Exo "La parole est aux objets" : L'auxiliaire déchu

Braves gens qui passez, vous ne pouvez savoir
Que mon ombre moisie abritait la vie,
Vibrait d'éclats de voix et de coups de tapoirs ;
J'étais si honoré que j'en ai le tournis.

Je bavais de me voir entouré de donzelles
A genoux. J'en ai vu du beau linge frottant,
Se mirant dans mes eaux, agitant leurs dentelles
Et j'étais au courant des potins dans le vent.

Mais si vous en croyez un vieux puits de mémoire,
Auprès de ma bonde, vous sauriez mes secrets.
Hélas ! J'en suis réduit au rang de pataugeoire;

Seuls restent les moineaux, venus s'ébouriffer
Dans mes eaux, ou quelque randonneur-pèlerin
Qui fait halte avant de reprendre le chemin.

Par ces chaleurs, j'irais bien barboter dans ton lavoir, avec les moineaux !
Le fond est très joli, mais la forme serait à retravailler, si tu tenais à avoir un sonnet digne de ce nom (pardonne ma franchise).
Disons que c'est du néoclassique, et cela se lit avec plaisir.

Plus trop de lavandières aujourd'hui. On entend plus le "bruit vertueux du battoir".
Joli !

Sympa ce sonnet pas classique.

Très sympa
La forme n'est pas tip-top, mais c'est réparable à moindre frais
Le fond est rafraîchissant et me rappelle l'enfance.
Merci Christie pour ces souvenirs qui reviennent en surface (comme les tritons)