Jardins oranges (Extrait 1)

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Il y avait
cette usine désaffecté

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Angle mort en guise de toit
mémoire usée d’orange
la rouille comme seule bohême

Enfants - c’était notre jardin-monde
affectueuse désaffecté – château vivant

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Quelques fois
le vent gourmandait le silence
transformait en tuyau d’orgue
la grande cheminée

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L’appel - une ode au rassemblement
le son - puissant –coquille de Terre
rouait de coups la grande dormeuse

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Se réveillait – vibrante agitée

.

Pointait d’un doigt unique
nuages et montgolfières
suspendus au silence

.

Des voiliers du ciel
ne glanait que les ombres

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Quand le temps étais calme
enfantait nos jeux

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Vidée de sa substance
abritait nos échos

.

Personne ne se souciait du silence
À part peut-être le hibou
Niché là-haut – petite sentinelle

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En son sein
subsistait le souvenir des répétitions

.

Manufacture de l’absence
Des centaines de mains calleuses
hantaient ses nuits rouges

.

Tout autour
Une forêt de ferraille
abritait nos armées


…



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Vivement l'extrait 2. J'ai aimé. L'angle mort. La forme aussi, on dirait un film coupé d'écrans noirs, comme des flashes comateux. J'attends la suite, vraiment.

Une sensation de flash... ça pique un peu les yeux.
Ceci-dit, le contenu est joliment décrit.
Une histoire à suivre ? Vraiment ?
Alors, j'attends.

Merci jerome p.

Il y avait
cette usine désaffecté

.

Angle mort en guise de toit
mémoire usée d’orange
la rouille comme seule bohême

Enfants - c’était notre jardin-monde
affectueuse désaffecté – château vivant

je ne peux pas aller plus avant. Je ne peux pas lever le mystère de la disparition du E de désaffecté. Quelque chose ne fonctionne pas du tout donc.

Un texte fragmentaire dont les éléments pourraient donner naissance à quelque chose d'abouti en prose me semble-t-il. La prose ne te tente pas, Jérôme? M'est avis que ça donnerait quelque chose de bien.

Un récit dans lequel je me suis plongée avec plaisir mais il demeure au final une sensation de manque. Tu esquisses ces souvenirs, avec nostalgie, douceur et mélancolie mais au final, une dimension est absente, celle de l'acte présent, du regard porté sur les choses avec le recul d'aujourd'hui. C'est comme si ça s'arrêtait d'un coup, tout seul, sans une éventuelle fin ou impression laissée. Difficile à expliquer avec précision ce que je ressens, mais ça s'apparente à cela.

Je voue une vieille passion à ces anciennes usines aux toits si caractéristiques, à la haute cheminée gracieuse, aux imposantes verreries... J'aime les paysages industriels d'antan. Dans mes rêves les plus fous, j'aimerais réhabiliter un de ces bâtiments chargés d'histoire... Bref, en raison de cette passion, ton texte m'a beaucoup plu même si en effet, il aurait peut-être été bon qu'il ne se cantonne pas au descriptif.

PS : Connais-tu les tableaux de LS Lowry ?
http://images.google.fr/images?sourceid=navclient&hl=fr&rlz=1T4HPEB_frFR236FR236&q=LS+Lowry&um=1&ie=UTF-8&ei=dbiGSsHKINCgjAfipuyiCw&sa=X&oi=image_result_group&ct=title&resnum=1

PPS : revoir l'orthographe du texte.

Merci à vous pour vos commentaires.

Holala les fautes d'orthographes ! J'aurais dû relire correctement ce texte avant de le poster. Veuillez m'en excuser.
Sahkti : Dans l'ensemble, je suis d'accord avec toi. Et puis la prose me tente de plus en plus et je crois que mes mots font une overdose de vers :-)

Easter (Island) : Oui ! Je connais les peintures de Lowry. J'adore !

jerome p a écrit: Easter (Island) : Oui ! Je connais les peintures de Lowry. J'adore !

moi aussi, tu l'auras deviné !!!

Trop éparpillé à mon goût... Je ne suis pas parvenue à construire une image à partir de ces flashes.