Portraits et tableaux

Je l'ai lu un peu gris un peu en diagonal mais franchement c'est bien. Lyrique faudrait enlever les gros mots Ui passent mal mais ça alexandrine
Plus vite que son ombre

(Le texte est en haut, je réponds donc sur-le-champ:) Merci, Legone, vu que le précédent envoi n'avait reçu qu'un commentaire, je m'imaginais déjà victime d'ostracisme.
Y'a pas que des alexandrins non plus, hein.

J'aime beaucoup " Le chasseur d'être", dont la sobriété répond à la quête.

J'aime beaucoup "mémère" qui éveille tant d'échos !

Mais j'ai calé sur l'ensemble, il faudrait y consacrer sa journée. Pourquoi avoir posté tout ça d'un coup ?

j'ai commencé puis je me suis arrêtée, tout de suite, après le premier texte - que j'ai aimé !
quel dommage !
pourquoi avoir posté le tout à la queue leu leu ?

j'ai l'impression désagréable que vous voulez faire "étalage"... alors que c'est bon,
enfin je dis ça, j'dis rien

ou comment poster en détournant les règles du forum... bof !

S'il vous plaît, joe-joe, dans la rubrique "Discussion autour de nos textes" rappelez le titre du poème comme titre du message.

J'ai bien aimé aussi le trompettiste de Brême qui m'a rappelé le joueur de flûte de Hamelin.

d'accord Annie,
mais comment fait-on pour commenter ce genre de post ?
un commentaire, une remontée...
ou tout à la suite comme l'envoi ?

Devant un mur trop haut, l'esprit se décourage.
"Comment fait-on pour commenter ce genre de post ?"
En effet, ce qui pend au nez, c'est la  riposte.
À moins que l'oeil ne trouve un ponton d'amarrage...

L’acteur

La soie de l’horizon m’enveloppe et me lange,
je m’allonge, je plonge entre ces doux rideaux
et plus rien ne me point et plus rien ne me mange :
j’embrasse l’infini, étendu sur le dos.

me parvient, vaguement, un écho, sourdement,
quelque clameur au loin, des applaudissements ?
la pièce a été bonne, les spectateurs contents
saluent comme il se doit mon évanouissement.

Mais se condense l’air, s’éteignent les lumières,
il fait à peu près nuit et je peine à quitter
mon costume de scène, ce chapelet d’hiers,
le souvenir diffus de ce qui a été.

Je m’éveille en sursaut, tout grelottant de fièvre,
Il me faut, par l’exploit, remplir cette existence
Si vaine et si futile : il faut lui donner sens !
Et la journée se passe et s’englue dans le mièvre…


"Mais" signale, évidemment, la frontière qui scinde le poème en deux. J'aime cette ligne de force qui sépare, aux deux extrémités (strophes 1 et 4), les champs lexicaux de la liberté ("je plonge", "plus rien" x2, "j'embrasse l'infini") et de l'oppression ("Il me faut", "si vaine et si futile", "il faut", "s'englue"). Dans ce temps où la vie se traverse à rebours du cheminement régulier ("je m'allonge"), dans la multiplicité des représentations ("doux rideaux", "pièce", "spectateurs",  "ce chapelet d'hiers"), à travers le sentiment d'exaltation des autres ("clameur", "applaudissements", "saluent"), par procuration, dans un rôle comme à l'intérieur d'un rêve ("vaguement, un écho", "au loin", "mon costume de scène", "souvenir diffus"), trouver à s'exalter dans le quotidien est une épreuve pour le moins complexe ("remplir cette existence", "par l'exploit", "donner sens !", "mièvre"). Le jeu des inversions du sujet ("me parvient, vaguement, un écho..." / "Mais se condense l'air, s'éteignent les lumières") signale l'état de conscience lunaire de la vie rêvée qui s'allume, puis qui s'éteint. L'image est celle du cocon ("m'enveloppe", "me lange"). L'"évanouissement" marque le point de fuite si délicat ("je peine à quitter") entre élévation ("soie de l'horizon") et chute ("en sursaut", "grelottant de fièvre", "journée").

Merci pour le voyage !

Jaime surtout les trois premiers portraits. Mais oui, il y a sans doute un peu d'étalage ensuite. Mais oui, tu sais écrire de la poésie, et je repècte ça.

Dis-moi, péhache, c'est pour pierre-henri ?

Ces vers sont moches et cette profusion particulièrement indigeste.

C'est décidé, j'arrête l'alcool:o)

J'aime bien ce genre de commentaire sur le texte, surtout le côté argumenté.

oui, c'est tout à fait intéressant : une critique émotionnelle, corporelle même, mais qui s'interroge avec honnêteté et lucidité sur les arrière-plans de sa perception et de son ressenti.

joe-joe a écrit:J'aime bien ce genre de commentaire sur le texte, surtout le côté argumenté.

et répondre à ma question PH, c'est gênant ?