Par(coté)cour

Elle raccommode, rapièce
labeur d'une vie muette
où les mots absents inquiètent

Quand passe le dernier train, à l'heure des braves, il reste sur le quai l'ennui
et tous les non-dits de cette journée ordinaire

Elle épluche les légumes
tâche habituelle malgré
les mots absents égarés

Quand le dernier lampadaire s'endort, l'obscurité silencieuse acquiesce, il reste les ombres angoissantes
et la peur du lendemain de ne pas se satisfaire

Elle ferme les yeux, puis
au fond de son lit enfin
elle s'imagine coffin


Ainsi s'écrit un destin si étroit, qu'il en devient fatal, la mort comme miroir, il reste cette impression de gâchis, et l'absence de rires

1° strophe, pas drôle mais bien vu bien dit

Quand passe le dernier train, à l'heure des braves, il reste sur le quai l'ennui
et tous les non-dits de cette journée ordinaire

là j'ai du mal avec l'heure des braves, et le rythme, et il reste pourquoi pas tout simplement l'ennui reste sur le quai ?

3° strophe
on retrouve l'ambiance de 1), mais je trouve laide la tâche habituelle

Quand le dernier lampadaire s'endort, l'obscurité silencieuse acquiesce

c'est beau, mais après on remet ça avec il reste

la peur du lendemain de ne pas se satisfaire

la peur du lendemain, je comprends, la peur de ne pas se satisfaire, j'ai peur de comprendre, mais la cascade des deux m'écrase.

coffin ?

La dernière ligne me semble gâter le reste, qui témoigne d'une sensibilité à l'humble vie d'une femme que je ne peux m'empêcher d'imaginer vieille et veuve.

coffin mot anglais = cercueil

c'est un texte sur une femme que j'ai connu , qui avait une vie tellement routinière dans une ambiance familiale miséreuse triste sans projets d'avenir, je me disais ( j'avais 10 ans ) si c'est cela vivre autant mourir

l'heure des braves étant l'heure des gens de peu ( braves dans le sens courageux malgré leur condition) il reste l'ennui parce que après il ne se passe plus rien dans cette bourgade

de pas se satisfaire ( ce n'est pas sexuel) de ne pas se contenter de penser a se rebeller sans que jamais cela arrive sauf mobilisation générale

le " il reste " correspond au constat , répétitif comme l'ai la vie de cette femme

merci de ton commentaire