Saison close.
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Saison close.
I. Se souvenir d’un printemps.
Il y avait du pain sur la table,
Sans doute sec,
Et un bol de lait, je crois.
dans quelques miettes,
Les plus grandes,
Je refaisais mes rêves.
Puisque les autres le font dans les nuages…
Dehors, les enfants riaient.
Moi,
j’avais un peu froid.
II. L’envergure des étoiles.
Revenir à l'enfance brute,
la matière usée des choses que je suis.
Et ne laisser qu'un sourire,
une évidence, belle comme un galet.
Je voudrais naître dans le bras plié d'une femme,
son regard tendre posé sur moi;
Et je m'endormirais, nourri,
allaité,
comme un oeil par une étoile.
III. Saison close.
Sur ton visage, juste une caresse.
Ne la rends pas,
Le mien est tellement vieux.
J’ai arrêté de croire que l’amour était dans le cœur
Parce qu’il ne bat presque plus.
Mon amour est dans mes mains. Regarde comme elles tremblent. Elles palpitent, presque.
Chétives, mouillées de larmes, je crois qu’elles prient.
Mais ces larmes, ce sont les tiennes,
et elles coulent, coulent sur ma ligne de vie.
Il ne reste pas grand-chose du temps des cerises, ou des pêches, je ne sais plus…
Regarde-moi mourir, et surtout, ne dit rien. Pas un clignement de paupière.
Il y a plus de choses à vivre dans tes yeux que dans n’importe quel silence.
Même ceux-là,
Poursuivant le battement d’aile des saisons.
Sur ton visage, juste une caresse. Je voudrais tant,
Que tu n‘oublies pas…
Il y avait du pain sur la table,
Sans doute sec,
Et un bol de lait, je crois.
dans quelques miettes,
Les plus grandes,
Je refaisais mes rêves.
Puisque les autres le font dans les nuages…
Dehors, les enfants riaient.
Moi,
j’avais un peu froid.
II. L’envergure des étoiles.
Revenir à l'enfance brute,
la matière usée des choses que je suis.
Et ne laisser qu'un sourire,
une évidence, belle comme un galet.
Je voudrais naître dans le bras plié d'une femme,
son regard tendre posé sur moi;
Et je m'endormirais, nourri,
allaité,
comme un oeil par une étoile.
III. Saison close.
Sur ton visage, juste une caresse.
Ne la rends pas,
Le mien est tellement vieux.
J’ai arrêté de croire que l’amour était dans le cœur
Parce qu’il ne bat presque plus.
Mon amour est dans mes mains. Regarde comme elles tremblent. Elles palpitent, presque.
Chétives, mouillées de larmes, je crois qu’elles prient.
Mais ces larmes, ce sont les tiennes,
et elles coulent, coulent sur ma ligne de vie.
Il ne reste pas grand-chose du temps des cerises, ou des pêches, je ne sais plus…
Regarde-moi mourir, et surtout, ne dit rien. Pas un clignement de paupière.
Il y a plus de choses à vivre dans tes yeux que dans n’importe quel silence.
Même ceux-là,
Poursuivant le battement d’aile des saisons.
Sur ton visage, juste une caresse. Je voudrais tant,
Que tu n‘oublies pas…
Re: Saison close.
Prise aux tripes par Saison close. Très émue par ces images.
Beaucoup aimé aussi dans L'envergure des étoiles, ces mots : "Je voudrais naître dans le bras plié d'une femme,
son regard tendre posé sur moi"; voilà une belle image de la maternité, si bien placée comme un regret soupiré après "Revenir à l'enfance brute".
Je trouve très adroite la façon dont les 3 parties du texte évoluent, s'imbriquent et se complètent. Très réussi mais surtout profondément sensible.
Beaucoup aimé aussi dans L'envergure des étoiles, ces mots : "Je voudrais naître dans le bras plié d'une femme,
son regard tendre posé sur moi"; voilà une belle image de la maternité, si bien placée comme un regret soupiré après "Revenir à l'enfance brute".
Je trouve très adroite la façon dont les 3 parties du texte évoluent, s'imbriquent et se complètent. Très réussi mais surtout profondément sensible.
Invité- Invité
Re: Saison close.
Et ne laisser qu'un sourire
une évidence, belle comme un galet
Beaucoup aimé ce "dernier regard"... touchée !
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 73
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Saison close.
Je dis simplement que j'apprécie grandement ton travail.
Lyrique oui, mais cela fait du bien au yeux et au cerveau.
Continue comme ça va. C'est du tout bon tout beau.
Après, s'arracher pour aller plus loin. De nouvelles formes, variantes
un monde entier.
Lyrique oui, mais cela fait du bien au yeux et au cerveau.
Continue comme ça va. C'est du tout bon tout beau.
Après, s'arracher pour aller plus loin. De nouvelles formes, variantes
un monde entier.
Invité- Invité
Re: Saison close.
C'est le premier que je préfère. Les rêves d'enfants dans une miette de pain sec. Ou dans un nuage de lait planant sur le café. Les deux autres sont excellents aussi, mais je les trouve plus "classiques".
Gobu- Nombre de messages : 2400
Age : 70
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Saison close.
J'ai beaucoup aimé le premier. l'écriture et la voix sont plus épurées, plus suggestives. Le silence en poésie est aussi important qu'en musique
Re: Saison close.
J'ai un faible moi aussi pour le premier et la pureté de ses images mais l'émotion que traduit le dernier...mais la beauté de cette "enfance brute", du galet et de ce "bras plié"...j'aime tout et j'admire, vraiment!
Re: Saison close.
Pour moi c'est un "tout"...
Reginelle- Nombre de messages : 1753
Age : 73
Localisation : au fil de l'eau
Date d'inscription : 07/03/2008
Re: Saison close.
Parce que tes images ont le mérite d'être poétiques,
j'ai envie de te voir améliorer ce passage (sans obligation aucune, bien sûr)
j'ai envie de te voir améliorer ce passage (sans obligation aucune, bien sûr)
...Je refaisais mes rêves.
Puisque les autres le font dans les nuages…
bertrand-môgendre- Nombre de messages : 7526
Age : 104
Date d'inscription : 15/08/2007
Re: Saison close.
Agréable, mais le premier m'attire plus encore.
ninananere- Nombre de messages : 1010
Age : 48
Localisation : A droite en haut des marches
Date d'inscription : 14/03/2007
Re: Saison close.
milo a écrit:
dans quelques miettes,
Les plus grandes,
Je refaisais mes rêves.
Puisque les autres le font dans les nuages…
Pourquoi ne mets-tu pas de majuscule à dans ?
Sûrement un détail mais sur un texte aussi petit tout prend de l'importance.
Ce "puisque" me gène je comprends que le narrateur ne peut pas sortir et il ne lui reste que cet endroit pour rêver, une sorte de justification. Je lirais bien tout simplmeent un "où". Mais c'est peut-être ma lecture que est à côté...
milo a écrit:
Et je m'endormirais, nourri,
allaité,
comme un oeil par une étoile.
Chouette
J'ai bien aimé le troisième aussi. J'ai les mains de ma grand mère qui sont venues me prendre...
Ce qui est bien c'est qu'en passant de Lol à toi je change complètement d'univers et d'écriture mais que les échos qui naissent en moi rebondissent et me plaisent. Richesse.
Mano- Nombre de messages : 233
Age : 54
Localisation : hyères
Date d'inscription : 17/01/2008
Re: Saison close.
J'aime beaucoup.
Des images simples tendres, subtiles et qui emportent loin.
Des images simples tendres, subtiles et qui emportent loin.
Kilis- Nombre de messages : 6085
Age : 78
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Saison close.
Un beau texte Milo, très beau. Avec la lente évolution du temps qui englobe ce tout que tu présentes de bien jolie manière, particulièrement l'enfance. J'aime ce ton épuré et suggestif.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Saison close.
I Un poème très sage, de l'extraction, du dehors, même si ça se passe à l'intérieur.
II souvenirs ou comment tracer de la vie désirante dans ce qui n'est pas ... ?
II souvenirs ou comment tracer de la vie désirante dans ce qui n'est pas ... ?
claire- Nombre de messages : 590
Age : 56
Date d'inscription : 07/05/2007
Re: Saison close.
Je pense comme Gobu, le premier a une voix plus singulière, mais oui, les trois sont émouvants et beaux.
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