Poète… sale type

Poète… sale type



T'as les mots qui racol'nt sur un' gueul' d'inventaire
Tout en haut sous ton front dans tes yeux d'acajous
Qu'on dirait qu't'as fouillé dans l'tiroir à colères
Qu'on dirait qu't'es tombé d'un nuage à genoux

C'est la rim’ qui t'efface en tes nuits de lumières
Sous la lampe à déprime où t'arrives contre jour
Qu'on dirait qu't'as vendu des visages de misère
Pour du vent qu'on imprime au papier de velours

Avec plein ton chapeau, avec plein ta vitrine.
Plein tes rêv's d'insensés, dans un coin de ton cœur.
Quand ta voix pour casser fait ta rime assassine.
Face à tant d'éventails face aux pleurs pour des leurres .

Dans tes planques halogènes au plancher trop chauffant.
Quand tes mains te retiennent au clavier trop grinçant.
À fouiller dans sa lettre une humeur dans ta veine .
À nous tendre des miettes à nous tendre du vent .

Dans ta langu' sans faux-pas découpée de rancunes.
Dissipant des senteurs des couleurs du plein ciel.
L'aube grise des pleurs ou tes yeux se consument.
Des visions camouflées sous un fond d'aquarelle.

T'es du bluff pardonné du brillant dans ton ventre.
Pour tes yeux parsemés de pépites aux éclats.
Pour ton bec azuré des ivresses des encres.
Pour ta min' crève-coeur à la tête des rois.

T'as l'cheveux Rock n'roll et la danse de derviche.
T'as du rêv' maquillé des faux airs du printemps.
T'es du poil à gratter à bouffer du caniche.
À toujours rechercher dans la Rose-des-vents.

C'est la clope que t'oublies enfumé de prières
C'est l'amour qu'a jauni des absences et de toi
Une trace dans tes lign's qu'ont fait l'tour de la terre
Poursuivant ton nuag’ demeuré sous un toit

T'es la mer bavard’ quand les mauves transpirent
Tes qu'un cri qu'on effleure au matin rouge sang
Des goélands au ressac où des gueules chavirent
Où tu chantes les heurts au plus clair de tes dents

À saper du kaki dans tes vertes rengaines
À défendre ta plume…
Il faut bien que tu vives…
À la Une à la haine au drapeau pour les cons
Brancardier dans tes vein's comme coule l'eau vive

Aux syllabes noyées et la mort en sourdine
Aux satires de l'ode à tes sables mourants
Aux paroles qu'on ose à cell's qu'on assassine
T'as la gueul' du hasard à croquer du carcan

T'es pas toi, tu t'consoles
T'es tout l'monde et pourtant
On dirait qu't'es poète, t'es du rêve qui fout l'camp


« Poète… sale type » Est une expression de Léo Ferré dans « Poètes, vos papiers ! »

Bonjour Athor, et bienvenue puisque je vois que c'est ton premier texte.
Pas besoin de citer Ferré à la fin, dès les premiers vers on reconnaît bien le style dont tu t'inspires.
Trois fois "Qu'on dirait" sur 7 vers me paraît beaucoup. Lourd, lourd !
Depuis "Avec plein ton chapeau" jusqu'à "Rose-des-vents", pourquoi un point à la fin de chaque vers et pas du tout ailleurs ? Bizarre.
J'aime bien "Des visions camouflées sous un fond d'aquarelle".
Merci. A te lire encore.
embellie

Je n'ai jamais été fan de Ferré et même moins que ça, j'ose le dire ; peut-être cela explique-t-il que j'ai eu du mal à entrer dans ce poème dont je sens pourtant confusément qu'il vaudrait la peine que je fasse l'effort... Cependant d'entrée je suis mal disposée à la vue des élisions qui rendent ma lecture difficile, c'est un procédé qui me donne toujours du mal ; j'ai l'impression de déchiffrer, et à force de déchiffrer je perds le sens de ce que je lis.
Rien de personnel Athor, je ne fais que commenter le texte.

Entre les trop nombreuses élisions et le son qu qui prend beaucoup de place au fil du texte, j'ai eu du mal à entrer dans celui-ci.
Peut-être avec un arrière-plan musical, l'entendre fredonné... qui sait. Parce qu'il y a du rythme, il y a quelque chose, ça a de l'allure mais justement... et si c'était comme le Canada Dry? On dirait que, mais ça n'en est pas. Manquera toujours un truc, non?

Merci de votre passage, mais ne prenons pas la poésie au sérieux, elle ne sert à personne, si ce n'est qu'à son auteur

La poésie ne sert à rien...ni à personne...mais on ne peut pas s'en passer.

Pourquoi faire du Ferré...et pas du Athor ?

Mais c'est du athor ilme semble, sinon il ne subirait pas autant de commentaires négatifs

Athor a écrit:Mais c'est du athor ilme semble, sinon il ne subirait pas autant de commentaires négatifs

Hou ben pas sûr, easter a indiqué ne pas aimer Ferré, elle l'aurait commenté pareil je crois :-)

Si je lis bien Easter, quand on aime pas Ferré c'est parce que on ne le comprend pas; ça ne peut pas être autrement. Il me semble qu'Easter ne me comprend pas davantage d'ailleurs. Dois-je en conclure que les métaphores ce n'est pas son truc.

Je ne répondrai pas à sa place mais m'est avis que toi et moi n'avons pas la même lecture de son commentaire !

Aucune importance on n'écrit pas pour être aimé ou detesté

Et quand on n'aime pas Athor, c'est parce qu'on ne le comprend pas?

Dans ce cas , je crois ne pas vous avoir compris non plus.

Saint Georges

C'est curieux cette façon de recevoir les gens... Faut croire que j'ai un sixième sens, je me suis dit qu'ici et avant même de m'inscrire, "ça va pas être facile d'être accepté". Bien sûr y'a quelques mots de bienvenue et des ronds d'jambes et vous en remercie...Quand même, je vous rassure, presque personne d'habitude ni ne me lit , ni me laisse de commentaires, il faut donc voir le coté positif du lieu, dans un sens... Le seul problème est qu'il faut attendre une semaine pour essayer de se refaire une beauté.

" Sale type ou pas " le mangeur de mots crus finira tout cuit, alors profitons de nos " papiers ".

Athor, si tu commences à réagir de la sorte, c'est en effet mal parti !
Laisse donc aux lecteurs leur droit de ne pas aimer, de t'expliquer pourquoi sans tout de suite les accuser de ne rien comprendre ou de mal t'accueillir. Nous avons certes tous un nombril mais de temps en temps, faut lui offrir des vacances !

je crois que ce poème, se trouverait bien aise, d'être chanté...
et là, dans les notes, les mots s'épanouieraient.... oubliées les élisions.......
je me le suis chanté dans la tête en le relisant ..... (faux bien sûr, mais pas grave j'étais la seule à m'entendre) et j'ai beaucoup apprécié la chanson.....
j'ai quand même été un peu (tout petit peu!) gênée par la ressemblance avec Ferré ......

Merci à tous, ainsi qu' à toi avec ton petit doute.. Ce texte date de 12 ans, l'époque où j'ai découvert et la poésie et Ferré avec "Poète vos papiers" " Tu ne dis jamais rien" "La mémoire et la mer", je m'en voudrais que ce texte ressemble à du Saint John Perse

" Tu ne dis jamais rien " magnifique !
A 20 ans et tous les poils de balai à l'envers je gueulais " fous tes pantoufles en l'air " !
Aujourd'hui, j'écris dans le silence , les pieds dégoulinants dans de vieilles chausses d'appartement.
Malgré tout " dieu reste en enfer avec ses lunettes de soleil ".
J'aime Ferré pour sa musique des rues et des crapauds morts d'amour.

Athor a écrit:Si je lis bien Easter, quand on aime pas Ferré c'est parce que on ne le comprend pas; ça ne peut pas être autrement. Il me semble qu'Easter ne me comprend pas davantage d'ailleurs. Dois-je en conclure que les métaphores ce n'est pas son truc.

Tu conclues bien.
Pour Ferré,c'est un tout, une réaction épidermique, j'ai le droit ; je n'empêche personne d'aimer, pas plus que je ne t'empêche d'interpréter ce que je dis. Cependant, je te fais remarquer que, prudente et pas coutumière de déclarations fracassantes ou à l'emporte-pièce, j'avais pris le soin de préciser " peut-être cela explique-t-il que ".
Quant à ne pas te comprendre, c'est très probable, ça ne me gêne pas, il y a d'innombrables choses que je ne comprends pas. Je n'aurais pas la prétention du contraire.

Athor,
Ne te fais pas de bile : tu n'égaleras jamais Saint-John Perse. Quant à Ferré, sans musique personne ne le lirait ni ne le connaîtrait.

Tu as tout à fait raison, d'ailleurs Raimbaud, Verlaine et Baudelaire n'étaientt ni lus ni même vraiment connus à leur époque. Quand à Saint John Perce, il ne sort pas non plus de la cuisse de Jupiter, que je sache, avec son verbiage de poétologue moelleux.

Regardez-le glisser la parole éphémère
Sur son ventre glacé d’académique amour
Entendez-le nier ses folies conseillères
Écoutez-le bêler…
Nébuleux du discours

La prose entre les dents à faire bander l’automne.
La lettre comme une arme et le sexe au balcon
A l’encre, à découvert, à sa veine où résonne
Lyriquement pâmée une langue en béton

A faire parler les mains des langues que l’on coupe
Aux anges, en combattant, aux ailes d’un Boeing
Un monde écartelé et les dieux à la loupe
La mort électronique
Celle qu’on ne voit pas

A vous créer des vagues…
Du vent et des soupirs
A vous gueuler les armes, apprises d’autres guerres
De paris… Stalingrad… Toulouse ou Monaco
Des Poètes... Au printemps, en leur nom sous la pierre

La poésie miss mond’ moulée comme une gaine
Ses feuilles à relier sous de larges corsets
De larmes à bayer et des chagrins obscènes
Ses rimes à reluire, à feindre de briller

Le vers en équation sur trois mots inconnus
A vous faire avaler sa valse à dix huit ans
En guise de prière …
A s’excuser du peu
Poétiser l’hiver…Moderne… A tous les sangs

Avec un peu d'emphase et l'âme solennelle
D’un coup de pied au cul…« parfois ça se mérite ! »
A célébrer de stances un fond de vos poubelles
Brillant sous les néons en attendant la suite

"Quant à Ferré, sans musique personne ne le lirait ni ne le connaîtrait"

Il n'y a pas que Ferré que ça concerne... Tous les poètes en général. La poésie, tout l'monde s'en fout et c'est pour cette raison que disais ne pas devoir la prendre au sérieux

Athor,
Je te réponds dans la rubrique "Réponses aux commentaires...Poésie".

allez Athor, ne fais pas ton poète maudit. Je viens d'arriver et c'est vrai qu'ici c'est très sérieux, et ça fait même un peu peur, on a l'impression d'être devant un tribunal d'anciens professeurs de français, et tu as intérêt à te relire plutôt deux fois qu’une avant de poster, sinon gare aux foudres de l’orthographe qui peuvent te foutre en slip en moins de deux, mais, avant de poster tu le sais si tu as pris la peine de fouiner un peu, donc tu étais prévenu, ce n’est pas une question de t’aimer ou de ne pas t’aimer, ici ils disent ce qu’ils pensent du texte, bon, parfois, ils sont plus indulgents avec certains, je ne sais pourquoi, c’est un fait, pour ma part, je ne critiquerais pas ta jolie poésie, parce que je m’en sens incapable, et si c’est pour dire j’aime ou je n’aime pas, il faut bien avouer que ça ne sert pas à grand-chose.
Je ne pense pas qu’ils soient si méchants que ça ici.

Je tremble à l'idée de valider ce commentaire......
Bouh ! Allez.... hop

"Je te réponds dans la rubrique "Réponses aux commentaires...Poésie"."


Désolé je n'y mets pas les pieds

Athor a écrit:"Je te réponds dans la rubrique "Réponses aux commentaires...Poésie"."

Désolé je n'y mets pas les pieds

Ben va falloir parce que sinon, tu risques de voir ton fil verrouillé par la modération si tu le fais remonter sans cesse en y discutant ou en y postant de nouveaux textes. Merci de lire la ligne éditoriale en page d'accueil :-)

En prnicipe je ne réponds jamais aux commentaires, pour justement éviter que le topic remonte inutilement, sauf ici, je ne sais pas pourquoi... Ce sera donc mon dernier message. merci