J'étais en face
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Re: J'étais en face
C'est un très très beau texte Iris, magnifique.
On sent que la narratrice (le narrateur ?) y a mis toute son âme, c'est palpable.
Ah, j'ai un gros coup de coeur !
J'ai juste hésité sur le 2e paragraphe :
"Alors que les promeneurs mal avisés, chaussés de tongs, se tordaient les chevilles sur le sol traitre, alors qu'ils se tenaient en riant, inconscients, au plus prés du bord du précipice, pour se faire prendre en photo, alors que tous ces bruyants pollueurs de paysages avaient rejoint leurs pénates, c'est cette heure que j'affectionnais."
où il me semble y avoir incompatibilité (contradiction, plutôt) entre les deux séquences : s'ils ont rejoint leurs pénates ils ne peuvent pas se être en train de se faire prendre en photo ; en fait ces "promeneurs mal avisés, chaussés de tongs, se tordaient les chevilles sur le sol traitre, alors qu'ils se tenaient en riant, inconscients, au plus prés du bord du précipice, pour se faire prendre en photo" me posent question aussi par rapport à la première phrase du texte : "Je n'ai croisé personne sur la route menant à la falaise."
Si je me permets d'insister assez lourdement, c'est parce que, tu l'auras compris, je trouve que cette prose est un petit joyau, je regretterais qu'un simple détail le ternisse un tant soit peu.
Et pour finir, je n'exclus nullement que mon objection ne soit pas recevable, que ma compréhension ait failli.
On sent que la narratrice (le narrateur ?) y a mis toute son âme, c'est palpable.
Ah, j'ai un gros coup de coeur !
J'ai juste hésité sur le 2e paragraphe :
"Alors que les promeneurs mal avisés, chaussés de tongs, se tordaient les chevilles sur le sol traitre, alors qu'ils se tenaient en riant, inconscients, au plus prés du bord du précipice, pour se faire prendre en photo, alors que tous ces bruyants pollueurs de paysages avaient rejoint leurs pénates, c'est cette heure que j'affectionnais."
où il me semble y avoir incompatibilité (contradiction, plutôt) entre les deux séquences : s'ils ont rejoint leurs pénates ils ne peuvent pas se être en train de se faire prendre en photo ; en fait ces "promeneurs mal avisés, chaussés de tongs, se tordaient les chevilles sur le sol traitre, alors qu'ils se tenaient en riant, inconscients, au plus prés du bord du précipice, pour se faire prendre en photo" me posent question aussi par rapport à la première phrase du texte : "Je n'ai croisé personne sur la route menant à la falaise."
Si je me permets d'insister assez lourdement, c'est parce que, tu l'auras compris, je trouve que cette prose est un petit joyau, je regretterais qu'un simple détail le ternisse un tant soit peu.
Et pour finir, je n'exclus nullement que mon objection ne soit pas recevable, que ma compréhension ait failli.
Invité- Invité
Re: J'étais en face
Je te remercie de tout cœur, Easter, pour ton commentaire.
Le passage qui te dérange me chiffonnait aussi, mais je n'ai pas osé revenir sur les lieux pour corriger. Tu m'en donnes l'occasion.
Voici donc, pour l'instant, la correction que j'apporte, en attendant peut-être d'avoir une meilleure idée :
Les habituels promeneurs mal avisés, chaussés de tongs, se tordant les chevilles sur le sol traitre, se tenant en riant, inconscients, au plus prés du bord du précipice, pour se faire prendre en photo, tous ces bruyants pollueurs de paysages avaient rejoint leurs pénates. C'est cette heure que j'affectionnais.
Le passage qui te dérange me chiffonnait aussi, mais je n'ai pas osé revenir sur les lieux pour corriger. Tu m'en donnes l'occasion.
Voici donc, pour l'instant, la correction que j'apporte, en attendant peut-être d'avoir une meilleure idée :
Les habituels promeneurs mal avisés, chaussés de tongs, se tordant les chevilles sur le sol traitre, se tenant en riant, inconscients, au plus prés du bord du précipice, pour se faire prendre en photo, tous ces bruyants pollueurs de paysages avaient rejoint leurs pénates. C'est cette heure que j'affectionnais.
Invité- Invité
Re: J'étais en face
Whaou...
Merci beaucoup Iris, j'ai adoré ce texte aussi, son naturel, sa mesure... (j'essayerai de transformer mes remerciements en commentaires, un jour, c'est promis).
Merci beaucoup Iris, j'ai adoré ce texte aussi, son naturel, sa mesure... (j'essayerai de transformer mes remerciements en commentaires, un jour, c'est promis).
Loïc Relly- Nombre de messages : 120
Age : 31
Date d'inscription : 29/04/2013
Re: J'étais en face
Ha oui formidable !
Je n'ai rien de mieux à dire, je suis d'accord avec easter pour le passage des promeneurs. Tu pourrais juste l'enlever, en fait ! (dit-elle, qui souvent ne renoncerait pour un boulet de canon à une phrase !)
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: J'étais en face
Un texte vraiment plaisant à lire et très poétique (j’adore).
Juste un bémol à propos de ponctuations :
« Le sol, véritable mosaïque de cailloux renvoyait encore l’intense chaleur du jour. » J’aurais mis une virgule après « cailloux ».
Dans la phrase qui suit, « caillou » pourrait être remplacé par pierre de façon à éviter la répétition. De plus, la virgule après « poussière » me semble mal venue.
« L’équipage disparaissait un moment dans l’a-pic (,) et remontait, planant et s’éloignant vers le large. » Je trouve que le fait de mettre une virgule nuit à la dynamique (au mouvement suggéré des papillons multicolores).
« Je regardais la mer (,) à en oublier de ciller des yeux. »
« tractant des papillons multicolores aux ailes flétries, ailes qui finissaient par se déployer en corolle ». Ou : tractant des papillons multicolores aux ailes flétries qui finissaient par se déployer en corolle… Ce qui allège la phrase (me semble-t-il).
Appareil photos (sans s).
Juste un bémol à propos de ponctuations :
« Le sol, véritable mosaïque de cailloux renvoyait encore l’intense chaleur du jour. » J’aurais mis une virgule après « cailloux ».
Dans la phrase qui suit, « caillou » pourrait être remplacé par pierre de façon à éviter la répétition. De plus, la virgule après « poussière » me semble mal venue.
« L’équipage disparaissait un moment dans l’a-pic (,) et remontait, planant et s’éloignant vers le large. » Je trouve que le fait de mettre une virgule nuit à la dynamique (au mouvement suggéré des papillons multicolores).
« Je regardais la mer (,) à en oublier de ciller des yeux. »
« tractant des papillons multicolores aux ailes flétries, ailes qui finissaient par se déployer en corolle ». Ou : tractant des papillons multicolores aux ailes flétries qui finissaient par se déployer en corolle… Ce qui allège la phrase (me semble-t-il).
Appareil photos (sans s).
Invité- Invité
Re: J'étais en face
J'ai beaucoup aimé ce texte aussi, très visuel. J'ai eu plein d'images, j'étais avec la narratrice. C'est l'essentiel...
Au début, j'ai cru qu'il y aurait une histoire, que la description du début n'était que le début. Mais ça ne m'a pas du tout gênée qu'il n'y en ait pas. Je me suis laissée porter par tes mots.
J'ai juste deux remarques :
Je n'ai pas compris la fin. Mais comme personne d'autre n'en a parlé, c'est moi qui ai dû mal lire.
Il y a une phrase sur laquelle j'ai tiqué et que j'ai dû relire pour la comprendre :
"Le maigre espace libre entre chaque caillou était occupé par une terre rouge et sèche comme poussière, qui trouvait le moyen d'offrir pourtant l'hospitalité à quelques plantes aussi discrètes par leur taille que présentes par les senteurs qu'elles dégageaient."
C'est à partir de "présentes" que je n'ai plus compris et que j'ai dû relire. Pourtant, la phrase est grammaticalement correcte.
Au début, j'ai cru qu'il y aurait une histoire, que la description du début n'était que le début. Mais ça ne m'a pas du tout gênée qu'il n'y en ait pas. Je me suis laissée porter par tes mots.
J'ai juste deux remarques :
Je n'ai pas compris la fin. Mais comme personne d'autre n'en a parlé, c'est moi qui ai dû mal lire.
Il y a une phrase sur laquelle j'ai tiqué et que j'ai dû relire pour la comprendre :
"Le maigre espace libre entre chaque caillou était occupé par une terre rouge et sèche comme poussière, qui trouvait le moyen d'offrir pourtant l'hospitalité à quelques plantes aussi discrètes par leur taille que présentes par les senteurs qu'elles dégageaient."
C'est à partir de "présentes" que je n'ai plus compris et que j'ai dû relire. Pourtant, la phrase est grammaticalement correcte.
J'étais en face.
Bonjour
Emporté par l'enthousiasme d'Easter, j'ai lu ce texte. Mince, je n'ai pas la même sensibilité ( sourire)
Puis je l'ai relu en le mettant tout au présent...Etrange, je l'ai trouvé beaucoup mieux...
Explication ?
Quoi qu'il en soit, je me suis vu en face moi aussi...donc, le bonheur quoi !
Emporté par l'enthousiasme d'Easter, j'ai lu ce texte. Mince, je n'ai pas la même sensibilité ( sourire)
Puis je l'ai relu en le mettant tout au présent...Etrange, je l'ai trouvé beaucoup mieux...
Explication ?
Quoi qu'il en soit, je me suis vu en face moi aussi...donc, le bonheur quoi !
Marchevêque- Nombre de messages : 199
Age : 63
Date d'inscription : 08/09/2011
Re: J'étais en face
Ecrit au présent, c'est sûrement autre chose. C'est sûrement à cause du passé que j'ai cru qu'il y allait avoir une histoire. Mais j'aime bien ce texte au temps où il est écrit. Il fonctionne bien ainsi.
Re: J'étais en face
Un texte doux et apaisé, en apparence, car ce passé joue son rôle, ainsi que cette chute ouverte sur tous les possibles: cela nous contraint à décaler le regard, au moins le temps d'une question.
Et puis j'adore les falaises, aussi...
Et puis j'adore les falaises, aussi...
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
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