Suave un baiser

Suave un baiser ; nos deux lèvres se touchent,
si nous faisions l’amour ?

Sensible ou douce, ma langue aventureuse. Elle frôle la tienne et s’aventure dans un bec inédit, faisons un peu l’amour.

Sous un cliché de porche, le plus banal baiser en devient inédit et nos lèvres s’effleurent.

Depuis combien de temps nos lèvres qui s’infiltrent l’une et l’autre se mêlent, je ne sais m’en lasser, et je veux t’enlacer et que cela ne cesse, cette bouche insolente, ce câlin qui sans cesse remet tes lèvres à jour et mes joues qui rougissent.

Le plus doux des baisers depuis combien de temps ? car le printemps démarre et dans ton petit sein que mes phalanges auscultent je ne vois plus le temps tant ma langue s’égare dans ta bouche insidieuse.

Et soudain l’on s’empoigne et se palpe la pulpe, et ta peau est si douce, je ne peux m’en passer, et m’apaise en tes seins, catatonique satin aux sucs si délicieux, je m’avance et t’enlace dans le désir chafouin de celui qui saurait combien il te voudrait. Savants substrats, nos salives s’échangent dans un baiser sublime, je sens me sens hagards et mon esprit s’égare :

Sans cesser s’embrasser ; et se laisser séduire de tes yeux malicieux, des mouvements que tu fais sans même le savoir.


Dans mes yeux qui s’effacent tes fesses ont fait naufrage et nous vivons d’amour dans une île insensée.


Et plus je réfléchis plus nos langues s’enlacent et plus ta langue est douce tellement elle suit la mienne dans son audace agile. Ta langue vient dans ma bouche et mes sens en émoi s’insinuent en leur songe en ton délicieux sexe, à mon tour je m’insère, et tes lèvres me disent dans un baiser subtil que tu sais ma saveur.

Je voudrais que nos langues jamais ne se séparent, conjuguer la douceur de la pointe agréable qui effleure la mienne, que ces baisers jamais ne puissent s’éloigner et que ta langue encore s’associe à la mienne, dans un tourbillon doux. Dans nos regard avides et nos baisers de gare ne prends jamais de train autre que nos baisers.

https://www.youtube.com/watch?v=GbTQWdnpjBk

Je trouve que tu fais trop "corps avec ton sujet". Tu ne permets plus d'imaginaire à ton lecteur. Surtout avec ce thème : l'amour, la sensation. Il vaudrait mieux suggérer. Les détails nous étouffent. Je comprends ton intention de faire partager ce moment intense de bonheur au lecteur. Mais... C'est dans la suspension que le désir se glisse. Heidegger, Merleau-Ponty et d'autres disent que "L'art ne peut dévoiler qu'en voilant". Je pense qu'il en est de même pour l'écriture. Justement toute la difficulté est dans ce paradoxe : montrer en dissimulant... Une sorte de magie. J'espère que tu nous enverras d'autres textes. Continue d'écrire surtout.

J'ai été sensible aux assonances qui suivent et servent la sensualité du texte. Parfois, c'est un poil trop  : on se palpe la pulpe... bof, ça passe dans l'égarement des sens, mais on s'en priverait bien sur un plan littéraire !
Le format me parait juste : plus serait trop, mais tel quel, c'est tout à fait délicieux.

Malheureusement, point de sensualité pour ce baiser et plus si affinités. Par contre de sympathiques trouvailles pour ces quelques jeux de langue(s) sans vouloir faire de jeux de mots.