Confidences de la nuit
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Confidences de la nuit
La nuit me confiant certains de ses mystères,
J’ai donc étudié ses mots les plus secrets.
Je me suis promené le long de ses artères
En offrant, à mes sens, anonymes, discrets,
Le pouvoir de comprendre en restant dans la marge ;
Et je n’ai pas souffert de possibles regrets !
La nuit m’a dit ceci : « Quand tu te désaltères
À la source des cieux et sous le noir profond,
Ta raison ne plaît plus par la forme et le fond,
Devant toi, les humains devenant plus austères. »
Mais je suis resté là tel un marin en mer,
Sachant qu’il va couler, qui préfère le large
Plutôt que de revoir un sol livide, amer.
Et j’ai donc déchiffré de nombreux caractères !
Puis lu que, sous l’étoile, une ombre peut aimer,
La nuit me confiant certains de ses mystères.
J’ai donc étudié ses mots les plus secrets.
Je me suis promené le long de ses artères
En offrant, à mes sens, anonymes, discrets,
Le pouvoir de comprendre en restant dans la marge ;
Et je n’ai pas souffert de possibles regrets !
La nuit m’a dit ceci : « Quand tu te désaltères
À la source des cieux et sous le noir profond,
Ta raison ne plaît plus par la forme et le fond,
Devant toi, les humains devenant plus austères. »
Mais je suis resté là tel un marin en mer,
Sachant qu’il va couler, qui préfère le large
Plutôt que de revoir un sol livide, amer.
Et j’ai donc déchiffré de nombreux caractères !
Puis lu que, sous l’étoile, une ombre peut aimer,
La nuit me confiant certains de ses mystères.
Athanor- Nombre de messages : 19
Age : 69
Date d'inscription : 31/03/2015
Re: Confidences de la nuit
bienvenue
voila des confidences , sont-elles sous l'oreiller, la nuit tous les chats sont gris, et confidence pour confidence, les vôtres nous font voyager
voila des confidences , sont-elles sous l'oreiller, la nuit tous les chats sont gris, et confidence pour confidence, les vôtres nous font voyager
So-Back- Nombre de messages : 3652
Age : 100
Date d'inscription : 04/04/2014
Re: Confidences de la nuit
Salut,
Ce poème là à de la profondeur avec ces curieuses confidences de la nuit, ça reste énigmatique, mais ça m'évoquerait un état d'âme existentiel, amoureux. Le jeu de rimes est complexe - la rime marge/large est très écartée - mais la petite musique qui en ressort colle bien aux mots, ça sonne pas mal du tout.
Ce poème là à de la profondeur avec ces curieuses confidences de la nuit, ça reste énigmatique, mais ça m'évoquerait un état d'âme existentiel, amoureux. Le jeu de rimes est complexe - la rime marge/large est très écartée - mais la petite musique qui en ressort colle bien aux mots, ça sonne pas mal du tout.
Confidences de la nuit Essai de la forme classique le Doucet
Merci So Back, David.
Cette forme poétique se nomme le doucet.
J'aime me frotter à toutes les formes poétiques classiques.
Amitiés
Cette forme poétique se nomme le doucet.
J'aime me frotter à toutes les formes poétiques classiques.
Amitiés
Athanor- Nombre de messages : 19
Age : 69
Date d'inscription : 31/03/2015
Re: Confidences de la nuit
j'aime la musique de votre poème
plus que le sens
surtout dans ce tercet :
sinon, j'me répète, j'aime la musique de votre poème
je ne connaissais pas le doucet, je m'en vais de ce pas
me renseigner à son sujet
merci et bienvenue parmi nous !!!
amitié
frédéric
plus que le sens
surtout dans ce tercet :
Mais je suis resté là tel un marin en mer,
Sachant qu’il va couler, qui préfère le large
Plutôt que de revoir un sol livide, amer.
qui m'sonne un peu à la façon de Sarah Bernhart déclamant au début de l'acte trois qu'elle va se suicider mais que c'est pas vraiSachant qu’il va couler, qui préfère le large
Plutôt que de revoir un sol livide, amer.
sinon, j'me répète, j'aime la musique de votre poème
je ne connaissais pas le doucet, je m'en vais de ce pas
me renseigner à son sujet
merci et bienvenue parmi nous !!!
amitié
frédéric
Re: Confidences de la nuit
bonjour Athanor,
Voici donc un texte qui adopte l'alexandrin construit sur une forme originale : 1/2/3/4/3/2/1
vers
distique
tercet
quatrain
tercet
distique
vers
ce qui impose à l'auteur une difficulté : forme et fond.
Fred parle de "doucet", je ne connaissais pas et j'avoue que cela est plaisant à lire, la forme.
Quant à votre texte, je serai plus critique que mes très chers collègues, mais c'est une forme de TOC chez moi, je ne peux pas répondre par un simple : "Pas mal... j'aime bien... bravo !..." même si le texte le vaut bien.
La nuit me confiant certains de ses mystères, : je ne sais pas si la diérèse est possible ici, vous osez, libre à vous, mais j'ai un doute : con/fie/rait ou con/fi/ions = 3 syllabes, mais "confiant" je le lis con/fiant, ce qui fait 11 syllabes pour le premier, celui qui ouvre le texte.
Permettez-moi cette proposition :
Quand la nuit me confiait certains de ses mystères.
=> de participe présent "confiant" le verbe devient actif, ajouté au point cela change à la fois le sens du vers et la suite à donner au texte, au distique, je vous l'accorde... mais c'est juste rien,
En revanche je campe sur le 1er vers impair en 11 syllabes ; pour moi ce n'est pas un alexandrin.
Vous récidivez dans le distique : J’ai donc étudié ses mots les plus secrets. /Je me suis promené le long de ses artères
"J’ai donc étudié ses mots les plus secrets." = 11 syllabes
Le 1er tercet :
En offrant, à mes sens, anonymes, discrets,
Le pouvoir de comprendre en restant dans la marge ;
Et je n’ai pas souffert de possibles regrets !
Ponctuation. Certaines virgules me paraissent inutiles :
En offrant à mes sens, anonymes, discrets, voire :
En offrant à mes sens anonymes, discrets,
le "Et" n'est présent que pour ajouter une syllabe au dernier vers de ce tercet, c'est dommage.
Là encore vous pouvez retravailler le vers, retirer ce "Et" qui n'a pas sa place et pas de sens, il ne relie pas.
Permettez-moi de vous soumettre cette proposition :
En offrant, à mes sens, anonymes, discrets,
Le pouvoir de comprendre en restant dans la marge ;
Je n’ai le moins souffert de possibles regrets !
D'autre part, je ne comprends pas ce que vient faire ce point virgule après « marge »
Vient le quatrain, la cheville ouvrière de ce texte, la strophe de la révélation : « La nuit m’a dit ceci : »
Alors révélation pour l'auteur, mais difficulté de lecture pour moije !
Mais une poésie doit-elle faire sens ? En l'occurrence oui parce que le sujet est posé par l'auteur et dès le premier vers.
« Quand tu te désaltères/À la source des cieux et sous le noir profond, »
Quand tu vas à recherche de la vérité, d'une vérité... c'est comme cela que je l'entends... « Ta raison ne plaît plus par la forme et le fond,/Devant toi, les humains devenant plus austères. »... j'avoue que l'écriture de ce passage ne facilite pas sa compréhension, au-delà même de la poésie.
Il n'y a pas de lyrisme, et tout le texte est de cette facture moraliste qui tend à formuler une pensée... le problème est bien que l'obscurité est totale, et je n'ai pas la moindre petite flamichette sous la main pour m'éclairer...
« Quand tu te désaltères/À la source des cieux et sous le noir profond, »,
cela pourrait aussi bien évoquer l'inspiration du poète.
La suite du quatrain me laisse perplexe :
« Ta raison ne plaît plus par la forme et le fond,/Devant toi, les humains devenant plus austères. » La raison doit-elle plaire ? Et à qui ?
Et ce participe présent : « devenant » me déroute. Pourquoi ne pas écrire : « deviennent » ?
« Ta raison ne plaît plus par la forme et le fond,
Devant toi, les humains deviennent plus austères. »
Et pourquoi la virgule après : « Devant toi, », elle casse le rythme, ou alors je passe à côté de quelque chose. De toute façon, je n'arrive pas à entrer dans ce quatrain.
Arrive le second tercet qui marque la défaite, l'échec, l'impossibilité d'écouter le discours de la nuit. Le narrateur reste en cale sèche, dans l'incapacité de lire dans les étoiles, de déchiffrer les signes.
Je regrette la répétition des « que » , elle alourdit le vers :
« Sachant qu’il va couler, qui préfère le large/Plutôt que de revoir un sol livide, amer. ».
Le dernier distique est en complète contradiction avec tout ce qui est écrit avant, et notamment dans le second tercet. Le lecteur quitte le personnage/narrateur seul à l'abandon sur son bateau qui va couler et le voilà maintenant éclairé : « Et j’ai donc déchiffré de nombreux caractères ! »... ? ou alors est-ce une leçon qu'il en a tiré, ce n'est pas très clair, même si le second vers du distique, comme sorti du chapeau du magicien, semble le prouver : « Puis lu que, sous l’étoile, une ombre peut aimer, »
Alors... moije cherche encore la musique, le rythme, et les petites fautes ça et là m'empêchent de lire votre texte d'une traite : ponctuation hasardeuse, non respect de l'alexandrin, un participe présent trop présent, et une obscurité qui tend vers le moralisme qui n'est pas ma tasse de poé-Thé-sse.
Mais j'ai découvert une forme d'écriture, et pour cela je vous remercie.
à bientôt de vous lire,
Voici donc un texte qui adopte l'alexandrin construit sur une forme originale : 1/2/3/4/3/2/1
vers
distique
tercet
quatrain
tercet
distique
vers
ce qui impose à l'auteur une difficulté : forme et fond.
Fred parle de "doucet", je ne connaissais pas et j'avoue que cela est plaisant à lire, la forme.
Quant à votre texte, je serai plus critique que mes très chers collègues, mais c'est une forme de TOC chez moi, je ne peux pas répondre par un simple : "Pas mal... j'aime bien... bravo !..." même si le texte le vaut bien.
La nuit me confiant certains de ses mystères, : je ne sais pas si la diérèse est possible ici, vous osez, libre à vous, mais j'ai un doute : con/fie/rait ou con/fi/ions = 3 syllabes, mais "confiant" je le lis con/fiant, ce qui fait 11 syllabes pour le premier, celui qui ouvre le texte.
Permettez-moi cette proposition :
Quand la nuit me confiait certains de ses mystères.
=> de participe présent "confiant" le verbe devient actif, ajouté au point cela change à la fois le sens du vers et la suite à donner au texte, au distique, je vous l'accorde... mais c'est juste rien,
En revanche je campe sur le 1er vers impair en 11 syllabes ; pour moi ce n'est pas un alexandrin.
Vous récidivez dans le distique : J’ai donc étudié ses mots les plus secrets. /Je me suis promené le long de ses artères
"J’ai donc étudié ses mots les plus secrets." = 11 syllabes
Le 1er tercet :
En offrant, à mes sens, anonymes, discrets,
Le pouvoir de comprendre en restant dans la marge ;
Et je n’ai pas souffert de possibles regrets !
Ponctuation. Certaines virgules me paraissent inutiles :
En offrant à mes sens, anonymes, discrets, voire :
En offrant à mes sens anonymes, discrets,
le "Et" n'est présent que pour ajouter une syllabe au dernier vers de ce tercet, c'est dommage.
Là encore vous pouvez retravailler le vers, retirer ce "Et" qui n'a pas sa place et pas de sens, il ne relie pas.
Permettez-moi de vous soumettre cette proposition :
En offrant, à mes sens, anonymes, discrets,
Le pouvoir de comprendre en restant dans la marge ;
Je n’ai le moins souffert de possibles regrets !
D'autre part, je ne comprends pas ce que vient faire ce point virgule après « marge »
Vient le quatrain, la cheville ouvrière de ce texte, la strophe de la révélation : « La nuit m’a dit ceci : »
Alors révélation pour l'auteur, mais difficulté de lecture pour moije !
Mais une poésie doit-elle faire sens ? En l'occurrence oui parce que le sujet est posé par l'auteur et dès le premier vers.
« Quand tu te désaltères/À la source des cieux et sous le noir profond, »
Quand tu vas à recherche de la vérité, d'une vérité... c'est comme cela que je l'entends... « Ta raison ne plaît plus par la forme et le fond,/Devant toi, les humains devenant plus austères. »... j'avoue que l'écriture de ce passage ne facilite pas sa compréhension, au-delà même de la poésie.
Il n'y a pas de lyrisme, et tout le texte est de cette facture moraliste qui tend à formuler une pensée... le problème est bien que l'obscurité est totale, et je n'ai pas la moindre petite flamichette sous la main pour m'éclairer...
« Quand tu te désaltères/À la source des cieux et sous le noir profond, »,
cela pourrait aussi bien évoquer l'inspiration du poète.
La suite du quatrain me laisse perplexe :
« Ta raison ne plaît plus par la forme et le fond,/Devant toi, les humains devenant plus austères. » La raison doit-elle plaire ? Et à qui ?
Et ce participe présent : « devenant » me déroute. Pourquoi ne pas écrire : « deviennent » ?
« Ta raison ne plaît plus par la forme et le fond,
Devant toi, les humains deviennent plus austères. »
Et pourquoi la virgule après : « Devant toi, », elle casse le rythme, ou alors je passe à côté de quelque chose. De toute façon, je n'arrive pas à entrer dans ce quatrain.
Arrive le second tercet qui marque la défaite, l'échec, l'impossibilité d'écouter le discours de la nuit. Le narrateur reste en cale sèche, dans l'incapacité de lire dans les étoiles, de déchiffrer les signes.
Je regrette la répétition des « que » , elle alourdit le vers :
« Sachant qu’il va couler, qui préfère le large/Plutôt que de revoir un sol livide, amer. ».
Le dernier distique est en complète contradiction avec tout ce qui est écrit avant, et notamment dans le second tercet. Le lecteur quitte le personnage/narrateur seul à l'abandon sur son bateau qui va couler et le voilà maintenant éclairé : « Et j’ai donc déchiffré de nombreux caractères ! »... ? ou alors est-ce une leçon qu'il en a tiré, ce n'est pas très clair, même si le second vers du distique, comme sorti du chapeau du magicien, semble le prouver : « Puis lu que, sous l’étoile, une ombre peut aimer, »
Alors... moije cherche encore la musique, le rythme, et les petites fautes ça et là m'empêchent de lire votre texte d'une traite : ponctuation hasardeuse, non respect de l'alexandrin, un participe présent trop présent, et une obscurité qui tend vers le moralisme qui n'est pas ma tasse de poé-Thé-sse.
Mais j'ai découvert une forme d'écriture, et pour cela je vous remercie.
à bientôt de vous lire,
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Confidences de la nuit
Bonsoir Pussycat
Un commentaire qui change des : Merci pour le partage ou J’ai bien aimé ce poème…surtout que la plupart des gens qui écrivent cela n’ont pas lu le poème mais viennent à la chasse au commentaire tel un candidat à l’élection quand il fréquente les marchés avant le jour J.
Prenons le premier vers :
Une diérèse à confiant permet de donner de l’importance à la confidence. Le prononcer en trois syllabes accentue le rôle de ce participe.
D’ailleurs, la diérèse ne sert-elle pas à cela !
Baudelaire dans Ciel brouillé ne donne-t-il pas une dimension supplémentaire au mystère de l’œil quand il écrit :
Ton œil mystérieux…
Je dirai la même chose pour « étudié », la diérèse donnant de l’importance à l’étude.
Le mot « fouet », par exemple, qui, la plupart du temps subit la diérèse, peut aussi être employé en deux syllabes. Certainement, qu’à cet instant, le poète veut faire sentir un coup moins fort.
« Et tu subis le fouet » est différent de
« Tu verras le fouet »
Et tu subis le fouet qui transperce ta chair
Tu verras le fouet arriver sur ta chair
Dans le premier tercet, la première virgule est inutile, c’est vrai. Je l’ai d’ailleurs supprimée me demandant pourquoi je l’avais mise !
Mais j’ai oublié de l’ôter en publiant sur Vos écrits.
Le point virgule après marge permet simplement de prendre son temps. Et le Et devient logique à mon sens
donnant une suite au vers précédent.
Dans 1er janvier, le dernier vers de la première strophe ne relie pas non plus :
Et des pantins faisant mille gestes bouffons ;
Et vous serez pensifs sous les arbres profonds.
Dans le quatrain, je veux dire que plus une personne se libère des mensonges de son éducation, des superstitions ne promettant le bonheur quand dans l’au-delà, les gens autour d’elle sont plus sévères surtout qu’ils ne comprennent pas !
Cela dérange toujours lorsque l’on vit différemment. C’est, à peu près, ce que disait Brassens.
Mais, pour chercher une vérité, il est nécessaire, à mon avis, de fuir les faux éclairages qui nous sont fournis.
Oui, la raison doit plaire et elle ne peut plaire que si elle est en rapport avec celle qui est générale.
Un athée, par exemple, n’essaiera pas d’empêcher un croyant de prier, de croire mais ce dernier sera certainement moins compréhensif, les siècles d’effacement de la culture athée le prouvent.
La virgule permet encore de respirer et de s’arrêter à Toi en lui donnant peut-être plus d’importance.
Le premier tercet ne prouve pas un échec.
La personne a pris sa décision et elle préfèrerait couler, mourir plutôt que de vivre à nouveau dans un milieu où la vérité n’est pas, où l’hypocrisie est de rigueur.
Je ne crois pas que le distique est en contradiction avec le poème car rien ne prouve que l’acteur a perdu !
Il sait, grâce à sa quête, que la possibilité de vivre, d’aimer et de donner du bonheur n’est pas liée aux vérités toutes faites.
Donc, à part la virgule citée, je ne crois pas que la ponctuation soit hasardeuse, ni que l’alexandrin soit trahi.
Quant à la morale, comme son inconvénient est d’être celle des autres, elle peut ne pas plaire…et heureusement.
Cela dit, je suis rès heureux que vous ayez découvert une forme d’écriture.
Merci.
Amitiés
Un commentaire qui change des : Merci pour le partage ou J’ai bien aimé ce poème…surtout que la plupart des gens qui écrivent cela n’ont pas lu le poème mais viennent à la chasse au commentaire tel un candidat à l’élection quand il fréquente les marchés avant le jour J.
Prenons le premier vers :
Une diérèse à confiant permet de donner de l’importance à la confidence. Le prononcer en trois syllabes accentue le rôle de ce participe.
D’ailleurs, la diérèse ne sert-elle pas à cela !
Baudelaire dans Ciel brouillé ne donne-t-il pas une dimension supplémentaire au mystère de l’œil quand il écrit :
Ton œil mystérieux…
Je dirai la même chose pour « étudié », la diérèse donnant de l’importance à l’étude.
Le mot « fouet », par exemple, qui, la plupart du temps subit la diérèse, peut aussi être employé en deux syllabes. Certainement, qu’à cet instant, le poète veut faire sentir un coup moins fort.
« Et tu subis le fouet » est différent de
« Tu verras le fouet »
Et tu subis le fouet qui transperce ta chair
Tu verras le fouet arriver sur ta chair
Dans le premier tercet, la première virgule est inutile, c’est vrai. Je l’ai d’ailleurs supprimée me demandant pourquoi je l’avais mise !
Mais j’ai oublié de l’ôter en publiant sur Vos écrits.
Le point virgule après marge permet simplement de prendre son temps. Et le Et devient logique à mon sens
donnant une suite au vers précédent.
Dans 1er janvier, le dernier vers de la première strophe ne relie pas non plus :
Et des pantins faisant mille gestes bouffons ;
Et vous serez pensifs sous les arbres profonds.
Dans le quatrain, je veux dire que plus une personne se libère des mensonges de son éducation, des superstitions ne promettant le bonheur quand dans l’au-delà, les gens autour d’elle sont plus sévères surtout qu’ils ne comprennent pas !
Cela dérange toujours lorsque l’on vit différemment. C’est, à peu près, ce que disait Brassens.
Mais, pour chercher une vérité, il est nécessaire, à mon avis, de fuir les faux éclairages qui nous sont fournis.
Oui, la raison doit plaire et elle ne peut plaire que si elle est en rapport avec celle qui est générale.
Un athée, par exemple, n’essaiera pas d’empêcher un croyant de prier, de croire mais ce dernier sera certainement moins compréhensif, les siècles d’effacement de la culture athée le prouvent.
La virgule permet encore de respirer et de s’arrêter à Toi en lui donnant peut-être plus d’importance.
Le premier tercet ne prouve pas un échec.
La personne a pris sa décision et elle préfèrerait couler, mourir plutôt que de vivre à nouveau dans un milieu où la vérité n’est pas, où l’hypocrisie est de rigueur.
Je ne crois pas que le distique est en contradiction avec le poème car rien ne prouve que l’acteur a perdu !
Il sait, grâce à sa quête, que la possibilité de vivre, d’aimer et de donner du bonheur n’est pas liée aux vérités toutes faites.
Donc, à part la virgule citée, je ne crois pas que la ponctuation soit hasardeuse, ni que l’alexandrin soit trahi.
Quant à la morale, comme son inconvénient est d’être celle des autres, elle peut ne pas plaire…et heureusement.
Cela dit, je suis rès heureux que vous ayez découvert une forme d’écriture.
Merci.
Amitiés
Athanor- Nombre de messages : 19
Age : 69
Date d'inscription : 31/03/2015
confidences de la nuit
Bonsoir Frédéric,
Je ne comprends pas comment j'ai pu oublier de vous remercier
d'avoir apprécié la mélodie de ce poème avant de répondre à
Pussycat.
Merci Beaucoup
Amitiés
Je ne comprends pas comment j'ai pu oublier de vous remercier
d'avoir apprécié la mélodie de ce poème avant de répondre à
Pussycat.
Merci Beaucoup
Amitiés
Athanor- Nombre de messages : 19
Age : 69
Date d'inscription : 31/03/2015
Re: Confidences de la nuit
inventer des diérèses, oui, pourquoi pas... mais,
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Confidences de la nuit
Bonjour Pussycat,
Il ne s'agit pas d'inventer !
Et, quand un poète se permet une "invention", cela s'appelle
une licence poétique.
Dans la majorité des mots en ia, la diérèse existe :
di a mant ou... con fi ant, é tu di ant
Dans les verbes en ier, infinitif, impératif, participe passé.
Je crois que Etudier est un verbe en ier, n'est-ce pas !
La diérèse n'est pas toujours précédée de deux consonnes :
Le mot bruine subit la diérèse comme le mot fluide et le ui
est précédé de deux consonnes.
Mais le mot ruine obéit aussi à la diérèse alors que le ui ne
suit qu'une consonne.
Bonne journée
Il ne s'agit pas d'inventer !
Et, quand un poète se permet une "invention", cela s'appelle
une licence poétique.
Dans la majorité des mots en ia, la diérèse existe :
di a mant ou... con fi ant, é tu di ant
Dans les verbes en ier, infinitif, impératif, participe passé.
Je crois que Etudier est un verbe en ier, n'est-ce pas !
La diérèse n'est pas toujours précédée de deux consonnes :
Le mot bruine subit la diérèse comme le mot fluide et le ui
est précédé de deux consonnes.
Mais le mot ruine obéit aussi à la diérèse alors que le ui ne
suit qu'une consonne.
Bonne journée
Athanor- Nombre de messages : 19
Age : 69
Date d'inscription : 31/03/2015
Re: Confidences de la nuit
J'ai relu votre texte ce matin - votre réponse a aiguisé ma curiosité, et je dois avouer que la nuit est bonne conseillère, parfois.
La surprise première est qu'il me semblait avoir un tout autre texte devant les yeux, cela m'arrive, m'est arrivée souventes fois ; les impressions d'après lecture, à chaud, faut s'en méfier...
Quant à la diérèse, je dois avouer mon erreur après étude de la grille des Diérèses, synérèses et tout le toutim... me faire bosser de bon matin comme cela, Athanor !
Mais, mais... je campe - encore et toujours - sur l'utilisation de ce participe présent qui prend tant de place dans un si petite texte, et me gêne... mais c'est une histoire d'oreille plus que de sens... enfin je pense.
La surprise première est qu'il me semblait avoir un tout autre texte devant les yeux, cela m'arrive, m'est arrivée souventes fois ; les impressions d'après lecture, à chaud, faut s'en méfier...
Quant à la diérèse, je dois avouer mon erreur après étude de la grille des Diérèses, synérèses et tout le toutim... me faire bosser de bon matin comme cela, Athanor !
Mais, mais... je campe - encore et toujours - sur l'utilisation de ce participe présent qui prend tant de place dans un si petite texte, et me gêne... mais c'est une histoire d'oreille plus que de sens... enfin je pense.
Pussicat- Nombre de messages : 4841
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
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