Avec la complicité de Fred*, de Philémon*, et d'Augustin Fresnel**

Sans titre, mais avec la complicité de Fred*, de Philémon*, et d'Augustin Fresnel**


1 (déferlante)
2
3
4 (déferlante)
5 Ni le vent ni les lames ni la pluie ne sont violence
6
7 Rouge            Il n’y a pas de violence
8 qu'une lutte à chercher
9 Vert    - ou ne pas chercher        un abri
10 la nuit qui vient n'est plus la nuit
11 Rouge       c'est un chemin mathématique
12            - une improbabilité
13 Vert    un cœur qui s'apprête à battre
14 dans le rythme des phares
15 Sans carte ni boussole
16
17 Rouge
18            - Admirez la vue qu'on a d'ici!
19 Vert     Hein ? - C'est beau!
20            Malheureusement il ne passe jamais de navire …
21 Rouge  Jamais personne… Enfin on ne peut pas tout avoir
22
23 Vert     - Mais, j'y pense
24             Si vous voulez tellement aller sur le A
25 Rouge   prenez la voie lumineuse
26            - Vous voulez dire que nous pouvons marcher sur le rayon lumineux ?
27 Vert    - Evidemment!
28            Seulement il faut arriver à destination avant l'aube, sinon ….
29 Rouge  - Sinon ???*
30
31 Vert
32
33 (déferlante)    Entrez donc…
34 Pen Ar Lann est un foyer - un home-       sans mur
35 Men Tensel    une fenêtre
36 la tangente où prendre pied
37 Creac'h    sur le dessus du rien
38 ressac de ce sang de lumières
39 An Tor    par où entrer dans l'in-vigilance des gardiens endormis
40 pâtres en veine houle
41 Nividic
42
43 Nuits, et algues        Dès le commencement je songeais à substituer
44                              de grandes lentilles de verre aux réflecteurs paraboliques**
45 Tordre
46
47 Rompre
48 Ni le vent ni les lames ni la pluie ne sont violence
49 Nuits et algues    - un refuge : la chaleur de sa propre chair
50 entre deux brassées de fougères
51 battues et rebattues    entre deux côtes de pierres
52
53 Rouge    Prendre pied sur cette voix,     rauque, et houleuse
54 et qui porte loin,      sans étroitesse
55 Vert    et qui va large,       jusqu'à l'aube     où la chandelle s'éteint
56
57 Rouge    Jusqu'au premier jour, où le jour
58 prit le nom de jour
59 Vert
60
61 Sans carte ni boussole
62
63 360°
64
65 Apprendre
66
67 à ne pas se noyer
68
69
70


(Ouessant, vers PenArLan, Toussaint 2013, écrit pour 4 voix -au moins- la mer et une corne de brume)

Je suis un inconditionnel de Philémon dont je dois avoir une dizaine de tomes. J'aime beaucoup l'atmosphère surréaliste de cette bande dessinée et le coup de crayon de Fred plutôt grossier mais néanmoins prenant. Difficile de restituer son ambiance. Ainsi je ne suis pas convaincu par votre tentative qui m'apparait assez pesante par la longue énumération de chiffres, décousue dans la trame et dont je ne comprends pas les espaces à l'intérieur des vers. Il me semble aussi que vous avez fait un copié collé de certains dialogues.
Je comprends que vous avez tenté de restituer l'originalité de la BD mais à mon avis ça ne prend pas, faut dire que la tâche était ardue !

Bonjour Jano. Merci de ton commentaire, mais ce n'est pas un texte sur Philémon, c'est une suite de notes autour de la nuit sur la mer d'Iroise, et tout ce qui hic et nunc a pu y être convoqué. Dont Philémon, Fresnel, les phares... Surtout les phares, leur mécanique précise pour éclairer l'invisible rivage. C'est que c'est sombre, un rivage, la nuit. Et beau parfois (enfin... en vrai)

Que dire?
Un simple dispositif, quelques mots, et on a tout, l'image, le son, l'odeur, et on peut beugler son désespoir dans le ressac d'entre-les-lignes.
Apprendre à ne pas se noyer, juste ça.

Une belle voix poétique, 'toM!

j'arriv' pas à la lire avec cette justification pourrav

apprendre à pas s'noyer, mauvais plan. parce que forcement, i'snoie (forcement)
j'veux dire, c'est dans la logique même des termes. il faut apprendre à bien compter sinon ça mène au pire.