Les pivoines du père Rivière

J'ai beaucoup aimé cette histoire simple, tendre et mélancolique ! Bravo. L'écriture m'a paru très soignée, élégante et efficace à la fois.

Une seule remarque : "en ramener un peu de terre qu’il mettrait aux pieds des pivoines pour leur redonner un peu de vitalité." J'ai tiqué sur la répétition du "un peu".

Bravo ! Tu as intégré toutes les contraintes avec beaucoup de naturel pour faire une histoire tout à fait crédible et qui se tient de bout en bout. Ecrite dans un style simple et direct qui pourrait être celui de ce père Rivière si tu l'avais fait parler.

J'aime particulièrement :
Des chansons bien crues, bien osées, pour les faire rougir de plaisir les pivoines, oui de plaisir.

Pour les contraintes, je n'ai pas remarqué le machin avec les "ti" en fin de mots... Où se trouve-t-il ?

socque a écrit:Pour les contraintes, je n'ai pas remarqué le machin avec les "ti" en fin de mots... Où se trouve-t-il ?

Il doit bien y avoir un "petit à petit" quelque part... si j'ai bien compris ce que doit être l'homéotéleute :-)

Il y a quelques temps j'ai répondu à un texte sans m'apercevoir qu'il devait intégrer des contraintes... d'où des remarques déplacées de ma part. Du coup, je ne peux dire précisément ce qui m'a paru un peu étrange... surtout que je trouve l'écriture maitrisée, franchement.

C'était un plaisir de vous lire Mlle pasquane. Il y a quelque chose de beau et de poignant dans ce récit. Et ça transparait très bien.

J'aimerai pouvoir dire autre chose, mais si certaines auteures en ces lieux m'interpellent surtout par leurs idées, j'avoue m'être agréablement soumis à la forme agréable de votre narration. Un bout de vie palpable.

Un plaisir de jardinier, ce texte, Easter !

Le comble de ce cher jardinier, en l'occurrence, ne sera plus de se mettre tout nu pour faire rougir ses tomates, mais de chanter des chansons paillardes pour obtenir ce même effet de ses pivoines : le plaisir en plus.

Et là, j'ai répété "plaisir" et "jardinier" tellement de fois dans ce maigre commentaire, que c'est à mon tour de rougir... Quel manque de vocabulaire ! ^^

j'ai apprécié ce texte; permettez moi cependant de faire une suggestion ( bien que je ne connaisse point les contraintes de l'exercice de telle sorte que ma suggestion va peut-être tomber à plat) :

était-il nécessaire de révêler tout de suite que le bonhomme est mort ? Lorsque vous écrivez "il dort ?", pourquoi ne pas commencer le récit de ses soins horticoles et de son périple pour juste évoquer sa mort à la fin en guise de chute ? Rimbaud avait utilisé ce procédé dans " le Dormeur du val" et ça marche plutôt bien ! Il me semble que l'on perd un petit quelque chose.

Éveiller (et maintenir éveillé) l'intérêt du lecteur sur le sort de pivoines et le triste destin de leur jardinier est un exercice risqué, vraiment pas facile. Tu t'en sors plus que bien, notamment grâce à cette tonalité splénétique que tu maîtrises du début à la fin.

"Splénétique" hein ? Ah, J'adore !
Et ça vaut bien un haut de page :-)

Je commente tard, désolée.

Voilà un bien beau texte Easter, tout en finesse et en subtilité, très poétique de surcroît. J'aime le rythme et cette manière lente de raconter les choses, cela permet de s'imprégner de l'ambiance générale et du personnage.

Les contraintes se faufilent habilement, ce qui n'était pas simple :-)

"Il a trouvé plus fort, plus puissant que sa volonté, le père Rivière ; ravalé au rang d’humain inefficace face à l’ardeur du soleil, lui qui se croyait le Dieu des pivoines auxquelles il vouait un amour à la mesure de sa solitude de vieux garçon n’ayant jamais trouvé l’âme-sœur, et qui comble le vide comme il peut, se découvre un don pour le jardinage, un don qui devient une passion exclusive, pour une fleur belle autant que difficile."

A part cette phrase que j'ai trouvé trop longue, j'ai bu tout le reste comme du petit lait.

Très chouette texte.

C'est terriblement mignon et triste...
C'est très sot tout de même le respect de la loi...
A la place de notre jardinier, j'aurais arrosé chaque matin à 4h00...
Vraiment un beau texte...

Agréable ce texte, dans sa simplicité.
Une seule remarque : trier, ordonner, classer et organiser ma paraissent trop proches de sens, cela frise le pléonasme.
J'aurais préféré : trier, nettoyer, aiguiser, ranger, par exemple. Simple préférence personnelle.

très belle histoire!

Un texte qui ressort est toujours une surprise à découvrir.
Pourquoi ne pas raconter un petit bout de son voyage (sa découverte de végétaux inconnus par exemple).
Merci de me donner l'envie d'observer une personne aussi enragée dans mon entourage.

Je ne sais pas pourquoi il est ressorti mais il est en haut, alors j'ose :

embellie a écrit:Agréable ce texte, dans sa simplicité.
Une seule remarque : trier, ordonner, classer et organiser ma paraissent trop proches de sens, cela frise le pléonasme.
J'aurais préféré : trier, nettoyer, aiguiser, ranger, par exemple. Simple préférence personnelle.

embellie, ce choix des mots pas très heureux, j'en conviens, répondait à une contrainte imposée par l'exercice, une figure de style dont j'ai oublié le nom. Il y en a d'autres, glissées dans le texte, elles se voient moins.

Un plaisir, oui. Pas besoin de connaître les consignes de l'exo pour apprécier. (d'ailleurs m'en vais voir, tiens..)
Je rejoins l'avis de boc.

J'ai bien aimé cette petite histoire et son personnage principal. Un air de Flaubert dans l'écriture, dirais-je, fluide, précise.
Cependant, j'ai accroché sur un tout petit détail narratif : quand le Père Rivière chante pour ses pivoines. Bien que ce détail soit attendrissant en tant que tel, je n'ai pas vraiment le sentiment qu'il sert la narration, sa progression pour être plus précis. Aussi ai-je trouvé qu'il- le détail- advenait très tôt dans le récit, dans le sens où je l'aurais vu comme L’Option de dernier recours, afin de clore l'histoire de manière plus "poétique" que celui de la lave qui est, selon moi, bien plus terre-à-terre. Donc, un détail à reconsidérer dans son timing narratif, oserais-je vous proposer.
En espérant avoir été clair, je répète : j'ai apprécié cette histoire simple et touchante et la manière dont vous l'avez traitée. Merci.

Original et bien ficelé.
Je me demande si la terre volcanique est vraiment grasse.
Ne serait-elle pas plutôt calcaire ? La modération de Bertrand s'impose !

Bonsoir Easter,
Je viens voir celle qui suit mes publications depuis mon début ici.
Un texte touchant, à la fois loufoque (père Rivière, et mort par sécheresse, terre fertile de la Guadeloupe, etc...), sensible et tragique.
Une écriture simple mais finalement si travaillée !
Combien d'années pour arriver à ce style d'écriture ?
Ca m'intéresse pour moi qui débute.
Je reviendrais lire ce texte, juste pour le plaisir de le redécouvrir
Merci