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Essai de typologie de la poésie internautienne

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Essai de typologie de la poésie internautienne Empty Essai de typologie de la poésie internautienne

Message  Invité Mer 17 Oct 2012 - 16:20

Je vous invite à lire cet article particulièrement intéressant qui dresse une typologie de la poésie bloguienne, et de participer à ce fil, pour ajouter d'autres catégories littéraires, si vous en connaissez, ou fournir d'autres exemples. Bref, un fil comme Wikipedia, quoi...

Selon une enquête très sérieuse menée pendant plusieurs minutes par le Docteur Vincent Hème, éminent spécialitaire de la poésie internautienne, on peut grosso merdo distinguer deux types d'auteurs sur le net : les polètes et les bohètes. Voici les caractéristiques de chacun d'entre-eux.


1. Le polète (ou "Paulette")

Le polète écrit des polésies. A tout seigneur tout honneur, c'est Pierre Desproges, qui, le premier, a défini le genre polétique :

« Pour faire de la belle polésie, tu prends deux rimes. Par exemple : Maman et Perrine, « an » et « ine », tu colles n’importe quoi devant, et tu as une très jolie polésie. Je sais pas moi, euh…

Je m’appelle Perrine
J’aime ma maman
Elle est dans la marine
C’est emmerdant. »


Un autre exemple éloquent de polésie, toujours fourni par Desproges :

La Merveille

Ma vie est un enchantement.
Quand je m’endors, quand je m’éveille,
Ou quand je joue à tout moment,
Une fée douce me surveille.
Elle m’entoure de soins charmants
Cette merveille, c’est ma maman.


La grande source d’inspiration du Polète est le calendrier. Un recueil de polésie en bonne et due forme doit obligatoirement se composer de : polésie sur Noël, la Saint Valentin, la fête des mères, des pères, sans oublier l’incontournable ode au printemps et le sonnet de l’automne (qui peut éventuellement être remplacée par une polésie sur la pluie). Le recueil pourra aussi comporter des éloges de l’amitié, de l'enfance, des polésies pour départ à la retraite de collègues et pots de fin d’année, et si le polète a des préoccupations sociales, quelques oeuvres repassant les grands cataclysmes de l’année, depuis la faim dans le monde jusqu’à un hymne au téléthon seront aussi de bon ton.

La polésie, en l’absence de règles fixes, possède quelques tournures et formes caractéristiques. La personnification est particulièrement prisée, par exemple : « Dame nature », « l’aurore aux doigts de rose », « ô Chêne centenaire / entends-tu donc dans mon jardin / Gambader les elfes et les nains ? ». Autre élément assez caractéristique, la polyvalence fonctionnelle des organes anatomiques, notamment le cœur, à la fois capable d’écouter, marcher, sauter de joie ou pleurer. Certaines rimes sont imposées en polésie, telles « amour – toujours », « cœur – bonheur », « automne - monotone » « pluie – mélancolie », "enfance - innocence" et « je t’aime – polème ». La rime est un élément obligatoire, d'ailleurs il existe des auteurs qui ne font pas seulement rimer les mots, mais aussi les smiley : un coeur avec un coeur, une fleur avec une fleur, par exemple.

L’objectif final du Polète est de faire des joulies polésies que l’on peut mettre sous cadre et accrocher au-dessus du buffet du salon, éventuellement brodées sur un napperon et agrémentées de cupidons, petits cœurs et autres organes.

Il existe une manière de reconnaître un polète sans même lire son œuvre : s’il affirme écrire « avec le cœur », et que la polésie, ça ne s’explique pas (ceci dit, ce dernier point est commun avec l’auteur de bohèmes).


2. Le bohète (ou : auteur de bohèmes)

Si le polète "écrit de joulies polésies avec son coeur", le bohète, lui, écrit "des premiers jets avec ses tripes". Quand on sait que les moments privilégiés sont ceux où il est le plus confus, comme par exemple un soir de cuite, on comprendra aisément que sa production n’est pas toujours littéraire.

Le bohète aime aussi écrire lorsque c’est impossible matériellement de le faire, comme dans le métro, en société ou en marchant dans la rue… Mais il est tout à fait incapable de rédiger quoi que ce soit confortablement installé devant une page blanche ou un écran.

Le bohète ne dira jamais qu’il « écrit pour lui-même », puisqu’il ne lit jamais ses propres productions, pas même pas au moment où il les rédige. Dès qu’il a fini, il poste son texte sur un blog ou le jette à la poubelle. Dans ce dernier cas, il s'agit de ses textes les plus poignants et déchirants, c'est-à-dire destinés à être froissés avec le poing ou lacérés.

Le bohète ne dira donc jamais qu’il écrit « pour lui-même », mais n’affirmera pas non plus qu’il écrit « pour les autres », puisque les autres « ne peuvent pas comprendre ». C’est d'ailleurs une des manières les plus sûres de reconnaître un véritable bohète. Si vous lisez ce type d’avant-propos : « J’ai pondu ça en cinq minutes, hier, après une cuite, mais vous ne pouvez pas comprendre », aucun doute n’est possible, il s’agit d’un bohète.

Il est important de différencier les bohètes de deux autres types d’auteurs :

- Ne pas confondre « bohètes » et « poètes maudits ». En effet, le terme « maudit » implique que ce sont les autres qui discréditent l’auteur et le marginalisent. Dans le cas d'un bohète, c’est l’artiste lui-même qui s’auto-flagelle. Il s’agit donc plus de paranoïa ou de masochisme que de malédiction proprement dite.

- Ne pas confondre le bohème et le poème surréaliste. En effet, le surréaliste écrit au fil de la plume ce qui lui passe par la tête ; alors qu’il suffit de jeter un œil au lexique employé par le bohète pour se rendre compte qu’il y a une vraie recherche du mot le plus abscons et de la construction syntaxique la plus tordue. Le bohète n’utilise donc pas son inconscient pour écrire, comme le fait le surréaliste, mais bel et bien sa cervelle, même s'il agite sciemment ses neurones les plus déficientes au moment de rédiger.


Voici une technique pour écrire un bon bohème:

-Tout d’abord préparez une liste de mots bizarres. Mettons, au hasard : « hélicoïdal, pachydermique, anachorète, psychotrope et –parce que ça fait cultivé- Lautréamont ».

- Ensuite, ajoutez quelques termes vulgaires ou désagréables et mélangez le tout dans une phrase sans point.

Par exemple :

Nos étrons psychotropes
dont l’anachorète
Est le témoin visqueux
Vénèrent Lautréamont
Sur l’autel hélicoïdal
De nos amours pachydermiques

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Message  Invité Mer 17 Oct 2012 - 16:44

Excellent.
Il y a aussi le poètkislapète

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Message  Invité Mer 17 Oct 2012 - 16:56

Tizef a écrit:Excellent.
Il y a aussi le poètkislapète
Parfait ! La kislapoésie ! Les kislapoètes !

Tu nous écris l'article, Tizef ?

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Message  Invité Jeu 18 Oct 2012 - 7:21

Un petit triolet ?

Le poète kislapète
voue un culte à son nombril,
astre au milieu des planètes.

Le poète kislapète,
inspiré comme un prophète,
applaudit à son profil.

Le poète kislapète
voue un culte à son nombril.

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Message  Invité Jeu 18 Oct 2012 - 18:30

L'onomatopoète.

En général, l'onomatopoète se pare du titre de parolier, et s'il fait des chansons interminables et vraiment inchantables, il dit qu'il fait du slam.

Pour créer une onomatopoésie, il suffit de chercher des mots contenant grosso merdo les mêmes sonorités, et de les mettre bout à bout. Si on arrive à les unir entre elles en faisant des phrases, tant mieux, sinon, ce n'est pas trop grave non plus.

je reviendrais vous donner un exemple.


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Message  Ba Jeu 18 Oct 2012 - 18:31

La polésie un jour s'en vint
Me dire au revoir poliment
Nous avions trop bavardé pour ne rien dire...
Je la remerciai néanmoins d'être restée
Le temps de boire quelques vers en sa compagnie.
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Message  Invité Jeu 18 Oct 2012 - 20:55

Vous m'excuserez de m'imposer... mais je me sens d'humeur à participer

Le bricolopoète

Le bricolopoète écrit des bricolopoésies qui se singularisent par l'ingéniosité de leurs assemblages de mots qui ne veulent rien dire et qui, en outre, ont tendance à boiter.

Il invente des mot-malles pour concurrencer les mot-valises qu'il trouve un peu exigus. Et il bricole des phrases à l'emporte-pièce puis il les soude entre elles.

L'espèce la plus redoutable des bricolopoètes est celle des bricolos du dimanche qui gâchent la quiétude dominicale de leurs voisins en déclamant leur production à tue-tête.

Je donnerai des exemples de bricolopoésie plus tard. Au pire, je proposerai les miennes qui feront l'affaire.

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Message  elea Jeu 18 Oct 2012 - 22:23

Les pouètes-pouètes.

Le pouète-pouète écrit pour plaisanter mais il y consacre sa vie, toujours le mot pour rire et la rime graveleuse.
Un jeu de mot vaut un alexandrin, c’est la philosophie du pouète-pouète, et il admire les belles chutes (de rein).

Pour s’inspirer le pouète-pouète fait dire « camion » aux femmes, s’asperge de poil à gratter et s’assoit sur des coussins péteurs (à ne pas confondre avec son cousin le poèteur qui ne peut s’empêcher de laisser une trace (éphémère) partout où il passe).

Quand il se relit, le pouète-pouète se fait rire gras, il se tape sur les cuisses et se tient les côtes, il s’étouffe à en devenir tout congestionné.

Je ne peux pas mettre d’exemple, le risque de mourir de rire étant trop grand !

Il est tard... J'ai un peu honte... Mais j'assume !

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Message  Invité Ven 19 Oct 2012 - 7:39

Je l'aurais bien vu à admirer les belles chutes de rien le pouët-pouët...

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Message  Invité Ven 19 Oct 2012 - 8:18

vincent M. a écrit:L'onomatopoète.

je reviendrais vous donner un exemple.
donc, un exemple d'onomatopoésie. Voici un slam politique

Quand les pourfendeurs d'enfants frais et les fafs fauchent à foison en forçant la sofrès,
Allons enfants pour la défense de la défonce,
Sniffez les spliff, flashez vos flips,
Allons les enfants de la France, faut se fâcher,
Alphonse, Francis, Fafa et Mustafa
Froncez les faussettes et chantez : ça suffit !

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Message  Pascal-Claude Perrault Ven 19 Oct 2012 - 9:17


Excellent.
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Message  Pascal-Claude Perrault Ven 19 Oct 2012 - 9:19

Le minimapoète est un poète minimaliste, il ne connaît qu’une rime, ne construit jamais de phrases, se contrefout de la métrique et, par principe réducteur, raccourcit tout au plus tout au mieux.

Exemple :

Tes pieds
Glacés
Bercés
Et
Compotés
É
É
É
Eh
Hé Hé Hé !
Dans ton acné
Pascal-Claude Perrault
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Message  Pascal-Claude Perrault Ven 19 Oct 2012 - 9:21

elea a écrit:Les pouètes-pouètes.

Je ne peux pas mettre d’exemple,

Un exemple, un exemple, un exemple !
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Message  Invité Ven 19 Oct 2012 - 9:38

La Moète
La Moète est la version féministe pure et dure du Poète. Elle ne tolère que les rimes féminines et a donc du mal à écrire un sonnet. Elle excelle en revanche à écrire des sornettes.
Je vais tâcher de trouver une Moète qui accepte de confier ses vers à un site où des hommes peuvent non seulement lire mais aussi poster leurs œuvres... (ce n'est pas gagné : les Moètes ne me jugent pas assez féministe et se méfient de moi !)

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Message  Invité Ven 19 Oct 2012 - 9:53

Super, tous ces exemples !
si vous voulez, vous pouvez extrapoler sur la prose bloguienne, ok ?...

Un autre type de poète bloguien.

La Thérapoétique.

La thérapoétique, appelée aussi déprimopoésie, consiste à raconter ses problèmes personnels par le biais d'une poésie explicite, qui ne se différencie réellement de la prose que par les passages à la ligne. Le déprimo-poète affirme "écrire pour lui-même", mais il n'est pas rare qu'il glisse à la fin de son poème ses cordonnées, si jamais un lecteur charitable prendrait contact avec lui. La déprimopoésie est le genre le plus prisé par les adolescents, mais certains continuent de geindre poétiquement pendant toute leur vie.

Les thèmes les plus souvent évoqués sont le suicide, les relations amoureuses qui finissent mal, l'incompréhension des parents qui ne comprennent pas, la solitude et le manque d'assurance en soi, parfois tous ces thèmes en même temps. Certains thérapoètes traitent de sujets plus graves encore, l'alcoolisme, les maladies incurables...

J'ai personnellement connu un déprimopoète amputé des deux bras, qui écrivait comme ses pieds. Le blog était truffé de coquilles, mais c'était tout de même admirable d'imaginer le texte tapé au clavier rien qu'avec les orteils.

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Message  Arielle Ven 19 Oct 2012 - 10:48

Une très chouette idée Vincent à laquelle je ne résiste pas
Merci à Tizef pour l'idée du kislapoète


Le kislapoète a du héron
l’égo emmanché d’un long col
de l’albatros la propension
à surligner ses hyperboles

Il a le pied sûr du canard
la diérèse sans appel
et déjoue tous les traquenards
de la métrique où il excelle

c’est un oiseau fort délicat
à manier avec précaution
plus irascible qu’un choucas*
le kislapoète
quand il poète
a le croupion
toujours trop bas

*encore appelé chochotte dans certaines régions

Arielle

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Message  Invité Ven 19 Oct 2012 - 11:15

Arielle, permets-moi cette variante

Le kislapoète a du héron 
l’égo emmanché d’un long col
de l’albatros la propension
à surligner ses hyperboles

Il refuse tous les carcans
et se gausse de la métrique
Il cultive le claudiquant
dans ses hauteurs stratosphériques

mais c’est un oiseau délicat
à manier avec précaution
plus irascible qu’un choucas*
le kislapoète 
quand il poète 
a le croupion
toujours trop bas

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Message  Arielle Ven 19 Oct 2012 - 11:44

Une autre variété de kislapoète, Tizef, la famille ne manque pas d'énergumènes de toutes sortes : Bravo !

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Message  Invité Ven 19 Oct 2012 - 12:16

;-))))))))))))))))))))))))) !!!!!!!!!

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Message  Invité Ven 19 Oct 2012 - 12:30

Un petit tour par la prose internautienne...

Le prosateur chutiste.

On parle de nouvelle chutiste lorsque tout l'intérêt du texte se trouve à la fin, dotée d'un rebondissement permettant d'expliquer toute la situation décrite auparavant.

Les chutes "surprenantes" les plus habituelles sont :
- En fait, le personnage n'était pas un humain, mais un chien, un poisson rouge ou une tortue
- Le personnage, en fait, est un fantôme qui croyait qu'il était en vie
- Le personnage se rend compte qu'il est le dernier survivant d'un cataclysme atomique.
- "mon réveil se met à sonner. Ouf, ce n'était qu'un mauvais rêve !"

l'inconvénient des nouvelles chutistes, c'est que, jusqu'au dernier paragraphe, on ne comprend absolument rien.
L'avantage, c'est qu'il suffit de ne lire que le dernier paragraphe.

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Message  Invité Ven 19 Oct 2012 - 13:28

Encore de la prose....

Le trilogiste

Le trilogiste mène pendant de longues années un projet grandiose et titanesque : une saga d'héroic-fantasy, divisée en trois livres, eux-même divisés en trois parties d'environ 2000 pages chacune.

Avant de se livrer à la rédaction de ce récit, il réalise pendant 5 à 10 ans des recherches pointues pour élaborer un univers parallèle tout à fait original et personnel. Sur son blog, il diffuse peu à peu des cartes, des généalogies, des chronolgies, des précisions sur la langue et les coutumes de chaque peuple humain ou humanoïde, des annexes, des annexes de chaque annexe, des avant-propos et des hors propos.

Dans son univers, on retrouve d'authentiques trouvailles, fruits de son imagination débordante:

-Au milieu de la carte se trouve "l'empire". A l'Est, les steppes des hordes de l'Est, à l'ouest, une forêt inextricable, au sud, le désert brûlant, et au nord, la terre des barbares du nord, puis les montagnes neigeuses. Le nécromant est en général situé au nord-est, au milieu des marais nauséabonds.

-Dans ce monde fabuleux coexistent des humains et des peuples humanoïdes tout à fait surprenants, par exemple des nains bourrus et des elfes graciles. Les noms des elfes finissent par "el", "al", ou "finn" pour les mâles (par exemple "Lapédal" ou "Talarondelfinn") et -gwin pour les femelles (par exemple "Grossgwinn"), ceux des nécromants par "on" (par exemple "Grozétron"), et les barbares finissent en "or", (par exemple "Patator"). Chaque héros possède au moins trois ou quatre noms, ce qui peut perturber le lecteur, heureusement, l'auteur a pensé à des annexes pour expliquer l'étymologie des noms propres et pour les situer dans l'espace temps.

Après dix ans de recherches, le trilogiste se retrouve devant deux options :
1- il se rend compte qu'en fait, Tolkien a plagié son oeuvre, et il arrête, dépité
2- Il ne cesse, pendant le reste de sa vie, de modifier et compléter ses anciens annexes.

Mais dans tous les cas, il n'écrira jamais le moindre chapitre de son oeuvre colossale.


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Message  polgara Ven 19 Oct 2012 - 13:30

oh c'est bon tout ça !
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Message  Invité Ven 19 Oct 2012 - 14:05

Le polète, qui inaugure la liste a toute ma sympathie.
D'abord parce qu'il ou elle est attendrissant.
Comme peut l'être le ou la peintre du dimanche. Nonobstant sa maladresse, il a gardé cette part d'enfance indispensable à qui se pique d'écrire de la poésie.

Ensuite, parce que c'est le nom d'une héroïne de BD en version dieppoise
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Message  Yali Ven 19 Oct 2012 - 15:56

Le prosatégotisque
Un auteur capable de s’infliger des horaires drastiques pour mener à bien son œuvre : de 8h à 9h ou de 10h à 10h30, par exemple. Dans ce laps de temps il est capable d’écrire 1000 signes. Une fois les avoir lus, il se recule, admire son œuvre, se congratule après avoir déplacé une virgule. Celui-là s’aime, mais ne peut rester ébahi trop longtemps devant son talent car il sait que l’essentiel de son travail ne se trouve pas là, mais plus tard dans la journée, ou, mieux, dans la soirée. Plus tard dans la journée donc, il se réinstalle derrière son écran et peut enfin passer des heures à écrire, non pas ajouter à son texte en cours, mais disserter à propos de son texte en cours. Car c’est bien là sa passion, non pas écrire mais bien écrire sur la démarche d’écrire : la sienne. À cette occasion, tout y passe, l'entièreté de la démarche est détaillée, tronçonnés en petits cubes, puis divisés à leur tour en myriade de justifications, d’interprétations, d’analyses, et attention, pas la démarche de l’œuvre, hein, non, mais bien celle des 1000 signes du matin. Ceci fait, il poste ici et là, blogue à la suite des 1000 matinaux, conscient que le monde n’attend que de connaître les coulisses, conscient que le lecteur a un appétit féroce des dessous plutôt que des dessus, surtout des siens. Ceci fait, enfin prêt, analyse multiples et personnelles en tête, toutes à propos de soi, de sa façon, de sa manière, sans parler de ce style inimitable que seul une solide culture lui confère, il file les fourguer à quelques uns de ses amis qui, le voyant débarquer encore, débutent toujours ainsi leur conversation :
— Oh putain, le revoilà.
Lors ce que lasses de le supporter, les amis déménagent, le prosatégotisque ne s’en étonne pas, dit : « Faut vraiment être con, pour se taper une heure de trajet supplémentaire pour aller au boulot. Tout ça pour avoir un jardin plus grand et une pièce de plus ! » Et si vous lui faites remarquer que l’endroit où ont préféré emménager lesdits amis, est un appartement sans balcon, et que de plus, c’est un F2, qu’avec deux mômes c’est moins pratique que le F3 précédent. Il ne s’en inquiète pas davantage, préférant aller au bistrot du coin pour raconter à des oreilles attentives, qu’un jour il a écrit sur l’alcoolisme, un texte d’au moins 750 signes. Qu’à cette occasion, il a effectué des tonnes de recherches, il a bu douze bières avant de réfléchir, non parce que c’est du boulot d’écrire. Et qu’il en a compris des choses, « Allez les gars, vous me semblez pas franchement à niveau,mais je vais quand même vous expliquer. Par la suite vous me remercierez. »
Le prosatégotisque se reconnait facilement, il est atteint d’une maladie similaire à celle des Bretons, des Corses et des Basques, si ceux-là vous balancent leurs origines en moins de cinq minutes chrono sautant sur le prétexte le plus futile, lui vous dit qu’il écrit sans avoir besoin de prétexte.
Ne lui demandez pas s’il parvient à vivre de sa plume ? Il vous répondrait à coup sûr que non, que peu de gens en vivent : à peine dix pour cent des écrivains en France. Et que ces dix pour cent pour y parvenir, sont dans l’obligation de faire de la merde. Lui ne s'abaisserait jamais à ça, « D’ailleurs, il va vous expliquer comment tout ça fonctionne vu qu’il a écrit sur le sujet… »
Le prosatégotisque se reconnait autrement. Demandez-lui s’il est Breton, il s’en offusquera, que ce soit le cas ou pas. Ou parlez-lui du temps qu’il fait, en Bretagne ou ailleurs, il le prendra mal. Il s’offense dés lors que le sujet n’est pas lui même. Ou alors, pas de chance, un passage de l’un de ses textes traitait du temps celtique, petit passage certes — 126 signes —, mais merveilleux,. Il va vous en expliquer la teneur intrinsèque, en disons… allez : 20 000 signes

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Message  Yali Ven 19 Oct 2012 - 16:34

Précisions à propos du texte ci-dessus.
Il ne concerne personne, ni ne s'adresse à personne d'ici. Il est la résultante de pas mal de rencontres d'auteurs extérieurs à VE :-)

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Message  Arielle Ven 19 Oct 2012 - 16:55

coline Dé a écrit:La Moète
La Moète est la version féministe pure et dure du Poète. Elle ne tolère que les rimes féminines et a donc du mal à écrire un sonnet. Elle excelle en revanche à écrire des sornettes.
Je vais tâcher de trouver une Moète qui accepte de confier ses vers à un site où des hommes peuvent non seulement lire mais aussi poster leurs œuvres... (ce n'est pas gagné : les Moètes ne me jugent pas assez féministe et se méfient de moi !)
Pour Coline, en rimes féministnes bien sûr :

Du côté des cuisines

Moète médusée par l’eau de la vaisselle
cognant mon ventre lourd aux boutons des machines
j’ai longtemps tournoyé du côté des cuisines;
de mon homme avec soin garnissant l’écuelle.

Tandis que je dosais subtilement le sel
les épices, le thym parfumant mes terrines,
mon bel amour curait de son doigt ses narines
derrière son journal en lisant les nouvelles.

De nos chers tête à tête entre poire et fromage
j’entends encor ses rots me chatouillant l’oreille,
c’était sa poésie, c’était son doux ramage !

Jalouse d’un tel don, m’armant d’une bouteille
j’ai mis fin à ses jours, j’ai occis mon poète,
rendu mon tablier, je me suis fait moète.

Arielle

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Message  Ba Ven 19 Oct 2012 - 17:08

La Moète c'est bien comme idée
Féminin de le poète
Tous les deux rois de la compote débridée...
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Message  Invité Ven 19 Oct 2012 - 18:33

[quote="Arielle"]
coline Dé a écrit:La Moète
La Moète est la version féministe pure et dure du Poète.
la moète, en fait, c'est la version féminine de l'albatros de Baudelaire, quoi !

Comme dirait le poète misogyne : vos gueules les moètes !

(super, à part ça, ton "sornette", Arielle. Perso je n'échangerais pas un barril d'Arielle contre deux barrils de polésie)

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Message  Invité Ven 19 Oct 2012 - 18:58

Catégorie : poésie.

l'haiku bordés de nouilles.

L'haiku est un type de poème très pratique pour le ou la naturopathe ésotérique accro du net, qui tient un ou plusieurs blogs quotidiens : il s'agit de rédiger trois phrases sans rimes qui n'ont rien à voir les unes avec les autres et qui évoquent la nature et la sagesse orientale, c'est très vite torché et ça permet de poster deux heures plus tard un blog de recettes de cuisine ZEN allégées (de là le fait que le Haïku sur le net soit très souvent bordé de nouilles), un autre blog dans l'après midi avec une citation de Gandhi ou du Dalaï Lama, et le soir, l'horoscope du grand Mahatma Settnana, pour la journée du lendemain.

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Message  Legone Ven 19 Oct 2012 - 19:00

Excellent cette cuisine. ça nous change du poète absconcons qui doit être en fac de lettres et utilise des mots comme métaphore ou subjectivité dans ces Oeuvres.
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Message  Rebecca Ven 19 Oct 2012 - 20:43

Ne pas confondre le rimeur avec le rameur
Voire avec le rimailleur du dimanche

Le rime ailleurs du dimanche
C’est une autre paire de manche
Il s’en va ouïr les rumeurs
Il trime il trame il s’épanche
Puis il écrit comme un manche.
Mais ailleurs.
Rebecca
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Message  Rebecca Ven 19 Oct 2012 - 20:44

Quand c’est du rhume l’heure
Tous en chœur boétisent
Tous encore beaux attisent
Mais tandis que l’un panse douleur
L’autre boétiseur pense doux leurre
Le troisième éternue ailleurs
Le quatrième perdu dans l’ether et les nues
S’amuse car sa muse est nue
A la vêtir d’un quatrain
Ou il est question de crime
Et de vers contraints
Il la pare de mots de crème
Et de faux nems qu’il s’escrime
A déguiser en phonèmes
Mais à la fin tout crame
Et il parsème sa trame
De Mercure ô Chrome
Et de perfides Aryens
Pour que ça ne rime à rien
Rebecca
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Message  Rebecca Ven 19 Oct 2012 - 20:47

Le rimailleur
Met les eux dans l’eau ,
Les E de mets et de hello
Et ça fait une omelette
D’ aqua tics z’amis mots
A à la mi mots lette
Rebecca
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Message  Rebecca Ven 19 Oct 2012 - 20:47

Le rime ailleurs s’imagine rat-mot-neur
Comme il en a raz le bonheur
Il trempe sa plume dans la suie
Qu’il conjugue Je suis
Tu suis il hait
Nous somnolons
Vous êtes violons
Ils sont sonnets
Ou roupie de sansonnet
Rebecca
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Message  Rebecca Ven 19 Oct 2012 - 20:48

Le lecteur lui en a ras le pompon
Il fait rimer ça avec casse bonbon
Et toutes ces strophes
Avec catastrophe
Plus mots roses que lui, tumeur
Rebecca
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Message  Rebecca Ven 19 Oct 2012 - 20:48

D’ailleurs le rat meurt le riz meurt aussi, le rimailleur est mort ailleurs
La boésie deviendra t elle more meilleure
Où sera-t-elle morte next year ?
Allez je te laisse lecteur haletant
Moi je n’ai plus le temps
Rebecca
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Message  Rebecca Ven 19 Oct 2012 - 20:55

La boésie est morte ? Vive la boésie!
C'était une nouvelle plutôt louche
T'inquiète je peux t'en resservir une louche

Qu’il écrive un drame
ou qu’il décrive un dream
Le rimeur souvent rame
Il trime sur la Manche
Et dérive sur feuille blanche
Tandis que le rameur rit, meurt
Sur la rive pas gai pagaie
En battant les oeufs dans l’O
Les e dans l’o les zoos pas neufs
dans les mots comme œuf
Rebecca
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Message  Pascal-Claude Perrault Sam 20 Oct 2012 - 3:23

Bravo !
Un déchaînement de Rebecca. Brillant !

Arielle aussi, bien ton poème en rimes féminines (à part sel)
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Message  Pascal-Claude Perrault Sam 20 Oct 2012 - 3:37

Le médicapoète

Le médicapoète est médecin, c’est son métier. Mais il a pour la poésie une forte inclination, il ne résiste pas à l’appel du vers, surtout lorsqu’il s’agit de parasites. La matière poétique est pour lui comme un bloc opératoire grâce auquel il cultive, parallèlement aux germes en éprouvettes, sa seconde nature.
Le médicapòète n’a pas besoin de dictionnaire des rimes car il évolue au sein d'un champ lexical qui lui est propre.

Exemple :


Ô foie Ô pancréas, médullaire aplasie !
N’ai-je donc tant vécu que pour tes hématies ?
Et ne suis-je blanchi par les transaminases
Que pour voir en un jour fleurir une amibiase ?
Mon bras qu’avec respect, une anysocariose,
D’ictère en anémie de l’anhydre acidose,
Par les Gamma GT, fit souffrir mille fois,
Trahit mon AVC, puis ne fait rien pour moi ?
Ô vertige de mes ganglions lymphatiques,
Quoi, douterais-tu de mon parasympathique ?


Pascal-Claude Perrault
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Message  Rebecca Sam 20 Oct 2012 - 5:15


Pascal tu aurais du t'appeler Alex
J'eus pu voir s'écouler de ta pensée le pur jus, le pur pus, le purpura ô mon Alex,en drains
Rebecca
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