Que c'est beau, c'est beau la vie

J'ai relevé des formules, comme :

prendre la mort comme elle vient

Et puis alors une autre, terrible. La formule qui tue ( comme si besoin était).

un mort, c'est si facile à vivre

C'est vrai, ce n'est pas contrariant, un mort.

Un drôle de texte en négatif en quelque sorte. Un mort vivant.
Un cas patent de prosopopée, ou comment faire dire à l'absent tout ce qu'il a sur la patate.
Je trouve quelque chose de macabre à ce texte (normal) mais aussi de triste, je parle de la tristesse comme essence, pas celle que le texte produit/procure, mais celle qu'il respire.

Quelques coquilles par-ci par là.

La mort me tue avec son rire aux éclats...

Texte grinçant, de belles formules ( déjà relevée : "c'est si facile à vivre, un mort" mais aussi des aspects un peu forcés qui enlèvent de la légèreté sarcastique à ce texte.
Un petit ponçage de finition serait bienvenu.

Parenthèse de fermeture à rajouter )

Ah, et aussi : trop de citations de chansons, à mon sens.

oh ya des morts qu'il faut tuer ! (en réponse à c'est pas contrariant un mort)

j'ai plutôt bien aimé mais comme mes précédentes, je pense qu'il faut un coup de rabot pour que ce soit plus incisif, plus méchant.
J'y reviendrai (dit-elle)

J'ai aimé la lecture. Malgré certain jeux de mots/humour que je n'ai pas particulièrement apprécié. Quelques exemples :

"C’est plus pratique au quotidien, car chacun sait qu’un linceul n’a pas de poches."

"Je ne suis pas non plus en « odeur de sainteté » puisque je ne crois en rien."

"mais toujours l’expression juste, l’expression à mourir de rire"

N'empêche, que je me suis demandé tout le long quelle était la condition exacte de cet homme donc je suis resté accroché au texte ce qui est plutôt positif. Et donc forcément j'ai été un peu déçu par la fin. J'attendais d'en savoir plus, comment il est mort ou bien qu'il la rencontre sa Munichoise.
Le sujet n'est pas facile, je trouve que c'est plutôt réussi.

Je suis un peu partagée. L'idée me plaît, le traitement aussi, bien que qu'il y ait à mes yeux quelques longueurs et des précisions pas forcément essentielles au texte qui pourraient être élaguées. Ce qui me manque, c'est l'aspect corrosif et cruel de la chose. Il y a un mélange de tristesse, de résignation, de colère aussi mais tout cela se mélange en hésitant, sans qu'il en sorte réellement un moteur puissant qui guiderait le texte. je ne sais pas si cela est dû au format, mais peut-être. Cette plainte lancinante finit par s'essouffler et ressembler à une plainte un peu trop narcissique à mon goût, dommage, car je le répète, j'aime beaucoup l'idée.

l'idée est top canon et il y a d'excellents passages et de chouettes réparties
cependant c'est beaucoup trop démonstratif pour percuter autant que ça devrait
un peu trop la vie des animaux version la vie des morts
on voit bien le ressort comico-tragique
mais c'est un peu lesté par moments
déjà les citations bien qu'excellentes dénaturent totalement le propos en lui donnant le ton appliqué d'un élève consciencieux qui veut esbaudir son prof de philo
bref ça reste sage et un peu rigide, on attend finalement plus de folie d'un mort
même si chacun sait qu'un zombie n'a rien de plus urgent que de passer inaperçu et de ne pas faire de vagues

vous avez su tenir la note sans faiblir. les amateurs de lied en haute bavière, et les pêcheurs de truite à la mouche apprécieront la performance. il est plaisant pour l'esprit qu'un texte tienne les promesses des prémisses. et là, avec le niveau zéro du vague sans éclat, pas de surprise, on en a pour son argent. la ligne droite de bout en bout révèle la pureté de la structure, où chaque signe participe de la lente énumération toute entière rivée au but fixé. c'est simple, c'est plat, très plat même, mais justement, tout est là, ou rien n'est là, ce qui revient au même, un accomplissement de la forme qui ne dit pas plus que ce qu'il dit, énonciable et dénombrable, dans le contrôle induit de ses propriétés.