Tes mains

Tes mains sont les fantômes
Qui hantent mes cheveux

Mains larges et carrées
Mains de marin
....... amarrées

Mains à cordage
........à terre
........à bière

Mains d'homme
........à contenir le bois
........à mesurer le grain
........à soulever l'enfant

Des mains
........pour mes seins.

Très beau poème sur ces outils "primitifs" et sensuels.
Un plaisir à lire ce matin.

J'ai bien aimé la présentation de ces mains qui savent tout faire... y compris caresser tes seins

En fait, j'aime beaucoup les deux premiers vers, parce qu'il y a une image forte. Ensuite j'accroche moins, ça ne me semble plus aussi évocateur.

concis,simple,bel écrit

si je dis que j'aime bien la fin
je prends une claque ????

...

elle m'a surprise et bluffer
cette fin qui ose
s'écrire

bravo

Elle m'a bluffée aussi, cette fin qui ose.

Ce n'est pas mon poème préféré de vous (toi ?) mais j'aime quand même particulièrement cette forme et cette économie.
Je viens de parcourir les trois dernières pages de poèmes et j'en reviens toujours vers vous Polixène : )

Les deux derniers vers ne sont pas nécessaires, dénotent un peu par rapport au reste du poème, surtout au niveau du rythme. Sinon c'est un bel hommage au masculin.

Merci de vos lectures et de vos commentaires.

( Rêvelin, quel plaisir de te revoir par ici! )

J'aime tout. Rien à rajouter ou à retrancher.

Ce poème ne semble pas avoir d'autre but, sous l'égide de la métaphore ("Tes mains sont des fantômes"), que de mettre en avant une ambivalence. Ces mains d'homme, à l'apparence extérieure vigoureuse ("larges et carrées"), rompues à l'effort, à la charge ("amarrées", "à cordage", "à contenir le bois"), aptes à lutter sans relâche contre la violence des éléments ("Mains de marin") sont elles-mêmes porteuses d'une violence toujours en germe. La "bière" peut, en effet, entraîner des rixes. Les mains sont des armes, elles peuvent tuer, détruire. Cependant, et c'est ce qui fait la force de ces quelques lignes, ces mains sont parallèlement capables de faire preuve de la plus grande patience ("mesurer le grain"). Elles savent produire, ouvrant le chemin de la douceur ("Des mains / pour mes seins"), du fruit-plaisir, du fruit-enfant.

Merci pour le partage !

je me permet de vous faire mon commentaire avec ce petit texte, j'aime bien l'idée que vous vous faite de la main de l'homme


Une main baladeuse, avait un poil dans la main
le comble pour un chaud lapin
mais de main de maître, il faut l'admettre,
il se faisait la main, n'étant pas prêtre

cela encouragea une main innocente
a tenter l'aventure, de la main au panier,si excitante,
car mettre la main à la pâte
était en fait bien l'expression adéquate

prendre en main les choses est preuve d'audace
alors pas de main moite, sinon cela agace,
au contraire de la main douce
qui elle , ne fout jamais la frousse

être en de bonnes mains, pour les seins
c'est mettre la main sur une oeuvre, et non un larcin
car en ce cas, c'est la main dans le sac
qui permet de recevoir une belle claque

de jeux de mains , en jeux de vilains, il se dit
que si on n'y va pas de main morte, c'est un souci
en venir aux mains augure une main leste
ce qui dans le contexte devient indigeste

bien sûr, avoir le cœur sur la main à jeun
peut autoriser, a demandé la main de quelqu'un
sans pour cela en mettre la main au feu
a moins d'être homme de main, et pas qu'un peu

Finalement c'est en mains propres, que ton destin
t'incite à être, comme les deux doigts de la main
façon de prendre en main ta destinée
d'une main ferme, mais sans avoir les mains liées.

J'ai apprécié ma lecture, un poème magnifique ,

merci

Une petite préférence pour les deux premiers vers, peut-être moins "terre à terre" que les derniers... et qui se suffisent à eux-mêmes, je trouve.

[quote="Polixène"]Tes mains sont les fantômes
Qui hantent mes cheveux

Belle image et d'entrée de jeu !!! ça fait envie, douleur et désir se confonde.
Puis le concret prend place en douceur, jusqu'à la chute très naturelle.

Beau texte.