Détails et Jardins

Détails et Jardins



Écho lié
aux petits riens
perle maintien
jour décollé

ensoleillé
de mille abus
encore ému
seul émaillé

le ciel en cœur
coupe douleur
Terre en papier

lune en rappel
jaune écaillé
atemporel

…

court en travers
du grand jardin
sous le crachin
pleure à l’envers

jeune filet
du bruit qui court
tordant l’amour
sous un genet

gestes mêlés
abricotés
en aquarelle

cœur contre main
au vent fidèle
jeu qui prend fin

…

Courbe choses
ciel arrangé
gratte l’été
il s’oppose

change en pierres
tous les buissons
pour l’horizon
c’est ça la guerre

oublie encore
comme un remord
quelques rayons

mais au final
seul en haillons
le littoral

…

Sac de lune
un escargot
petit hublot
de chacune

point virgule
en horizon
triste bonbon
désarticule

quelques chemins
débit moyen
sans kilomètres

loin de la mort
un jour peut-être
quand il s’endort

…

Tendre hélice
Libellule
brise module
artifice

aquarelle
cinétique
non statique
au flux du ciel

micro-marge
monte charge
des rivières

en oblique
aux manières
amnésiques

…

Encollées
ancolies
assoupies
en nuées

lune en couleur
œil en jardin
tremble carmin
de mille odeurs

panses de feu
soleil en creux
au ciel penché

songe ambigu
main rétractée
silence élu

…

Couleurs au bain
se mélangent
et arrangent
leurs nus d’empreint

c’est un ballet
d’ombres vives
contres rives
au ruisselet

se chamaillent
s’entrebâillent
s’appauvrissent

perdent leur voix
dans l’eau glissent
et se noient

…

Capillaire
Saule pleureur
dans les vapeurs
de l’eau solaire

baigne en grêle
mirage ombré
décoloré
continuel

courbé de bruits
écorce en nuit
le flanc ricoche

comme un galet
l’ombre décroche
en chapelet

…

Soleil ballon
tu détrempes
faible crampe
au ciel tampon

le jour moisi
après l’averse
que seul traverse
un colibri

pépin de bleu
dernier hors-jeu
avant la nuit

et au final
en contre-pluie
un ciel bancal

…

Cil pince nuit
larme dune
cœur diurne
au fond du puits

étoile bruit
longue absence
grain sur la panse
d’un ciel aigri

Point de rupture
que l’œil obture
de mille regrets

Seul hématome
du corps de mai
ami fantôme

…

Économe
le ciel en proie
à l’angle droit
du monotone

bleu silence
sans nuages
calme page
sans assonance

danse oubliée
presque effacée
des oiseaux flous

Drap monochrome
course sans pouls
d’un corps aphone

…

Héli-frasque
vague tournante
une feuille ardente
dans la bourrasque

signe de main
avant d’atteindre
collé comme timbre
le long chemin

rouge évidence
papier d’absence
des jours soleils

buvard de terre
où là sommeille
le bel enfer

…

Fable ondule
petit piège
au cortège
tubercule

à cœur ouvert
et puis fermé
robe pliée
monde en équerre

tremble résonne
aux sens cramponne
mille parfums

courbe l’azur
du ciel-jardin
tendre blessure

…

Arc de poudre
couleurs nues
au ciel ténu
lumière à coudre

grand arc-en-ciel
de pluie nouée
comme effacé
de vent pluriel

décrit l’humeur
en sept couleurs
du jour mouillé

essuie le cœur
comme un baisé
que l’ œil effleure





.

Le rythme est trop saccadé à mon goût, j'ai vite décroché.

Je suis personnellement friand de ces figures de styles. Aveuglé par le jeu ,la cohérence du tout m'a certainement échappé. Quand on va au cirque, les numéros se succèdent et on apprécie chacun d'eux. C'est cette sorte de compliment qui me vient là tout de suite, à brûle-pourpoint.

la longueur du texte, la brieveté des " vers", la brillance des images me font penser à des miroitements sur l'eau... On n'en saisit guère le sens, mais on se laisse captiver.

N'étant pas vraiment sensible à ce genre d'écrits sans cohérence, je me suis quand même laissé charmé par quelques images. La longueur de la chose a quand même fini par me fatiguer les neurones, et ce bien qu'ayant renoncé rapidement à y mettre un sens, mais je n'ai pas pu faire totalement abstraction des cris de désespoir de mon entendement en train de noyer dans le flot des images décousues.

J'aurais préféré une forme plus courte et un peu plus de cohérence (juste assez pour me laisser entrevoir la trame), mais pourquoi pas cette sorte de patchwork hétéroclyte à l'extrême, qui fonctionne plutôt bien dans l'ensemble, grâce à de belles associations de noms et d'ajectifs (je n'ose pas dire d'idées...).

Bref, à voir pour une prochaine fois^^.

Suite de mots qui riment plus ou moins.

Hop, j'emporte le " sac de lune " !

Joli parcours dans un jardin.

Il y a de jolies images mais un rythme qui se prête assez peu, à mes yeux, à un jardin et à la balade qu'il évoque. Trop saccadé (cet effet est renforcé par la longueur), au point de faire perdre aux éléments leur caractère à la fois exceptionnel et éphémère.

Oui, je relis, histoire de cibler les fragments que j'ai préférés et vraiment, je trouve dommage d'en avoir assemblé autant autour d'un même fil, on ne distingue plus ces perles qui seraient si belles prises séparément.

je rejoins satki, mais j'aurais aimé l'écrire...

Merci à tous pour vos retours.
D'accord avec toi Sahkti concernant la lisibilité. Normalement, c'est un poème par page. Pour moi, en tout cas, ce n'est pas un parcours mais plus des fragments d'impressions liés au regard. Une lecture rapide d'une chose précise observée dans des jardins. Des petits poèmes sur l'éphémère comme tu le soulignes.