une contine pour s'endormir
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une contine pour s'endormir
Il y a une grisaille ce soir
d'hiver ou d'automne
par terre, fuit une glace
sa race j'ai froid
J'ai froid Maman
J'ai froid parfois
Les contes incomplets
ne rechauffent plus mes mains
Ces récits de printemps que l'on ne conserve pas
je sais qu'ils se disent partout où des petites mains folie
n'ont pas vraiment froid
Je ne connais plus ces mots qui les composent
qui forment tout silence épanoui
et se brouillent plus tard dans une ténèbre
y a-t-il des enfants plus sages qui pris dans cette saison
retiennent les intonations de leur mère
et les courageux retours
aux soirs solitaires
et avant sous la lampe
recoivent des mots d'amour
Sous ces vitres de glace
et ses barreaux fermés
un vent un jour me portera
écouter dans l'abysse d'à côté
ce silence raconté pour d'autres
ce récit raconté pour l'aube
je pourrais retrouver par un sacrifice mortel
ta voix Maman, vécue par d'autres
adressée à celui
qui de profonds amours
fait désormais clientèle
bercé à jamais
répétant après moi
à une âme encore vivante
ce silence braise, ce silence ce soir
pour moi
mon coeur fait un bonheur de ce vol médité
parler sur une tombe c'est encore refuser d'exister
c'est la même voix c'est le même bonheur
et je quitte le froid de dehors
une chambre d'horreur
où les saisons habitent
sans humanité
rendez à ma vie d'homme cette mère pitié
rendez-là je vous hais de la laisser à d'autres
qui oublient chaque jour ces contines dites
ces souvenirs infinis
ces mots se mélangent et d'alcool encore
rixent dans un vacarme qui annonce pour la nuit
les efforts de mémoire
qui sont des efforts dans un vide
et qui donnent à ma nuit
ce silence mortel
qui n'aime pas les coeurs
qui n'aime pas les hommes
qui gagne comme une loi indomptée
les derniers recoins du bonheur passé
d'hiver ou d'automne
par terre, fuit une glace
sa race j'ai froid
J'ai froid Maman
J'ai froid parfois
Les contes incomplets
ne rechauffent plus mes mains
Ces récits de printemps que l'on ne conserve pas
je sais qu'ils se disent partout où des petites mains folie
n'ont pas vraiment froid
Je ne connais plus ces mots qui les composent
qui forment tout silence épanoui
et se brouillent plus tard dans une ténèbre
y a-t-il des enfants plus sages qui pris dans cette saison
retiennent les intonations de leur mère
et les courageux retours
aux soirs solitaires
et avant sous la lampe
recoivent des mots d'amour
Sous ces vitres de glace
et ses barreaux fermés
un vent un jour me portera
écouter dans l'abysse d'à côté
ce silence raconté pour d'autres
ce récit raconté pour l'aube
je pourrais retrouver par un sacrifice mortel
ta voix Maman, vécue par d'autres
adressée à celui
qui de profonds amours
fait désormais clientèle
bercé à jamais
répétant après moi
à une âme encore vivante
ce silence braise, ce silence ce soir
pour moi
mon coeur fait un bonheur de ce vol médité
parler sur une tombe c'est encore refuser d'exister
c'est la même voix c'est le même bonheur
et je quitte le froid de dehors
une chambre d'horreur
où les saisons habitent
sans humanité
rendez à ma vie d'homme cette mère pitié
rendez-là je vous hais de la laisser à d'autres
qui oublient chaque jour ces contines dites
ces souvenirs infinis
ces mots se mélangent et d'alcool encore
rixent dans un vacarme qui annonce pour la nuit
les efforts de mémoire
qui sont des efforts dans un vide
et qui donnent à ma nuit
ce silence mortel
qui n'aime pas les coeurs
qui n'aime pas les hommes
qui gagne comme une loi indomptée
les derniers recoins du bonheur passé
Jand- Nombre de messages : 297
Age : 27
Date d'inscription : 05/04/2016
Re: une contine pour s'endormir
Il y a aussi ici une perfection...dans la justesse des ressentis, dans le balancement du rythme enfantin, dans le choix des mots (en particulier ce grisaille du début, qui annonce et colore le poème entier, et même dans le poids de son sens pictural).
Re: une contine pour s'endormir
En préambule, je dirai que le mot "contine", n'existe pas. sans avoir lu le poème, j'avoue que ça ne me donne pas trop envie de découvrir le texte.
Me raisonnant, je me dis que c'est peut-être un néologisme au but précis.
J'ai lu et relu :
Je n'ai pas trop aimé
-les passages trop "bavards" qui perdent alors de leur poésie :
"je sais qu'ils se disent partout où des petites mains folie" -> "je sais que" non indispensable, "partout où" ->malhabile
"et avant sous la lampe" -> "et avant" pas indispensable, non plus.
"y a-t-il des enfants plus sages qui pris dans cette saison" -> le "qui" avec le mot "pris" de suite après n'est pas judicieux.
"rendez à ma vie d'homme cette mère pitié
rendez-là je vous hais rendez à ma vie d'homme cette mère pitié
rendez-là je vous hais de la laisser à d'autres
qui oublient chaque jour ces contines dites
ces souvenirs infinis"-> le "qui" alourdit, "de la laisser à d'autres" pas top à l'oreille.
Tous les "qui" dans la dernière partie nuisent à la force du texte.
J'ai aimé
La force du texte
sa potentialité
certaines images et/ou passages très bien trouvés :
"Les contes incomplets
ne réchauffent plus mes mains"
"Je ne connais plus ces mots qui les composent
qui forment tout silence épanoui" -> abstraction faite des deux "qui".
"ce silence braise, ce silence ce soir"
"parler sur une tombe c'est encore refuser d'exister"
Globalement, je lis là un premier jet et j'ai hâte de lire le poème fini.
Éclaircie
Me raisonnant, je me dis que c'est peut-être un néologisme au but précis.
J'ai lu et relu :
Je n'ai pas trop aimé
-les passages trop "bavards" qui perdent alors de leur poésie :
"je sais qu'ils se disent partout où des petites mains folie" -> "je sais que" non indispensable, "partout où" ->malhabile
"et avant sous la lampe" -> "et avant" pas indispensable, non plus.
"y a-t-il des enfants plus sages qui pris dans cette saison" -> le "qui" avec le mot "pris" de suite après n'est pas judicieux.
"rendez à ma vie d'homme cette mère pitié
rendez-là je vous hais rendez à ma vie d'homme cette mère pitié
rendez-là je vous hais de la laisser à d'autres
qui oublient chaque jour ces contines dites
ces souvenirs infinis"-> le "qui" alourdit, "de la laisser à d'autres" pas top à l'oreille.
Tous les "qui" dans la dernière partie nuisent à la force du texte.
J'ai aimé
La force du texte
sa potentialité
certaines images et/ou passages très bien trouvés :
"Les contes incomplets
ne réchauffent plus mes mains"
"Je ne connais plus ces mots qui les composent
qui forment tout silence épanoui" -> abstraction faite des deux "qui".
"ce silence braise, ce silence ce soir"
"parler sur une tombe c'est encore refuser d'exister"
Globalement, je lis là un premier jet et j'ai hâte de lire le poème fini.
Éclaircie
Re: une contine pour s'endormir
Vraiment chouette. Un peu fouillis mais pour moi ça n'est pas un défaut. J'ai notamment beaucoup aimé le début:
"Il y a une grisaille ce soir
d'hiver ou d'automne
par terre, fuit une glace
sa race j'ai froid
J'ai froid Maman
J'ai froid parfois
Les contes incomplets
ne réchauffent plus mes mains"
Pour moi il y a déjà ici un poème.
Sinon eh bien les images claquent, le style est beau. Par contre fais gaffe à l'accumulation de "qui". Mais on sent que ça déborde, et ça me plaît.
"Il y a une grisaille ce soir
d'hiver ou d'automne
par terre, fuit une glace
sa race j'ai froid
J'ai froid Maman
J'ai froid parfois
Les contes incomplets
ne réchauffent plus mes mains"
Pour moi il y a déjà ici un poème.
Sinon eh bien les images claquent, le style est beau. Par contre fais gaffe à l'accumulation de "qui". Mais on sent que ça déborde, et ça me plaît.
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