Re: Exercice en direct (écriture semi-aléatoire): 2 octobre 2008

Krystelle Jeu 2 Oct 2008 - 21:02

Evanescent a écrit:(quelle galère ce jeu)

Pardon :-(

Invité Jeu 2 Oct 2008 - 21:05

Vous êtes étonnants, tous, excellents (et Oeil de nuit qui disait ne pas y arriver !). C'était plus difficile que je ne l'avais imaginé mais j'ai apprécié la soirée. Krystelle, tu as fait le plus difficile, et en plus tu as réussi à écrire ! Quelle pro ! Merci à toi et good night everybody.

mentor Jeu 2 Oct 2008 - 21:06

coline Dé a écrit:Titre : Le jeu de l'araignée

fait

Kilis Jeu 2 Oct 2008 - 21:07

Pas encore tout lu, mais vrai que c'est étonnant.

Merci MC Krys !

Yali Jeu 2 Oct 2008 - 21:08

« On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable
On prenait les loups pour des chiens
Tout changeait de pôle et d'épaule
La pièce était-elle ou non drôle
Moi si j'y tenais mal mon rôle
C'était de n'y comprendre rien »
À n’y comprendre rien.
Est-ce ainsi que les hommes vivent Aragon

Invité Jeu 2 Oct 2008 - 21:08

Yali, t'aurais pas triché un tout p'tit peu là ?

Oeildenuit Jeu 2 Oct 2008 - 21:10

Pour sur, quel niveau.
De tous les forums que je cotoie, celui-ci a le plus beau panel d'artistes.
On dit même qu'il y'a quelques stars parmis vous ( je sais pas faire les smiley, mais il devrai y en avoir un ici), c'est vrai ?

En tout cas bravo à tous.
Me demande comment vous pouvez faire quelque chose d'aussi soigné dans une telle précipitation.

Et merci à Krystelle.

Gobu Jeu 2 Oct 2008 - 21:12

Pareil. Seulement survolé le toutim, mais j'en suis sur le fireck !

C'est presque plus mieux qu'avec des contraintes imposées depuis le début. Tout le monde s'est défoncé et le résultat est là ! T'as raison Eva, c'est rudement galère, mais qu'est-ce que ça fait du bien.

Quant à toi, Krys, pas de problème, tu es la tsarine des MC. Na zdrovié !

mentor Jeu 2 Oct 2008 - 21:14

Gobu a écrit:Na zdrovié !

Santé ! ;-)

T'as raison Gobu, merci Krys !!!

mentor Jeu 2 Oct 2008 - 21:14

Da zaftra les gens ! ;-)

Invité Jeu 2 Oct 2008 - 21:16

Pili, j'ai eu un peu peur au début que le texte ne soit trop intimiste, sans densité, mais rapidement j'ai été envoûtée. Quelques touches délicates vous suffisent à installer une ambiance décalée !

J'ai adoré : "Je m’en foutais, m’en fous encore. Je suis belle, je." et toute la chanson !

Evanescent Jeu 2 Oct 2008 - 21:16

Apparemment tout le monde a eu du mal avec le "c'était un temps déraisonnable".

Mais pour le reste les contraintes sont invisible dans vos textes.

Oui c'est presque mieux, en tous cas ça laisse pas le temps de tourner en rond. Pas le temps de reprendre, pas la possibilité d'anticiper. C'est stressant mais ça marche très bien.

Merciiiii Krystelle :-)

Lyra will Jeu 2 Oct 2008 - 21:17

mentor a écrit:
Evanescent a écrit:Tant que c'est pas moi ^^
ça viendra ! tu verras ! Lyra aussi a commencé jeune avec nous, faut voir comment elle est devenue à notre contact ! :-)))

Lyra, si tu nous lis...

eh eh oui me voilà !

d'ailleurs j'avais pas vu cet exo là :0(
dommage ça m'aurait bien dit !

si j'ai le temps ce w-e je tenterai pour voir

Yali Jeu 2 Oct 2008 - 21:18

Island a écrit:Yali, t'aurais pas triché un tout p'tit peu là ?

Moi ????????????????????????????????

mentor Jeu 2 Oct 2008 - 21:18

Evanescent a écrit:Apparemment tout le monde a eu du mal avec le "c'était un temps déraisonnable".

Non, perso ça m'a pas posé de souci ;-)

Invité Jeu 2 Oct 2008 - 21:19

Evanescent, là aussi j'ai beaucoup aimé l'ambiance, douce et un peu sinistre à la fois. Le poème de la fin est ravissant ! (La toute dernière phrase, chapeau très bas.)

Un bémol sur la phrase "Loin au dessus de mon front aveugle, le ciel presque marine que mon regard honteusement négligeait se parsemait de stratus égarés semblant demeures solitaires dans une immensité pure d’homme et de rudesse et d’erreurs." que je trouve lourde et peu claire.

Krystelle Jeu 2 Oct 2008 - 21:19

Bon ben je sais pas si c'est à renouveler, en tout cas je suis lessivée !
J'ai parcouru vos textes mais je relis tout ça au calme dès que possible.

Evanescent Jeu 2 Oct 2008 - 21:21

socque a écrit:Evanescent, là aussi j'ai beaucoup aimé l'ambiance, douce et un peu sinistre à la fois. Le poème de la fin est ravissant ! (La toute dernière phrase, chapeau très bas.)

Un bémol sur la phrase "Loin au dessus de mon front aveugle, le ciel presque marine que mon regard honteusement négligeait se parsemait de stratus égarés semblant demeures solitaires dans une immensité pure d’homme et de rudesse et d’erreurs." que je trouve lourde et peu claire.

Merci :)))
C'est vrai cette phrase est très lourde. J'ai galéré sur la contruction et ça se voit.

Invité Jeu 2 Oct 2008 - 21:21

coline Dé, une belle histoire d'amour et de mort, un peu trop "sage" peut-être à mon goût, trop classique, mais j'ai adoré "Je courus pour recueillir un peu du sang qui gouttait sur la terre apeurée, et je mangeai terre et sang afin de te demeurer liée."

mentor Jeu 2 Oct 2008 - 21:23

Krystelle a écrit:Bon ben je sais pas si c'est à renouveler

A mon avis : oui !

Kilis Jeu 2 Oct 2008 - 21:24

Merci tout le monde !
Et bonne nuit. Je commenterai plus tard, là j'ai plus trop les idées claires.

Invité Jeu 2 Oct 2008 - 21:25

Oeildenuit, j'ai aimé le côté foisonnant et obsessionnel de votre texte, j'y ai ressenti une grande densité, de la richesse.

Très beau à mon avis :
"Il grimpait des sommets.
Il fumait encore et s’asphyxia chaque jour un peu plus.
Il avait vu Cienfuegos et le cirque de Mafate.
Il était mort on ne sait où."

Illusions Jeu 2 Oct 2008 - 21:27

La Terre Vue Du Ciel

J'ignorais, cet après-midi-là, que la terre attendît de se changer à nouveau en tombe quelques brèves journées plus tard.
Tout me semblait déjà dur et froid, mais j'ignorais ce qui allait suivre. J'expliquais mes frissons par la pluie ou le vent, et restais le plus longtemps possible sous ma couette.
Je souriais toujours en lisant mon beau livre, "La terre vue du ciel". Les images d'un monde qui, je le savais, dépérissait un peu plus chaque jour.
Leurs couleurs éclatantes nuançaient avec les portraits en photo sépia de mes ancêtres, accrochés aux murs du salon.
Les pires instants de ces jours mornes, avant la liberté, étaient ceux où, penchée au dessus de mon livide lavabo, le tumulte agaçant des voitures qui passaient dans l'avenue berçait mes nausées.
C'était un temps déraisonnable, un temps de laissé-aller, d'erreurs oubliées dans la cuvette des WC.
Et la nuit, le même cauchemar, toujours. J'allais, j'écoutais les merles et les merles me sifflaient. Le tout dans un grand jardin. Une scène à La Belle et la Bête, des fleurs sauvages dans une esthétique parfaite, et ces merles, assourdissants.
Un matin, je me réveillai en criant, après qu'un merle m'ai sauvagement attaquée. A présent, je savais, je sentais que quelque chose ne tournait pas rond, pas seulement chez moi, partout.
Je sortai acheter de quoi manger, et de quoi calmer mes nausées, et les gens rasaient les murs. Leurs regards étaient vides et horrifiés comme devait sûrement être le mien. Certains chuchottaient "le processus a commencé... ça y est...Le processus... Enclanché...Ha !" et des frissons les parcouraient, des coups secs, comme des décharges électriques. Et leurs cheveux se dressaient sur leurs têtes, virants au blanc. Les plus forts résistaient, mais les autres tombaient, raides. Et les gens autour, moi y compris, regardaient la scène avec nervosité, presque agacement, continuant d'avancer sans dévier de leur trajectoire. Rester dans le droit chemin, nous le savions sans le savoir, était indispensable.
Des hommes, habillés en orange fluo emmenaient les corps, sans un mot.
Les jours passaient et les nausées s'étaient éteintes. J'avais appris à ne pas réfléchir, à laisser faire mon instinct, qui ne me laissait plus aucun choix. Les actions à mener s'imposaient en moi avec netteté, et je n'avais pas la force de résister. Je n'y voyais, par ailleur, nul intérêt.
Un soir, un vendredi soir, un vendedi soir froid et lisse, notre président, notre chef, s'exprima. Un discour ponctué de tics, comme toujours, mais une chose m'a frappée. Il souriait. Cela faisait des années, me semblait-il, que je n'avait vu personne sourire. En réalité, une semaine tout au plus. Sur cette remarque, je passai à côté du discour; mon esprit me le permettait. Au bout d'une dizaine de minute, je fis attention à chaque paroles, chaque mouvement de mon écran, comme on me l'indiquait.
"Voilà ce qu'il faut retenir :
Les faibles meurent, comme ils le méritent. Nous gagnons ce qui leur appartient. Nous sommes vivants et forts. Intelligents et puissants. Rien n'arrêtera la quête. Les faibles mourrons. Nous subsisterons. Pour toujours. "
Ainsi, une grande partie de la population fut décimée. Si nous trouvions cela normal? Ne nous trouvions Pas, voilà tout. Nous ne pensions pas, à rien, jamais.
Et dans les rues, les robots que nous étions, chantaient à tue-tête, criaient sous l'orage, répétaient d'une voix commune :
Nous vivons forts
Pour toi, liberté
Nous serons morts
Si usés ou fatigués
Nous vivons forts
Pour toi, liberté
Nés l'esprit mort
Pour te servir, liberté"

Alors, je suis tombée. J'ai perdu. Et, de mon asile, j'écris aux souvenirs retrouvés, à l'appel de la liberté, à leurs chants bientôt oubliés. Et enfin, si ici tout est laid et sale, je m'en rend compte. Je le sens, je le vois, et je suis libre d'y réfléchir. Libre d'être faible.
Ils ne laissent plus de place à la douleur assumée.
Je n'ai pas ma place.

mentor Jeu 2 Oct 2008 - 21:27

11 textes aujourd'hui, peut-être 12 si Lyra a le temps
Pas mal !

Invité Jeu 2 Oct 2008 - 21:28

Gobu, très belle histoire à mon avis ! Votre écriture d'une grande élégance donne un texte "coup de poing", une histoire resserrée et forte. J'ai beaucoup apprécié cette économie de moyens, cette efficacité impitoyable.

Illusions Jeu 2 Oct 2008 - 21:29

Peut-être un peu rapide sur la fin... Un peu décousu au début. Je ne suis pas vraiment satisfaite du résultat, mais heureuse d'avoir pu participer. Je vais lire un ou deux de vos textes, et pis dodo.
Merci à notre chère MC (c'est bien comme ça qu'on dit?!) :-))

Invité Jeu 2 Oct 2008 - 21:30

Pffu, j'ai chaud !!
Vous ferai des commentaires demain, grosse envie de reregarder tout ça de plus près.

Krystelle Jeu 2 Oct 2008 - 21:30

Illusions a écrit:Merci à notre chère MC (c'est bien comme ça qu'on dit?!) :-))

Voui voui :-)

mentor Jeu 2 Oct 2008 - 21:31

Illusions a écrit:Peut-être un peu rapide sur la fin... Un peu décousu au début. Je ne suis pas vraiment satisfaite du résultat, mais heureuse d'avoir pu participer. Je vais lire un ou deux de vos textes, et pis dodo.
Merci à notre chère MC (c'est bien comme ça qu'on dit?!) :-))

'tain ! Illusions, costaud ton texte ! très très fort !! Ouch ! dans l'estomac !

Evanescent Jeu 2 Oct 2008 - 21:32

Illusion, la brièveté du texte t'oblige à enchainer les actions pour arriver à quelque chose de complet. Peut-être un peu trop, ça laisse peu de place à l'écriture.

Mais quand même une phrase superbe :

Les pires instants de ces jours mornes, avant la liberté, étaient ceux où, penchée au dessus de mon livide lavabo, le tumulte agaçant des voitures qui passaient dans l'avenue berçait mes nausées.

Chapeau à toi aussi

(chapeau à tout le monde en fait ^^)

Invité Jeu 2 Oct 2008 - 21:33

Krystelle, j'ai trouvé ton texte habile, et je salue la performance d'avoir pu écrire tout en assumant ton rôle, mais pour moi l'ensemble "sent" un peu l'habileté technicienne, le "métier"... A mon sens il manque de densité, de force intérieure.

Invité Jeu 2 Oct 2008 - 21:36

Alors Yali, je regrette, mais j'ai trouvé ton texte verbeux, j'ai eu l'impression qu'il ne résistait pas à la tentation du nombrilisme, et même de l'auto-satisfaction... Beaucoup d'habileté, mais comme machinale.

Invité Jeu 2 Oct 2008 - 21:39

Désolée, Illusions, mais votre texte ne m'a guère intéressée, j'ai trouvé l'histoire peu claire et d'un onirisme forcé.

Invité Jeu 2 Oct 2008 - 21:41

Cela dit, je rejoins l'avis unanime : à mon sens le niveau de l'ensemble, y compris dans les textes que je n'ai pas aimés, est très honorable ! Je n'ai rien lu qui fût "nase"...

Merci encore à Krystelle... J'ai adoré participer et lire tant de belles choses ; j'espère que ça se refera.

Oeildenuit Jeu 2 Oct 2008 - 21:53

Je n'ai pas, ce soir, le courage de socque, je relirai tout demain de manière plus approfondie... à tête reposée.

Bonne fin de soirée/nuit.

Invité Jeu 2 Oct 2008 - 21:57

Oui ! j'espère aussi. On dirait bien que que ça a séduit tout le monde.
Et les résultats valent le coup !

Evanescent Jeu 2 Oct 2008 - 22:00

Bonne nuit, tous, je retourne à une occupation plus calme qui consiste à bouquiner ce que quelqu'un d'autre a écrit. Avec possibilité de se moquer, de railler, de critiquer. Tout l'avantage des livres c'est que l'auteur est pas là pour entendre ma mauvaise foi quand je suis morte de jalousie devant tant de talent lool

Invité Jeu 2 Oct 2008 - 22:13

T'as qu'à lire du Musso ou Levy ou... bref, y'en a plein qui ne te donneraient sûrement pas de crise de jalousie ! Pis tu dormirais plus vite !
Bise, Eva

Lucy Jeu 2 Oct 2008 - 22:14

Belle idée d'exercice ! Peut-être pour une prochaine fois.

Invité Ven 3 Oct 2008 - 6:09

La lecture des commentaires ci-dessus rassure mon amour-propre :-)
C'est vrai que je referais bien aussi une tentative.

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