Exo en direct mardi 1er janvier 2013 à 20h30

ouipa c'est ça la cruauté de l'exo en direct live
c'est que soudain tout le monde meurt

Yali a écrit:

Gobu a écrit:

coline Dé a écrit:Le repris de justice masqué a l'air menaçant ! .-)))

C'est vrai que ça fait un peu photo de fiche anthropométrique...C'est celle de ton casier judiciaire ?

Ben non, celle de mon casier date de mes 15 piges.

Ben t'as pas trop changé !

j'ai mis les consignes un peu plus haut Narbah, donc tout le monde se barre pour écrire oui
on poste d'ici une grosse heure sur ce fil, avec ses contraintes et un titre, si possible

(pas menteuse, j'ai un nouvel ordi :-) ) et pas grand-chose dessus)

ICI

elea a écrit:Thème le mensonge : votre personnage principal sera soit victime soit à l’origine d’un mensonge.

- Le passe-temps devra apparaître d’une manière ou d’une autre, qu’il soit seulement évoqué ou au centre de l’histoire.

- Le texte devra comporter au minimum 13 des titres et mots de la liste ci-dessous (ça aurait été plus facile en 2005 mais là c’est 2013 !).

- Le prénom Janis devra apparaître mais pas en personnage principal.

Liste de titres et mots : Donne-moi de tes nouvelles ; La strada ; Toi ; libellule ; beauté volée ; sueurs froides ; azalée ; éthéré ; belle du seigneur ; partager ; le mal de vivre ; volubilis ; l’élégance du hérisson ; in the summertime ; gouleyant ; rosée ; Martine à la plage ; Ulysse ; l’anti-voyage ; les damnés ; plaisir ; miam ; source ; rebondir ; qu’il fait bon vivre ; M.Lhazar ; pâle ; flamme ; tout va très bien madame la marquise ; manivelle ; jarnicoton ; le vendeur de rêves ; et au milieu coule une rivière ; dedans ce sont des loups ; fragrances ; pudibonderie.

NB : il reste plein de passe-temps, pour les participations de dernière minute mais aussi au cas où le vôtre ne vous inspirerait pas. Si vraiment vous bloquez dessus, il suffit d’en choisir un dans ceux qui restent. Et pour ceux qui ont envie d’en prendre deux, c’est libre-service aussi. C’est pas tous les jours qu’une contrainte sera aussi souple, mais c’est le premier jour de l’année, on ne va pas commencer 2013 sur un malaise !

A = regarder les gens passer = elea
B = chiner = Rebecca
C = photographier = Coline
D = la tyrosémiophilie (collection des étiquettes de fromage)
E = faire des câlins
F = peindre à l’aquarelle
G = faire des ricochets sur l’onde claire des rivières avec des galets plats et blancs = Croisic
H = voler des pierres ou des galets
I = faire des puzzles de 2500 pièces
J = surfer = Chrystie
K = jardiner = Alice
L = défiler au pas de l'oie avec un casque à pointe sur la tête pour faire chier le voisin ancien prisonnier de guerre
M = origami
N = faire des petites choses en argile = Mentor
O = sculpter
P = collectionner les boites d’allumettes
Q = jouer à la réussite
R = jouer du mélodica = Yali
S = scrabbler = Gobu
T = participer à des exos débiles sur un forum de nazes
U = faire des petits plats
V = sculpter des noix de coco
W = danse orientale
X = mater des trucs porno
Y = collectionner les images de vaches
Z = faire-défaire-refaire des valises de 20kg pile-poil = Narbah

bon salut les amis
dit elle en pensant qu'il lui faudra bien plus d'une heure pour faire son deuil
et ça c'est pas un mensonge

pour les qui prennent le train en marche

vous choisissez une lettre parmi celles restantes : D E F H I L M P Q T U V W X Y
et vous reportez à la liste dans les consignes

le deuil de quoi Reb ?

moi je suis déjà épuisée, plus la force d'écrire :-)

ben le deuil de vous
voilà
maintenant j'peux plus puiser dans vos imaginations fertiles
me faire peur avec vos mines pas tibulaires
rire de vos saillies
croire que si je tombe à la renverse vous êtes toujours là pour peigner la girafe
fo que j'écrive et toute seule en plus
pfffff
en plus moi le mensonge je connais pas
pas du tout mon terrain d'aventures :-)

je te crois :-)

je crois que c'est le vide intersidéral sur ma feuille

(mon stylo n'a plus d'encre :-)))

AliceAlasmartise. a écrit:je crois que c'est le vide intersidéral sur ma feuille

(mon stylo n'a plus d'encre :-)))

Ecris avec ta sueur ton sang tes larmes et ton coeur. Tu verras ça vient tout seul.

Tu te fais saigner si tu veux, mais moi j’écris au crayon et basta ! :-)

AliceAlasmartise. a écrit:Tu te fais saigner si tu veux, mais moi j’écris au crayon et basta ! :-)

Au crayon ? Ben t'as bonne mine !

:-)
voilà une réponse sang appel !

Pourquoi tu nous a demandé la lettre, en fait ?

AliceAlasmartise. a écrit:Pourquoi tu nous a demandé la lettre, en fait ?

pour le hobby

tu as "jardiner" Alice mais tu peux en choisir un autre dans ceux qui restent si tu préfères

oh je viens de comprendre !
(vous savez, ramollissement précoce du neurone :-))

Elea... pardon, je déclare forfait. Incapable de quoi que ce soit de cohérent. Si je ne démarre pas dans les 10mm qui suivent les consignes, je sais que c'est foutu.

écris-moi autre chose, ce que tu veux

AU pire tu prends juste un des hobbys et tu en fais n'importe quoi ! :-)

vala, exactement :-)

Bon, je remets du bois dans la cheminée... merci.

J’ai fermé les yeux pour mieux sentir la flamme du soleil me pénétrer. Et pour les reposer. C’est usant de regarder les gens passer, mes idées se troublent.
J’aime bien les écouter aussi. Voler des bribes de conversations. Je sais rarement d’où elles viennent et j’adore ne pas savoir où elles vont. L’issue c’est mon boulot, faire courir mon imaginaire pour inventer la fin des dialogues. En les saisissant au vol, deux mots, une moitié de phrase, je me dis parfois que dedans ce sont des loups. Il m’arrive d’en choper le mal de vivre et d’avoir des sueurs froides. Mais ces mots éphémères, gouleyants, se posent dans mes songes comme la rosée, en petites gouttelettes de lettres éthérées.

Mon banc, dans cette rue fréquentée, est vraiment le vendeur de rêves. J’entends cette voix rocailleuse, une seconde, et Janis s’assoit à mes côtés et me fredonne « in the summertime ». Je m’empare de ces quelques syllabes hystériques qui traversent la rue et je reconstitue la chair autour, je l’habille, je la pomponne et la voici prête à vivre sous mes désirs. À être façonnée selon mon bon plaisir. Je peux la tuer d’un geste ou lui faire vivre l’extase.

Mais j’aime aussi observer les passants. Leurs silhouettes pressées, telles des volubilis, grimpent dans mes pensées et j’en fais des bouquets d’histoires. Cette beauté volée à sa propriétaire pare les traits de mon héroïne. Les fragrances de cet homme élégant et austère m’inspirent des nuits sauvages. Cet enfant qui claudique, pâle, me donne envie de le suivre, d’adopter son pas, un peu cassé, un peu triste. Et d’aller épier sa vie pour mieux nourrir encore la mienne.

J’y passe mes journées sur ce banc. Et parfois mes nuits aussi, lorsque je veux changer d’ambiance, ou pétrir une matière plus sombre. Je me fonds dans le décor, je mate à loisir, je dérobe des instants, des cris, une fuite.

Cela fait deux ans que je tiens ainsi, immobilisée, attachée aux perfusions. Sept cent trente jours d’évasion, de liberté de l’esprit pour mentir à mon corps renversé dans cette rue qu’il connaissait par cœur, sans jamais songer à s’assoir sur ce banc devant lequel il passait chaque jour.

Regarder les gens passer.
Flamme – dedans ce sont des loups – le mal de vivre – sueurs froides – gouleyant – rosée – éthéré – le vendeur de rêves – in the summertime – volubilis – beauté volée – fragrances – pâle.

Désolé je vous abandonne. Je suis trop fatigué. Et puis je ne comprends pas bien ce qu'il faut faire. J'irai voir le résultat demain pour tenter de piger l'esprit et être (peut-être) plus efficace une prochaine fois. Bonne bourre à tous. Amusez-vous bien. Amitié.

oh... désolée si je n'ai pas été assez claire pour ta première
tu peux le faire demain aussi si tu veux, ce n'est pas interdit

il suffit, sur le thème du mensonge d'écrire un texte en introduisant des mots de la liste et en parlant du hobby que tu avais (ou d'un autre)

— Donne-moi de tes nouvelles ; La strada ; Toi ; libellule ; beauté volée ; sueurs froides ; azalée ; éthéré ; belle du seigneur ; partager ; le mal de vivre ; volubilis ; l’élégance du hérisson ; in the summertime ; gouleyant ; rosée ; Martine à la plage ; Ulysse ; l’anti-voyage ; les damnés ; plaisir ; miam ; source ; rebondir ; qu’il fait bon vivre ; M.Lhazar ; pâle ; flamme ; tout va très bien madame la marquise ; manivelle ; jarnicoton ; le vendeur de rêves ; et au milieu coule une rivière ; dedans ce sont des loups ; fragrances ; pudibonderie.
À la fin ce cette litanie elle semble exténuée. Je le suis aussi. Tout ce que je lui demandais était de se décrire en quelques mots, en quelques bouquins qu’elle aimait, des films, des chansons, des… faut dire que le temps nous est imposé : sept minutes.
— À toi, dit-elle.
Je regarde alentours, vise les dizaine de types assis face à d’autres filles. Aucune ne me plaît vraiment, aucune n’est celle que j’attends, aucune…
— Gorge profonde, sodomie, cravate de notaire, l’empire des sens, levrette et, tout, sauf la position du missionnaire, je réponds.
Elle se lève contrariée.
— Éh. Ça fait pas sept minutes, lui fais-je remarquer.
— Non, ça en fait cinq, et j’en passerais pas d’avantage avec toi
Je me lève à mon tour et prends la sortie tandis que le monde se lève aussi et se mélange pour se rassoir illico, s’installe face à un autre quelqu’un, une autre quelqu’une.
Au passage je demande à la serveuse comment se nomme la soirée.
— Speed dating, répond-t-elle.
— Ce qui bien sûr, n’a rien à voir avec un Happy hour ?
— En effet, pas grand chose.
Elle me sourit, je lui souris, nous nous sourions et d’un coup, je me sens prêt à la conjugaison des verbes de je ne sais plus quel groupe. Mais avec elle je les déclinerais à foison et puis, je reprendrais bien un verre, un autre, gratis si possible, non parce que quand même, c’est pas parce qu’on est pas bilingue que ce doit être la mouise tous les soirs de sa vie.
Elle me sourit, je lui souris, nous nous sourions et d’un coup, celui que je reçois sur le pif, me fait réaliser que peut être, que sûrement, l’année 2013 commence assez mal.
— Moi, c’est Steve, dit-il en me poussant dans la ruelle. Le mec de la serveuse. Autre chose pour ton service ?
J’ai bien envie de lui raconter mes petits malheurs, mon manque de tendresse, mon envie d’un câlin, celui de partager sa femme avec lui, mais il fait le pas commode. Le type sans concession pour son prochain, celui que j’aimerais être si seulement la vie en avait décidé autrement.
Je me relève, essuie d’un bout de chemise le sang qui me coule à la commissure des lèvres, le toise autant qu’il est possible. Je suis ivre, il est con, au point où nous en sommes autant lui demander où se trouve l’amour.
— Cent mètres sur ta droite, répond-t-il, avant de refermer la porte.
Cent mètres sur ma droite, pas simple avec ce que je tiens. J’avance, titube, contrains mon estomac à rester dans ses quartiers, pour, cent mètres plus loin donc, m’écrouler dans les bras d’une fille aux ongles tapageusement écarlates.
— Un peu d’amour, je dis.
— C’est cent euros, répond-t-elle.
— C’est Steve qui m’envoie.
— Alors disons soixante-quinze.
— Merci ma belle.
— De rien. Mais moi c’est John, pas ma belle.
— Ok mon beau.

C’est bizarre le rapport que les gens ont au mensonge : pour certains, c’est soyeux, ça glisse tout seul dans leurs phrases, tout va très bien madame la marquise, ils vous les servent sur un plateau, miam ! Tellement gouleyants leurs mensonges qu’on en redemanderait, quitte à prendre un petit digestif pour faire passer !
Et d’autres au contraire qui ont des sueurs froides au moment fatidique, leur mensonge tout pâle, languissant, qui tombe à plat , et on regarde avec commisération ces pauvres menteurs gênés triturant leur kleenex jusqu’à en faire un origami !
J’aime bien observer ça, j’ai une sorte de flair pour débusquer les situations tordues, saisir les infimes variations de ton qui annoncent un mensonge. Vous l’avez peut-être remarqué : quand on ment, on parle plus fort que lorsqu’on dit la vérité. Pour se persuader que ça va passer. Je suis un expert en mensonges.
J’étais parti dans les rues d’Avignon, pour faire des photos avant que les hordes n’y déboulent, il était quoi ? six heures du mat, la strada était à moi et j’avais un sacré plaisir à rentrer dans ma boîte toutes ces beautés volées aux détritus qui encombraient la chaussée.
J’aime photographier les rebuts, les magnifier, leur donner l’angle, l’éclairage qui les hausse au rang d’abstraction, et elle faisait partie des rebuts, assise contre une poubelle, le visage ravagé, on aurait dit Janis Joplin au plus mal. Mais cette chevelure ! Une punkette en déroute dont les tifs zébraient la poubelles de traits rageurs, comme un Basquiat.
Quand j’ai sorti l’appareil, elle s’est mise à gueuler.
J’ai dit « Ok, c’est bon, ok ! »
Je me suis assis à côté d’elle, j’avais un joint à partager, et il tombait à pic. La rosée commençait à s’évaporer et il fallait faire vite si je voulais avoir la bonne lumière. J’ai commencé à la baratiner, le mal de vivre et tout le bordel, j’allais pas lui dire qu’il fait bon vivre ou lui raconter Martine à la plage !
Ces cheveux ! je me voyais bien appeler la photo « l’élégance du hérisson » !
Bref en trois tours de manivelle, je lui avais vendu l’envie de faire la page de couv du magazine que j’étais censé représenter. A poil, rien que pour faire chier son connard de mec qui s’était tiré sans rien lui dire.
Elle s’est désapée tout naturellement, aucune pudibonderie. C’était mignon ses roudoudous, mais je suis pas fan des filles…
J’ai fait une bonne centaine de photos de ses crins, en continuant à lui parler de ces connards de musicos, "dedans ce sont des loups !" et elle me la jouait Belle du Seigneur. Une petite conne finalement prête à suivre le premier vendeur de rêve venu.
Je l’ai quittée en lui disant « salut, donne-moi de tes nouvelles quand tu rentres à Paris, on s’appelle »
Mais c’était même pas un mensonge pour de vrai…
Elle s’est évaporée dans la rumeur qui commençait.

Un peu plus tard, je me suis rendu compte que j’avais merdé toutes mes photos.

Yali tu triches ! :-))))

AliceAlasmartise. a écrit:Yali tu triches ! :-))))

En quoi ?

T'aurais au moins pu changer l'ordre des mots Ü

il ne triche pas, il se libère des contraintes :-)

un plaisir de vous lire
je ne commente pas ce soir mais je bois chaque mot :-)

yep !

je vous lis pas car je le fais demain matin

quand je serai fraîche comme un gardon

Je dis : chapeau pour ce que je viens déjà de lire.
Je me retire dignement dans mes appartements de nuit ; peut-être aurais-je un rêve fécond ?

elea a écrit:il ne triche pas, il se libère des contraintes :-)

meuh oui, ça m'a juste fait rire !

Fallait que ce soient des contraintes drôlement inspirantes pour que j'arrive au bout avec le mal de crâne que je me trimballe !

AliceAlasmartise. a écrit:T'aurais au moins pu changer l'ordre des mots Ü

Ben non, question de saveur, et puis, le résultat eut été moins jouissif :-)

Peut-être le mélange deux temps ???

oui, à demain les filles, hâte de vous lire

je ne parle pas trop fort pour ton mal de tête, mais ça ne s'est pas senti
de mon côté j'ai l'oeil qui pleure et ma poubelle déborde de mouchoirs en papier