Aube d'été
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Phylisse
Maryse
Polixène
Marine
Frédéric Prunier
9 participants
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Re: Aube d'été
J'entrevoyais un sens qu'est venu confirmer l'avant-dernier vers.
Je trouve bien rendue la progression de cette crue.
Je trouve bien rendue la progression de cette crue.
Invité- Invité
Re: Aube d'été
je voulais commenter
je n'avais pas envie d'expliquer
alors je me suis permis
ce n'est pas un viol, c'est une lecture avec des notes ...
amitié
du son mabime
électe Oh! imagine
le parfum du sombre abime
. . .
ainsi la salive des mots, dans ma bouche
je n'avais pas envie d'expliquer
alors je me suis permis
ce n'est pas un viol, c'est une lecture avec des notes ...
amitié
Framb amieldusha a écrit:La nuit à peine repliée
j'entends une note...... basse
qui me griffe le silence
une lente mécanique se dégage
de la rouillure
de la frilosité du limon
des voix palpitent
réveillent les chairs
pénètrent la couleur
de ce bourgeon de chant
qui essaime
bientôt des tentatives
s'échappent
et fusent de partout
elles modulent des roulades
telle une crue qu'on ne retient pas
et sous la gangue
sous les sables mouvants
et sous toutes les fièvres avant l’essoufflement
dans la gorge
il n'est rien qu'un chant
de...miel...acide
sous l'écorce qui durcie
l'amour
jusqu'à l'incandescent.
du son mabime
électe Oh! imagine
le parfum du sombre abime
. . .
ainsi la salive des mots, dans ma bouche
Re: Aube d'été
C'est très beau. Latitude est donnée au lecteur pour imaginer ce qu'est cette musique nocturne.
Je ne vois pas trop l'intérêt des aller à la ligne. En paragraphes, ce texte à la Giono n'en serait que meilleur.
Mais c'est déjà très bien ainsi.
Je ne vois pas trop l'intérêt des aller à la ligne. En paragraphes, ce texte à la Giono n'en serait que meilleur.
Mais c'est déjà très bien ainsi.
Invité- Invité
Re: Aube d'été
"De la frilosité du limon", c'est... waah.
Il y a un enchaînement de strophes particulièrement bonnes au début. Tu fais se succéder des mots, des images, d'ordinaire assez lointains, comme des éclairs dans l'obscurité, qui nous dévoilent un bout de tableau : la note basse, la mécanique, etc. L'ambiance s'installe par petites touches de peintures, en minimaliste. Les deux premières strophes ont un côté haïku qui renforce cette impression.
"Pénètrent la couleur", je suis moins emballé, je trouve l'image plus commune, plus terne, en fait, de même que la palpitation des voix. J'enlèverai cette troisième strophe.
Je ne comprends pas le sens mais j'ai apprécié le défilement d'évocations et d'interprétrations possibles.
Il y a un enchaînement de strophes particulièrement bonnes au début. Tu fais se succéder des mots, des images, d'ordinaire assez lointains, comme des éclairs dans l'obscurité, qui nous dévoilent un bout de tableau : la note basse, la mécanique, etc. L'ambiance s'installe par petites touches de peintures, en minimaliste. Les deux premières strophes ont un côté haïku qui renforce cette impression.
"Pénètrent la couleur", je suis moins emballé, je trouve l'image plus commune, plus terne, en fait, de même que la palpitation des voix. J'enlèverai cette troisième strophe.
Je ne comprends pas le sens mais j'ai apprécié le défilement d'évocations et d'interprétrations possibles.
Re: Aube d'été
Seul le mot "rouillure" (rouille+usure?) m'a gênée , sinon tout le poème m'aère l'âme, comme souvent. Merci.
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Aube d'été
Pareil que Polixène ; mais le mot existe bien et a trois sens.Polixène a écrit:Seul le mot "rouillure" (rouille+usure?) m'a gênée , sinon tout le poème m'aère l'âme, comme souvent. Merci.
Donc :
"une lente mécanique se dégage
de la rouillure "
Pourquoi pas.
J'ai aimé ce poème.
Invité- Invité
Re: Aube d'été
Que c'est beau!
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Aube d'été
Je peine à me sentir emportée par ce style de poème, il me manque les liants en quelque sorte : j'ai l'impression que c'est haché et j'ai du mal à faire le lien entre les vers ou d'une strophe à l'autre.
Cependant, certains vers sont superbes, ainsi :
La nuit à peine repliée
des voix palpitent
réveillent les chairs
pénètrent la couleur
(j'adore cette strophe, le choix des verbes en association avec ces mots là est une belle trouvaille, c'est inhabituel, ça donne un sens très imagé et plein de vie à l'ensemble)
elles modulent des roulades
des redondances
En revanche dans cette strophe :
bientôt des tentatives
s'échappent
fusent de partout
je n'ai pas aimé "de partout" et j'aurais bien fini la strophe sur "fusent".
Cependant, certains vers sont superbes, ainsi :
La nuit à peine repliée
des voix palpitent
réveillent les chairs
pénètrent la couleur
(j'adore cette strophe, le choix des verbes en association avec ces mots là est une belle trouvaille, c'est inhabituel, ça donne un sens très imagé et plein de vie à l'ensemble)
elles modulent des roulades
des redondances
En revanche dans cette strophe :
bientôt des tentatives
s'échappent
fusent de partout
je n'ai pas aimé "de partout" et j'aurais bien fini la strophe sur "fusent".
Phylisse- Nombre de messages : 963
Age : 62
Localisation : Provence
Date d'inscription : 05/05/2011
Re: Aube d'été
Merci à vous tous pour vos commentaires.
Le matin, il me faut parfois de longues minutes pour "lier" mes idées... Je laisse le monde pénétrer lentement en moi avant de l'habiter.
Je pense (ceci est pour Phylisse) que le lecteur d'un poème diffère du lecteur d'une prose...
L'écriture aussi, la prose demande certes "des liants" mais pour la poésie, j'en doute.
Le matin, il me faut parfois de longues minutes pour "lier" mes idées... Je laisse le monde pénétrer lentement en moi avant de l'habiter.
Marine a écrit:"Pénètrent la couleur", je suis moins emballé, je trouve l'image plus commune, plus terne, en fait, de même que la palpitation des voix. J'enlèverai cette troisième strophe.
Voilà, les avis peuvent s'opposer. *sourire*Phylisse a écrit: des voix palpitent
réveillent les chairs
pénètrent la couleur
(j'adore cette strophe, le choix des verbes en association avec ces mots là est une belle trouvaille, c'est inhabituel, ça donne un sens très imagé et plein de vie à l'ensemble)
Je pense (ceci est pour Phylisse) que le lecteur d'un poème diffère du lecteur d'une prose...
L'écriture aussi, la prose demande certes "des liants" mais pour la poésie, j'en doute.
Invité- Invité
Re: Aube d'été
Du mouvement !
Votre poème est plein d'une sorte de mouvement un peu retenu, j'aime ça.
Votre poème est plein d'une sorte de mouvement un peu retenu, j'aime ça.
Re: Aube d'été
J'aime bien !
Un certain ton de gravité tout de meme, on sent les outrages du temps qui sont passés par là. C'est une atmosphère calme, mais de ce calme qui vient après la tempête. C'est donc un calme apaisé, d'où ce ton de gravité peut etre, car reste le frétillement des choses autour de soi, ou peut être un espèce de bourdonnement dans les oreilles.
Juste peut etre une note d'humour pas nécessaire :
Un certain ton de gravité tout de meme, on sent les outrages du temps qui sont passés par là. C'est une atmosphère calme, mais de ce calme qui vient après la tempête. C'est donc un calme apaisé, d'où ce ton de gravité peut etre, car reste le frétillement des choses autour de soi, ou peut être un espèce de bourdonnement dans les oreilles.
Juste peut etre une note d'humour pas nécessaire :
...un chat dans la gorge...dans la gorge rien qu'un chant
michel- Nombre de messages : 124
Age : 33
Localisation : Nowhere
Date d'inscription : 22/07/2009
Re: Aube d'été
C'est comme lire les yeux fermés. Il y a une voix qui parle dans votre tête, vous emporte. Plaisir !
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 46
Date d'inscription : 31/03/2008
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