dans l'métro
Ca m'gêne pas si je dois être le seul à Tryo qu'applaudit pas
Et puis merde je vote à droite, fini d'être culpabilisé.
(Les Fatals Picards)




Et ça commence aux radis sur une table en chêne recouverte d’une nappe blanche des couverts en argent et des assiettes au motif doré représentant un trio de muses qui dansent je ne sais pas dire lesquelles peut-être Polymnie peut-être Erato juste au-dessus du radis

- Vous avez vu l’article sur Gould & Brothers dans le Figaro ?
- Ah ? Non…
- Il y avait un article passionnant, il paraît que l’entreprise va faire des acquisitions pour élargir le marché des…

du radis que je croque c’est piquant amer et salé et je me repais du dégoût tout à l’heure j’ai garé ma Clio pas le métro ça craignait vraiment qu'on vienne me cherche gare de Neuilly d'ailleurs c’est Clio dans mon assiette peut-être celle dont on voit le cul finalement je voudrais être à la place du benjamin de la famille qu’on a collé devant une vidéo avec un casque, c’est ça que

- Il devrait y avoir des opportunités pour vous !
- Des opportunités pour ?
- Ah, ah, ah ! Je vois que vous êtes un pragmatique. Comme moi. J’aime les gens pragmatiques.

c’est ça que je veux un casque ou des œillères et n’importe quoi pour y être le moins possible ici et à ma droite une autre assiette avec les mêmes muses que moi mais à ma gauche non il y en a d’autres et voilà c’est tout c’est là que s’arrête le désordre là ça et Laurent Gerra qui passe en sourdine sur la vidéo que regarde le benjamin moi plus jeune

- J’ai dit à ma femme de ne pas faire le foie gras, c’est qu’on est au régime dans la famille, le cholestérol. Et puis on est tous sportifs ! Vous faîtes du sport vous-même ?
- Du sport ?
- Notre grand… Ah, le mieux, c’est qu’il nous fasse voir ses coupes, vous verrez ça, après le déjeuner, il les collectionne, les coupes, pas vrai fiston ?

plus jeune j’en mangeais aussi des radis sur des grosses tartines de beurre plus jeune un jour aussi j’avais appris le nom des muses des planètes des fleuves des déclinaisons latines des sous-préfectures et de tout ce qu’il faut pour réussir et j’avais seulement envie de piocher dans la liste de gros mots de dire couilles comme ça sans raison comme Gerra c’est là que m’est revenue Thalie oui Thalie

- C’est juste une invitation informelle vous savez, mais je suis content que vous soyez venu !
- Vous savez, je suis en train de réfléchir à prendre ma carte.
- Votre carte ?
- La politique…
- Vous savez, dans la famille, nous ne sommes pas vraiment politiques…
- A l’UMP.

Thalie oui ça me revient la muse de la comédie mais il ne me reste plus un radis

- Ah, voilà le gigot qui arrive.

Plus un radis.

Topinambour +
Vous les avez connus ceux qui
Emportés par leur fantaisie
Ludique
Mais en pensant à Lili Brik
Et Vladimir Maïakovsky
Et leurs sourires à peine éteints
Et les cent-vingt croix de leurs mains
Leurs mains qui glissaient sur leurs skins
Se perdaient sur la moleskine
(Noir Désir)


En pensant à Lili Brik

Camarade Secrétaire Général
Au sourire minéral
Tu sais bien qui je suis
Même si jamais Tu ne me lis
Tu ne lis plus que des rapports
Tu n’écoutes plus que les accords
Des hymnes à Ta grandeur
Des odes à Ton inlassable labeur

Camarade Secrétaire Général
A la moustache de cardinal
Derrière les murs de Ton Kremlin
Toi seul nous montre le chemin
Soyons heureux si Tu l’ordonnes
Réjouissons-nous si Tu le veux
A Ta santé levons nos verres
Et trinquons en vrais prolétaires

Camarade Secrétaire Général
Au regard de métal
Dans le chou de ma tête
Résonne Ta voix de prophète
Quand Ton peuple au son du tambour
Se régale de topinambour
Et que le rouge de l’espoir
Se drape sous un linceul noir

Camarade Secrétaire Général
Au cerveau si génial
Tu nous as donné la synthèse
Pour écraser toutes les punaises
Pour éradiquer la vermine
Purger le mal à la racine
Et si la potion est amère
Il faut la boire, levons nos verres

Camarade Secrétaire Général
Je n’y peux rien, j’ai mal
Et ma barque de l’amour
S’est brisée contre le récif des jours
Ma Lili je t’ai trop aimée
Ca n’était pas ma destinée
Camarades ne tirez pas :
Mon revolver est là pour ça…

(Le 14 avril 1930, le poète révolutionnaire russe Maïakovski, créateur du futurisme, se donna la mort. Ce poème apocryphe adressé à Staline ne fut jamais publié)
.

Alfosaure a écrit:Mon texte est nul, désolé...
Je lirai les vôtres demain, bonne nuit.

Ben non, il est pas nul, Alfo.

Merci MC Sahkti et belle nuit à toutes et tous.

C'était chouette cet exo mais pas fastoche !
Chouette idée Sahkti !

Loupbleu a écrit:C'était chouette cet exo mais pas fastoche !

(C'est ma bonne excuse pour avoir posté à la bourre !)

Merci! :-)

Il y a des contraintes pour les absents. J'ai vu Orekei se connecter pendant l'exo mais point venu nous retrouver, dommage. Si tu nous lis, tu peux poster demain ou plus tard, pas de souci (si tu as envie, bien sûr!)

Sont rigolos quand même des fois les fatals picards :-)
J'arrive pas à trouver la chanson dont est tiré mon extrait, je continue à chercher !

Suis archi HS, je vous lirai plus tard !
Merci à tous pour la participation !

Loupbleu a écrit:Sont rigolos quand même des fois les fatals picards :-)
J'arrive pas à trouver la chanson dont est tiré mon extrait, je continue à chercher !

Ha ben attends!

Les Fatals Picards - Et puis merde je vote à droite!
(Album "Pamplemousse mécanique" - 2007)

La France pays d'assistés, je les supporte de moins en moins
A commencer par mon voisin
Ah mais c'est sympa ce qui passe à la radio
Pourquoi je n'aimais pas Sardou ? C'était idiot.

Pourquoi toujours aider les gens ?
Mon chien préféré c'est le berger allemand,
La vérité me frappe enfin maintenant
C'est chacun pour soi, et Dieu choisit les méritants.

Et tant pis si il faut
Que j'mette des mocassins ou des bateaux
Ca me gêne pas si ma fille doit
Apprendre le clavecin ou le hautbois.

Et puis merde, je vote à droite
Juste pous savoir comment ça fait
Et puis merde je vote à droite,
Je serai sûrement riche tout de suite après.

Et après, et après je vous mépriserai
Ca me rendait malade la fête de l'Huma
Au Puy du Fou là, je me sentais chez moi
Et s'il fallait tout confesser.

C'est seulement à Vulcania que j'ai pris mon pied
J'pourrai m'acheter un p'tit 4x4 même un gros
On va pas m'demander d'être écolo
J'revends mes disques de Jean Ferrat.

Mais qu'il est drôle ce Laurent Gerra
Et tant pis s'il faut que j'lise Le Figaro dans l'métro
Ca m'gêne pas si je dois être le seul à Tryo qu'applaudit pas
Et puis merde je vote à droite, fini d'être culpabilisé.

Fini l'partage diplôme, mérite, ceux qui foutent rien ben on les pique
Ca boostera les statistiques
Chérie deux ça suffit pas, c'est pas assez
On va faire cinq enfants, revendre notre stérilet.

Tu vas quitter ton travail pour mieux tenir la maison
Et toi ma fille plus jamais en pantalon
Le chômage va reculer, s'infléchir
Mon chien va sûr'ment s'mettre à m'obéir.

Les poubelles ne s'ront plus renversées
Les mauvais éboueurs s'ront plus régularisés
Et tant pis si il faut
Que j'passe quinze heures par jour au bureau.

Ca m'gêne pas si on doit
Supprimer les chômeurs en fin de droits
Et puis merde, je vote à droite
Les improductifs pas de chance.

Je suis fier, je vote à droite
Marre d'être taxé à outrance
Comme Florent Pagny quitter la France
Papapapapapapapapapapa

Bon, je suis à nouveau dispo, je poste vite vite viiiite !

Pas de stress Nina :-)

Basile (ou Les cornichons)


Où vas-tu Basile avec cette vache à lait ?
Je vais à la ville la vendre au marché
Ta vache à la fièvre la vendre est bien compliqué !
Contre ma plus belle chèvre veux-tu la troquer ?

Où vas-tu Basile avec ta chèvre à clochette ?
Je vais à la ville la vendre au marché
Ta chèvre a des poux la vendre est bien compliqué !
Contre ma plus belle poule veux-tu la troquer ?

Où vas-tu Basile avec ta poule aux oeufs ?
Je vais à la ville la vendre au marché
Ta poule a des boutons la vendre est bien compliqué !
Contre mes cornichons veux-tu la troquer ?

Au marché d’ la ville,
Oh mon pauv’ Basile,
Tu tournes en rond
Avec tes cornichons !

Ah la pauv’ Georgette
En resta muette !
C’était pas pour plaire
A ta pauvre mère !

Basile, t’es pas un cadeau !
Qu’es qu’t’as fait des sous ? Qu’es qu’t’as fait d’la vache ?
Basile, j’en ai plein le dos
Prends ton baluchon, avant que j’me fâche !

Où vas-tu Basile avec ton baluchon ?
Je vais à la ville chez le maraîcher.
Ton sac est troué, le fond est percé.
Basile t‘as perdu tous tes cornichons !

(Oh, le c...!)



Contraintes :
"Où vas-tu Basile avec cette vache à lait ?
Je vais à la ville la vendre au marché
Ta vache à la fièvre la vendre est bien compliqué
Contre ma plus belle chèvre veux-tu la troquer ?"
(Line Renaud)
+ Cornichon

Bon, voilà. Rien de mieux ne sort
Désolée :-)

Bon, je suis super, mais super naze et pas en forme... Alors bonne nuit à ceux d'ici et de là-bas. Vous lis et commente demain.

Mes commentaires (part one)

Sahkti : J’aime beaucoup ce texte Sahkti, son rythme, son ambiance et ces délicieux détails comme : « Les céréales au chocolat. Périmées depuis deux mois. Et le savon à la framboise. Avec les cheveux collés dessus. »
J’aime bien la progression : entrée lente et mélancolique, les répétitions pour installer le climat, puis le tournant abrupt : « La vie qui prend tout. Qui prend tout. Comme Henry. » L’énumération avec les détails (anodins, à la limite du sordide) et la répétition encore (Travolta), c’est bien vu.
J’ai moins aimé le dernier paragraphe. Tu as changé de temps, je l’aurais laissé au présent.
Ça m’a fait pensé à une autre chanson que j’aime beaucoup, : « Tout ce qui nous sépare » de Jil Caplan)

Lyra : Un texte musical, basé sur la cadence et les jeux de mots. J’aime bien le début avec l’invention de mots végétaux. La suite est moins créative et ne « colle » pas vraiment avec ton départ.

Yali : Une fois de plus, tu m’épates. Un texte en forme d’Ouroboros (serpent qui se mord la queue), très réussi.

Panda : Texte touffu, tout feu tout flamme presque étouffant. Mais c’est du Panda et Panda est un touffe-à-tout qui dans son délire fourre-tout, insère quelques perles.

LYRA: Très fidèle à l'extrait, peut-être un peu trop, mais cela te permet de rebondir sur les mots et d'en jouer. C'est frais, c'est vif, mais par moments, un peu "too much" à mes yeux, en raison notamment de ces jeux de mots trop visibles.

YALI: Ben dis donc, voilà un texte qui me plaît! Du beau Yali, je trouve. Sincère, fluide, bien écrit,.. bref, j'aime, surtout "pas celui de Charlotte, celui de Vincent" qui revient ci et là.

KILIS: Une tranche de vie très réaliste, que tu restitues tout en justesse. L'humour est subtilement dosé et j'apprécie le côté très visuel, palpable, de cette scène.

PANDAWORKS: oublions les fautes :-)) Tu rebondis bien sur cet extrait, le côté virulent du propos, l'anarchisme brandi haut les coeurs... tout cela est bien présent et donne quelque chose de fort et dynamique. Juste un brin trop dense par moments pour moi.

ALFOSAURE: Pas nul du tout, ton texte! Un poème amusant, rythmé, avec une jolie chute et le personnage d'Amélie Nothomb presque sympathique :-) J'aime le côté farce absurde de ton texte.

LOUPBLEU: Belle rupture entre les dialogues et ces passages dénués de ponctuation. Il y a un côté désabusé qui me plaît bien, c'est quasi un drame.

GOBU: Suis pas neutre, j'adore Maïakovski :-) et tu lui rends un bel hommage, dans la veine désillusionnée de son oeuvre.

NINANANERE: Super cette petite chanson! Est-ce que tu connais le texte original dont l'extrait était tiré? Ton texte est amusant, léger, très musical.

Merci, Sahkti

Dis, tant que tu y es, si tu as accès au bidouilleur de textes, aurais-tu l'ambilité de rajouter l'année (1930) à la date du suicide de Maïakovski ? Ca le ferait mieux...

Merci d'avance :0))

Gobu

Mes commentaires (suite et fin)


Alfo : D’abord : j’espère que tu vas arrêter de dire que t’es nul à tout bout de champs. Premièrement parce que ce n’est pas vrai, deuxièmement parce que ça m’agace ;-)
Ensuite je trouve ton texte très bien foutu et j’ai particulièrement apprécié cette strophe pleine d’humour :
J'ai bien tenté la moquette,
Mais ce n'était pas vraiment chouette.
Le synthétique, c'est fou ce que ça pique,
Et le trou au milieu du salon n'est pas esthétique.

Loup : Bravo pour cet essai d’une formule de construction originale.

Gobu : Dans le genre pamphlétaire, ce texte me semble parfait. C’est juste que ce n’est pas un genre que j’affectionne même si tout comme Sahkti et toi, j’aime beaucoup Maïakowski.

Nina : Une poursuite de l’extrait de contrainte. C’est bien mené mais sans plus.

Potimaron +
Emeline
Je suis tombé amoureux fou
Oui fou de vous,
Quelque part en Irlande,
En Irlande ou ailleurs
Emeline
(Gérard Layani)


Emeline, le chat et le loup.

Emeline
Ma voisine
Montrait, à qui voulut bien,
Son bronzé petit popotin,
Du chat, occupé, elle obtint
Creuses paroles, vague dédain :
« Autant de votre arrière-train
Que du reste, c'est certain,
Je n'ai ni profit de l'un,
ni joie de l'autre, rien. »

Emeline,
Ma voisine,
Sillonna les landes
Connut les îles Shetland
Devint légende allemande.
Contre toute vilipende,
Elle préférait l'offrande
De sa ronde propagande
Aux intentions gourmandes
Que chaque rustre, quémande.

Emeline,
Ma voisine,
Devint tôt laideron.
Flasque, ridé, son potimarron
Jauni sur le froid goudron,
Sans qu'aucun prince ou baron
Ne remarque plus le maigrichon
Petit poids, simple croupion.
(Mais je l'assure, foi de Wallon,
Sans tâches ni morpions).

Emeline,
Ma voisine,
S'en alla trouver le loup
« Hé ! Hé ! Dit-il sans tabou,
Est-ce là le bon redresse-mou,
Qu'on loue tant chez nous ?
M'en feriez-vous marlou ?
- Bas les pattes, mon bijou !
Pour lui, seul mon époux,
Rendra grands jaloux. »

Emeline,
Ma voisine,
Cacha l'objet fameux du désir
Au vantard, imbu, vieux satyre.
« Si telle envie vous attire,
Dévorez-moi sans frémir.
Vous aurez bon goût de raffermir
Votre ardeur. Tel vivant élixir
De jouvence voir resurgir
Votre appétente renommée à jouir ».

Emeline,
Ma voisine,
Savoura sa bonne feinte.
Le chat rigola c'est malin.
Du loup, pauvre Ysengrin,
Il fit de lui le parrain
De ce célèbre mot de soutien :
« A vouloir consommer sans fin
L'objet d'un désir, on obtient
Le seul déplaisir de rester sur sa faim ».

(bertrand-môgendre)