Je vous parle d'une nuit

Très beau, prenant ! Mais cette fois j'ai tiqué sur le nombre d'adjectifs. Le premier moment d'arrêt pour moi a été :
"d'infimes braseros zébraient le vide de suaves lueurs orangées." (Il y en a eu d'autres.)

Par ailleurs, je trouve que ça vaut le coup d'écrire correctement "œil" et "cœur". Si vous avez Word, le raccourci clavier pour la ligature est la touche Contrôle appuyée avec "o", puis "e". Sinon, cadeau pour vous approvisionner :
œœœœœœœœœœœœœœœœœœœœœ

Enfin, "après que" doit être suivi de l'indicatif
"un horrible fléau qui s'acharnera sur votre cadavre après qu'il aura pourri".

Mais je tiens à relever quelques expressions que j'ai trouvées superbes :
"Je vous parle d'une nuit où les chacals vainqueurs gueulaient leurs esclandres"
"On m'a sauvé de grosses mains rouges et sableuses, cette nuit-là" (oui, ici les adjectifs ne me gênent pas)
"Il y a des arbres méchants, aux grandes et vieilles branches, dont la sève empoisonne et engendre le doute.
Et toujours des visages, torturés par le manque."
etc.

D'emblée tu installes une ambiance qui prend aux tripes, d'emblée on est plongé dans quelque chose de vaguement maléfique, de profondément dérangeant. Et s'il y a parfois pléthore d'adjectifs, je ne suis pas arrivée à la déplorer, parce que je crois qu'elle contribue à cette atmosphère puissante, prégnante.
En fait d'adjectifs, je ne peux qu'y avoir recours pour décrire cette belle langue, riche, ondoyante... (à part, oui, un certain subjonctif superflu indigne de toi !!)
Question :

des bancs d'un vers délavé où l'on s'assoit à jamais.

C'est fait exprès ("vers") ?

bravo luk. si tu as vraiment 15 ans c'est prodigieux de maturité.

Merci pour vos commentaires !
Décidément, les subjonctifs et moi...
Easter, le jeu de mot est bien volontaire.

Je suis quelque peu passée à côté cette fois, désolée. Toujours beaucoup de richesse et de poésie mais je pense que la référence, trop forte pour moi, à Je vous parle d'un temps m'empêche de pleinement savourer la qualité du texte et tout ce qu'il dégage.

je suis fortement dérangé par ce texte.
Cette farandole glauque de pépinière me fait craindre le pire des saloperies : les addictions au DD. Je me méfie de ton texte : vénéneux.
T'aurais pu éclairer un peu le fond du jardin. C'est proche d'un Artaud.

Il y a des arbres méchants, aux grandes et vieilles branches, dont la sève empoisonne et engendre le doute.
Et toujours des visages, torturés par le manque.

c'est quoi le DD ?

ah oui drogues dures. comme georg trakl.

ha, je pensais Développement Du râble :-))

mentor a écrit:ha, je pensais Développement Du râble :-))

il aurait phallus orthographier : aux DDs. enfin bref...