Exo en direct : pourquoi pas un LOISEAU ?

On poste lundi, c'est ça ?

Texte "fini", voici mon intro un peu en retard mais... :-))
Comments après!

Scénario 5

INTRIGUE
Fred Loiseau est sollicité par son copain, le patron-bistrotier du "Trompe l'Oeil", qui a reçu des lettres anonymes menaçant de faire sauter son troquet.

CONTRAINTES
1. Wanda est clouée au lit mais aide Loiseau en hotline.

2. Il sera fortement question de soldes, ceux du commerce ;-)

3. Placer le dicton "A bon chat bon rat".

PERSONNAGE SECONDAIRE :
Un Jamaïcain camé jusqu'aux yeux, ancien recordman du monde du 100m
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- Tu peux m’appeler à n’importe quelle heure, oui, mais pour de bonnes raisons, j’ai dit. Clair que j’aurais dû te coller la liste des « bonnes raisons » à la boutonnière, histoire que tu révises en allant pisser !
- Wanda, je t’aime douce, je t’aime parfumée, je t’aime croissant du dimanche, mais quand tu joues au dictateur, tu perds ton sex-appeal.
- Me semblait pas que c’était pour lui que tu téléphonais, de toute façon.
- Fort juste, Miss Double U. Alors, tu me fileras un coup de main ? C’est une question d’humanité.
- …
- Oui ?
- Tu fais dans l’humain, toi, maintenant ?
- Y a du monde au « Trompe l’Oeil », tu sais que j’aime les rencontres et l’échange social. Imagine un peu qu’il ferme ou disparaisse ? Quel drame pour le bien-être moral du quartier ! Et puis, ça me rendrait insupportable…
- J’ai peur, mon agneau.
Loiseau savait que Wanda aimait frôler les limites de l’exaspération intolérable et après quelques coups de ciseau séducteur, il finit par l’avoir dans la poche. Besoin d’elle, il avait. Comme souvent. Depuis que Roger lui avait sorti ses lettres de Corbeau de dessous le comptoir, Loiseau s’était bien rendu compte qu’il lui faudrait un indic parmi les clientes du « Beau Regard », salon de coiffure et d’esthétique. Parce que Roger, patron du « Trompe l’œil » et ami s’il en est, avait le trouble obsessionnel d’y chercher ses maîtresses par pur souci de poésie, rien qu’à cause du nom « Beau Regard ». Alors pour ce qui est de la jalousie criminelle, un mari, ex-amante ou cliente encore non sélectionnée pour les ébats dominicaux, ça pouvait faire un suspect de choix.
Wanda lui promit, en jurant, râlant et bafouillant, qu’elle ferait de son mieux pour les recherches à distance, toute coincée dans son lit qu’elle était, apparemment par un vilain mal de dos (mais Loiseau la soupçonnait de mentir sur son vrai problème, puisqu’elle refusait de lui ouvrir la porte et l’avait remballé pour au moins cinq jours).
- Réfléchis bien à comment me remercier ensuite, Fred de mon cœur. Parce qu’elles seront probablement toutes soit désespérées d’avoir dépensé tout leur argent aux soldes, soit surexcitées d’y aller avec leur copine-qu’elles-n’ont-plus-vue-depuis-l’été-dernier, soit au régime parce qu’elles n’ont pas trouvé leur taille. Alors, s’il-te-plaît, mesure l’effort. Et n’oublie pas que je t’enverrai ma facture de téléphone !
Sur quoi elle raccrocha.

**

Le jour où Roger lui avait pour la première fois parlé des lettres anonymes qu’il recevait depuis quelques temps, Loiseau n’était pas vraiment dans un état réceptif. Il avait pris deux semaines de vacances pour la première fois depuis longtemps et sa machine à café avait rendu l’âme dans un soubresaut dramatique et dégoulinant. Un café, fort, était sa seule préoccupation. Ca et les sourcils mal soulignés au crayon de sa voisine de zinc. Une rousse un peu mais joliment flétrie qui, certainement, parlait ukrainien et mangeait des amandes grillées quand elle s’ennuyait. Il l’aurait sûrement aimée si son regard lui avait donné autant d’énergie que le café de Roger. Mais là, il fallait choisir.

Blue
Heureuse de te lire à nouveau, Blue.
Un texte qui fourmille d’images. Et j’aime ça les images. D'autant que les tiennes sont souvent délicieuses comme ici :
« Une rousse un peu mais joliment flétrie qui, certainement, parlait ukrainien et mangeait des amandes grillées quand elle s’ennuyait »
Sinon.
J’ai trouvé certaines phrases un peu longues et, paradoxalement, cette longueur ne sert pas à éclairer le récit.
Un peu trop de mots parfois. Comme ici : « frôler les limites de l’exaspération intolérable » : tu pourrais supprimer le mot « intolérable »: les limites de l’exaspération , c’est déjà paroxystique, non?

Et je profite de mon commentaire pour, souligner l’importance de la forme typographique : on la néglige souvent et pourtant : elle peut aider le lecteur ou bien le heurter.
Par exemple, j’aurais écrit : « parmi les clientes du Beau Regard - salon de coiffure et d’esthétique»

MENTOR : C’est sûr qu’on t’a pas collé une mince affaire sur le dos ! ;-) Je suis assez curieuse de savoir comment tu vas faire évoluer ton histoire mais jusque là, le ton m’est sympathique, même si certains éléments étaient un peu trop attendus (chat psychopathe, Wanda qui doit consulter ses tarots, etc.). Ca sonne quand même Loiseau !
KILLGRIEG : tu disais que tu avais oublié comme c’était difficile, mais à la fois, tu fais bien semblant que c’est simple. Comme si c’était hier ! Ca bouscule, ça renverse, même si j’ai un peu oublié au départ que j’avais affaire à Loiseau (et puis, retour !), ça n’oublie pas en passant de m’épater.
YALI : Verdeur et cadence, donc. ;-)))) Ca me va ! Du bon rythme dans le dialogue, même s’il prend peut-être un peu trop de place. J’attends la suite, quid du nudiste perdu. Drôle, piquant, on se pose peu, mais on s’en fout, parce que comme ça c’est bien !
KRYS : décor planté, sonore et coloré. Des personnages qu’il faut bien se mettre en tête (parfois relire m’a été utile mais j’étais sans doute un peu fatiguée, ce matin, ça va mieux) et qui me parlent. Ca commence soft mais à la fois, on sait où on est, et c’est plutôt prometteur. Enfin, soft, c’est une façon de parler. 
LOUP : du rythme, un sens de l’humour toujours aiguisé, même si ça frôle un peu, beaucoup l’absurde. Pourtant, c’est l’absurde qui rend le tout cohérent. Je ne me suis pas ennuyée une seconde.
PILI : Je t’ai déjà lue plus « dans » ton texte. Même si j’aime le rythme des phrases, ça manque parfois un peu de clarté, on hoquette un peu. Mais je reviens au rythme, j’avance, suis emballée. Et attend clairement de lire la suite !
GOBU : c’est délirant, c’est enlevé, c’est totalement en marge de la crédibilité mais ça avance bien, et sans dérailler (enfin, te concernant, pas de certitude ;-)). Un début drôle et piquant. J’aime.

Pili a écrit:Blue
Heureuse de te lire à nouveau, Blue.
Un texte qui fourmille d’images. Et j’aime ça les images. D'autant que les tiennes sont souvent délicieuses comme ici :
« Une rousse un peu mais joliment flétrie qui, certainement, parlait ukrainien et mangeait des amandes grillées quand elle s’ennuyait »
Sinon.
J’ai trouvé certaines phrases un peu longues et, paradoxalement, cette longueur ne sert pas à éclairer le récit.
Un peu trop de mots parfois. Comme ici : « frôler les limites de l’exaspération intolérable » : tu pourrais supprimer le mot « intolérable »: les limites de l’exaspération , c’est déjà paroxystique, non?

Et je profite de mon commentaire pour, souligner l’importance de la forme typographique : on la néglige souvent et pourtant : elle peut aider le lecteur ou bien le heurter.
Par exemple, j’aurais écrit : « parmi les clientes du Beau Regard - salon de coiffure et d’esthétique»

Je note! Merci Pili. ;-)
Question pour le MC quand il passe:
On a le droit de s'adapter après remarques ou on assume jusqu'au bout? ;-)

Bluewitch a écrit:Question pour le MC quand il passe:
On a le droit de s'adapter après remarques ou on assume jusqu'au bout? ;-)

suis pas MC mais participant moyen, je réponds quand même, des fois que le vrai MC passerait par là :
bien sûr qu'on peut adapter, d'ailleurs je l'ai fait :-)))

Mille excuses, je ne commenterai pas, ni ne poursuivrai, j'ai, sur le feu quelque chose comme 162 346 signes et j'ai, la tête dedans, en plein !
N'empêche que ça fait plaisir, de vous voir ainsi réunis :-)

Bluewitch a écrit:Question pour le MC quand il passe:
On a le droit de s'adapter après remarques ou on assume jusqu'au bout? ;-)

on s'adapte Blue, on s'adapte

Yali a écrit:Mille excuses, je ne commenterai pas, ni ne poursuivrai, j'ai, sur le feu quelque chose comme 162 346 signes et j'ai, la tête dedans, en plein !
N'empêche que ça fait plaisir, de vous voir ainsi réunis :-)

bon vent dans la plume l'ami

perso, j'ai eu pas mal de contretemps ces derniers jours et n'ai pas encore retouché loiseau.
Probable que je sois en retard

je suggère que les textes finis soient postés dans des fils indépendants.

Intitulé :

Loiseau live : " votre titre "
.

Sais pas. Probablement pas. En revanche, un Loiseau pas live, ça me dit bien pour Septembre. C'est qu'on s'y attache à cette bête là.

Corrigé Exo Live Loiseau

MENTOR :

Jos Pain, fallait la faire ! L’incompétence domestique de Loiseau est plaisamment évoquée, et l’intro qui démarre sur les chapeaux de roue convainc. Les rapports avec Perfide laissent présager du croustillant et l’intervention de Wanda en deus ex machina peut apporter du piquant. Sauras-tu garder le tempo ?

KILLKRIEG :

Toi quand on te dit de placer une scène de lit, tu ne voles pas le lecteur sur la marchandise. La description du foutoir domestique vaut son pesant de détritus, et les digressions de Loiseau durant son dur labeur sexuel ne manquent pas de gras non plus, comme la tartine de Hassan. Le style à la fois lyrique et pointu convient parfaitement au genre du récit, et l’arrivée impromptue de Wanda aux jambons écarlates apporte la rupture nécessaire en fin de chapitre. Efficace et remarquablement bien écrit.

YALI :

La forme dialoguée te convient à merveille pour faire avancer le schmilbick. Ca n’était pas facile d’évoquer un club naturiste sans employer le mot nudité et tu t’en sors avec les honneurs. Verdeur et cadence, tu devrais déposer la marque, y a du blé à affurer dans le tourisme en tenue light. La discussion sur leurs physiques respectifs est aussi amenée avec beaucoup de naturel (si je puis dire) et puis tu as raison : c’est toujours le jardinier le coupable. Même quand c’est lui qui disparaît !

KRYSTELLE :

Ay ay Kristelle, ça démarre sur les chapeaux de roue. J’avoue avoir un faible pour ce scénar parce que c’était le mien, mais tu t’en tires comme une grande. En quelques lignes, tu as posé le décor et campé les personnages (bravo pour Sergueï et sa dent unique !) en te payant le luxe d’émailler le récit d’énigmatiques citations en espagnol et de références à des boissons franchement exotiques (je suis assez fan aussi du Paticruzado, même si je confesse un faible pour le Havana Club de 7 ans d’âge). 9 mm, maracas et verres cassés, on est en plein dans l’ambiance des romans de Roberto Ampuero ou de Paco Ignacio Taïbo II, et c’est cela que j’attendais de ces contraintes. Maintenant, c’est la suite qu’on attend.

LOUPBLEU :

David sonne et Loiseau trinque. Belle trouvaille. Bon. Ca n’est qu’une intro et tu es loin d’avoir casé toutes les contraintes. Mais quelle verve dans les dialogues ! Le coup du vélib’ pour caser la contrainte de l’employé à la mairie de Paris vaut aussi son pesant de rustines. Si tu passes le grand braquet et ne dérailles pas dans les lacets, ton épisode a de bonnes chances de gagner le contre la montre. Comme quoi le vélo, en dépit des apparences, n’est pas toujours un truc de pédale.


PILI :

Le titre seul fait saliver. On meurt d’envie de la connaître, cette Alyre ! Débiter le récit par une course-poursuite rêvée, c’est original. On reconnaît sans peine ton style nerveux, haché par les petites phrases interrogatives qui entretiennent la tension. Dommage que ce soit si court, on en aurait bien repris quelques tournées.

BLUEWITCH :

Le dialogue d’intro entre L. et Miss double U (joli !) sonne juste et drôle. De même que l’idée d’orienter les recherches vers le salon d’esthétique et de coiffure Beau Regard. On espère revoir la rousse un peu mais joliment flétrie, et qu’elle ne soit pas qu’un élément du décor. Bon début et plaisamment troussé. Les limites de l’exaspération intolérables ne me gênent pas outre mesure : le pléonasme est le bégaiement de l’écrivain.



Bon, toujours à la bourre dans mes commentaires, mais commenter me paraît bien plus difficile que d’écrire. Contrairement à l’adage attribué à tort à Boileau, l’art est aisé, la critique est malaisée. Vivement la cuite…euh, la suite.

Gobu

Personne s'y met???
Bon, j'y vais. :-)

j'ai honte, mais je n'ai pas encore trouvé le temps...
je prends quelques jours de plus

et blue, je n'ai pas le courage ce soir mais je me le fais au ptit dej ton loiseau

J'ai pas honte... mais j'ai pas trouvé le temps non plus.

Me demande même qui la chouré, le temps.

YALI !!!!!!!!!!!

Oups, pensais pas que ç'allait écrire en si grand.

et faute: qui l'a chouré: évidemment.

Bonjour le Monde Enchanté de VE !

en relisant les textes, je m'aperçois, que le patron du "trompe l'oeil" a pas mal de noms (rené, roger, hassan...) et me demande s'il ne faudrait pas homogeneiser tout ça.
Une charte loiseau?

en attendant, je me mets au boulot loiseau.
à plus tard

sauf erreur, me semble qu'historiquement, c'était Hassan le patron du tromp l'oeil !

Pas trouvé le temps non plus pour le moment mais je le ferai, je le ferai et pas eu non plus le temps de lire les Loiseau déjà produits ....

Je me suis permis d'en remettre une couche, mais vu que je ne maîtrise pas le profil du loustic, j'ai un peu fait ça à ma sauce. Merci pour le sujet, j'ai pas vu la journée passer.
Au plaisir

killgrieg a écrit:(je) me demande s'il ne faudrait pas homogeneiser tout ça.
Une charte loiseau?

L'idée que j'ai comprise, dans les contraintes écrites par Charles dans le post correspondant, c'est la pluralité. De ton, de profil, d'angle de vue, de ressenti.

La patron du Trompe-L'oeil de l'épisode correspondant, oui, c'est Hassan. Mais Fred déménage souvent, et va dans différents Trompe-L'oeil. Donc, différents patrons.
Enfin, c'est comme ça que je l'ai compris, et (le mégalo !:-) trouve pas ça plus mal.

J'attends ton Loiseau avec impatience, Kill. Ton épisode (qui a d'ailleurs servi à mon intrigue!) était très bon.

Claude, demain, je lis le tien.

Je lis, commente vos textes et poursuis mon épisode bientôt mais là, de suite, j'peux pas, me suis embarquée dans un truc pas possible à cause du Loup, genre texte à contraintes sur 5 chapitres (18 pages les contraintes, et à coucher dehors qui plus est !).

toujours rien écrit
ya la vie qui me donne des heures sup.
alors, je vais m'imposer des règles:

Quoiqu'il arrive, demain 18h, je me mets dans les conditions du direct et je continue mon texte.

killgrieg a écrit:Quoiqu'il arrive, demain 18h, je me mets dans les conditions du direct et je continue mon texte.

vivement demain ! ;-)

deux heures que j'essaye vainement d'aligner trois phrases...
Je n'y arrive pas
je pars avec jonjon

non, je rigole
pas avec jonjon

killgrieg a écrit:deux heures que j'essaye vainement d'aligner trois phrases...
Je n'y arrive pas
je pars avec jonjon

non, je rigole
pas avec jonjon

poule mouillée !

Loupbleu a écrit:
poule mouillée !

Loup bleu !

Lu les débuts de Kill, Yali, Krys, Loup, Pili et Gobu ...

ça part pas mal mais c'est un peu court pour donner un avis pour le moment ! j'attends la suite ! et je suis bien content de ne pas avoir eu certains de vos sujets .........

Charles a écrit:et je suis bien content de ne pas avoir eu certains de vos sujets .........

?

Lapin...

(dans le jargon geek, veut dire "j'ai pas compris, là")

ben, un certain nombre de sujets ont été imaginés puis tirés au sort ... cf début de fil ... puis arrivés en retard, on m'en a filé un (j'ai toujours rien écrit :-))) qui est "moins farfelu" que ceux de Yali, Kill .... Voilà !

pigé ?