Faim de vous

Un besoin de douleur pour pouvoir avancer, s’enivrer de votre propre tristesse, sans omettre la sienne.
Son Moi intérieur s’agrippera à vous, vous pompant jusqu’à indigestion de mélancolie divine.
Elle s'en délectera et vous crachera :

-"J'ai faim de votre existence et vous boufferai jusqu’à l’ossature de ma vie.
Mangez mes mots et buvez mes paroles, la maladie vous emportera!
Tant pis pour vous ogres, à moi de vous dévorer et vous rendre déchets, ce que vous êtes à l’origine."

Faim de votre mental, en elle pourrie de détritus, la connerie de l’humain et sa méchanceté lui auront été indigestes.
Périmée personne ne pourra la consommer. Si elle doit se consumer, elle n'attendra plus que vous ayez de l‘appétit et vous dégueulera alors:

-"Jeûnez, crevez !
Avisez vous à vous nourrir de moi, vous pourriez vous retrouver sur ma table et un coup de fourchette vous serait fatal.
Attention à qui tentera de m'engloutir, je ne mâche plus mes maux, j'avale tout cru.
Rassasiée de mes tourments, leurs goûts acides ne pourraient que vous déplaire.
Partez dévorer une autre chair ou ma lame ne sera pas celle d’un couteau à beurre."

Engloutir la souffrance d'autrui … quelle obésité monstrueusement divine d'Océacide.

Menaces et vampirisme, un texte violent.
Pas toujours très clair et parfois contradictoire, ce me semble.
Ne passe pas inaperçu en tout cas.

Les commentateurs pas rassurés s'esbignent sur la pointe des orteils... :-))
Je suis de l'avis d'Easter : le mouvement semble parfois contradictoire.
Impression globale : tu ne tricotes pas de la layette !

Il y a une telle outrance dans la violence, qu'effectivement, on n'ose pas trop s'approcher. Toutefois, la mention du couteau à beurre, tout d'un coup, fait sourire.

Bonsoir,

Pas fan du tout ...
La forme, oui, est originale ... mais le fond est difficilement compréhensible !

Amicalement,
midnightrambler

Ben oui mais non.
Pas comme ça. La ça me semble superficiel, faussement violent, grandiloquent. On peut s'attaquer à ce type de "gros morceau", mais on le fait bien...

A l'inverse de Midnightrambler, je trouve qu'au contraire dans le fond, il y a quelque chose, pas toujours très cohérent, à peine esquissé, dans une provocation qui me semble maladroite, mais bon, quelque chose d'assez fort à en tirer. Mais la forme, la manière d'amener ça... je ne suis pas contre les gros sabots, mais il ne faut pas en abuser non plus :0)

Alterner avec des chaussons...

Ecriture anthropophage. Soit. Avant de publier sur VE, tu pourrais d'abord prendre le temps de digérer. Alors, peut-être que dans tes déjections, on trouvera quelques indices à conserver, à décrypter, à ranger dans une bibliothèque, pour le temps venu, y revenir, et se dire, oui, là, il y a aurait quelque chose à fouiller de plus près. Avec ce genre de texte, je me sens ethnologue, on tout simplement Hercule Poirot, qui doit reconstituer l'histoire, pour retrouver la raison de ce forfait textuel ! Merci pour ces jeux de rôles !